PARIS 27 MARS 1999 | SANS PATRIES NI FRONTIÈRES
Manifestation européenne, pour la régularisation des sans papiers,
pour la libre circulation et contre les centres de rétention
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UN TRAIN EN LIBRE CIRCULATION ! Le 27 mars peut devenir l'occasion d'un grand rassemblement européen pour exiger un changement radical de la politique migratoire dans l'ensemble des pays composant l'Union europeenne. Le 27 mars, pour rappeler que depuis trois ans en France, le mouvement des sans papiers a permis de donner visibilité politique et présence sociale àtous ceux et toutes celles qui sont exclus par les lois racistes et d'encourager la création de réseaux de solidarité et de lutte s'engageant àleurs cotes. Le 27 mars, comme volonté de poursuivre le développement européen des luttes en faveur de la fermeture immédiate des centres de rétention pour immigrés, de la régularisation de tous les sans papiers, de la liberté de circulation et de résidence pour toutes et tous, du retour des expulsés et de l'arret de la double peine (journées européennes de mobilisation des 24 octobre 1998 et 23 janvier 1999). Le 27 mars, en écho àla journée mondiale de lutte contre l'exclusion lancée par les zapatistes, pour signifier le réveil de tous les opposants au néo-liberalisme afin d'exiger la construction d'une Europe où les droits de l'homme, la solidarité, la coopération, la justice sociale et le respect de l'environnement ne soient plus de vains mots mais des pratiques quotidiennes, concrètes et absolues. Le 27 mars pour dire haut et fort que nous ne voulons plus déléguer aux professionnels de la politique les choix de societé et que les prochaines éléctions européennes devront exprimer nos exigences. Nous nous joindrons donc àla manifestation européenne du 27 mars àParis et nous invitons tous ceux et toutes celles qui se reconnaissent dans ces revendications - les collectifs, les associations, les réseaux de lutte, …- ày participer. Quant ànous, "Movimento delle tute bianche, gli invisibili" nous avons décidé d'apporter àcette initiative une contribution spécifique. Au départ de nombreuses villes italiennes, nous occuperons des trains afin de nous rendre gratuitement àVentimiglia, dernière gare avant la fontière avec la France, puis, toujours gratuitement et en refusant de montrer aux autorités tout document d'identité, nous rejoindrons Paris. Deux points de départ seront hautement symboliques afin d'illustrer concrètement la lutte contre les accords de Schengen: ·Ainsi, nous affréterons un bateau au départ de Valona (Albanie) qui portera une délégation de la société civile albanaise jusqu'à Brindisi et ce sans visa. Depuis Brindisi, nous occuperons en leur compagnie un train afin de rejoindre Ventimiglia. Ce sera l'occasion pour nous d'être àla hauteur du pacte scellé en décembre 1998 lors de notre voyage àValona (Albanie). Cette délégation pourra ainsi témoigner de la situation actuelle dramatique dans cette région des balkans, mais aussi et surtout revendiquer la nécessité de la création d'un centre d'accueil et d'information pour les réfugiés en Albanie. Une structure financée par l'Union européenne et gerée par des associations locales et européennes indépendantes, afin de permettre àtous les migrants et refugiés de pouvoir entrer en Italie, et donc dans l'espace Schengen, de manière légale et d'éviter ainsi de tomber dans les mains des organisations mafieuses qui gèrent jusqu'ici leur passage par le canal d'Otranto (bras de mer séparant Valona du littoral italien). · L'autre départ s'effectuera à Trieste (frontière avec la Slovénie et l'un des NOUVEAUX MURS de SCHENGEN) et sera composé entre autres de demandeurs d'asile et du statut de réfugié de guerre (très souvent déboutés). Par cet acte nous affirmerons une nouvelle fois la nécéssité de refonder les droits de citoyenneté, notamment au travers de la liberté de circulation et la création d'un revenu pour tous et toutes. Nous invitons tous ceux et celles (notamment du Sud-Est de la France) qui approuvent ce type d'initiative à venir nous rejoindre àla gare de Ventimiglia (vendredi 26 mars, 20h00) et àmonter dans "LE TRAIN EN LIBRE CIRCULATION" pour Paris. Par ailleurs, nous contacterons des euro-parlementaires afin qu'ils reçoivent, à l'issue de la manifestation, la délégation albanaise, et d'autres associations et collectifs, et qu'après avoir écouté les différentes revendications qu'ils s'engagent àouvrir un débat au Parlement de Strasbourg pour une révision radicale des accords de Schengen. Nous nous investirons avec ténacité pour qu'en Italie cette initiative soit portée en avant par un large archipel d'organisations, associations, collectifs, …, tous ceux qui opposent aux logiques de Schengen, du néo-libéralisme et de l'exclusion celles revendiquant de nouveaux droits de citoyenneté. 10 Février 1999 Movimento delle tute bianche - Gli invisibili |
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