PARIS 27 MARS 1999 | SANS PATRIES NI FRONTIÈRES
Manifestation européenne, pour la régularisation des sans papiers,
pour la libre circulation et contre les centres de rétention
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Salariés des chemins de fer Nous nous organisons pour participer massivement à la manifestation européenne à Paris du 27 mars pour le droit à la liberté de circulation des individus et contre les centres de rétention. Nous la préparons avec nos faibles moyens en tentant d’associer les mille et une réalites éparses de la société civile organisée, hommes et femmes qui revendiquent et construisent l’Europe des peuples pour la subsitituer à l’Europe de Schengen et de Maastricht. Nous poursuivons un rêve pour échapper au cauchemard du canal d’Otranto, des Kurdes et kossovars en fuite à la recherchede la paix et de la liberté, de milliers de migrants contraints du fait de leur clandestinité au travail au noir, à l’illégalité, à l’esclavage du troisième millénaire. Nous voulons aller à Paris par milliers en montant sur des trains qui partiront depuis Rome, Ancone, Trieste, Milan pour nous retrouver tous ensemble à Ventimiglia le soir du 26 et de là passer la frontière en conquérant le droit à participer à la manifestation du 27. Les reves, on le sait, ont une vie éphémère. À moins qu’ils deviennent collectifs, qu’ils soient repris par tant d’autres, qu’ils circulent de bouches à oreilles, pour perdre finalement leur caractère irréel afin d’assumer un sens concret. Nous apprenons que certaines associations de chomeurs français s’associent à notre initiative et lanceront à leur tour une journèe de mobilisation pour la gratuité des transports et que certains d’entre eux viendront nous rejoindre à la frontière le 26 au soir. Que certains syndicats des cheminots français font pression sur la Direction de la SCNF afin que le transit des trains de la Citoyenneté Universelle soit assuré. Que la Mairie de Valona, en Albanie, adhère à la manifestation en envoyant une délégation d’une trentaine de personnes qui seront avec nous dans le train. Mais les rêves, ça aussi on le sait, sont difficiles à satisfaire, et comme l’apétit, ils viennent en rêvant. Le 26 mars vous avez lancé un important mouvement de greves national afin de défendre le système des transports des tentatives de nouvelles restructurations. C’est une iniative que nous partageons, encore plus en ce moment d’attaque frontale au droit de greve. Et pourtant le 26 mars c’est aussi le jour où commencera nootre voyage vers Paris. Pour cela nous lançons un appel aux organisations syndicales et aux travailleurs des chemins de fer afin que les seuls trains en action ce jour-là soient ceux des droits universels, les trains brise-frontière. Ce serait un signal fort pour toute l’Europe si nous arrivions par milliers depuis l’Italie grâce à la solidarité de nombreux cheminots, si c’étaient les cheminots en greve qui nous conduisaient à Paris. Voilà, amis cheminots, réfléchissez-y, ce rêve vous concerne vraiment. 18 mars 1999 Movimento delle tute bianche - Gli invisibili |
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