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From "- caucazya" <caucazya@hotmail.com>
Date Sun, 09 Apr 2000 13:25:24 GMT
Subject globe_l: GÈorgie : Elections prÈsidentielles



Elections prÈsidentielles en GÈorgie, Tbilissi le 09/04/00


1/ CACOPHONIE ELECTORALE : 08/04/00

Les Ètudiants des universitÈs de Tbilissi ont reÁu des bulletins de vote 
bien spÈciaux : une partie du bulletin Ètant rÈservÈe au vote et líautre 
donnant droit ý une entrÈe gratuite ý un concert regroupant toutes les 
rock-stars locales avec en prime une surprise ý cette soirÈe.

En tout 20 000 " billets de vote " ont ÈtÈ distribuÈs alors que la salle de 
concert ne peut contenir que 10 000 personnes.

Les malheureux derniers níayant pas pu assister au concert ont manifestÈ 
leur mÈcontentement. Pendant quíý líextÈrieur les flics battaient la mesure 
ý coups de matraques ,ý líintÈrieur de la salle, et comme par magie, la star 
des stars faisait son apparition : Chevarnadze en personne montait sur scËne 
entourÈ de ses sbires et de chanteurs gÈorgiens "ý la mode".

Hier soir, les jeunes ont effet eu droit ý leur surprise mais elle a ÈtÈ 
trËs douloureuse pour un bon nombre díentre eux.


A.F

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2/ QUESTIONS SANS REPONSES
(extrait de RFE/RL du 06/04/00, traduction perso)


Il y a un lÈger doute concernant la rÈÈlection du PrÈsident ChevarnadzÈ pour 
un deuxiËme mandat le 09/04/00. Mais ceux qui vont voter pour ChevarnadzÈ le 
feront moins parce quíils approuvent sa politique que parce quíils 
apprÈhendent la victoire de líun des 6 autres candidats qui provoquerait un 
retour ý líinstabilitÈ et ý une situation Èconomique difficile.

Díailleurs, la campagne Èlectorale a mis en Èvidence de nombreux problËmes 
et faiblesses dans le systËme politique GÈorgien que Chevarnadze a ÈtÈ 
incapable de rÈsoudre. Il s'agit :

- des tensions entre le gouvernement central et les rÈgions (les trois 
formations autonomes gÈorgiennes inclues);

- de la corruption que Chevarnadze síest promis durant des annÈes 
díÈradiquer ;

-et de la marginalisation de tout les partis politiques minoritaires, 
consÈquence partielle des derniËres Èlections parlementaires díoctobre.


Les problËmes Èconomiques auxquels fait face le pays sont Ègalement sÈrieux 
:

- une dette extÈrieure de 2,9 milliard de $,

- les arriÈrÈs de pensions et salaires qui síÈlËvent ý des millions de $ 
(Chevarnadze a dÈclarÈ le mois dernier que le paiement des arriÈrÈs de 
pensions augmenterait son quota de vote de 20%),

- et le fort taux de chÙmage (malgrÈ les promesses de crÈation de nouveaux 
emplois de la prÈcÈdente campagne prÈsidentielle de Chevarnadze en 1995).


Mais cela ne veut pas dire que le programme Èlectoral des 6 autres candidats 
propose des solutions convaincantes ý ces problËmes. En effet seulement deux 
de ces rivaux semblent avoir une faible chance de passer au-dessus des 10% 
de vote. Ces deux personnes sont : le successeur de Chevarnadze comme 
Premier SecrÈtaire du Parti Communiste GÈorgien, Djumber Patiashvili, et le 
prÈsident du Conseil SuprÍme de líAdjarie Aslan Abashidze. Ces deux hommes 
sont les leaders de la fusion de 5 partis disparates de líAlliance de Batumi 
(capitale de la RÈpublique Autonome díAdjarie) qui reprÈsente en fait la 
deuxiËme majoritÈ parlementaire. Patiashvili est LE responsable aux yeux de 
nombreux gÈorgiens, et comme il lía lui mÍme admit, de líattaque des 
manifestants par les troupes russes le 9 avril 1989 (ý Tbilissi).

Sous le slogan "Nous pouvons et nous redonnerons au peuple une vie meilleure 
et digne", le programme de son Èlection est axÈ sur la rÈduction des 
dÈpenses budgÈtaires pour financer des programmes sociaux et abolir ce quíil 
appelle líinstitution "anticonstitutionnelle" des gouverneurs rÈgionaux 
nommÈs par le prÈsident. Son programme de politique extÈrieure allie díune 
part la coopÈration avec líOuest et líamÈlioration díautre part des liens 
avec la Russie.


Líautoritaire AbashidzÈ, considÈrÈ comme le pion des russes, nía pas fait 
campagne au delý de son territoire natal (líAdjarie) et le bruit a couru 
quíil retirerait sa candidature le 6 avril.

Il reste donc 4 candidats, líun díentre eux, Tenguiz AsanidzÈ, est en prison 
ý Batumi, AbashidzÈ ayant refusÈ de le libÈrer malgrÈ la gr’ce 
prÈsidentielle de ChevarnadzÈ.


Le leader de líUnion Nationale Politique de GÈorgie "Mdzleveli" est 
politiquement inconnu. Il en est de mÍme de Vazha Zhghenti, prÈsident de 
líobscur Parti Progressif, qui pense que la GÈorgie doit changer en 
important des models Èconomique et politique et crÈer des lois et une 
nouvelle idÈologie "nationale ".


Le 7Ëme candidat, prÈsident de líAssociation des avocats GÈorgiens Kartlos 
Gharibashvili, est au contraire un vÈtÈran des Èlections prÈsidentielles : 
en 1991 il nía pas rÈussi a obtenir le nombre requis de signatures contre 
Zviad Gamsakhourdia, et en 1995 il avait obtenu moins de 1% de vote, il 
Ètait placÈ 4Ëme sur une liste de 6 candidats. Gharibashvili a dÈclarÈ ý 
RFE/RL le 3 avril que son programme nía rien de commun avec celui des autres 
candidats, il síagit du programme "díun avocat et non pas díun officiel du 
Parti Communiste" et vouÈ principalement aux droits de líHomme quíil a 
dÈcrit comme "Ètant ÈtrangËre (cette notion de droits de líHomme) au Parti 
Communiste comme le kiwi (le fruit) líest pour la GÈorgie".


La campagne Èlectorale a ÈtÈ g’chÈe par líapathie et líamertume de nombreux 
soi-disant candidats qui ont ÈtÈ rejetÈs par la Commission Centrale 
Electorale. (Líun díentre eux, líex chef de la sÈcuritÈ Igor GiorgadzÈ qui a 
ÈtÈ accusÈ díÍtre ý líorigine de la tentative ratÈe díassassinat en 1995 
contre ChevarnadzÈ, pourrait reprÈsenter le vrai "joker" dans la politique 
GÈorgienne. Il se plaÓt ý revendiquer le soutien secret de 60 ý 70 % de 
líarmÈe et des ministËres de líIntÈrieur et de la SÈcuritÈ).


25 partis extra-parlementaires ont appelÈ au boycott si les autoritÈs ne 
rÈpondaient pas ý leur demande de repousser les Èlections jusquíý ce quíun 
recensement ait lieu pour dÈterminer le nombre exact de votants et ainsi 
rÈduire les possibilitÈs de falsifications des rÈsultats.

NÈanmoins une partie de la population a dÈclarÈ ne pas vouloir voter en 
faveur de ChevarnadzÈ ý moins quíil tienne ses prÈcÈdentes promesses : ces 
groupes comprennent les 500 000 habitants de líOuest GÈorgien de la rÈgion 
de MingrÈlie (les redoutables sympathisants de Gamsakhourdia), et les 
rÈfugiÈs gÈorgiens díAbkhazie qui demandent le paiement de leurs indemnitÈs 
de rÈfugiÈs qui síÈlËvent ý 12 $ par mois.

La question clÈe qui restera sans rÈponse lors du vote du 9 avril est : que 
pourra rÈellement faire ChevarnadzÈ dans son second mandat pour relancer 
líÈconomie, prendre des mesures drastiques contre cette fameuse corruption, 
restaurer le contrÙle dans ces rÈgions autonomes sÈcessionnistes et prÈparer 
une nouvelle Èquipe dominante dans laquelle la population croira un minimum 
?

Liz Fuller, RFE/RL 06/04/00


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