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From holenweg@vtx.ch (Pascal Holenweg)
Date Tue, 18 Apr 2000 20:55:14 +0200
Subject globe_l: 18.4 Bulletin de la CSSI


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BULLETIN D'INFORMATION DE LA
COMMISSION SOCIALISTE DE SOLIDARITŠ INTERNATIONALE
GenËve, le 29 Germinal 208 / 18 avril 2000

(Ce bulletin ne paraÓt dÈsormais qu'en fonction du soutien qu'il reÁoit.
Merci donc ý celles et ceux dont le soutien a permis la parution de ce
numÈro. Pour les modalitÈs de ce soutien, voir en fin de bulletin)

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1. TUNISIE : RASSEMBLEMENTS LES 19 ET 20 AVRIL DEVANT LES AMBASSADES DE
TUNISIE A PARIS, DAKKAR, CASABLANCA, MONTREAL, BRUXELLES, GENEVE ET LYON.

2. L'INSOUTENABLE MONDIALISATION DES ECHANGES

3. GENEVE, 30 AVRIL : REVEILLON POUR LA TAXE TOBIN, CONTRE LES PARADIS
FISCAUX ET LES PAVILLONS DE COMPLAISANCE

4. PEINE DE MORT AUX USA : LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES COMPLICES

5. FRANCE : "UN(E) RESIDENT(E), UNE VOIX : RASSEMBLEMENT ˆ PARIS LE 2 MAI

6. COMMENT NOUS SOUTENIR

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1. TUNISIE : RASSEMBLEMENTS LES 19 ET 20 AVRIL DEVANT LES AMBASSADES DE
TUNISIE A PARIS, DAKKAR, CASABLANCA, MONTREAL, BRUXELLES, GENEVE ET LYON.

(A GenËve, le mercredi 19 avril ý 13 heures 30 devant la LÈgation de
Tunisie, 58 rue de Moillebeau)


 RAPPELS :

 Fathi Chamkhi prÈsident du RAID, Mohamed Chourabi membre du RAID et Iheb
Heni ont ÈtÈ arrÍtÈs le 8 avril ý Soliman (Tunisie) et ÈcrouÈs immÈdiatement.

 AprËs une premiËre comparution  sans avocats devant un juge  d'instruction
ils ont ÈtÈ accusÈs de :
 - diffusion de fausses nouvelles de nature ý troubler l'ordre public,
 - diffamation de l'ordre public (spÈcialitÈ du rÈgime tunisien actuel),
 - maintien d'une organisation non reconnue,
 - appel aux citoyens ý la rebellion et ý violer la loi.

 Ces chefs d'inculpation peuvent leur valoir 13 ans de prison.

 La mobilisation internationale  a permis une 2Ëme comparution le samedi  15
avril, ý Gombalia, cette fois, avec l'assistance de plusieurs  dizaines
d'avocats. A cette occasion, Fathi Chamkhi a protestÈ contre  leurs
conditions de dÈtention. Cet ÈlÈment nouveau et une mobilisation
inhabituelle autour du Tribunal de Gombalia ont conduit le juge ý  repousser
leur comparution au jeudi 20 avril.

 La mobilisation internationale doit encore monter d'un cran !

 MOBILISEZ-VOUS !

Cette semaine, ý Paris, MontrÈal, GenËve, Bruxelles, Casablanca, Dakar  et
Lyon des rassemblements vont se tenir devant les ambassades de Tunisie.

- A GenËve, le mercredi 19 avril ý 13 heures 30 devant la LÈgation de
Tunisie, 58 rue de Moillebeau

 - A Paris, le mercredi 19 avril ý 15h00 devant l'Ambassade (25, rue  Barbet
de Jouy - 75007 - fax : 01 45 56 02 64 et 01 45 56 02 64),

 - A Lyon, le jeudi 20 avril ý 11h00 devant le Consulat (14, avenue du
MarÈchal Foch - 69006)

 Mobilisez-vous sur ces rassemblements, et d'ici lý, faxez aux ministËres
de la justice et de l'intÈrieur tunisiens des courriers (merci d'envoyer
copie ý mailto: raid.rhone@attac.org ) demandant la  libÈration  immÈdiate
de Fathi Chamkhi, Mohamed Chourabi et Iheb Heni, l'arrÍt  total des
poursuites ý leur encontre, la lÈgalisation du RAID et l'arrÍt  des
persÈcutions envers ses adhÈrents notamment envers le journaliste
 Taoufik Ben Brik en grËve de la faim depuis le 3 avril dernier.


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2. L'INSOUTENABLE MONDIALISATION DES ECHANGES
Rafael Matos et Chaim Nissim, 14 mars 2000

Le concept de " dÈveloppement durable " (sustainability) s'est banalisÈ
depuis sa thÈorisation par la Commission mondiale environnement et
dÈveloppement (ou Commission Brundtland) et recouvre, ý prÈsent, un large
spectre de significations diffÈrentes voire antagoniques. C'est justement ce
flou conceptuel qui permet que l'on puisse, sans offusquer personne, oser
formuler un discours qui prÙne l'essor du commerce international en tant que
remËde ý la dÈgradation environnementale actuelle. Ainsi, dans un
prestigieux hebdomadaire britannique, pouvait-on lire que " far from
damaging the environment, trade is often the best way to improve it " et ce
gr’ce au fait que le commerce international stimule la croissance Èconomique  .

La conception de durabilitÈ qui sous-tend cette idÈologie Èconomiciste ne se
rÈfËre plus du tout ý ce qui se trouve ý la base de tout processus
Èconomique, autrement dit la nature elle-mÍme, ni aux gÈnÈrations futures
dont la durabilitÈ est censÈe se porter garante. Elle prÈconise, en effet,
la dÈmultiplication du commerce international en tant que moteur d'une
croissance Èconomique qui se poursuivrait ad Êternam pour le grand bonheur
de l'humanitÈ toute entiËre. Par le biais de la diffusion de ce discours,
nous sommes donc bel et bien parvenus ý l'autonomisation absolue de la
sphËre Èconomique : le dessein que l'on vise n'est plus du tout reliÈ au
salut de l'Ítre humain mais bien davantage au seul profit de l'Èconomie au
sens moderne du terme. La t’che premiËre de l'Èconomie se dÈtourne de plus
en plus de la gestion parcimonieuse de notre demeure ý tous (oikos), pour
aller rejoindre la vitesse de circulation de l'argent, la rentabilitÈ, la
productivitÈ et l'efficacitÈ, le rendement des actions et autres indicateurs
macro-Èconomiques. C'est le rËgne de l'Èconomique per se.

Un exemple, qu'il s'agit de dÈconstruire ici, est celui de l'Organisation
mondiale du commerce (OMC), institution qui s'est fixÈe pour t’che de faire
converger dans une sorte de mariage contre nature de termes aussi divergents
que croissance Èconomique, lutte contre la pauvretÈ et protection de
l'environnement. Ainsi, il serait donc entiËrement plausible de permettre
une augmentation sans bornes des Èchanges internationaux tout en mÈnageant
les Èquilibres Ècologiques. Dans le fond, pour l'OMC, toute augmentation du
commerce mondial est prÈsentÈe comme amenant plus de bien-Ítre global, une
rationalisation de la production, la protection de l'environnement et mÍme
des vertus pacificatrices  . HÈlas ! rien n'est moins sšr. L'OMC a commencÈ
ý avouer, depuis peu de temps et ý mots couverts, que la seule " allocation
optimale des facteurs de production " dÈcoulant d'un commerce international
sans entraves ne garantit pas nÈcessairement le dÈveloppement des pays du
Sud ni la sauvegarde des Èquilibres Ècologiques.

Dans la rÈalitÈ, les choses se prÈsentent d'une maniËre encore plus
tranchÈe. Le commerce international actuel est basÈ largement sur
l'externalisation des nuisances qui en dÈcoulent, de mÍme que sur les prix
de l'Ènergie fixÈs par le seul marchÈ (qui n'incluent pas les dÈg’ts
Ècologiques qui rÈsultent de son utilisation ý outrance). Certains escriment
l'argument selon lequel la libÈralisation du commerce international conduit
automatiquement ý une allocation plus rationnelle des ressources naturelles
et, partant, ý la rÈduction des impacts environnementaux. Or, ce que l'on
oublie trop souvent, c'est le fait que le transport de biens sur de longues
distances implique nÈcessairement l'Èpuisement progressif des sources
d'Ènergie fossile et l'Èmission de gaz contribuant ý l'effet de serre. La
vÈritable Ètendue des effets environnementaux rÈsultant de l'accroissement
vertigineux des marchandises produites et ÈchangÈes n'est pas encore
entiËrement connue ce qui, sur la base du principe de prÈcaution, devrait
nous conduire ý fixer de toute urgence des bornes ý cette frÈnÈsie
transportementale.

Un exemple parmi tant d'autres est celui des transports routiers. Les
externalitÈs (impermÈabilisation des sols, mort des forÍts, etc.) qui y
dÈcoulent se chiffrent en milliards de francs suisses rien que pour
l'Allemagne, des sommes qui sont ÈpongÈes par les collectivitÈs publiques
et, en fin de compte, par le propre contribuable. Au cours des dix derniËres
annÈes la quantitÈ de biens transportÈs par camion a ÈtÈ multipliÈe par
deux. Cette forte progression du transport routier n'est pas prËs de
s'arrÍter contrairement au volume transportÈ par chemin de fer qui, lui,
stagne depuis plus de trente ans ; tandis que, en 1970, 34 % des biens
transportÈs l'Ètaient en train, ý prÈsent ce pourcentage ne s'ÈlËve plus
qu'ý 16 %. Les subventions accordÈes ý l'Ènergie et la non internalisation
des cošts Ècologiques conduisent ý de nombreuses aberrations. A vrai dire,
le but des industriels n'est pas de viser une meilleure allocation des
ressources mais, plutÙt, de rÈduire de plus en plus les cošts en jouant sur
les diffÈrences de salaire, la division du travail ou la dÈclaration
d'origine des produits. Stefanie B–ge, du Wuppertal-Institut, montre, par
exemple, que les ingrÈdients qui entrent dans la fabrication d'un bien aussi
banal qu'un yoghourt aux fraises parcourent une distance de prËs de 3 500
km. Les fraises, cueillies en Pologne, sont apprÍtÈes ý Aix-la-Chapelle
(Aachen) avant d'Ítre incorporÈes dans le yoghourt, opÈration qui se dÈroule
dans le Sud de l'Allemagne. Le ferment provient du Nord, le lait de
Stuttgart, dans le Sud du pays, le pot est fabriquÈ avec de la matiËre
premiËre franÁaise et ainsi de suite. En ce qui concerne l'origine des
biens, parmi les trop nombreux exemples, des citrons sont acheminÈs
d'Espagne en GrËce et de lý en Allemagne afin de profiter tout simplement du
diffÈrentiel de prix : les citrons grecs atteignent des prix plus
intÈressants que ceux d'Espagne sur le marchÈ allemand  .

La question des subventions gouvernementales accordÈes aux secteurs
agricole, halieutique et ÈnergÈtique peut Ítre rattachÈe ý ce qui prÈcËde.
Ces subsides, destinÈs ý permettre la survie de pans entiers des diffÈrentes
Èconomies nationales, produisent des distorsions dans les Èchanges
commerciaux ý l'Èchelle de la planËte, notamment ý l'Ègard des pays du Sud.
Ils conduisent ý la disparition progressive des petits producteurs, ý une
exacerbation de la concurrence entre les grands producteurs (qui seraient
tentÈs de pousser ý la rÈduction des standards environnementaux ou ý ne pas
les respecter) et ý un accroissement irraisonnÈ du volume des biens
ÈchangÈs. En somme, la mobilitÈ des personnes et des biens est devenue, plus
qu'un droit et un gage de bien-Ítre, une nÈcessitÈ Èconomique absolue et,
sans nulle exagÈration, un dogme intangible, tout comme ses pendants que
sont la fluidification du commerce mondial, la croissance Èconomique et la
compÈtitivitÈ  . Or, ces dogmes intangibles, incompatibles avec un
dÈveloppement durable, sont brandis comme Ètendards par les gouvernements et
les actionnaires pour faire taire des revendications syndicales ou
citoyennes trop audacieuses ý leurs yeux  .

Ce qui fait dÈfaut c'est une approche globale, multidimensionnelle et
cohÈrente de la question, y compris au sein de l'OMC elle-mÍme. D'une part,
les dÈlÈgations nationales qui participent aux nÈgociations de l'OMC sont
composÈes principalement de fonctionnaires Èmanant des affaires ÈtrangËres
et du commerce, qui ne consultent guËre ceux qui sont en charge des
questions environnementales et encore plus rarement les ONG qui úuvrent dans
le domaine de la protection de l'environnement. D'autre part, tant est si
bien qu'il est vrai que la pression exercÈe par les citoyens et les ONG
conduit ý une prise en compte accrue de l'environnement au sein de l'OMC  ,
la place accordÈe ý la sauvegarde des Èquilibres Ècologiques demeure encore
largement insuffisante. Afin d'induire des changements positifs plus
rapidement, la pression ne devrait pas s'exercer ý l'encontre de la seule
OMC mais aussi et surtout sur les gouvernements, qui constituent - ne
l'oublions pas ! - les entitÈs qui dirigent l'OMC. En attendant, quelques
petits pas timides ont ÈtÈ faits dans la bonne direction au milieu des
annÈes quatre-vingt-dix dans le sillage de Marrakech (1994), de mÍme qu'avec
la crÈation du ComitÈ sur le commerce et l'environnement (CTE). Ailleurs
pourtant la dimension environnementale fait l'objet de toute une sÈrie
d'accords environnementaux multilatÈraux, plus connus sous leur acronyme
anglais (MEA), tel que le Protocole de MontrÈal sur la couche d'ozone ou
celui de Kyoto sur le changement climatique. L'ennui consiste dans le fait
que ces MEA - pourtant indispensables dans le cadre de la croissance
manifeste du commerce international  - ne sont pas suffisamment pris en
compte lorsque l'on prend des dÈcisions dans les domaines touchant le
commerce international. Cette contradiction entre des optiques bien
diffÈrentes montre bien la difficultÈ qu'il existe ý Èlaborer des mÈcanismes
qui conduisent ý l'incorporation des considÈrations Ècologiques ou, du
moins, ý l'Èvaluation des impacts environnementaux lorsque l'on poursuit la
libÈralisation des flux commerciaux. Pour Ítre complet, il faut ajouter que
l'OMC n'a pas tort lorsqu'elle dÈclare que les problËmes environnementaux
nÈcessitent d'Ítre abordÈs dËs les premiËres Ètapes de la production.

Certains mÈcanismes de marchÈ peuvent permettre un changement de cap partiel
dans la bonne direction, tel que la prescription de taxes permettant
l'internalisation des cošts environnementaux et sociaux ou alors
l'Ètiquetage (labellisation) des produits qui se pratique d'ores et dÈjý
dans le cadre du commerce Èquitable et des OGM. NÈanmoins, cette maniËre de
procÈder se heurte ý l'un des objectifs de l'OMC, soit le dÈmantËlement
total des entraves qui empÍchent une fluiditÈ parfaite des Èchanges
internationaux. Par ailleurs, les craintes des pays en dÈveloppement en ce
qui concerne l'Èventuel recours des pays du Nord ý l'Ètiquetage des biens
comme moyen dÈtournÈ d'imposer des barriËres commerciales ý leur encontre
sont partiellement fondÈes. A l'opposÈ, le nÈcessaire dÈveloppement des pays
du Sud, souhaitons-le sur des bases bien plus durables et justes que dans
les pays industrialisÈs, ne peut avoir lieu qu'avec un certain degrÈ de
protectionnisme de la part des pays en dÈveloppement comme ne cessa de le
montrer le professeur Paul Bairoch aujourd'hui disparu. Les subsides dont
use voire abuse le Nord devraient plutÙt Ítre redirigÈs vers la diffusion
facilitÈe et sans entraves des technologies de pointe permettant de minorer
l'utilisation d'entrants dans les processus de production et de rÈduire la
production de pollution par unitÈ produite. Dans ce nouveau paradigme, l'OMC
existerait toujours, mais elle aurait pour fonction de rÈguler, de limiter,
de contrÙler le commerce mondial et non plus de le maximiser !

Plus fondamental encore, est le fait que les populations des pays
industrialisÈs devraient s'axer davantage sur leur bien-Ítre tout court que
sur la seule consommation de biens Èconomiques et matÈriels. Il faudrait que
nous nous rendions enfin compte que pour des raisons de solidaritÈ, mais
aussi de simple survie de notre espËce, nous devons enfin apprendre ý
partager ce dont nous disposons avec les Terriens moins bien lotis que nous
et avec les gÈnÈrations futures (prÈcepte de base du " dÈveloppement durable
") sans passer inÈluctablement par la croissance exponentielle des Èchanges
commerciaux mondiaux. La simplicitÈ et la frugalitÈ sont ý ce prix y
compris, et surtout, au sein des Èlites du Nord, mais aussi du Sud, qui
tirent une part non nÈgligeable de leur profit, qu'elles appellent "
enrichissement global ", des biens collectifs que sont l'air, l'eau, la
terre et l'Ènergie. La mondialisation de la sphËre Èconomique n'est pas une
fatalitÈ et elle devrait cÈder la place ý la mondialisation des idÈes, de la
fraternitÈ et, pourquoi pas, ý un salutaire brassage de cultures et d'humains.


  " Why greens should love trade ", The Economist, 9 octobre 1999, p. 17.
Lire Ègalement " Finance and economics. Embracing greenery ", idem, pp. 103-104.

  " Le commerce international a une signification qui dÈpasse de loin le
monde des Èchanges. La libÈralisation signifie la rÈduction des obstacles
dans les relations Èconomiques et aussi entre les nations et les peuples.
C'est l'alternative entre un monde divisÈ par des barriËres qui, comme on le
sait, favorisent le nationalisme Èconomique et politique " (extrait d'un
discours de Renato Ruggiero, ancien directeur de l'OMC, Le Courrier, 14
fÈvrier 1998).

  Ces deux exemples ont ÈtÈ tirÈs d'un dossier consacrÈ aux
dysfonctionnements des transports routiers ayant paru dans un hebdomadaire
allemand (" Ungebremst ins Chaos ", Der Spiegel, No 34, 23 aošt 1999, pp.
62-77).

  Une bonne illustration de cette idÈologie est le discours qu'a prononcÈ
Leon Brittan devant la London School of Economics, le 1er juillet 1999 : "
The multilateral trading system has, since its inception, made a major
contribution to stable and continued economic growth. Eight rounds of trade
liberalisation (Ö) helped promote global prosperity, development and rising
living standards. Since 1951, world trade has grown seventeen-fold,
production has more than quadrupled, and world per capita income has doubled ".

  MÍme le Programme des Nations unies pour le DÈveloppement (PNUD) s'y met
comme il en ressort du Rapport sur le dÈveloppement humain, dans son Èdition
de 1999 : la mondialisation ouvre " many opportunities for millions of
people around the world. Increased trade, new technologies, foreign
investments, expanding media and Internet connections are fuelling economic
growth and human advance ". Le PNUD prÈcise cependant que cette
mondialisation doit se faire tout en respectant l'Ítre humain, d'o˜ le titre
donnÈ ý son rapport : " La globalisation ý visage humain ".

  Une Ètude rÈcente de l'OMC admet que le commerce peut porter atteinte ý
l'environnement (HÂkan Nordstr–m et Scott Vaughan, Trade and environment,
WTO, Special Studies, 4, octobre 1999). Il est ý noter, cependant, une
petite phrase qui figure sur la couverture de ladite Ètude qui relativise
quelque peu cette Èvolution : " The opinions expressed in this report should
be attributed to the authors and not to the institutions they represent "Ö

  Cette rÈflexion rÈvolutionnaire constitue, ni plus ni moins, le " key
message " de l'Ètude Trade and environement de l'OMC (p. 1), de mÍme que, un
peu plus loin, l'idÈe selon laquelle " trade liberalization could
potentially exacerbate the consequences of poor environmental policies " (p. 2).

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3. GENEVE, 30 AVRIL : REVEILLON POUR LA TAXE TOBIN, CONTRE LES PARADIS
FISCAUX ET LES PAVILLONS DE COMPLAISANCE

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REVEILLON FESTIF MAIS NON COMMERCIAL
autogere, decentralise, citoyen et non violent
Pour la taxe de la speculation
contre les paradis fiscaux, et tout pavillon de complaisance
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Rendez vous le dimanche 30 avril 2000 a partir de 17h00 sur la place des Nations
a Geneve, ( sous la chaise monumentale ) donc devant le palais de l'ONU, a 500
metres envrion de l'OMC.

PROGRAMME PROVISOIRE :

17h00 discours accueil sur le fond du reveillon, la revendication de la taxe
Tobin, inauguration du panneau "Place Tobin II" ( la place Tobin I etant a
Nantes ou a Paris, ca depend a quelle heure ils reveillonnent !!! ) pour etendre
la zone Tobin a la Suisse.

17h15 Transport solennel de la lettre geante ( environ 1m X 2m ! ) a pied devant
le siege de l'OMC, pose d'une plaque sur le portail ( scelle avec de la ficelle
!)  rebaptisant l'OMC "organisme maladivement commercial" et ouverture de la
lettre qui sera lue devant le nouvel OMC.

17h15 retour place des Nations mais arret devant la grille de l'ONU : depot
d'une gerbe de fleur sur un grand rectangle de papier blanc en hommage aux
victimes des crimes economiques, puis court plaidoyer pour la creation d'un
tribunal international economique avant qu'on nous refasse le coup de l'A.M.I.

17h30 retour place des Nations, ouverture d'un coffre fort en carton dont on
extraiera diverses choses dont des action COFIMO ( contre la financiarisation du
monde ) des cacaouettes pour ouvrir un compte au pays pauvre, des emprunts
russes, c'est a dire du papier blanc, et des ballons de baudruche pour faire un
concours de gonflage de bulle speculative.

18h00 apero ( la, je ne peut pas assumer tout seul, amener de quoi boire ! )dont
on gardera une bouteille dans lequel on mettera notre appel pour une zone Tobin,
agitation d'un pavillon de complaisance barbouille de ce que vous voudrez pour
signifier l'envahissement de ce paradis fical en cours.

Les heures sont donnees de maniere tres indicatives et vos initiatives (surtout
de la musique) sont invitees a se marier a tout ce joyeux folklore naissant !!!

Amities a tous
merci de participer !
CJP
Attac Savoie
savoie@attac.org

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4. PEINE DE MORT AUX USA : LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES COMPLICES

Date: Thu, 13 Apr 2000 15:12:45 +0200
From: Monsaigneur <benmalo@ecn.org>
Subject: globe_l: Action Mumia


COSIMAPP - Act Up-Paris - SCALP REFLEX -
ComitÈ de Soutien ý LÈonard Peltier


communiquÈ de presse du 13 avril 2000

PEINE DE MORT : ABBOTT COMPLICE

Aujourd'hui, une centaine de militants du Cosimapp, d'Act Up-Paris, de
Scalp Reflex et du comitÈ de soutien ý LÈonard Peltier ont investi les
locaux ý Rungis du laboratoire Abbott afin de dÈnoncer la participation de
cette industrie au processus de la peine de mort aux Etats Unis.

Parmi les diffÈrentes mÈthodes utilisÈes pour la peine de mort, l'injection
lÈtale consiste en l'injection au condamnÈ ý mort de 3 produits chimiques :
le sodium thiopental produit par Abbott, le Pavuloní (paneuronium bromide)
produit par Organon et le potassium chloride, produit par Roxane.
Le sodium thiopental, plus connu sous le nom de Penthotalí, est couramment
utilisÈ en anesthÈsie, car il endort et fait perdre les sensations
douloureuses. C'est cette molÈcule qui crÈe l'illusion d'humanitÈ de ces
exÈcutions car elle les rend ´ indolores ª en mettant le condamnÈ ´ en
sommeil ª. Les deux autres drogues injectÈes ensuite sont celles qui
provoquent l'arrÍt du c¶ur et entraÓnent la mort du condamnÈ.

Ces trois laboratoires sont complices de la peine de mort et participent ý
la logique des Etats amÈricains qui continuent ý exÈcuter les dÈtenus
condamnÈs ý mort. Toutes les entreprises, personnes, institutions qui
participent de prËs ou de loin au processus de la peine de mort doivent
Ítre dÈnoncÈes, combattues et boycottÈes.

L'industrie pharmaceutique, et notamment les laboratoires Abbott, Roxane,
Organon, ne peuvent pas se rÈfugier derriËre des prÈtextes thÈrapeutiques
et de respect de l'Etat pour fournir aux Etats bourreaux leurs produits.
Leur participation est aussi condamnable que le refus des gouverneurs de
prononcer les moratoires contre la peine de mort.

Aujourd'hui nous nous attaquons Abbott. Demain ce sera le tour d'Organon et
de Roxane.

´ Il n'y a pas de faÁon humaine d'Ítre inhumain ª a dit Mr LÈonard
Weiglass, avocat de Mumia Abu Jamal,  lors de son rÈcent sÈjour ý Paris.
Cette action s'inscrit dans le cadre de la campagne internationale pour la
libÈration de Mumia Abu Jamal et plus prÈcisÈment dans le cadre de la
semaine d'action ´ Justice et libertÈ immÈdiate pour Mumia ª du 8 au 15
avril, initiÈ par la coordination hexagonale des comitÈs Mumia.
Mumia Abu Jamal, journaliste afro-amÈricain, ancien responsable de
l'information du Parti des panthËres noires ý Philadelphie, clame son
innocence depuis 19 ans dans le couloir de la mort. Il attend depuis 1982
son exÈcution par injection lÈtale.


Nous exigeons :
- que les laboratoires Abbott, Roxane et Organon cessent de fournir leurs
produits utilisÈs pour l'injection lÈtale aux Etats amÈricains qui
exÈcutent;
- qu'ils s'engagent ý dÈnoncer la peine de mort et cessent toute
participation ý ce processus;
- l'abolition de la peine de mort ;
- la libÈration immÈdiate de Mumia Abu Jamal et de LÈonard Peltier et de
tous les prisonniers politiques.

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5. FRANCE : "UN(E) RESIDENT(E), UNE VOIX : RASSEMBLEMENT ˆ PARIS LE 2 MAI

From: nath <nath@samizdat.net>
Subject: [infozone_l] COLLECTIF : UN(E) RESIDENT(E), UNE VOIX
Date: Thu, 13 Apr 2000 10:07:15 -0700


COLLECTIF : UN(E) RESIDENT(E), UNE VOIX

APPEL A TOUS LES DEMOCRATES : RASSEMBLEMENT DEVANT L'ASSEMBLEE NATIONALE LE
2 MAI 2000 A PARTIR DE 10H30


Le "Collectif : un(e) resident(e), une voix", appelle tous les
democrates a un rassemblement le 2 mai 2000 de 10h30 a 14h00 devant
l'Assemblee Nationale, jour o˜ va etre debattu la proposition de loi
concernant le droit de vote des residents etrangers en France.

Par ce rassemblement, nous exprimerons tous ensemble aux Deputes et a
toute la Nation nos principales revendications :
- Droit de vote et d'eligibilite des residents non communautaires aux
elections locales, des 2001,
- Droit de vote et d'eligibilite des residents non communautaires aux
elections europeennes.

Nous remettrons le meme jour a l'Assemblee, une grande partie de la
petition que nous faisons circuler et dans laquelle franÁais, immigres
et europeens, revendiquent aupres du "President de la Republique, du
Premier Ministre et des Parlementaires, le droit de vote et
d'eligibilite des etrangers non communautaires aux elections locales et
europeennes".


Le Collectif : un(e) resident(e), une voix.
13 avril 2000


Pour tout renseignement, contactez pour le Collectif, Nabil Azouz
(FTCR), au 01.49.88.16.34 ou au 06.66.85.32.73 - Fax : 01.49.88.16.35 -
e.mail : ftcr@club-internet.fr

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6. CE BULLETIN EST PRŠCAIRE, ET SA PARUTION INCERTAINE ET MENACŠE. Il ne
paraÓtra dÈsormais qu'une fois assurÈ son financement. : 

VOUS POUVEZ LE SOUTENIR ET LA GARANTIR de deux maniËres :

DEPUIS LA SUISSE OU L'ETRANGER, PAR UN SOUTIEN FINANCIER, Èvidemment, en
adressant vos dons 
. par virement sur le compte 42 5.371.347.08, Banque Migros, GenËve
. par chËques (barrÈs) ý l'ordre de Pascal Holenweg, ý l'adresse de la CSSI,
CP 343, CH-1211 GenËve 4

EN SURFANT -ET ÁA VOUS RAPPORTE ˆ VOUS AUSSI LA SOMME (MIRIFIQUE) DE 30
FRANCS (franÁais, hÈlas...) PAR HEURE DE CONNEXION
en vous inscrivant sur http://www.mediabarre.com/cgi-bin/mba?130858

MERCI DE VOTRE SOUTIEN -IL NOUS EST DŠSORMAIS INDISPENSABLE...

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@   Pascal Holenweg, GenËve (holenweg@vtx.ch)
@    "Ce qui vient au monde pour ne rien troubler 
@   ne mÈrite ni Ègards, ni patience"  (RenÈ Char)
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@    Tel. (78) 639.80.86     Fax (78) 670.42.57
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@   http://www.onelist.com/subscribe.cgi/Forum-socialiste
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