Indice [-->]

From holenweg@vtx.ch (Pascal Holenweg)
Date Sun, 30 Apr 2000 01:14:00 +0200
Subject globe_l: 29.4 Bulletin de la CSSI


@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

BULLETIN D'INFORMATION DE LA
COMMISSION SOCIALISTE DE SOLIDARITŠ INTERNATIONALE
GenËve, le 10 FlorÈal 208 / 29 avril 2000

(Ce bulletin ne paraÓt dÈsormais qu'en fonction du soutien qu'il reÁoit.
Merci donc ý celles et ceux dont le soutien a permis la parution de ce
numÈro. Pour les modalitÈs de ce soutien, voir en fin de bulletin)

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

1. TUNISIE : ETAT DES CHOSES AVANT LA VISITE DU MINISTRE SUISSE DES AFFAIRES
ETRANG»RES ˆ TUNIS

2. COMMENT NOUS SOUTENIR

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

1. TUNISIE : ETAT DES CHOSES AVANT LA VISITE DU MINISTRE SUISSE DES AFFAIRES
ETRANG»RES ˆ TUNIS

COMMUNIQUE D'AMNESTY INTERNATIONAL

Amnesty Internationa, Section suisse
Centre rÈgional romand
Tel: 021/312 54 31
Fax: 021/ 312 59 44
E-mail: centre.amnesty.lausanne@worldcom.ch


Voyage du Conseiller fÈdÈral Joseph Deiss en Tunisie  les 1er et 2 mai :

La Section suisse d'Amnesty International attire l'attention sur le
harcËlement dont sont victimes les militants d'Amnesty en Tunisie

Lausanne/Berne, le 28 avril 2000. Dans une lettre adressÈe au Conseiller
fÈdÈral Joseph Deiss ý la veille de son voyage officiel en Tunisie, la
Section suisse d'Amnesty International se rÈjouit que la question des droits
humains figure ý l'agenda de ses discussions avec ses homologues tunisiens
et attire son attention sur le harcËlement dont sont rÈguliËrement victimes
les membres de la Section tunisienne d'Amnesty International ainsi que de
nombreux dÈfenseurs des droits humains dont les cas, moins mÈdiatisÈs que
celui du journaliste Taoufik Ben Brik, sont tout aussi prÈoccupants. 

Dans sa lettre adressÈe le 28 avril 2000 au chef du DÈpartement des affaires
ÈtrangËres, la Section suisse d'Amnesty International l'informe sur le fait
que le 21 avril dernier une quinzaine d'agents de police ont usÈ de
violences physiques et verbales pour empÍcher les membres de la Section
tunisienne d'Amnesty International de tenir une rÈunion et que " plusieurs
personnes ont ÈtÈ poursuivies, intimidÈes et insultÈes en pleine rue par les
agents de l'ordre ", parmi lesquelles M. Mahmoud Ben Romdhane, prÈsident du
ComitÈ exÈcutif international d'Amnesty. Ce n'est pas la premiËre fois que
des militants de la Section tunisienne sont harcelÈs et molestÈs par la
police et empÍchÈs de tenir une rÈunion qui ne concerne en rien la situation
des droits humains en Tunisie.

Les militants d'Amnesty International ne sont de loin pas les seuls
dÈfenseurs des droits humains ý Ítre quotidiennement harcelÈs par les
autoritÈs tunisiennes. " Outre le cas du journaliste Taoufik Ben Brik qui
dÈfraye actuellement la chornique et dont la situation inquiËte et est
suivie de prËs par Amnesty International, nous espÈrons vivement qu'il vous
sera possible d'aborder avec vos interlocuteurs ý Tunis les cas d'autres
dÈfenseurs des droits humains, moins mÈdiatisÈs, mais tout aussi
prÈoccupants ", insiste dans sa lettre au Conseiller fÈdÈral la Section
suisse d'Amnesty International qui lui soumet toute une sÈrie de cas de
dÈfenseurs des droits humains rÈcemment arrÍtÈs, harcelÈs et victimes de
mesures arbitraires tels que d'Ítre privÈs de passeport ou de lignes
tÈlÈphoniques.

Le 6 avril dernier, devant la Commission des droits de l'homme des Nations
Unies, la dÈlÈgation tunisienne avait dÈclarÈ que la Tunisie avait optÈ pour
" un projet de sociÈtÈ fondÈ sur l'Etat de droit, la promotion des droits de
l'homme et des libertÈs fondamentales de l'individu ". La Section suisse
d'Amnesty International demande au Conseiller fÈdÈral  de rappeler aux
autoritÈs tunisiennes ces engagements pris devant la communautÈ
internationale et de plaider la cause de ces hommes et de ces femmes
courageux qui chaque jour en Tunisie prennent des risques Ènormes en faisant
simplement faire valoir leurs droits fondamentaux. "

Pour de plus amples informations, nous vous remercions de prendre contact
avec le Service de presse de la Section suisse d'Amnesty International, tÈl.
021/312 54 31


INFORMATIONS DU 25 AVRIL

C.R.L.D.H.  Tunisie
ComitÈ pour le Respect des LibertÈs et des Droits de l'Homme en Tunisie
21 ter rue Voltaire 75011  Paris- France
fax : (33) 0169058961 	E-Mail : crldht@aol..com 
http ://  www.maghreb-ddh.sgdg.org
membre du RÈseau Euro-mÈditerranÈen des Droits de l'Homme 

CommuniquÈ : Coup de force de la police tunisienne contre Taoufik Ben Brik (TBB)

A 0h15 heure franÁaise, TBB a dÈcidÈ de retrouver son domicile aprËs avoir
constatÈ que "la police gouverne aussi bien ý l'hÙpital, ý la  clinique
qu'en  Tunisie" 

L'hospitalisation de TBB ý l'hÙpital universitaire Mongi Slim s'est
transformÈe en une vaste opÈration policiËre : prÈsence ostentatoire ,
contrÙle de l'accËs; filtrage des visiteurs. De l'avis mÍme de TBB joint par
tÈlÈphone " l'hÙpital s'est transformÈ en une prison ". Les policiers ont
notamment  molestÈ Azza l'Èpouse de TBB, Saida sa soeur et Sihem Ben Sedrine
membre du CNLT. Les mÈdecins qui assuraient l'hospitalisation se sont
dÈclarÈs dÈpassÈs  par une prise en charge totale de l'hÙpital par le
ministËre de l'intÈrieur. C'est cette situation  qui a conduit TBB ý
demander  le transfert, dans l'aprËs-midi du 25 avril, ý la clinique Saint
Augustin (Mutuelleville, prËs de Tunis). Une fois ý la clinique, la police a
engagÈ un coup de force  en expulsant toutes les personnes se trouvant sur
les lieux et ont  sÈquestrÈ TBB ý l'intÈrieur. Les personnes prÈsentes sur
les lieux, les journalistes, notamment les confrËres algÈriens (Baya Gasmi,
Kadhi Ihsane et Yacine Tasmadi) venant exprimer leur soutien ont ÈtÈ
brutalisÈs par les policiers, ainsi que des mÈdecins  chargÈs d'assurer le
suivi mÈdical notamment le Dr Khelil Zaouia. Des agents ont tabassÈ Omar
Mestiri, secrÈtaire gÈnÈral du CNLT et l'ont ÈloignÈ par la force ainsi que
Khemaies Mejri le beau frËre de TBB. 

TBB a alors dÈcidÈ de retourner ý son domicile en estimant  que tout se
passe comme si  les autoritÈs tunisiennes  ont dÈcidÈ de le mettre en
rÈsidence surveillÈe lý ou il se trouve. D'ailleurs les policiers ont
empÍchÈ ses proches et ses amis de l'accompagner dans l'ambulance qui se
dirige vers le domicile. 

Face  la dÈtermination de TBB  et les Èchos sans cesse grandissant de
l'action qu'il mËne aussi bien  en Tunisie, au Maghreb, dans les pays arabes
et de par le monde, le pouvoir tunisien - hÈsitant et indÈcis jusqu'alors -
semble avoir choisi la solution rÈpressive et violente. Visiblement
incapable d'envisager une issue pacifique et nÈgociÈe ý une revendication
somme toute modeste et conforme aux engagements nationaux et internationaux
de la Tunisie ý savoir le respect de la libre circulation et de la libertÈ
d'expression, le pouvoir tunisien a perdu son sang froid et a fait appel
encore une fois ý la solution policiËre  et violente  pour Ètouffer une
affaire qui le dÈnonce et le condamne aux yeux des tunisiens et du monde. 

Le CRLDHT dÈnonce ce coup de  force policier  et exprime toute sa solidaritÈ
ý TBB, ý sa famille et aux militants victimes de la violence policiËre. Le
CRLDHT lance un appel aux autoritÈs tunisiennes pour qu'elles rendent ý TBB
tous ses droits. Il exprime sa dÈtermination ý poursuivre l'action de
solidaritÈ sous toutes ses formes pour  faire en sorte que les libertÈs et
les droits humains soient respectÈs et garantis. 
Paris, le 25 avril 2000


INFORMATIONS DU 26 AVRIL

DeÝ: "Samira Fellah" <samira99@free.fr>
DateÝ: Wed, 26 Apr 2000 04:50:59 +0200
ObjetÝ: [maghreb-ddh] Ben Brick, le retour


AgressÈ cet aprËs midi par deux flics en civil dans sa chambre d'hopital
(ainsi que sa femme, sa soeur et une membre du CNLT, Sihem Bensedrinne; voir
l'excellent rÈsumÈ de Sfar), TBB a dÈcidÈ de quitter l'hopital o˜ il a
acceptÈ de se rendre  hier matin sans renoncer ý sa grËve de la faim pour la
clinique de St Augustin o˜ il pensait Ítre plus en sÈcuritÈ. La clinique a
ÈtÈ cernÈe par une quarantaine de policiers qui ont interdit toute visite.
Les 3 journalistes algÈriens arrivÈs, cet aprËs midi ý Tunis ont refusÈ de
quitter les lieux comme le leur demandaient les forces de police. Ils ont
rÈussi finalement ý pÈnÈtrer dans la clinique.

Mais les policiers forcent ý sortir toux ceux qui accompagnaient Taoufik;
ils agressent ý ce moment-lý des medecins et notamment, le professeur
Khellil Zaouia. Omar Mestiri, dÈjý agressÈ ce matin a ÈtÈ malmenÈ et enlevÈ
dans une voiture banalisÈe qui l'a abandonnÈ ý 15 km de Tunis. Idem pour
Khemais Nadjiri. Une dizaine de personnes sont arrÍtÈs et  les journalistes
algÈriens, frappÈs et poussÈs ý l'extÈrieur de la clinique. Deux d'entre
eux, Kadi IHssene et Yassine Sedrati ont ÈtÈ durement molestÈs. TBB s'est
retrouvÈ avec sa femme, sa soeur et l'un de ses frËres, isolÈ et coupÈ de
l'extÈrieur. Un appel tÈlÈphonique du PrÈsident des jeunes avocats de
Tunisie ý l'extÈrieur leur parvient: Jallal Zoghlami, frËre de Ben Brik est
appelÈ ý l'exterieur. Pendant ce temps, un rassemblement commence ý se
former avec l'arrivÈe du comitÈ mÈdical, de fÈministes de l'ATFD, de membres
du CNLT, de syndicalistes, de militants de RAID, d'Ètudiants etc..  Un
renfort de policiers arrive sur les lieux. La centaine de policiers se
retrouve face ý un nombre Èquivalent de militants en colËre. Le corps ý
corps est engagÈ. Les policiers reculent puis recevant de nouvelles
instructions, agressent violemment des dizaines de militants dÈterminÈs ý ne
pas fuir. Sont violemment frappÈs et portÈs ý terre, Mƒ Ksila, Mƒ Tebbib,
PrÈsident des jeunes avocats, Ahlem Belhadj, mÈdecin membre du comitÈ
mÈdical de surveillance de TBB, Belkis, Mƒ BlilËche, Fadel Khdamssi,
Chaabouni du parti Ettajdid (ex PC tunisien reconnu), Fatma Ksila, Jallal
Zoghlami, Lotfi Hidri, Nizar, Hamzaoui, un syndicaliste trËs connu...
Certains d'entre eux ont ÈtÈ frappÈs jusqu'au sang. Mais la violence des
policiers renforce la dÈtermination des amis de Ben Brik qui forcent le
barrage. Ils arrivent ý Èvacuer Taoufik en ambulance. TBB rentre chez lui;
accompagnÈ de plusieurs voitures pleines ý craquer de militants euphoriques.
Des youyous les acceuillent ý l'arrivÈe de TBB ý son domicile.
Ces ÈvÈnements ajoutÈs ý l'agression, ce matin, de Omar Mestiri peuvent
laisser penser que Benali et ses services perdent tout sang-froid.

Une confÈrence de presse aura lieu demain, mercredi 26 avril, ý 15h30, en
prÈsence de militants tunisiens, de la dÈlÈgation algÈrienne (  Salhi Chawki
du comitÈ algÈrien de soutien ý TBB, Baya Gacemi, Kadi Ihssene, Yassine
Sedrati, journalistes qui seront rejoints demain par Omar Belhouchet d'El
Watan, Zoubir Souissi du Soir d'AlgÈrie, Lazhari Labter de la FÈdÈration
Internationale des journalistes et de Rabah Abdellah, SecrÈtaire GÈnÈral du
Syndicat National des Journalistes) de la dÈlÈgation franÁaise composÈe de
Robert Menard, SecrÈtaire GÈnÈral de rsf, de Virginie Locussol, responsable
Maghreb de rsf, de la journaliste du journal La Croix, chargÈe du suivi des
pays du Sud et de Mme Marie MendËs France.
 

INFORMATIONS DU 27 AVRIL

C.R.L.D.H.  Tunisie
ComitÈ pour le Respect des LibertÈs et des Droits de l'Homme en Tunisie
21 ter rue Voltaire 75011  Paris- France
fax : (33) 0169058961 	E-Mail : crldht@aol..com 
http ://  www.maghreb-ddh.sgdg.org
membre du RÈseau Euro-mÈditerranÈen des Droits de l'Homme 

CommuniquÈ

Tunisie : peut Ítre un rÈpit aprËs l'escalade

… TAOUFIK BEN BRIK ( TBB)  EST TOUJOURS EN GREVE DE LA FAIM 
 
… LE SIEGE POLICIER DU DOMICILE DE TBB A ETE LEVE ET DES CONTACS ONT ETE
ETABLIS PAR LES AUTORITES AVEC SON AVOCAT
 
…  AVEC LE DURCISSEMENT DU BRAS DE FER AVEC TAOUFIK BEN BRIK (TBB) ET LA
LEVEE DE BOUCLIERS DE LA PRESSE INTERNATIONALE ET DES GRANDES CHANCELLERIES,
LE POUVOIR SEMBLE PRIS DE PANIQUE. LES REACTIONS LES PLUS VIOLENTES ET LES
PLUS IMPREVISIBLES SONT A CRAINDRE. 
 
… MAINTIEN EN DETENTION DE JALEL ZOGHLAMI, FRERE DE TAOUFIK BEN BRIK …
ARRESTATION PUIS LIBERETAION DE SIHEM BEN  SEDRINE ET DE TAIEB NAAMANE 
 
… PLUSIEURS DEFENSEURS DES DROITS DE L'HOMME ET MILITANTS MOLESTES AINSI
QU'UN JOURNALISTE ALGERIEN.
 
… ROBERD MENARD, DIRECTEUR DE REPORTERS SANS FRONTIERES ET DES JOURNALISTES
ALEGERIENS ET FRAN«AIS VICTIMES DE VIOLENCES POLICIERES A TUNIS.
 
… MADAME MARIE CLAIRE MENDES FRANCE, RE«UE OFFICIELLEMENT A TUNIS, REMMETTRA
AU PRESIDENT BEN ALI UNE LETTRE DE L'OBSERVATOIRE  POUR LA PROTECTION DES
DENFENSEURS DES DROITS DE L'HOMME 
 
… NAJET ZOGHLAMI, LA SåUR DE TBB RE«UE A L'ELYSEE.


L'escalade de la violence policiËre ces derniers jours a amenÈ Taoufik Ben
Brik a reprendre la grËve de la faim ce matin le 27 avril 2000  aprËs avoir
annoncÈ ý Madame Claire Mendes France venue lui exprimer son soutien qu'il
mettrait fin ý son action pendant quelques jours pour lui  permettre de
convaincre les autoritÈs de trouver une issue honorable. MaÓtre Chawki
Tebib, son  avocat, a annoncÈ aux autoritÈs les conditions susceptibles de
permettre de nouer un dialogue en vue de trouver une solution aux problËmes
posÈs : levÈe du siËge policier du domicile de TBB, arrÍt des contrÙles de
ses visiteurs, rÈtablissement des lignes tÈlÈphoniques, libÈration de Jalel
Zoghlami frËre de TBB et dÈlivrance du passeport.  Un point de presse a ÈtÈ
donnÈ, le 27 avril 2000 ý 16 h (heure locale), au domicile de TBB dans
l'attente de la rÈponse des autoritÈs.
Un premier signe s'est manifestÈ par le retrait de la police des  environs
du domicile de TBB ce qui a permis aux mÈdecins, aux membres de la famille
et aux amis de retrouver le grÈviste de la faim. TBB a ÈtÈ mis sous
perfusion car il refuse mÍme de s'alimenter en sucre et en eau ce qui
aggrave encore un plus son Ètat de santÈ. Quant ý la situation de Jalel
Zoghlami, les autoritÈs semblent vouloir l'accuser d'une mystÈrieuse affaire
"de chËques bancaires "  montÈe de toute piËce alors qu'il n'a pas de
chÈquier. Par ailleurs, les autoritÈs ont demandÈ  ý MaÓtre Chawki Tebib  de
dÈposer une demande de passeport, au nom de TBB, auprËs des autoritÈs
compÈtentes ce qu'il a fait.

AprËs le coup de force de la police tunisienne contre TBB dans la nuit du
mardi 25 au mercredi 26 avril 2000 ( cf. communiquÈ du CRLDHT du 25 avril ),
les ÈvÈnements se sont prÈcipitÈs ý Tunis de faÁon trËs inquiÈtante et cette
escalade appelait une riposte Ènergique  car les pires dÈrapages Ètaient ý
craindre. L'appel ý la grËve gÈnÈrale des avocats lancÈ par le Conseil de
l'Ordre national  des avocats est significatif du degrÈ de gravitÈ auquel la
situation  en Tunisie est arrivÈe. 

Compte tenu de l'urgence, le CRLDHT qui rÈitËre son appel ý l'opinion
dÈmocratique internationale, a dÈcidÈ de s'en tenir dans ce communiquÈ ý une
chronologique commentÈe :

… Mardi aprËs midi : TBB, sa femme Azza, sa súur et Sihem Ben Sedrine sont
bousculÈes et humiliÈes ý l'hÙpital  Mongi Slim de la Marsa o˜ l'atmosphËre
Ètait devenue " intenable " au point que TBB a dÈcidÈ de quitter l'hÙpital
pour la clinique Saint Augsutin (cf. communiquÈ CRLDHT). 

… AprËs son admission, la clinique est cernÈe par la police et celle-ci
engage un coup de force en expulsant violemment trois journalistes algÈriens
venues rendre visite ý TBB ainsi que le docteur Khelil Zaouia qui assure le
suivi mÈdical de TBB
 
… Le comitÈ directeur de la Ligue tunisienne de dÈfense des droits de
l'homme (LTDH) rÈuni ý 18 heures, en prÈsence des associations  membres du "
collectif associatif " ( LTDH, Amnesty International section tunisienne,
Association des jeunes avocats, Association tunisienne des femmes
dÈmocrates, Union gÈnÈrale des Ètudiants tunisiens). Le prÈsident de la LTDH
reÁoit un appel de Mr Ben Dhia, directeur du cabinet prÈsidentiel lui
demandant  de venir le rencontrer. RÈsultat de l'entretien aprËs le "topo "
traditionnel sur l'image de la Tunisie etc.., " nous allons examiner la
situation ". 

… Taoufik Bouderbala revient au siËge de la LTDH et une heure plus tard  il
reÁoit un coup de fil de Mr Ben Dhia lui signifiant  que TBB peut se rendre
chez le juge d'instruction   pour se faire remettre son passeport . Question
: si c'est un nouveau passeport pourquoi  ne s'adresse t-il pas au ministËre
de l'intÈrieur ? Si c'est l'ancien , il y a le fameux problËme de la page
arrachÈe par les policiers  et les risques  de poursuites. Mr Ben Dhia persiste.
 
… Le ComitÈ directeur dÈcide d'envoyer  une dÈlÈgation voir TBB pour lui
exprimer la solidaritÈ de la LTDH et l'informer des contacts avec Ben Dhia.
ArrivÈe devant la clinique Saint Augsutin, la dÈlÈgation n'est pas autorisÈe
ý  contacter TBB et, soudainement, les policiers donnent la charge. 
 
… Toutes  les personnes se trouvant devant la clinique ont ÈtÈ molestÈes:
les membres de la famille Ben Brik, Omar Mestiri, KhÈmaies Ksila,
sÈrieusement agressÈs, Saleh Hamzaoui, MaÓtre Chawki Tebib, sa femme et son
enfant, MaÓtre Radhia Nassraoui, MaÓtre Jamel Eddine Bida , MaÓtre Mourad
Blibech, MaÓtre Fadhel Ghedamsi lui aussi blessÈ, Siheme Ben Sedrine, Ahlem
belhaj, Fatma Ksila (cf. La liste complËte des personnes agressÈes dans le
communiquÈ commun de la LTDH, l'Association des Jeunes Avocats, de
l'Association des Femmes DÈmocrates que nous diffuserons intÈgralement. Les
trois associations tiendront une confÈrence de presse demain le vendredi 28
avril ý 11 heures du matin ý la bibliothËque des avocats dans Palis de justice).
 
… KhÈmaies Ksila se fait soigner ý l'hÙpital Charles Nicole  o˜ on refuse de
lui remettre un certificat mÈdical mais on lui donne une ordonnance.
 
…  Oh15 , TBB quitte la clinique Saint Augustin pour son domicile malgrÈ les
risques pour son Ètat de santÈ.
 
… Mercredi matin, les militants agressÈs la veille portent plainte 
 
… L'association des jeunes avocats appelle ý une assemblÈe gÈnÈrale qui se
tient dans un climat trËs tendu. Forte mobilisation des avocats. 
 
… Robert Menard, directeur de RSF, des journalistes franÁais et algÈriens
tentent de  rendre  visite ý TBB. La police les en empÍche brutalement.
Roberd Menard et ses confrËres  sont brutalisÈs et leur matÈriel cassÈ.
Sihem Ben Sedrine, Jalel Zoghlami , le frËre de TBB et TaeÔb Noamane sont
interpellÈs. L'ambassade de France confirme  qu'elle a rÈagi ý la demande du
Quai d'Orsay.
 
… La presse  aux ordres publie une dÈclaration  honteuse de Mohamed Harmel,
le dÈputÈ secrÈtaire gÈnÈral d'At Tajdid
 
… Les milieux officiels confirment l'arrestation de Sihem Ben Sedrine et de
Jalel Zoghlami. On apprend, dans le mÍme temps, que Ali Ben Salem vieux
militants patriote membre du CNLT et MaÓtre Jamel Eddine Bida ont ÈtÈ
violemment molestÈs ; Ali Ben Salem Ètant mÍme hospitalisÈ (emmenÈ sur une
civiËre la colonne vertÈbrale sÈrieusement endommagÈe) ý l'HÙpital Charles
Nicole de Tunis. 
 
… L'ElysÈe confirme que Najet Zoghlami, la súur de TBB sera reÁue le jeudi
27 avril par un collaborateur du PrÈsident Chirac elle sera accompagnÈe par
MaÓtre Patrik Baudouin prÈsident de la FIDH 
 
… Robert Menard annonce son retour dans la soirÈe avec les journalistes qui
l'accompagnait et la tenue d'une confÈrence de presse. 
 
… A GenËve, la Tunisie, et c'est un comble, rallie les Etats parrainant la
rÈsolution sur les dÈfenseurs des droits de l'homme et l'Ètablissent d'un
mÈcanisme (rapport spÈcial) les concernant. La rÈsolution est adoptÈe ý une
large majoritÈ  au mÍme moment o˜, ý Tunis, les dÈfenseurs  sont traquÈs
comme ils ne l'ont jamais ÈtÈ.
 
… Sihem Ben Sedrine est rel’chÈe le mercredi soir dans un Ètat lamentable :
omoplate cassÈ, úil gauche endommagÈ . 
 
… Jeudi 27 avril l'aprËs-midi, confÈrence de presse de TBB ý son domicile
pour faire le point sur la situation en prÈsence de reprÈsentants des mÈdias
Ètrangers . TBB a dÈclarÈ qu'il a cessÈ la grËve de la faim sauvage  mais
qu'il continue sous contrÙle mÈdical son action avec le refus de s'alimenter
jusqu'ý  satisfaction de ses revendications :  libÈration de son frËre Jalel
Zoghlami ; dÈlivrance de son  passeport et cessation du harcËlement



INFORMATIONS DU 28 AVRIL

TUNIS (AP) -- Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik a mis en demeure
vendredi les autoritÈs de son pays de libÈrer son frËre, affirmant qu'il
''ne traiterait plus avec elles'' si Jallel Ben Brik, interpellÈ mercredi,
n'Ètait pas rel’chÈ dans les 24 heures. 

De son cÙtÈ, le ministre franÁais des affaires ÈtrangËres, Hubert VÈdrine,
''continue de suivre cette affaire avec une grande attention'': ''Nous
appellons de nos voeux des mesures d'apaisement pour permettre une issue
positive de cette affaire'', a dÈclarÈ la porte-parole du Quai d'Orsay, Anne
Gazeau-Secret. 

Joint par l'agence Associated Press, Taoufik Ben Brik, en grËve de la faim
depuis le 3 avril, a dÈclarÈ que les gestes faits par les autoritÈs
(rÈtablissement de sa ligne tÈlÈphonique et levÈe du dispositif policier
autour de son domicile) ''n'avaient pas grande importance par rapport ý la
situation de (son) frËre''. Celui-ci est actuellement dÈtenu ý la prison
civile de Tunis. Il a ÈtÈ prÈsentÈ ''en catimini'' jeudi devant un procureur
de la RÈpublique, selon le mot employÈ par Taoufik Ben Brik. 

Jallel Ben Brik, qui a ÈtÈ interpellÈ mercredi aprËs s'Ítre opposÈ ý de
policiers qui interdisaient ý la presse l'accËs du domicile de son frËre,
doit comparaÓtre samedi devant la justice pour ''agression contre agent de
la force publique'' et ''participation ý un attroupement illÈgal sur la voie
publique'', a-t-on appris de source judiciaire. 

Par ailleurs, l'Ordre national des avocats tunisiens a appelÈ vendredi ý un
mouvement de grËve pour protester ''contre l'agression policiËre'' dont ont
ÈtÈ victimes des avocats qui voulaient rendre visite mercredi au journaliste
en grËve de la faim. 


PARIS (Reuters) - Le journaliste tunisien Taoufik ben Brick, affaibli par
une grËve de la faim de 25 jours, s'est Èvanoui et est restÈ inconscient une
dizaine de minutes vendredi, a dÈclarÈ ý Reuters son Èpouse, Aza Zarrad. 

ContactÈe par tÈlÈphone, elle a indiquÈ que le mÈdecin traitant du
journaliste se trouvait ý son chevet. 

Taoufik ben Brick avait dÈclarÈ dans la matinÈe qu'il Ètait dÈterminÈ ý
poursuivre sa grËve de la faim tant que son frËre, Djallal Zoghlami, arrÍtÈ
mercredi par les autoritÈs tunisiennes alors qu'il accompagnait chez lui des
journalistes franÁais, ne serait pas rel’chÈ. 

"Si je coupe mon ješne et si mon frËre est dedans (en prison), je crois que
je mourrai de honte", a-t-il dit. 

Il a dÈclarÈ que son frËre Ètait passÈ "en catimini" devant un procureur et
Ètait en prison. Selon Aza Zarrad, il pourrait Ítre jugÈ samedi. 

Les autoritÈs franÁaises veulent croire ý un dÈnouement heureux du conflit.
"Nous relevons plusieurs signes et mesures qui permettent d'espÈrer une
Èvolution favorable de la situation de M. Ben Brick", a dÈclarÈ Anne
Gazeau-Secret, porte- parole du ministËre des Affaires ÈtrangËres, en notant
que le journaliste avait assoupli les conditions de son ješne. 

Ben Brick, qui observe une grËve de la faim depuis le 3 avril pour protester
contre les intimidations et pressions dont il se dit victime de la part des
autoritÈs, avait obtenu jeudi des mesures d'apaisement. 

Son avocat, Chawki Tebib, avait annoncÈ que la ligne tÈlÈphonique du
journaliste avait ÈtÈ rÈtablie, que la police avait cessÈ de boucler les
abords de son domicile et qu'il obtiendrait probablement un passeport. 

Ben Brick a affirmÈ avoir la "sympathie de la rue" et a dit avoir notÈ un
dÈbut de mobilisation. 

"La question centrale de la dÈmocratie restera tant que la sociÈtÈ ne sort
pas de sa lÈthargie. Ce n'est pas le pouvoir qui va nous donner Áa, il faut
l'arracher, la construire par petites touches", a-t-il dit. 

"Je crois que nous sommes sur le bon chemin. Pour la premiËre fois, le
conseil de l'ordre des avocats dÈnonce ce qui se passe et dans des termes
trËs violents", a-t-il ajoutÈ. 

PriÈ de dire si le prÈsident Zine Al-Abidine Ben Ali avait changÈ de
position ý son sujet, il a rÈpondu: "Je ne sais pas. En ce qui concerne mon
dossier, j'ai un nÈgociateur en liaison avec eux et ils lui ont dit qu'ils
vont dorÈnavant traiter le dossier politiquement, alors qu'avant, c'Ètait la
police qui gÈrait mon affaire". 



CommuniquÈ (traduit de l'arabe)

Les ComitÈs Directeurs de la LTDH, de l'Association Tunisienne des Femmes
Diplomates (ATFD) et de l'association des Jeunes Avocats (AJA) se sot rÈunis
Mercredi 26 avril 2000. Ils ont ÈchangÈ les informations sur les actes de
grave violence dont ont ÈtÈ victimes les militants et les militantes des
Droits Humains qui cherchaient ý obtenir des assurances sur l'Ètat de santÈ
du journaliste Taoufik Ben Brik en grËve de la faim depuis le 3 avril et qui
s'efforÁaient de contribuer ý la recherche d'une solution ý cette affaire.

Les agressions verbales et physiques auxquelles ils ont ÈtÈ confrontÈs ont
concernÈs :

Des dirigeants de la LTDH
1 KhemaÔs Ksila, le vice prÈsident
2 Abdelkrim Allagui, vice prÈsident
3 Fadhel Ghedamsi, trÈsorier
4 Hatem Chaabouni, membre
5 Sofiane Ben Hamida, membre
6 Malek Kfif, membre

Les dirigeantes et des militantes de l'ATFD
1 Halima Jouini, membre du CD
2 Ahlem Belhaj, membre du CD
3 Sihem Ben Sedrine, militante
4 Fatma Ksila, militante
5 Balkis Mohsni, militante

Ordre national des Avocats
1 Radhia Nasraoui, membre du Conseil

Les dirigeants et les militants de l'AJA
1 Chawki Tabib, prÈsident
2 Mohamed Salah Chatti, SecrÈtaire gÈnÈral
3 Jamaleddine Bida, membre
4 Ayachi Hammami, membre
5 Mourad Blibech, membre

La famille de Taoufik Ben Brik
1 Son Èpouse, Azza Zanad
2 Son frËre, Jalel Zoghlani
3 Son frËre, NÈjib Zoghlani
4 Son beau-frËre, KhemaÔs Majeri

La famille de Maitre Chawki Tabib
1 Son Èpouse
2 Son fils

Les militants
1 Salah Hamzaoui, universitaire
2 Ali Ben Salem
3 Omar Mestiri
4 Le Docteur Jalel Zaouia
5 Taieb Noomane
6 Salah Hnid, Ètudiant
7 Lotfi Hdidi
8 Nizar Ammami

Sur la base des tÈmoignages et des constats faits des traces de coups reÁus
par les 32 personnes agressÈes, les dirigeants des associations soussignÈs : 

1 ConsidËrent le recours ý la violence exercÈe par les agents de police des
services de sÈcuritÈ comme procÈdant d'une vÈritable prÈmÈditation visant
des figures de proue de la sociÈtÈ civile connues pour leurs responsabilitÈs
associatives et leurs positions patriotiques.

2 DÈnoncent avec force ces agressions qui constituent un tournant grave et
inÈdit dans les relations des autoritÈs avec la sociÈtÈ civile et ses
composantes dÈmocratiques et affirment leurs craintes que ces actes
rÈpressifs n'aggravent les comportements d'exclusion et de rupture. Ce
tournant a, par ailleurs, des effets nÈgatifs  indÈniables sur l'image du
pays et il contredit la volontÈ de dialogue dont se targuent les milieux
officiels et ý laquelle les associations sont attachÈes. 

3 Demandent l'ouverture, dans les plus brefs dÈlais d'une enquÍte sÈrieuse
pour dÈterminer les responsabilitÈs afin d'engager des poursuites contre
ceux qui ont eu recours ý la rÈpression violente et ceux qui en ont donnÈ
l'ordre.

4 Proclament l'expression de leur solidaritÈ avec tous ceux et toutes celles
qui ont ÈtÈ confrontÈs aux coups, agressions verbales et aux humiliations et
dÈcident de faire leurs les procÈdures judiciaires engagÈes par les victimes
de ces violences, un ComitÈ de suivi Ètant mis en place ý cette fin.

5 Exigent la libÈration de Jalel Zoghlani et le classement de toutes les
affaires politiques engagÈes dans le cadre des derniers dÈveloppements. 

Ils dÈnoncent, ý cette occasion, les violences et les sÈvices auxquels les
victimes de ces procÈdures ont ÈtÈ confrontÈes lors de leurs interpellations.

Ils stigmatisent avec force les agissements auxquels certaines victimes ont
ÈtÈ confrontÈes et qui se sont traduits par des atteintes graves ý leur
intÈgritÈ physique. C'est ainsi que MM. Ali Ben Salem et KhemaÔs Majeri ont
subi un traitement qui procËde d'une violence aveugle et sadique aux
consÈquences d'une extrÍme gravitÈ pour ces deux personnes dont la situation
est trËs prÈoccupante.

De mÍme que les soussignÈs stigmatisent les violences exercÈes ý l'Ègard de
journalistes Ètrangers de pays frËres qui ont ÈtÈ bousculÈs, frappÈs et ont
vu leurs Èquipements techniques brisÈs ou confisquÈs. 

Les associations soussignÈes rappellent qu'elles ont, depuis des annÈes, ÈtÈ
en butte aux tracasseries, ý toutes les formes de harcËlement et d'entraves
ý leurs activitÈs.

Elles expriment ý nouveau leur conviction qu'il est vain et dangereux de
recourir ý la violence dans les rapports avec les composantes et les relais
de la sociÈtÈ civile. Elles y voient l'illustration d'un tournant sur lequel
il n'est pas possible de se taire ou d'en minimiser la signification et la
portÈe et elles rÈaffirment leur attachement ý la poursuite de la lutte pour
le respect effectif des libertÈs et des droits individuels et collectifs des
citoyennes
et des citoyens.

La LTDH : Le PrÈsident, MaÓtre Taoufik Bouderbala
L'ATFD : La PrÈsidente, MaÓtre Bochra Bel Haj Hamida
L'AJA : Le PrÈsident, MaÓtre Chawki Tabib


LETTRE DU PARLEMENT GENEVOIS AU PRESIDENT BEN-ALI

RŠPUBLIQUE ET CANTON DE GEN»VE
Grand Conseil	
GenËve, le 14 avril 2000


Monsieur Zine El Abidine Ben Ali
PrÈsident de la RÈpublique de Tunisie
Palais PrÈsidentiel
Carthage
Tunisie


Monsieur le PrÈsident, 

	Nous, soussignÈ, dÈputÈs au Grand Conseil de la RÈpublique et Canton de
GenËve, avons appris l'arrestation de trois nouveaux militants des droits de
l'homme par la police de votre pays. Il s'agit de MM Fathi Chamkhi, Mohamed
Chourabi et Iheb El Heni.

	Ces trois personnes passeront demain 15 avril 2000 devant le juge pour y
rÈpondre des chefs d'accusation de diffusion de fausses nouvelles de nature
ý troubler l'ordre public et de diffamation de corps constituÈs. 

	Nous aimons la Tunisie. Notre propos n'est pas de jeter le discrÈdit sur
votre nation. Cette disposition d'esprit nous rend d'autant plus
intolÈrables les violations rÈpÈtÈes des droits humains, en particulier du
droit ý la libertÈ d'expression, dont se rend coupable votre gouvernement. 

	Nous vous demandons instamment :

… de libÈrer sans condition ces trois militants,
… de respecter vos engagements concernant les droits de l'homme et les libertÈs,
… de laisser notamment M. Taufik Ben Brik, journaliste, exercer librement
son mÈtier.

Les dÈputÈs, soussignÈ, vous remercient de votre Ècoute et vous prient de
croire, Monsieur le PrÈsident, ý l'assurance de leur haute considÈration. 

Noms, prÈnoms			
 Velasco Alberto
Deuber Ziegler Erica
Gilly Luc
CuÈnod Anita
Pagani Remy
Ecuyer RenÈ
Bolay Loly
Cristin Pierre -Alain
Fehlmann Rielle Laurence
Meyll Pierre
Etienne Alain
Cogne Jacqueline
de Haller Jeannine
Godinat Gilles
Grobet Christian
Spielmann Jean
Clerc Bernard
Oppliger Danielle 
Rodrik Albert
Vanek Pierre
Brunier Christian
Hausser Dominique
Fr. Schenk-Gottret 
Miriam Sormani
Gossauer-Zurcher Mireille
Richard Jacques-Eric
Krebs Georges
de Tassigny Marie France
DallËves Caroline
Hiller David
Dupraz John
Seydoux Charles
Spinucci Walter
BernardLescaze


MANIFESTATION A GENEVE
Attac-genËve a convoquÈ une manifestation devant
Airtunis, 5 rue du Mt-blanc. le 10 mai ý partir de 12h. 

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

2. CE BULLETIN EST PRŠCAIRE, ET SA PARUTION INCERTAINE ET MENACŠE. Il ne
paraÓtra dÈsormais qu'une fois assurÈ son financement. : 

VOUS POUVEZ LE SOUTENIR ET LA GARANTIR de deux maniËres :

DEPUIS LA SUISSE OU L'ETRANGER, PAR UN SOUTIEN FINANCIER, Èvidemment, en
adressant vos dons 
. par virement sur le compte 42 5.371.347.08, Banque Migros, GenËve
. par chËques (barrÈs) ý l'ordre de Pascal Holenweg, ý l'adresse de la CSSI,
CP 343, CH-1211 GenËve 4

EN SURFANT -ET ÁA VOUS RAPPORTE ˆ VOUS AUSSI LA SOMME (MIRIFIQUE) DE 30
FRANCS (franÁais, hÈlas...) PAR HEURE DE CONNEXION
en vous inscrivant sur http://www.mediabarre.com/cgi-bin/mba?130858

MERCI DE VOTRE SOUTIEN -IL NOUS EST DŠSORMAIS INDISPENSABLE...

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@



@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
@   Pascal Holenweg, GenËve (holenweg@vtx.ch)
@    "Ce qui vient au monde pour ne rien troubler 
@   ne mÈrite ni Ègards, ni patience"  (RenÈ Char)
@
@   COMMISSION SOCIALISTE DE SOLIDARITŠ INTERNATIONALE
@    CP 343 CH-1211 GenËve 4   
@    Tel. (78) 639.80.86     Fax (78) 670.42.57
@
@    www.multimania.com/troubles/                  www.home.ch/~spaw1265/
@                         www.le-village.com/kiosque/Troubles/
@
@   Liste de dÈbat et d'information :  
@   http://www.onelist.com/subscribe.cgi/Forum-socialiste
@
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@



                               -

                               -

G            L            O            B           E

 - - - - - - - - - - - -

s a m i z d a t . n e t
european counter network
bureaucratie : samizdat@samizdat.net
messages sur la liste : globe_l@ecn.org
archives web : http://www.ecn.org/lists/globe_l
envois restreints aux abonnes
http://www.samizdat.net/infos

  Indice [-->]