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From nanar@altern.org
Date Mon, 19 Jun 2000 16:55:16 +0200
Subject globe_l: Ne laissons pas faire


CommuniquÈ Ne laissons pas faire #1

CommuniquÈ

RÈveil en fanfare pour Elisabeth Guigou 

Ce matin, mercredi 14 juin 2000, ý 6 heures 30, le collectif " Ne
laissons pas faire " qui soutient les militants d'Action Directe
emprisonnÈs, a organisÈ une manifestation devant le domicile de la
ministre de la justice, boulevard du Montparnasse Paris 14Ë.

Devant les promesses faites par la chancellerie et qui a ce jour n'ont
toujours pas ÈtÈ respectÈes, le collectif exige la libÈration immÈdiate
des prisonniers malades Nathalie MÈnigon et Georges Cipriani dont l'Ètat
de santÈ est incompatible avec la dÈtention, l'attribution de nouveaux
parloirs et la rÈvision de l'application des peines afin de permettre
une libÈration rapide pour tous.

Le collectif a dÈcidÈ cette action pour que cesse la politique de
destruction psychique et physique mise en place et maintenue par les
pouvoirs politiques depuis 13 ans.

La manifestation a durÈ 45 minutes, en prÈsence de la presse, jusqu'ý
l'interpellation des militants, qui ont ÈtÈ menottÈs dans le dos et
emmenÈs par les CRS.

D'autres actions sont prÈvues par le collectif
" Ne laissons pas faire "

Paris 14 juin 2000, 8h00  

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Ne laissons pas faire CommuniquÈ #2

CommuniquÈ
Ne Laissons Pas Faire #2
Paris 14 juin 2000, 20h00

Ce matin, mercredi 14 juin 2000, ý 6 heures 30, le collectif " Ne
laissons pas faire " qui mËne campagne pour la libÈration des militants
et militantes d'Action Directe emprisonnÈs, a organisÈ une
manifestation devant le domicile de la ministre de la justice,
boulevard du Montparnasse Paris 14Ë. La manifestation a durÈ 45
minutes, en prÈsence de la presse, jusqu'ý l'interpellation des
militants et militantes, qui ont ÈtÈ menottÈs dans le dos et emmenÈs
par les CRS.

A 18 heures, ce mÍme jour, une seconde Èquipe a occupÈ symboliquement
le hall du siËge de l'administration pÈnitentiaire, rue du Renard Paris
4Ë. L'occupation a durÈ 45 minutes avec diffusion massive de tracts.

Devant les promesses faites par la chancellerie et qui ý ce jour n'ont
toujours pas ÈtÈ respectÈes, le collectif exige la libÈration immÈdiate
des prisonniers malades Nathalie MÈnigon et Georges Cipriani dont l'Ètat
de santÈ est incompatible avec la dÈtention, l'attribution de nouveaux
parloirs et la rÈvision de l'application des peines afin de permettre
une libÈration rapide pour tous.

Le collectif a dÈcidÈ ces actions pour que cesse la politique de
destruction psychique et physique mise en place et maintenue par les
pouvoirs politiques depuis 13 ans.

D'autres actions sont prÈvues par le collectif " Ne laissons pas faire "

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Chers toutes et tous,

Voilý la copie du tract que nous avons diffusÈ le 14/2/00 au cours de
nos deux actions (rÈveil de Guigou ý 6h15, et occupation du siËge de
l'administration pÈnitentiaire ý 18h00).
Signalons que ce matin lý nous avons ÈtÈ ligotÈ pendant tout le temps
du contrÙle d'identitÈ, contrairement aux dispositions lÈgales, et que
le soir deux militantes ont ÈtÈ agressÈes par des RG dans le mÈtro
lors d'un "contrÙle d'identitÈ" musclÈ, filmÈes et menacÈes...
Ces intimidations contre nous et contre les journalistes qui Ètaient
prÈsents n'entamerons en rien notre mobilisation et n'arrÍterons pas
nos actions !

Patrick

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NE LAISSONS PAS FAIRE !

NOUS REFUSONS L'ANEANTISSEMENT DES MILITANTES ET MILITANTS
D'ACTION DIRECTE !

L'acharnement judiciaire et pÈnitentiaire contre les militantes et
militants d'Action Directe depuis 13 ans, vÈritable torture blanche,
a eu des consÈquences graves sur l'Ètat de santÈ de Georges Cipriani
et Nathalie MÈnigon.

AprËs 12 ans d'un rÈgime d'exception en maison d'arrÍt, Nathalie et
JoÎlle Aubron ont ÈtÈ transfÈrÈes au centre de dÈtention de Bapaume
en octobre 1999. Ce transfert devait " normaliser " leurs conditions
de dÈtention. On peut aprËs plus de 6 mois constater qu'il n'en est
rien !  Elles sont toujours soumises ý des mesures sÈcuritaires
spÈciales (contrÙle et limitations drastiques des appels
tÈlÈphoniques, restrictions spÈciales dans leurs dÈplacements au sein
de la dÈtention, vols de courrier...) Finalement, ce transfert n'aura
ÈtÈ qu'une mesure de diversion, un enterrement de premiËre classe.

A la suite de nos campagnes de mobilisation et d'information, le
ministËre de la justice a reÁu le 21 fÈvrier 2000 une dÈlÈgation
composÈe de membres de notre collectif et des signataires de l'appel
pour la libÈration de Georges Cipriani. Certaines promesses nous ont
ÈtÈ faites : dÈlivrance de nouveaux parloirs pour Nathalie et Georges,
Ètude de la libÈration de Georges, regroupement des prisonniers...

Or, ý ce jour, hormis 3 conversations tÈlÈphoniques entre Nathalie
MÈnigon et Jean Marc Rouillan, aucune avancÈe n'a pu Ítre constatÈe.

L'Ètat de santÈ de Nathalie MÈnigon est alarmant !  A la suite de
tentatives de suicides rÈcentes, elle a ÈtÈ transfÈrÈe vendredi 9
juin dans le plus grand des secrets. Pendant 4 jours, ni sa famille,
ni son avocat n'ont pu obtenir le moindre renseignement sur le lieu
ou elle avait ÈtÈ transfÈrÈe ni sur son Ètat de santÈ.

C'EST CA LA TRANSPARENCE A LA SAUCE CHANCELLERIE !

Les parloirs, parlons-en !  Apres 4 mois, un refus a ÈtÈ notifiÈ pour
non prÈsentation ý des convocations jamais transmises. Un deuxiËme
est bloquÈ par le PrÈfet de Police...

IL FAUT QUE CESSE CETTE MASCARADE ! NOUS TIENDRONS LE POUVOIR POUR
DIRECTEMENT RESPONSABLE S'IL SURVENAIT L'IRREPARABLE POUR L'UN OU
L'UNE DES MILITANTES ET MILITANTS D'ACTION DIRECTE QU'IL DETIENT !

Nous avons dÈcidÈ d'engager une sÈrie d'actions pour que cesse la
politique de destruction psychologique et physique mise en place et
maintenue par les pouvoirs politiques depuis 13 ans, et que soient,
au minimum, tenus les engagements de la Chancellerie.

LIBERATION IMMEDIATE DE NATHALIE ET DE GEORGES
Dont l'Ètat de santÈ est incompatible avec la dÈtention.
ATTRIBUTION DE NOUVEAUX PARLOIRS.
REVISION DE L'APPLICATION DES PEINES AFIN DE PERMETTRE UNE LIBERATION
RAPIDE POUR TOUS !
PARIS LE 14 JUIN 2000

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CENTRE DE DETENTION DE BAPAUME - Quartier Femmes

Le 13 juin 2000

   Depuis le jeudi 8 juin, ma camarade, Nathalie MÈnigon a
"disparu". Notre avocat, sa famille, des membres du collectif "Ne
laissons pas faire" ont essayÈ de savoir o˜ elle est. Ils ne l'ont
pas trouvÈe.

   Quand elle est partie, on lui a parlÈ d'une consultation
hospitaliËre. Il s'agit d'un bilan mÈdical. Suite ý un accident
vasculaire-cÈrÈbral en dÈcembre 1996, la santÈ de Nathalie est trËs
fragile. Dans les consÈquences de cet accident, il y a une dÈpression
mais les traitements contre celle-ci viennent renforcer ses problËmes
de concentration, de mÈmoire, voire carrÈment atteignent les
fonctions de commande du bras et de la jambe gauches, touchÈes lors
de l'accident de 96. Elle a Ègalement de graves problËmes de dos,
suite ý un accident de voiture en 1982 ; une de ses vertËbres ayant
ÈtÈ fracturÈe.

18 heures.
   Nathalie est revenue au C.D. de Bapaume. Pendant 5 jours,
elle a ÈtÈ dÈtenue dans une cage ; lit fixÈ au sol, peinture
mÈtallique, strictement aucun objet dans la piËce, obligÈe d'appeler
mÍme pour demander ý boire, interdiction d'avoir des journaux, une
radio, une T.V, interdiction d'Ècrire ý quiconque, on lui avait mÍme
pris sa montre. Ces mesures ont ÈtÈ imposÈes au mÈdecin par le prÈfet
du Nord-Pas-de-Calais. Tout porte ý croire que le mÈdecin a refusÈ de
considÈrer Nathalie comme une patiente dans de telles conditions. Et
l'alerte lancÈe quant ý la disparition de cette camarade a contribuÈ
ý sa rÈapparition.

   Il n'empÍche, pendant 5 jours, une militante d'Action
Directe, incarcÈrÈe depuis 13 ans, et en trËs mauvais Ètat de santÈ,
a ÈtÈ placÈe au secret, prÈcisement sous le pretexte d'un bilan
mÈdical. Comment peut-on en arriver lý ?
   Le pire est que c'est trËs simple d'en arriver lý. Il suffit
d'un mÈdecin, responsable du cabinet mÈdical ici, qui croit que nous
sommes des "prisonniers comme les autres", d'une direction
d'Ètablissement pÈnitentiaire qui ne pense qu'ý se dÈcharger de toute
responsabilitÈ sur ce dossier dÈlicat et d'un prÈfet qui coche les
cases de la sÈcuritÈ renforcÈe parce que lui non plus ne veut pas de
mauvais point sur son plan de carriËre. Aussi bÍte que Áa !  Et cela
fait 13 ans que Áa dure !  13 ans que nous sommes coincÈs dans cette
logique "imparable" ou le programme de destruction est enfoui sous la
bonne conscience d'un prÈtexte sÈcuritaire.

   Quand elle est rentrÈe, Nathalie Ètait furieuse. Elle est
sortie dans la cour de promenade. Elle a commencÈ ý monter sur la
premiËre grille. La seconde est ÈlectrifiÈe ; son idÈe Ètait de s'y
Èlectrocuter. Des dÈtenues l'ont faite descendre de force. De toute
faÁon, alertÈ par la camÈra, le personnel arrivait dÈjý. Mardi
prochain, elle doit passer au prÈtoire pour "Tentative d'Èvasion,
empÍchÈe par des co-dÈtenues et visualisÈe par la camÈra".
   Logique imparable encore ! Dans l'Ètat de faiblesse dans
lequel est Nathalie, c'est parfaitement indÈcent. Mais essayer de
grimper sur une grille, en prÈcÈdant une autre ÈlectrifiÈe et
surmontÈe de condomniums, elle-mÍme entourÈe d'un mur d'enceinte, le
tout dans l'alignement de tir d'un mirador, c'est selon les critËres
de la pÈnitentiaire, une tentative d'Èvasion.

   Lui appliquera-t-on jusqu'au bout ces critËres ?  Ce n'est pas sšr.
Non que le facteur humain viendrait mettre son grain de sel. Juste de
la mÍme maniere qu'ils se sont couverts en expÈdiant Nath sous la
responsabilitÈ du prÈfet, ils se couvrent en faisant ce rapport et
cherchent encore ý se couvrir quant aux mesures ý prendre. «a a un
avantage : le Ministre reste en ligne de mire.

JoÎlle Aubron, prisonniËre politique.

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   Le 13 juin dernier Nathalie Menigon, dÈtenue depuis plusieurs mois
au centre de dÈtention de Bapaume a une nouvelle fois tentÈ de mettre
fin ý ses jours. Elle souffre de graves sÈquelles d'un accident
vasculaire-cÈrÈbral en dÈcembre 1996. ´ Accident ª liÈ directement aux 
consÈquences d'un rÈgime spÈcial de dÈtention basÈ sur un isolement
renforcÈ pendant plus d'une dÈcennie. Les traitements contre les
consÈquences de cet accident cÈrÈbral dont un Ètat dÈpressif grave
renforcent encore ses problËmes de concentration, de mÈmoire et
atteignent les fonctions de commande du bras et de la jambe gauche. Elle
a Ègalement de graves problËmes de dos, suite ý un accident de voiture
en 1992.

   Au mÈpris de tous les principes et lois, elle a littÈralement disparu 
pendant 5 jours, son avocat sa propre soeur se sont vu refuser par la 
Chancellerie et par la direction de la prison tous renseignements sur
son lieu de transfert. Maintenue au secret dans un hÙpital du
dÈpartement du Nord elle a ÈtÈ dÈtenue pendant cinq jours dans une cage,
lit fixÈ au sol, peinture mÈtallique, strictement aucun objet dans la
piËce, obligÈe d'appeler mÍme pour  boire, interdiction d'avoir des
journaux, une radio, une tv, interdiction d'Ècrire ý quiconque, on lui a
mÍme retirÈ sa montre. Ces mesures ont ÈtÈ imposÈes au mÈdecin par le
prÈfet, ce dernier dans ces conditions n'a pu la considÈrer comme une
patiente. L'alerte lancÈe sur sa disparition a contribuÈ a sa
rÈapparition ý la prison de Bapaume.

    DËs son arrivÈe dans la cour de l'Ètablissement, elle a commencÈ ý
monter sur la premiËre grille. La seconde est ÈlectrifiÈe ; son idÈe
Ètait de s'y ÈlectrocutÈe. Elle en a ÈtÈ empÍchÈe par des dÈtenues. La 
direction de la prison a dÈcidÈ de la faire comparaÓtre au prÈtoire de
la pour ´  tentative d'Èvasion empÍchÈe par des codÈtenues et visualisÈe
par la camÈra ª. Elle risque deux fois quarante jours de mitard.

    DrÙle de maniËre de soigner une prisonniËre que l'acharnement de 
l'administration a poussÈ ý bout, comme si on faisait tout pour la dÈtruire.

     La Chancellerie, et  le cabinet du Garde des Sceaux Madame
Elisabeth Gigou, non seulement n'ignorent rien de cet Ètat critique mais
ont assurÈ vis ý vis d'Èlus, de personnalitÈs du monde des arts et des
lettres et de notre collectif vouloir allÈger ses conditions de
dÈtention, faciliter l'octroi de parloirs et mettre fin ý la censure du 
courrier. Ces promesses n'ont pas ÈtÈ tenues et suite aux derniers
ÈvËnements on peut se demander si le MinistËre a une quelconque autoritÈ
sur ses subordonnÈs ou pire encore s'il n'y a pas un double discours
cachant une volontÈ dÈlibÈrÈe de dÈtruire une personne. Dans tous les
cas il y a non - assistance ý personne en danger.

    Le collectif  NE LAISSONS PAS FAIRE  demande ý tous de tÈlÈphoner ou
d'envoyer un fax ý la Chancellerie et au directeur de la prison de
Bapaume demandant l'annulation du prÈtoire, l'allËgement de conditions
de dÈtention destructrices de la personne et l'octroi de permis de
visites.

     Pour sa part et en son nom le collectif  NE LAISSONS PAS FAIRE  ne
peut que demander la libÈration des prisonniers malades et inaptes ý la 
dÈtention, ce qui est le cas de Nathalie Menigon.

CET ASSASSINAT NOUS NE LE LAISSERONS PAS FAIRE !

-- 
Nanar - Ni dieu, ni maÓtre, ni ordre moral.
"Le parlementarisme est un corps lÈgislatif et les anarchistes n'en
 veulent pas parce qu'ils ne veulent pas que les gens soient obligÈs de
 se soumettre ý la volontÈ d'autrui."
Errico Malatesta, "La Questione Sociale" de Paterson, 14 octobre 1899,
A.V. , nouvelle sÈrie nƒ6


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