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From holenweg@vtx.ch (Pascal Holenweg)
Date Thu, 22 Jun 2000 05:34:33 +0200
Subject globe_l: 20.6 TROUBLES (Bulletin de la CSSI)


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TROUBLES

BULLETIN D'INFORMATION DE LA
COMMISSION SOCIALISTE DE SOLIDARITŠ INTERNATIONALE
GenËve, le 2 Messidor 208 / 20 juin 2000

(Ce bulletin ne paraÓt dÈsormais qu'en fonction du soutien qu'il reÁoit.
Merci donc ý celles et ceux dont le soutien a permis la parution de ce
numÈro. Pour les modalitÈs de ce soutien, voir en fin de bulletin)

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1. TUNISIE :  
a.      APPEL INTERNATIONAL POUR LA LIBERATION DES PRISONNIERS
         POLITIQUES ET LA PROCLAMATION DíUNE AMNISTIE GENERALE
b.      PROCES DU RAID
c.      GR»VE DE LA FAIM ˆ GEN»VE

2. FORUM SOCIAL MONDIAL :  UN  AUTRE MONDE EST POSSIBLE
a.      Premier Forum social mondial, Porto Alegre (BrÈsil) 25-30 janvier 2001
b.      DÈclaration alternative de Copenhague

3. COMMENT NOUS SOUTENIR

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1. TUNISIE :  

a. APPEL INTERNATIONAL POUR LA LIBERATION DES PRISONNIERS
POLITIQUES ET LA PROCLAMATION DíUNE AMNISTIE GENERALE

b. PROCES DU RAID

c. GR»VE DE LA FAIM ˆ GEN»VE

Date: Tue, 20 Jun 2000 15:32:50 +0200 (CEST)
From: <tunesien2000@yahoo.de>
Subject: [maghreb-ddh] APPEL international pour la libÈration des
prisonniers politiques et la proclamation d'une amnistie genÈrale enTunisie.


APPEL INTERNATIONAL POUR LA LIBERATION DES PRISONNIERS
POLITIQUES ET LA PROCLAMATION DíUNE AMNISTIE GENERALE
EN TUNISIE.


Plus de MILLE dÈtenus politiques dans les prisons
tunisiennes ont engagÈ le 28 Mai 2000, une grËve de la
faim illimitÈe pour rÈclamer leur libÈration immÈdiate
et la proclamation díune amnistie gÈnÈrale.
Leurs avocats ont lancÈ le 14 Juin un appel ý la
solidaritÈ internationale avec leurs clients, pour
faire aboutir leurs justes et lÈgitimes revendications
ý la libertÈ, ý la dignitÈ et au droit ý une juste
rÈparation des prÈjudices subis.

Nous:
Organisations syndicales, politiques et des droits
humains, femmes et hommes libres de tous pays, toutes
tendances politiques et confessions philosophiques et
religieuses confondues, apportons notre soutien aux
grÈvistes de la faim tunisiens et ý leurs
revendications justes et lÈgitimes.

A RENVOYER ˆ : 
Les militants des DDH: tunesien2000@yahoo.de
The humanrights militants: tunesien2000@yahoo.de

(les textes arabes,priere d'utiliser: tunesien2000@maktoob.com)

Signataires:

Nom-PrÈnom	     Adresse 	     Signature
		
		
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C.R.L.D.H. Tunisie 	Hourriya / libertÈ
E-Mail : crldht@aol..com	E-Mail : maghreb@iname.com
21 ter rue Voltaire 75011  Paris- France - http ://  www.maghreb-ddh.sgdg.org
  
ProcËs du RAID en Tunisie

Nous apprenons que le procËs de Fathi CHAMKHI, Mohamed CHOURABI et Iheb
HENI, prÈvu initialement le 27 juin, a ÈtÈ avancÈ au 20 juin 2000. 
LibÈrÈs de prison le 08 mai 2000 gr’ce ý une grande campagne de soutien en
Tunisie et ý l'Èchelle internationale, Fathi CHAMKHI, Mohamed CHOURABI et
Iheb HENI sont assignÈs ý comparaÓtre devant le tribunal correctionnel le 20
juin 2000 pour rÈpondre des chefs d'inculpation suivant : Maintien d'une
association non reconnue ; Diffamation de corps constituÈs ; Incitation des
citoyens ý la rÈbellion ; Diffusion de fausses nouvelles de nature ý
troubler l'ordre public.
Cette dÈcision du gouvernement tunisien intervient au lendemain de
l'adoption par le Parlement europÈen, ý une large majoritÈ, d'une rÈsolution
d'urgence sur la situation des droits de l'homme en Tunisie. Elle constitue
une nouvelle atteinte aux libertÈs dÈmocratiques en Tunisie, et en
particulier aux droits d'association et d'expression.
Nous appelons toutes les associations et tous les militants des droits de
l'Homme ý se mobiliser, une fois encore, pour obtenir l'arrÍt dÈfinitif et
sans conditions de toutes les poursuites judiciaires qui pËsent contre ces
trois militants, en envoyant des observateurs au procËs contre les militants
du Raid, en Ècrivant au PrÈsident de la RÈpublique tunisienne et au Ministre
de la Justice.

Paris, le 17 juin 2000

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Date: Fri, 16 Jun 2000 06:10:23 +0200 (CEST)
From:  <tunesien2000@yahoo.de>
Subject: [maghreb-ddh] Les tunisiens:GrÈve de faim · GenÈve comme soutien
aux prisonniers politique en Tunisie.


CommuniquÈ de presse

Soutenu par VeritÈ-Action, GARAS, COTMEC, ATTAC, des personnalitÈs 
politiques (Alberto valesco, dÈputÈ au
Grand Conseil genevois, Laurence Fehlmann Riel,
dÈputÈe au Grand Conseil genevois, Janine de Haller et
Fabienne Bugnon Ègalement dÈputÈes, Cristian Grobet et
Niels de Dardel, conseillers nationaux, ainsi que les paroisses
protestante de Servette-Vieusseux et catholique de saint Antoine de Padoue, 

Le comitÈ des parents et amis des dÈtenus politiques
en Tunisie mËne une grËve de la faim ý partir de
demain 16 juin 2000 ý 11h00 ý la paroisse de la
Servette, Avenue Wendt 55  ý GenËve


Pour soutenir les prisonniers politiques en grËve de
la faim depuis 28 mai 2000, protester contre toutes
violations des droits de líhomme et rÈclamer la
promulgation díune loi díamnistie gÈnÈrale.

Dans les prisons de Nadhour, Bizerte, Sfax, Haoureb,
Gafsa, GabËs, Massaadine, Mahdia, Monastir et Tunis,
plus díun millier de prisonniers politiques ont
dÈclenchÈ un vÈritable mouvement de rÈvolte et de
protestation contre les conditions inhumains de leur
dÈtention depuis le dÈbut des annÈes 90 et rÈclamer
leur libÈration. Du font de leurs cellules, Ils mËnent
une action courageuse pour alerter líopinion publique
de leur calvaire interminable.

Dans une action de soutien et de solidaritÈ : 
M. Mohamed Hadji, 
M. Riadh Tabib, 
M. BÈchir Bouchiba,
M. Bouabdallah Ltaief, 
M. Sadok Kebsi, M. Idriss Ben Harrath, 
M. Mustapha Yahyaoui et 
M. Habib Mabrouk , 

tous opposants politiques rÈsidents en Suisse
entameront demain une grËve de la faim, suite ý une
confÈrence de presse   pour faire le
point sur la situation des droits de líhomme en
Tunisie et líÈtat des grÈvistes dans les prisons
tunisiennes. 

Depuis le dÈbut des annÈes 90, la situation des droits
de líhomme dans ce pays ne cesse de se dÈgrader. La
violation des droits fondamentaux est devenue
systÈmatique et marque fortement le paysage politique
et associatif.

VÈritÈ-Action rappelle que le calvaire des prisonniers
ne síarrÍte pas aprËs leur libÈration, ils subissent
souvent un contrÙle administratif trËs serrÈs et se
voient dans la plupart des cas empÈchÈs de reprendre
toute activitÈ lucrative. PrivÈs de ressources
financiËres et interdits de recevoir de líaide de
leurs proches ou de leurs amis, les ex- prisonniers
díopinion subissent un triste sort. Dans une action
trËs symbolique montrant le degrÈs de souffrance et de
líhumiliation quíil est entrain de vivre, M. Ben
Mahmoud, membre du mouvement En-Nahdha et ex-dÈtenu a
mis ses deux enfants en vente au marchÈ hebdomadaire 
de Douz ý  KÈbilli au sud du pays. Un marchÈ destinÈ ý
la vente du bÈtail. 

VÈritÈ-Action appelle le gouvernement tunisien ý : 
-	LibÈrer tous les prisonniers politiques et díopinion
et promulguer une loi díamnistie gÈnÈrale pour tous
les Tunisiens prisonniers, poursuivis ou jugÈs pour
leurs opinions ou leurs activitÈs politiques et
associatives
-	ArrÍter la politique de líisolement et permettre aux
dÈtenus de bÈnÈficier de tous les droits garantis les
rËglements rÈgissant la vie carcÈrale et ouvrir une
enquÍte indÈpendante sur les lieux díisolement et les
conditions díincarcÈration.
-	Garantir la libertÈ díopinion et díexpression 
-	ArrÍter la politique de harcËlement, de torture et
díintimidation des opposants politiques avÈrÈs ou
prÈsumÈs, des dÈfenseurs des droits de líhomme,
dÈtracteurs du gouvernement, des journalistes et de
leurs familles.
-	Etablir une dÈmocratie rÈelle et pluraliste en
levant la tutelle du pouvoir sur la vie associative et
politique sans exclure aucune composante de la sociÈtÈ

VÈritÈ-Action appelle ý líoccasion le gouvernement
tunisien ý libÈrer tous les prisonniers politiques, ý
promulguer une loi díamnistie gÈnÈrale
inconditionnelle et ý Ètablir une dÈmocratie rÈelle et
pluraliste.


Fribourg, le 15.06.2000
Pour VÈritÈ-Action
El Afif GHANMI, prÈsident
 
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2. FORUM SOCIAL MONDIAL :  UN  AUTRE MONDE EST POSSIBLE

From: "Le Grain de Sable" <journal@attac.org>
Date: Mon, 12 Jun 2000 23:41:16 +0200
Organization: ATTAC
Subject: [ATTAC] INFO 142 - ARCHIPEL PLANETAIRE DES RESISTANCES


COURRIEL D'INFORMATION ATTAC (nƒ142) Mardi 13/06/00


FORUM SOCIAL MONDIAL :  UN  AUTRE MONDE EST POSSIBLE

1. Premier Forum social mondial, Porto Alegre (BrÈsil) 25-30 janvier 2001

2- DÈclaration alternative de Copenhague


Les tenants de l'actuel ordre Èconomique mondial se retrouveront,
comme d'habitude, ý Davos, au Forum Èconomique mondial. Ceux qui, dans
tous les pays, s'opposent ý la ´ pensÈe unique ª et travaillent ý la
construction d'alternatives, se rÈuniront, au mÍme moment, ý Porto
Alegre, au BrÈsil, en un Forum social mondial.

I.- Proposition du comitÈ d'organisation du Forum social mondial
(BrÈsil)

Le Forum social mondial (FSM) sera un nouvel espace international pour
la rÈflexion et l'organisation de tous ceux qui s'opposent aux
politiques nÈolibÈrales et  construisent des alternatives pour donner
la prioritÈ au dÈveloppement humain  et mettre fin ý la domination des
marchÈs financiers dans chaque pays et dans les relations
internationales.

Le FSM aura lieu chaque annÈe aux mÍmes dates que le Forum Èconomique
mondial de Davos. Depuis 1971, ce Forum Èconomique joue un rÙle
stratÈgique dans la formulation de la pensÈe de tous ceux qui
promeuvent et appliquent les politiques nÈolibÈrales dans le monde
entier. Sa base d'organisation est une fondation suisse dotÈe d'un
statut consultatif auprËs de l'ONU, et financÈe par plus de 1 000
entreprises multinationales.

L'espace crÈÈ par le FSM servira ý la formulation de perspectives
gÈnÈrales, ý l'Èchange d'expÈriences et ý la mise en place de de
coordinations tactiques et stratÈgiques entre organisations non
gouvernementales (ONG), mouvements sociaux, syndicats, associations et
groupes de citoyens dans chaque pays,  et ce aux niveaux continentaux
et mondial. C'est ý ces organisations qu'il appartient de relever le
dÈfi de la promotion et du financement du Forum social mondial.

Pendant le dÈroulement du FSM, d'autres ÈvÈnements et manifestations
visant les mÍmes objectifs devront avoir lieu dans le monde entier.
Des confÈrences et dÈbats devront Ítre organisÈs en parallËle pour
impliquer directement le maximum de citoyens.

La proposition de lancer le Forum social mondial dÈcoule des grandes
mobilisations de Seattle, ý l'occasion de la confÈrence ministÈrielle
de l' Organisation mondiale du commerce (OMC) en novembre 1999, et de
Washington en avril 2000, contre les politiques du Fonds monÈtaire
international (FMI) et de la Banque mondiale.

Ces mobilisations - et beaucoup d'autres - ont spectaculairement mis
en Èvidence l'Èmergence d'un mouvement civique transfrontiËres. Les
grandes institutions internationales habituÈes, depuis des dÈcennies,
ý prendre, hors de tout contrÙle dÈmocratique, des dÈcisions engageant
la vie de centaines de millions de personnes dÈcouvrent qu'elles ont
dÈsormais des comptes ý rendre aux opinions publiques.

Les gouvernements doivent Ègalement savoir que cette vigilance s'
exercera avec encore plus de rigueur ý leur Ègard. Pour certains d'
entre eux, il ne sera plus possible de prÈtendre s'Ítre fait
" imposer " d'en haut des mesures nÈfastes pour leurs peuples, alors
qu'ils ont contribuÈ ý leur Èlaboration, ou les ont cautionnÈes, au
sein mÍme de ces institutions. Eux aussi doivent rendre compte devant
leurs Parlements et leurs citoyens des positions qu'ils prennent dans
ces enceintes.

Des milliers de syndicats, associations et autres mouvements
populaires qui, chacun dans son pays, sa province, sa ville ou sa
campagne, menaient des luttes qu'ils croyaient isolÈes, ont pris
conscience qu'ensemble ils constituaient un archipel planÈtaire des
rÈsistances ý la mondialisation nÈolibÈrale. Ils ont commencÈ ý se
connaÓtre, ils Èchangent rÈguliËrement des informations, ils se
rejoignent dans des actions communes ou convergentes, et ils ont
vocation ý devenir un contre-pouvoir  citoyen international.

C'est ce mouvement que la proposition d'un Forum social mondial entend
prolonger.

Le tiers-monde et les pauvres et exclus des pays dÈveloppÈs subissent
de plein fouet les ravages de la mondialisation nÈolibÈrale et de la
dictature des marchÈs, conduites sous l'Ègide du FMI, de la Banque
mondiale, de l'OMC et des gouvernements ý leur dÈvotion.

Le BrÈsil est l'un des grands pays victimes de cette situation. Mais
de fortes rÈsistances ý cet ordre inhumain s'y dÈveloppent, aussi bien
dans les villes que dans les campagnes, dans les lycÈes et universitÈs
que dans les favelas. Les organisations populaires y disposent dÈjý de
solides points d'appui dans plusieurs Etats et dans de nombreuses
municipalitÈs.  Cette riche expÈrience de combats populaires a
Ègalement contribuÈ ý la proposition de rÈaliser le Forum social
mondial.

Le comitÈ brÈsilien d'organisation du FSM  invite tous les rÈseaux
internationaux d'ONG, de syndicats, d'associations et de groupes de
citoyens qui partagent ses objectifs ý se joindre ý cette initiative
en constituant un ComitÈ international du Forum social mondial.

Le comitÈ brÈsilien d'organisation du FSM attend de tous les
reprÈsentants de ces rÈseaux des AmÈriques, d'Afrique, d'Asie et d'
Europe qu'ils contribuent de maniËre dÈcisive ý la rÈussite de cet
ÈvÈnement. Il appelle Ègalement tous ceux qui disposent d'un mandat
Èlectif  et qui se sont engagÈs aux cÙtÈs des combats populaires dans
tous les continents ý se retrouver Ègalement ý Porto Alegre en janvier
prochain . Partout dans le monde, les potentialitÈs de l'intervention
populaire s'expriment aujourd'hui aussi bien dans les formes de la
dÈmocratie participative  que dans celles de la dÈmocratie
reprÈsentative.

Lieu de dÈbats ouverts, de prÈsentation d'expÈriences, de
coordination de combats futurs,  le Forum social mondial sera un jalon
de plus vers la naissance d'une citoyennetÈ planÈtaire s'enracinant
dans les luttes sociales locales et nationales.

Un autre monde est possible. Nous allons le construire ensemble.

ABONG (Association brÈsilienne des organisations non gouvernementales)
ATTAC BrÈsil
CBJP (Commission brÈsilienne Justice et paix)
CIVES (Association brÈsilienne des entrepreneurs pour la citoyennetÈ)
CUT (Centrale unique des travailleurs)
IBASE (Institut brÈsilien  d'analyses sociales et Èconomiques)
Centro de JustiÁa  global
MST (Mouvement des travailleurs ruraux sans terre)

II.- ProblËmes d'organisation du  Forum social mondial

1. Le Forum social mondial aura lieu du 25 au 30 janvier 2001, aux
mÍmes dates que le Forum de Davos, ý Porto Alegre, dans l'Etat de Rio
Grande do Sul (BrÈsil)

2. Les sessions du Forum se dÈrouleront dans le Centre de confÈrences
de l'UniversitÈ catholique de Porto Alegre (PUC) qui peut accueillir 2
500 personnes dans son grand auditorium. Il s'agit d'une structure
moderne disposant d'Èquipements technologiques de pointe. Elle
comprend d'autres auditoriums, ainsi que plus de 60 salles pour les
ateliers d'Èchanges d'expÈriences et de coordination.

3. Le comitÈ d'organisation brÈsilien est constituÈ par les
organisations et mouvements sociaux signataires de cette proposition,
auxquels s'associeront d'autres entitÈs apportant leur soutien ý la
rencontre.

4. Le gouvernement de l'Etat de Rio Grande do Sul et la Ville de Porto
Alegre apportent officiellement leur soutien au Forum.

5. Le comitÈ international du FSM devra Ítre constituÈ le 24 juin
2000, ý l'occasion  de la confÈrence internationale de GenËve qui se
tiendra ý la veille du Sommet du dÈveloppement social de l'ONU.

6. En ce qui concerne les participants : le Centre de confÈrences de
la PUC accueillera 2 500 reprÈsentants d'ONG, syndicats, mouvements
sociaux, groupes de citoyens, confÈrenciers et invitÈs dÈtenteurs de
mandats Èlectifs. Des quotas seront dÈfinis ultÈrieurement par
catÈgorie de participants, ces derniers devant Ítre inscrits par leurs
organisations. Le montant des frais d'inscription sera Ègalement fixÈ
ultÈrieurement.

7. Les rÈseaux d'ONG, syndicats, mouvements sociaux et organisations
membres du comitÈ brÈsilien d'organisation et du comitÈ international
du FSM devront s'engager ý garantir la prÈsence ý Porto Alegre de
reprÈsentants d'organisations du tiers-monde, en particulier d'
Afrique, d'Asie et d'AmÈrique latine.

8. Les actions menÈes parallËlement au FSM - circuits de
rencontres-dÈbats impliquant directement les citoyens - et les
manifestations d'appui aux objectifs du Forum qui devront avoir lieu
dans le monde entier, y compris ý Porto Alegre et  dans d'autres
villes du BrÈsil, seront coordonnÈes et organisÈes directement par les
entitÈs et les mouvements concernÈs.

9.  Le FSM n'est pas une instance de dÈlibÈration sur les thËses et
les propositions qui seront prÈsentÈes. Cependant, les participants
auront toute latitude pour prendre les dÈcisions et diffuser  les
propositions et prises de position qui rÈsulteront du travail des
ateliers de coordination.

10. Le Forum se terminera par une grande manifestation de
fraternisation au cours de laquelle seront rendues publiques les
grandes lignes du Forum de l'an 2002.

Renseignements : fsm2001@uol.com.br

Convions l'ensemble de nos partenaires et amis du monde entier ý se
retrouver chaque annÈe dans notre pays dans un Forum social mondial.
Les maÓtres de la finance et des transnationales ont leur lieu de
rendez-vous annuel. Nous aurons dÈsormais le nÙtre ý la fin de chaque
mois de janvier.

Le premier Forum social mondial aura lieu du 25 au 30 janvier 2001 ý
Porto Alegre, dans l'Etat de Rio Grande do Sul, et il sera relayÈ par
diverses rencontres et manifestations dans d'autres Etats du BrÈsil.
Notre comitÈ d'organisation fait appel ý tous les rÈseaux syndicaux et
associatifs prÈsents ý Seattle, et ý tous ceux, que nous espÈrons trËs
nombreux, dÈsireux de les rejoindre, pour qu'ils manifestent leur
solidaritÈ avec notre initiative en constituant, dans le respect du
pluralisme, un comitÈ international de soutien au Forum.

Nous attendons de vous, reprÈsentants de ces rÈseaux des AmÈriques, d'
Afrique, d'Asie et d'Europe, que vous fassiez de ce Forum social
mondial votre propre Forum. Nous appelons Ègalement les parlementaires
et, plus gÈnÈralement, ceux qui disposent d'un mandat Èlectif  dans
tous les continents ý se retrouver Ègalement ý Porto Alegre en janvier
prochain : si nous avons confiance dans les potentialitÈs de  l'
intervention populaire,  nous n'opposons pas pour autant dÈmocratie
participative et dÈmocratie reprÈsentative.

Lieu de dÈbats ouverts, de prÈsentation d'expÈriences, de
coordination d'initiatives  futures,  le Forum social mondial sera un
jalon de plus vers la naissance d'une citoyennetÈ planÈtaire s'
enracinant dans les luttes sociales locales et nationales.

Nous pensons qu'un autre monde est possible et que, tous ensemble,
nous pouvons le faire advenir.


______________________________

2- DÈclaration alternative de Copenhague
____________________________________________________________

(9 mars 1995)

Cette dÈclaration est ÈlaborÈe ý partir des contributions provenant de
l'assemblÈe des ONG sur le dÈveloppement tenue lors des rÈunions
prÈparatoires au Sommet social, et aussi de la dÈclaration d'Oslo
Fjord et d'autres initiatives citoyennes nationales et
internationales.

Nous, reprÈsentants de mouvements sociaux, d'ONG et de groupes de
citoyens prenant part au Forum des ONG pendant le Sommet mondial pour
le dÈveloppement social, partageons une vision commune d'un monde qui
se dÈfinit essentiellement comme singulier et interdÈpendant, tout en
accueillant la diversitÈ humaine dans toutes ses manifestations de
races, d'ethnies, de cultures et de religions ; un monde o˜ tous les
efforts et toutes les initiatives visent en prioritÈ la justice et
l'ÈquitÈ pour tous les habitants ; un monde enfin dans lequel les
principes de dÈmocratie et de participation populaire sont
universellement promus, de telle sorte qu'il devient possible de
concrÈtiser ce rÍve si ancien d'une civilisation durable caractÈrisÈe
par la paix et la coopÈration.
Dans cette perspective, nous attendions du Sommet social qu'il
s'attaque aux causes principales de la pauvretÈ, du chÙmage, de la
dÈsintÈgration sociale et aussi de la dÈgradation de l'environnement,
et qu'il mette les Ítres humains au centre du processus de
dÈveloppement. Cela devait inclure non seulement les causes
Èconomiques et sociales, mais aussi les schÈmas culturels et les
inÈgalitÈs entre les sexes.

MÍme si le processus de nÈgociation du Sommet a accompli quelque
progrËs en discutant certaines des questions essentielles, nous
estimons que le cadre Èconomique retenu dans les documents
prÈparatoires est en contradiction fondamentale avec les objectifs du
dÈveloppement social Èquitable et durable. Ces documents tÈmoignent
d'une confiance exagÈrÈe en des ´ forces ª non contrÙlables d'un
 marchÈ ouvert et libre ª comme base de l'organisation des Èconomies
nationales et internationales, ce qui aggrave les crises sociales
mondiales actuelles au lieu de les soulager. Cette erreur sur les
prÈmisses met en pÈril la rÈalisation des objectifs que s'est donnÈ le
Sommet social.

Le systËme dominant nÈo-libÈral a ÈchouÈ comme modËle universel de
dÈveloppement. L'actuel fardeau de la dette qui pËse sur de nombreux
pays est insoutenable, et il prive ces pays des ressources nÈcessaires
ý la mise sur pied d'un dÈveloppement Èconomique et social. Les
programmes d'ajustement structurel imposÈs par le fonds monÈtaire
international et la banque mondiale ont substantiellement sapÈ le
progrËs Èconomique et social en supprimant des salaires, en rÈduisant
les rÈmunÈrations et les moyens d'existence des petits producteurs, et
en plaÁant les services sociaux, en particulier les soins de santÈ et
l'Èducation, hors de portÈe des pauvres. Le dÈmantËlement des services
Ètatiques de base causÈ par ces programmes fait supporter un fardeau
encore plus lourd sur les femmes qui ont ý leur charge l'alimentation,
la santÈ, le bien-Ítre et l'harmonie de leur famille, ainsi que les
relations communautaires. L'augmentation des exportations de
ressources naturelles, la dÈrÈgulation de l'Èconomie et le dÈplacement
d'un nombre croissant de pauvres vers des terres marginales,
qu'entraÓnent ces ajustements, contribuent au processus de dÈgradation
Ècologique.

Ce systËme a pour rÈsultat une concentration accrue du pouvoir
Èconomique, politique, technologique et institutionnel sur
l'alimentation et les autres ressources essentielles dans les mains
d'un nombre relativement petit d'entreprises transnationales et
d'institutions financiËres. Un systËme qui place la croissance
au-dessus des autres objectifs, y compris du bien-Ítre des personnes,
dÈmantËle les Èconomies plutÙt que de les rÈgÈnÈrer, tout en
exploitant le temps, le travail et l'identitÈ des femmes. Il incite le
capital ý externaliser les cošts sociaux et environnementaux. Il
engendre une croissance sans crÈation d'emplois, il dÈroge aux droits
des travailleurs, il restreint le rÙle des syndicats. Ce faisant, ce
systËme charge les femmes d'un fardeau disproportionnÈ et met en pÈril
leur santÈ et leur bien-Ítre et, en consÈquence, ceux dont elles
prennent soin. Enfin, il tend ý une inÈgale rÈpartition dans l'usage
des ressources entre les pays et dans les pays, et engendre
l'apartheid social, encourage racisme, conflits et guerres civiles et
restreint les droits des femmes et des peuples indigËnes.

Pour toutes ces raisons, nous ne pouvons pas davantage accepter, dans
le document officiel, le soutien au nouvel ordre commercial tel qu'il
est dÈfini dans l'acte final de l'Uruguay Round et dans les articles
de l'accord instituant l'organisation mondiale du commerce. Les
documents ne prennent pas en considÈration le fait que la
libÈralisation du commerce selon le GATT et l'OMC crÈe davantage de
perdants que de gagnants et que l'impact nÈgatif sera dÈsastreux pour
les pays pauvres et pour les pauvres et les travailleurs de tous les
pays. Les intÈrÍts des producteurs locaux, en particulier, se trouvent
menacÈs dans les domaines de l'investissement Ètranger, de la
biodiversitÈ et des droits de propriÈtÈ intellectuelle.

Nous rejetons l'idÈe qui consiste ý rÈduire les politiques sociales,
dans les pays en dÈveloppement, ý un ´ filet de sÈcuritÈ sociale ª,
prÈsentÈe comme le ´ visage humain ª des politiques d'ajustement
structurel dans les documents du Sommet Social. Cette proposition
signifie le retrait de l'Štat de l'un de ses principaux domaines de
responsabilitÈ. Les coupures draconiennes infligÈes aux dÈpenses
sociales au Nord comme moyen de rÈduction du dÈficit budgÈtaire ont
Ègalement entamÈ les succËs obtenus en matiËre de protection sociale.
Le dÈveloppement social ne peut se rÈaliser que si les droits de la
personne ? civils, politiques, Èconomiques, sociaux et culturels ?
sont respectÈs pour tous les individus et tous les peuples. Nous
croyons que les documents du Sommet ne reconnaissent pas de faÁon
adÈquate la primautÈ des droits de la personne comme condition sine
qua non pour un dÈveloppement social participatif qui ait tout son
sens, pour toutes les catÈgories de la sociÈtÈ, en particulier les
enfants et les groupes marginalisÈs tels que les personnes
handicapÈes, les peuples autochtones, les habitants de territoires
occupÈs, les rÈfugiÈs et les personnes dÈplacÈes. Ils ne font pas
mention non plus de la nature antidÈmocratique des programmes
d'ajustement structurel qui constitue une entrave aux droits des
citoyens et qui revient souvent ý les rÈprimer. De plus, les efforts
dÈployÈs lors du Sommet Social pour revenir sur les accords obtenus ý
Vienne et au Caire en matiËre de droits des femmes hypothËquent un peu
plus encore les chances de changement dans ce domaine, pourtant si
nÈcessaire si l'on veut parvenir ý la crÈation d'une sociÈtÈ juste.

Finalement, nous constatons que la militarisation entraÓne
d'importants gaspillages des ressources humaines, naturelles et
financiËres. Cela engendre toujours plus d'inÈgalitÈ et de pauvretÈ,
de violence politique et sociale, y compris toute forme de violence
envers les femmes, ainsi que des conflits violents qui font toujours
plus de morts dans le monde et contribuent ý augmenter le nombre de
personnes rÈfugiÈes et dÈplacÈes.

En rejetant le modËle Èconomique mondial prÈdominant, nous ne
suggÈrons pas que soit imposÈ un autre modËle universel. Disons plutÙt
qu'il s'agit d'innover et d'Èlaborer des rÈponses locales aux besoins
des communautÈs, de promouvoir les compÈtences et l'Ènergie des
femmes, en toute ÈgalitÈ avec les hommes, et de mettre ý profit les
valeureuses traditions de chaque peuple ainsi que les nouvelles
technologies.

A la lumiËre de ce qui prÈcËde, nous considÈrons que les conditions
suivantes doivent Ítre remplies au sein de la famille, de la
communautÈ, au niveau national et international, si l'on veut que
cette vision alternative du dÈveloppement devienne un jour rÈalitÈ :

Au niveau de la famille

La nouvelle vision du dÈveloppement requiert une transformation des
rapports entre les femmes et les hommes, dans laquelle les femmes
participent ý part Ègale aux prises de dÈcisions.

Femmes et hommes doivent partager la responsabilitÈ des soins aux
enfant, personnages ’gÈs et handicapÈs.

Aucune violence domestique quelle que soit sa forme ne doit Ítre
tolÈrÈe.

Les femmes doivent avoir le libre choix en matiËre de sexualitÈ et de
reproduction et bÈnÈficier des services de santÈ correspondants.
Les droits des enfants doivent Ítre respectÈs et renforcÈs.

Au niveau communautaire

Les conditions d'un vÈritable dÈveloppement sont l'ÈquitÈ, la
participation, l'auto-suffisance, la durabilitÈ et une approche
multidimensionnelle de la vie en communautÈ.
La communautÈ doit Ítre restaurÈe dans ses capacitÈs de protection de
ses propres moyens de subsistance.

Les dÈcisions gouvernementales et inter-gouvernementales doivent Ítre
ÈlaborÈes avec la pleine participation des mouvements sociaux, des
organisations de citoyens et des communautÈs ý tous les niveaux du
processus de dÈveloppement, en accordant une attention spÈcifique ý
l'Ègale participation des femmes.
Les communautÈs doivent avoir un contrÙle sur les activitÈs des
entreprises, y compris sur les entreprises transnationales, qui
affectent leur bien-Ítre.

Les jeunes, en particulier les jeunes femmes, doivent accÈder ý une
vÈritable autonomie et au pouvoir politique, social et Èconomique.

Au niveau national

Toutes formes d'oppression basÈe sur le sexe, la race, l'appartenance
ethnique, le statut socio-Èconomique, l'’ge, le handicap et la
religion doivent Ítre ÈliminÈes.

Les gouvernements doivent s'assurer de la pleine et Ègale
participation de la sociÈtÈ civile dans le processus de dÈfinition des
politiques Èconomiques et dans la formulation, l'application et le
suivi d'autres mesures concernant le dÈveloppement.

L'Èducation doit Ítre considÈrÈe comme le principal instrument pour
renforcer l'autonomie et le pouvoir des jeunes et leur permettre ainsi
de trouver leur juste place dans la sociÈtÈ et d'avoir un contrÙle sur
leur propre destin. L'Èducation non-formelle, s'appuyant sur
l'expÈrience et les savoirs des personnes non spÈcialistes, doit Ítre
promue

Les gouvernements doivent assurer une pleine et Ègale participation
des femmes dans les structures de pouvoir et les processus de dÈcision
ý tous les niveaux.
Les systËmes de comptabilitÈ nationale doivent Ítre rÈvisÈs de faÁon ý
incorporer le travail non rÈmunÈrÈ des femmes.

Les gouvernements doivent s'engager ý dÈvelopper une stratÈgie
nationale et un plan d'action pour assumer leurs responsabilitÈs dans
le plein respect des conventions des Droits de l'Homme. Ils doivent
rendre compte rÈguliËrement de leurs progrËs, en particulier de leurs
efforts relatifs ý l'accËs des groupes vulnÈrables aux procÈdures
lÈgales. Les gouvernements qui n'ont pas ratifiÈ la convention sur
l'Èlimination de toutes formes de discrimination ý l'encontre des
femmes doivent le faire. Les gouvernements doivent faire en sorte que
la version provisoire de la dÈclaration sur les droits universels des
peuples indigËnes soit approuvÈe aux Nations unies.

La reconnaissance et le respect des droits ancestraux des peuples
autochtones sur leur terre et leur droit ý l'autodÈtermination sont
des conditions essentielles pour leur garantir une existence en tant
que peuples et en tant que cultures. Les territoires encore colonisÈs
doivent Ègalement se voir accorder leur droit ý la souverainetÈ et ý
l'autodÈtermination.

Les gouvernements doivent faire de la rÈforme agraire la base d'une
Èconomie rurale durable et s'assurer que les pauvres aient accËs ý un
crÈdit abordable, sans discrimination de sexe, de race, d'appartenance
ethnique afin que les populations puissent crÈer leurs propres emplois
et oeuvrer ý la cohÈsion de leur sociÈtÈ.

Dans le cadre de processus de consultation avec les syndicats et les
organisations patronales, les gouvernements doivent dÈvelopper des
programmes de crÈation d'emplois durables.

Les gouvernements des pays industrialisÈs doivent rÈduire l'usage
disproportionnÈ de ressources naturelles disponibles en instituant des
mesures incitatives appropriÈes, des taxes Ècologiques et des systËmes
de rÈgulation et de comptabilitÈ environnementale, afin de mettre en
oeuvre un modËle de production et de consommation durable.

Il est lÈgitime pour les gouvernements du Sud de protÈger leurs
populations des effets de la dÈrÈgulation et de la libÈralisation du
commerce, en particulier en matiËre de sÈcuritÈ alimentaire et de
production domestique. Ils ont le droit tout aussi lÈgitime de rÈguler
le marchÈ et de prendre des mesures fiscales et lÈgales pour combattre
les inÈgalitÈs au sein de leurs populations. Dans ce domaine,
l'Afrique devrait bÈnÈficier d'un traitement de faveur.

Les gouvernements doivent s'engager ý rÈduire leurs dÈpenses
militaires, afin que celles-ci ne soient pas supÈrieures aux dÈpenses
en matiËre de santÈ et d'Èducation, et ý accroÓtre les activitÈs de
conversion des ressources militaires ý des fins pacifiques. Les
"dividendes la paix" doivent Ítre distribuÈs Ègalement entre un fonds
de dÈmilitarisation national et international pour le dÈveloppement
social. L'Èconomie militaire doit Ítre convertie en Èconomie civile.

Au niveau international

Un nouveau partenariat dans le cadre des relations Nord-Sud requiert
que l'on donne la prioritÈ ý la culture, aux options de dÈveloppement
et aux stratÈgies ý long terme des pais en voie de dÈveloppement, et
non pas ý celles des pays du Nord.

Il doit Ítre reconnu que c'est dans la diversitÈ culturelle que les
nouvelles forces, les nouveaux acteurs, les nouveaux systËmes sociaux
et le dÈveloppement durable trouveront leur origine, crÈant ainsi une
alternative ý la mondialisation qui soit issue de la base.

Les dettes bilatÈrales, multilatÈrales et commerciales doivent Ítre
immÈdiatement supprimÈes, sans pour autant que l'ajustement structurel
s'impose comme une nouvelle conditionnalitÈ : ý terme, la communautÈ
internationale doit institutionnaliser des termes de l'Èchange
Èquitable.

Les prÍts consentis sur une base politique et l'ingÈrence de la Banque
Mondiale et du Fonds MonÈtaire International dans les affaires
internes des Etats souverains doivent Ítre suspendus.

Les institutions de Bretton Woods doivent Ítre rendues responsables
devant la sociÈtÈ civile au Nord comme au Sud et leur fonctionnement
dÈmocratisÈ. Leurs politiques et leurs programmes doivent Ítre centrÈs
sur l'Ítre humain ; la participation des mouvements sociaux et des
organisations de citoyens doit Ítre assurÈe ý tous les niveaux lors de
la nÈgociation d'accords, de la mise en oeuvre de projets et de leur
suivi.

Les politiques macro-Èconomiques mondiales doivent s'attaquer ý
l'aspect structurel de la pauvretÈ et promouvoir l'augmentation du
pouvoir d'achat rÈel. Une politique macro-Èconomique alternative devra
s'attaquer de faÁon sÈrieuse ý la distribution des revenus et des
richesses, ý la fois entre les pays et au sein mÍme de ces pays, et
conduire ý une dÈmocratisation de la consommation. Une telle politique
requiert que l'on porte un coup d'arrÍt ý une Èconomie axÈe sur la
production de biens de consommation de luxe et qu'on la rÈoriente vers
la production de biens essentiels et la prestation de services
sociaux.

La production et la consommation mondiales doivent Ítre cantonnÈes aux
limites de ce que la planËte peut supporter. Une rÈgulation politique
est nÈcessaire si l'on veut Èviter que le systËme mondial de marchÈ ne
continue ý rÈtribuer nombre de comportements irresponsables qui se
traduisent par un irrespect total de la famille, de la communautÈ, de
la nation et du genre humain.

Des instances de rÈgulation et des instruments d'Èlaboration de
politiques et de lois rÈellement dÈmocratiques, compÈtents et
efficaces doivent Ítre instaurÈs afin d'interdire les comportements et
les structures monopolistiques et d'assurer que les entreprises
transnationales et les institutions financiËres respectent les droits
fondamentaux de toutes les personnes. Pour rendre cela possible, la
taille des entreprises transnationales doit Ítre rÈduite. Un travail
urgent d'Èlaboration d'un code de conduite pour les transnationales
doit Ítre entrepris.

Une instance internationale et indÈpendante et des mÈcanismes de
contrÙle et de comptabilitÈ doivent Ítre mis en place pour assurer le
suivi, l'Èvaluation et une rÈgulation efficace du comportement des
entreprises transnationales et de leur impact sur les nations, les
communautÈs, les peuples et l'environnement.

La communautÈ internationale doit instaurer une taxe sur tous les
mouvements de capitaux spÈculatifs (impÙt Tobin d'un montant d'environ
0,5% devant alimenter un fonds mondial pour le dÈveloppement social
dotÈ des mÈcanismes de contrÙle adÈquats.

Un dispositif international efficace de promotion des Ènergies
renouvelables doit Ítre mis en place au sein du systËme des Nations
unies.

Des organisations rÈgionales et internationales doivent encourager la
diplomatie, la nÈgociation et la mÈdiation pacifiques et promouvoir
des institutions de recherche et de formation en matiËre de rÈsolution
non-violente des conflits.

Au cours des 180 jours qui sÈparent le Sommet de Copenhague ý la
ConfÈrence de PÈkin, nous rÈclamons une enquÍte et un audit
indÈpendants sur les rÈsultats de la Banque Mondiale et du FMI. Au vue
de la crise financiËre mexicaine rÈcente, il est essentiel que la
communautÈ internationale prenne les mesures nÈcessaires pour prÈvenir
les dÈsastres ý venir qui rÈsulteraient du refus des institutions de
Bretton Woods de se dÈmarquer de l'agenda Ètabli par la communautÈ
financiËre et les milieux d'affaire, le gouvernement amÈricain et les
ministËres des finances des pays du Nord.

Les relations de pouvoir existant ne permettent la rÈalisation de ces
objectifs. Nous, reprÈsentants de la sociÈtÈ civile, appelons
gouvernements et dirigeants politiques ý reconnaÓtre que le systËme
existant a ouvert la brËche la plus dangereuse de l'histoire de
l'humanitÈ entre une minoritÈ excessivement riche et sur consommatrice
et une majoritÈ des Ítres humains qui s'appauvrit, au Sud mais aussi,
de plus en plus, au Nord. Aucune nation divisÈe de faÁon aussi
dramatique n'est restÈe stable trËs longtemps ; aucune frontiËre ni
aucune force ne peut contenir le dÈsespoir et le ressentiment qu'un
systËme en faillite gÈnËre actuellement de faÁon si intense.

Nous n'avons pas beaucoup de temps. Nous sommes sur le point de
laisser ý nos enfants un monde dans lequel nous-mÍmes n'aimerions pas
vivre. Mais nous plaÁons un grand espoir dans le fait que la
communautÈ internationale des ONG participant de faÁon si massive ý ce
Sommet Social puisse s'entendre sur un constat identique et formuler
une stratÈgie commune pour l'amÈlioration durable des conditions de
vie de l'humanitÈ et de la nature. En partageant nos responsabilitÈs,
nous sommes ý mÍme de tirer de la crise actuelle la crÈativitÈ
nÈcessaire ý l'Èmergence d'une communautÈ mondiale qui fonctionne
vÈritablement.

Ceci est notre engagement commun pour la pÈriode qui suivra le Sommet
de Copenhague.

DÈclaration signÈe par prËs de mille ONG

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