Les pogroms se rÈpËtent de plus en plus frÈquemment sur toute la gÈographie de l'Ètat espagnol.

Le 22 juin, la nuit, dans le village de AlmoradÌ (Alicante), 2500 persones se sont concentrÈes avec des b’tons, des barres de fer, des pierres, de l'essence et des couteaux en marchant vers le quartier des gitans. Ils ont rasÈ et bršlÈ diverses maisons et ils ont blessÈ gravement divers habitants du quartier gitan. AprÈs, les auteurs du pogrom se sont rencontrÈs de nouveau et ils se sont dirigÈs vers les logements des ouvriers marroquins qui travaillent dans cette mÍme localitÈ. Ils ont refait le mÍme scÈnario mÈdiÈval du pogrom sauvage et cruel contre ces ouvriers, ses familles et ses biens.

Des maisons et des voitures calcinÈes, des personnes de tous les ’ges blessÈes et la fuite aux champs des marroquins et gitans avec leurs familles devant la passivitÈ des forces de rÈpression qui n'ont rien fait pour empÍcher le sauvage pogrom.

Le maire de AlmoradÌ a dÈclarÈ ý la presse, ý la radio et ý la tÈlÈvision que celý n'avait pas ÈtÈ un acte raciste, ce ne fut rien qu'un acte "ponctuel" (textuel).

Les nazis ont aussi commencÈ avec les gitans et nous nous souvenons tous comment celý a terminÈ. Aussi la"nuit des vitres cassÈes" des nazis fut une autre "action ponctuelle".

Pourquoi cette escalade de pogroms racistes contre les gitans, magrÈbins, noirs et latinoamÈricains est en train de se produire maintenant et aujourd'hui ici dans l'Ètat espagnol?

Le capital espagnol (qu'il soit grand, petit ou moyen) veut le bÈnÈfice maximum et pour celý il doit terroriser les travailleurs Ètrangers, en incitant par tous les moyens le peuple espagnol pour le lancer contre eux. Et c'est lý que l'on fomente le racisme en tant qu'instrument de rÈpression et d'explotation capitaliste pour avoir une main d'oeuvre bon marchÈ et disciplinÈe.

Le peuple espagnol qui participe dans ces progroms se couvre d'opprobre pandant que les capitalistes roulent sur l'or.

Et pour complÈter le cadre nous avons la pince de l'immigration clandestine avec l'e naufrage quotidien des "pateras" (embarcation fragile) et des morts dans l'Ètroit de Gibraltar; car la bourgeoisie peut faire circuler librement ses capitaux mais les travailleurs, qui crÈent toutes les richesses, ne peuvent pas aller librement travailler d'un pays ý l'autre. C'est ainsi que le capital favorise les maffias bourgeoises, le travail clandestin et les superbÈnÈfices capitalistes basÈs sur la main d'oeuvre bon marchÈ et menacÈe par la terreur des pogroms et la peur de l'expulsion du territoire espagnol. Voilý comment le PP veut liquider une timide loi des Ètrangers devant la passivitÈ des autres partis.

A l'entour de l'Europe impÈrialiste une cinture industrielle de pauvretÈ et d'explotation est en train de se former avec les pays du tiers monde les plus proches gÈographiquement ou culturellement, et o˜ tantÙt l'on investit dans des conditions privilÈgiÈes pour exploiter la main d'oeuvre de ces pays, tantÙt, quand en on a besoin en Espagne, on les remmËne dans des conditions de terreur et de clandestinitÈ pour faire les travaux les plus durs, les plus pÈnibles, les plus dangereux...

Bienvenus en Europe les prolÈtaires du tiers monde! Vous formerez dans l'avantgarde de la rÈvolution prolÈtarienne mondiale qui finira avec ce monde monstrueux de la bourgeoisie et libËrera tous vos frËres de classe qui souffrent et meurent dans le tiers monde de l'exploitation et l'espoliation imperialistes. Unissons-nous tous les prolÈtaires du monde et serrons les rangs pour livrer les batailles dÈcisives qui s'approchent. Notre force est l'internationalisme..."Debout les damnÈs de la terre...."

COMUNISTES de CATALUNYA

26 juin 2000