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From	alfas@free.fr
Date	Fri, 7 Jul 2000 14:32:08 +0200
Subject	globe_l: Re: [infozone_l] {InaperÁu sur le net}

----- Message d'origine -----
De : Alix III
¿ : Liste Autonomie
EnvoyÈ : dimanche 4 juin 2000 10:08
Objet : [infozone_l] {InaperÁu sur le net}


Je ne suis pas informaticien et mon anglais ... bof

Voici toutefois ci-dessous un article qui a attirÈ mon attention :
reconstruire l'internet.

AprËs lecture du webmatin 325, j'ai rÈcupÈrÈ cet article (avec deux
messages) ý l'adresse suivante :
 http://www.nospoon.org/main/article.php3?sid=20000308100651

Puis j'ai tÈlÈchargÈ le logiciel Freenet sur le site
http://freenet.sourceforge.net/

La "philosophie" de Ian Clarke est attrayante et je crois que ce logiciel
est d'un grand intÈrÍt pour nous.

Mes questions :
    Une discussion sur le sujet a-telle eu dÈjý lieu ?
    Peut-on en trouver les explications techniques en franÁais ?
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX



http://freenet.sourceforge.net
Depuis une semaine, une traduction est dÈsormais disponible en franÁais. A
vous de jouer ! Compte-tenu de la loi prohibant l'anonymat qui vient d'Ítre
votÈe par le parlement franÁais, Áa devient urgent !
Cependant, si vous Ítes vraiment pressÈs, il y a une solution provisoire :
des amÈricains ont lancÈ un systËme qui masque l'identitÈ des auteurs de
sites :
http://www.transfert.net/fr/techno/article.cfm?idx_rub=89&idx_art=1111



L e   P r o j e t   F r e e   N e t

 "Je suis tout le temps inquiet au sujet de mon enfant et d'Internet, mÍme
si elle est trop jeune pour s'Ítre dÈjý connectÈe. Voici pourquoi je suis
inquiet. J'ai peur que dans 10 ou 15 ans, elle viendra me voir et me dira
"Papa, o˜ Ètait-tu quand ils ont supprimÈ la libertÈ de la presse sur
Internet ?""

Mike Godwin



FreeNet

Quelques tuyaux

Si vous Ítes motivÈs pour faire fonctionner un noeud de Freenet,veuillez
regarder ici pour les instructions d'installation. Si vous avez des
questions au sujet de Freenet, allez voir la foire aux questions. Nous
veillons ý ce que les reportages sur Freenet soient justes, si vous Ítes
journalistes et dÈsirez parler ý quelqu'un sur notre travail, veuillez
contacter Ian Clarke. Si vous Ítes vraiment intÈressÈ vous pouvez dÈjý
regarder le reste de notre site ! DerniËres nouvelles

2 juillet 2000 - Les nouvelles de Freenet #4 sont sorties
Vous pouvez lire les quatriËmes nouvelles de Freenet ici.
30 juin 2000 - une traduction franÁaise du site web maintenant disponible
Vous pouvez maintenant lire une traduction franÁaise du site web ici.
Qu'est-ce que Freenet ?

Freenet est un rÈseau point-par-point conÁu dans le but d'autoriser la
distribution d'information sur Internet d'une maniËre efficace, sans crainte
de censure. Freenet est complËtement dÈcentralisÈ, c'est-ý-dire que
personne, ordinateur ou organisation, ne controle Freenet ou n'est essentiel
ý son fonctionnement. Cela signifie Ègalement que Freenet ne peut Ítre
attaquÈ comme les systËmes point-par-point centralisÈs, ý l'exemple de
Napster. Freenet emploie Ègalement un systËme de mÈmoire-cache et de routage
intelligent, ie. il apprend ý diriger les requÍtes plus efficacements, clone
automatiquement les informations les plus populaires, rendant la saturation
du rÈseau presque impossible, et dÈplace celles-ci o˜ elles sont le plus
demandÈes. Tout ceci fait qu'il est bien plus efficace et capable de
s'adapter aux changements d'Èchelle que des systËmes comme Gnutella.
Pour faire parti du rÈseau Freenet, vous devez juste avoir un ordinateur
avec une connection internet et la possibilitÈ de lancer un serveur Freenet.
Nous dÈveloppons actuellement un serveur Java qui est testÈ depuis les
derniËres semaines, mais qui n'est pas encore d'une qualitÈ suffisante. Vous
pouvez tÈlÈcharger les derniËres versions de dÈveloppements ý partir du menu
sur votre gauche.


L'historique de Freenet

Le concept original a ÈtÈ imaginÈ par Ian Clarke comme projet de derniËre
annÈe pour son diplome en informatique et en intelligence artificielle ý
l'universitÈ d'Edinburgh, en Šcosse. Vous pouvez lire une version postcript
de son mÈmoire ici. Ce projet fut achevÈ en juin 1999 quand Ian le rendit
disponible sur Internet dans l'espoir que d'autres voient le potentiel du
concept et fassent que Freenet soit une rÈalitÈ. Ce site web et le logiciel
que vous pouvez tÈlÈcharger en sont le rÈsultat.


En quoi Freenet est intÈressant ?

Freenet ne repose sur aucune forme d'administration ou de contrÙle
centralisÈe
Il est virtuellement impossible de retirer par la force un document de
Freenet.
Aussi bien les auteurs que les lecteurs des informations stockÈes sur ce
systËme peuvent rester anonymes si ils le dÈsirent.
Les informations peuvent Ítre rÈparties sur le rÈseau Freenet de telle
maniËre qu'il soit difficile de dÈterminer o˜ elles sont stockÈes
Tout le monde peut publier des informations : il est inutile d'acheter un
nom de domaine, ni mÍme de possÈder une connection internet permanente.
La disponibilitÈ de l'information augmente en proportion de la demande
Une information peut se dÈplacer d'une partie d'Internet o˜ il est
faiblement consultÈ pour un autre lieu o˜ la demande est plus grande.
Puis-je aider ?

Oui, dÈfinitivement. Si vous savez programmer en Java, ou que vous Ítes
rompu ý la cryptographie, vous serez tout particuliËrement utile, mais tout
le monde est la bienvenue (NdT : Surtout les traducteurs pour la version
franÁaise ;-). Si vous voulez juste en savoir plus, assurez-vous d'avoir
tout lu sur ce site, et ensuite rejoignez la liste de diffusion gÈnÈrale. Si
vous dÈsirez contribuer, jettez d'abords un coup d'oeil au code dans le CVS,
ensuite vous pourrez rejoindre la liste de diffusion sur le dÈveloppement et
nous dire ce que vous pensez pouvoir faire.




----- Message d'origine -----
De : Alix III
¿ : Liste Autonomie
EnvoyÈ : dimanche 4 juin 2000 10:08
Objet : [infozone_l] {InaperÁu sur le net}


FreeNet : le rÈseau anonyme distribuÈ qui supplantera le Web...
Par ST le 08/03 ý 10:06


Dans Diamond Age, Neal Stephenson dÈcrit un futur o˜ la notion d'Etat et de
Nation a disparu subitement dans assez proche futur, le jour o˜ un rÈseau de
communication international 100% anonyme serait mis en place. Un tel rÈseau,
fondÈ sur un systËme tellement dÈcentralisÈ que traquer les informations
jusqu'ý leurs sources serait virtuellement impossible, autoriserait ainsi du
jour au lendemain la circulation de fonds sans possibilitÈ de contrÙle,
faisant Èchapper ý l'impÙt et aux taxes la grande majoritÈ des transactions
financiËres. Plus d'impÙt : plus de d'Etat, plus de gouvernement. La vision
de Stephenson n'est peut-Ítre pas pour dans trËs longtemps : une dizaine de
hackers y travaillent. Leur projet, FreeNet, est sans doute un avant gošt de
la prochaine Killer Application qui Èclipsera jusqu'au World Wide Web...

FreeNet est un projet OpenSource hÈbergÈ par SourceForge et menÈ par une
poignÈe de hackers derriËre Ian Clarke. Leur but est de crÈer un systËme
distribuÈ client-serveur permettant la publication de n'importe quel
document ou fichier, de maniËre anonyme, sans qu'il soit possible de
retracer l'activitÈ des utilisateurs, ni l'origine d'un fichier voire mÍme
sa localisation prÈcise sur le rÈseau. La force de FreeNet rÈside dans son
aspect auto-adaptif qui mirrorera naturellement les fichiers les plus
demandÈs sur un nombre croissant de machines, tandis que les fichiers les
moins rÈclamÈs quitteront progressivement le rÈseau. Mieux, les fichiers
auront tendance ý migrer naturellement vers les zones gÈographiques o˜ la
demande est la plus forte, permettant une adaptation naturelle ý la
topographie du rÈseau et une optimisation constante de la bande passante.


Fonctionnellement, un serveur FreeNet stocke pour chaque fichier identifiÈ,
une clef (l'Èquivalent de l'URL) unique sur tous le rÈseau quels que soient
les serveurs qui hÈbergent physiquement les donnÈes associÈes, une adresse
de rÈfÈrence (c'est ý dire l'adresse IP d'un autre serveur FreeNet sur
lequel le fichier est le plus probablement disponible), et optionnellement,
les donnÈes associÈes (c'est ý dire le fichier lui-mÍme). Lorsqu'un client
rÈclame un fichier en spÈcifiant sa clef ý un serveur quelconque, celui-ci
vÈrifie dans sa base de donnÈe interne : si le fichier est disponible, il le
renvoie. S'il est rÈfÈrencÈ mais non disponible sur le serveur, il relaye la
demande au serveur de rÈfÈrence indiquÈ et ainsi de suite jusqu'ý ce qu'un
serveur disposant du fichier soit identifiÈ. Si le fichier n'est pas
rÈfÈrencÈ dans la base, il sera recherchÈ sur le rÈseau selon un systËme
d'approximation de la source la plus fiable pour retrouver la rÈfÈrence en
question. A chaque fois qu'une requÍte est faite, les enregistrements
correspondant dans la base de donnÈe sont placÈs en tÍte d'une sorte de
queue permettant d'identifier facilement les donnÈes les plus recherchÈes :
si un triplet clef-refÈrence-donnÈe descend trop bas dans la queue (c'est ý
dire si le fichier correspondant n'est jamais rÈclamÈ), les donnÈes
associÈes seront effacÈes pour ne pas encombrer le serveur, mais la paire
clef-rÈfÈrence sera conservÈe pour permettre de sonder le rÈseau ý la
recherche d'un serveur ayant peut-Ítre encore conservÈ le dit fichier.


On peut ainsi voir FreeNet comme un genre de Napster Ètendu mais surtout
dÈpourvu de serveur centralisÈ (le point faible du rÈseau d'Èchange de MP3
aujourd'hui). Il est virtuellement impossible de faire tomber FreeNet car il
ne repose sur aucune base centralisÈe, pas mÍme le systËme des DNS. Retirer
un serveur du rÈseau a un impact trËs marginal sur le fonctionnement global
du rÈseau. Plus fort, une fois un fichier introduit dans les mailles de
FreeNet, il est impossible de l'y retirer : impossible ý localiser,
rapidement mirrorÈ, le fait mÍme de rechercher ce fichier accÈlËre sa
propagation sur le rÈseau et rend encore plus difficile son Èventuelle
censure (un peu comme sur USENET mais en beaucoups plus puissant).


Selon Wired, mÍme si le projet a ÈtÈ dÈveloppÈ originellement pour assurer
un vÈritable anonymat dans la publication de toute information et lutter
ainsi dans le sens d'une plus grande libertÈ d'expression, les promoteurs du
projet sont conscient que FreeNet rendrait aussi quasi impossible la lutte
contre la diffusion illÈgale de matÈriaux copyrightÈs. Ils jugent nÈanmoins
que ce n'est pas une raison suffisante pour condamner un projet comme
FreeNet : c'est la sociÈtÈ et ses lois qui s'adaptent aux progrËs
technologiques et aux champs des possibles ouverts par la technologie, et
jamais le contraire. McLuhan, sociologue des mÈdias, n'aurait pas reniÈ une
telle dÈclaration de foi, convaincu qu'il Ètait que les sociÈtÈs et cultures
humaines changent sous l'influence des nouvelles technologies qui impactent
fondamentalement notre perception du monde. Il rajoutait Ègalement que la
nature mÍme des effets de la technologie en terme d'apprÈhension du monde
environnant Ètait telle que l'affrontement inÈvitable des nouvelles idÈes
issues des changements des contraintes de perception liÈ au progrËs
technologique, avec les cultures hÈritÈes d'un environnement mÈdiatique
dÈpassÈ ne pouvait provoquer qu'une seule chose : la guerre. Parions sans
hÈsiter que si un tel projet est menÈ ý son terme (et tout indique qu'il le
sera), une guerre ouverte avec un grand nombre d'institutions ý commencer
par l'industrie du disque et du cinÈma ne sera pas du domaine du possible,
mais de l'absolu certitude.



>
>
> ----- Message d'origine -----
> De : <alfas@free.fr>
> ¿ : GLOBE <globe_l@ecn.org>
> EnvoyÈ : jeudi 1 juin 2000 17:45
> Objet : CYBERANARCHIE ?
>
>
> >    Je n'y connais pas grand chose en informatique mais l'article qui
suit  me paraÓt intÈressant si on veut construire un internet sans autoritÈ
ni
> > copyright. Avis aux informaticiens...
> >
> > Alfas


> > Le Monde datÈ du samedi 27 mai 2000
> >
> >
> > http://freenet.sourceforge.net
> >
> >
> >   ´ MA PHILOSOPHIE est simple : j'estime que toute censure est nÈfaste,
> sans
> > exception, quelles que soient les intentions de dÈpart. La libertÈ de
> > l'information doit Ítre absolue .  ª Ian Clarke, informaticien anglais
de
> > vingt-trois ans, ne fait pas dans la nuance. Selon lui, il Ètait temps
de
> > crÈer au sein de l'Internet un nouveau sous-rÈseau capable de garantir
la
> > libertÈ d'expression mieux que ne le fait le World Wide Web. AprËs plus
> d'un
> > an de travail, et gr’ce ý l'aide d'une vingtaine de bÈnÈvoles europÈens
et
> > amÈricains, il est en passe de rÈussir son pari.
> >
> > Le nouveau systËme s'appelle Freenet. Pour en faire partie, il suffit de
> > disposer d'une connexion stable et de tÈlÈcharger un logiciel gratuit.
> Tous
> > les ordinateurs ainsi ÈquipÈs se mettent automatiquement en relation,
pour
> > former un vaste ensemble complËtement dÈcentralisÈ, mouvant et
> > insaisissable.
> >
> > Comme le Web, ce rÈseau informel accueille n'importe quel type de
> documents
> > et les met librement ý disposition de tous. Mais son fonctionnement est
> trËs
> > diffÈrent : ´ Nos fichiers ne sont pas stockÈs en un lieu prÈcis et
> > identifiable. Ils circulent sans arrÍt d'un ordinateur ý l'autre, et se
> > dupliquent automatiquement en fonction de la demande, dans telle ou
telle
> > rÈgion du monde. Il n'y a pas de point de passage obligÈ, pas de chaÓnon
> > vulnÈrable. Si un gouvernement ou une entreprise tentent de supprimer
une
> > information, ils ne sauront pas o˜ frapper. ª En outre, le trafic de
> donnÈes
> > Freenet est cryptÈ : ´ Tout le monde peut lire les documents, mais il
est
> > trËs difficile d'identifier celui qui les a publiÈs. L'anonymat est la
> vraie
> > garantie de la libre expression.  ª
> >
> > Ian Clarke considËre d'abord Freenet comme une arme contre la censure
> > exercÈe par les gouvernements autoritaires, mais sa dÈfinition de
> > l'information est trËs extensive, puisqu'elle englobe ´ tout ce qui est
> > numÈrisable ª, y compris les oeuvres protÈgÈes par un copyright. Selon
> lui,
> > le copyright est devenu une entrave au libre accËs ý la connaissance, et
> > surtout il est caduc : ´ Les musiciens qui essaient d'empÍcher le libre
> > recopiage de leurs oeuvres perdent leur temps, ils n'ont pas compris la
> > dynamique du rÈseau... 35 000 internautes anonymes ont dÈjý tÈlÈchargÈ
> notre
> > logiciel. Freenet fonctionne sans que personne ne le dirige, et se
remplit
> > de documents venus du monde entier. MÍme si on vient me chercher des
> ennuis,
> > cela ne servira ý rien, je n'ai plus aucun moyen de stopper son
> > dÈveloppement.  ª
> >
> > Yves Eudes







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