MOUVEMENT ALGERIEN DES OFFICIERS LIBRES

LEGALITE     HONNEUR     JUSTICE

Y a-t-il encore des hommes en AlgÈrie ?

        Si notre pays est actuellement entre les griffes de charognes qui ingurgitent publiquement l’AlgÈrie avec un appÈtit des plus fÈroces, c’est gr’ce ý des bonimenteurs qui leurs ont ouvert les portes.

        Le Mouvement AlgÈrien des Officiers Libres ne veut pas que les AlgÈriens se contentent uniquement de lire les dossiers publiÈs tout en demandant encore plus de rÈvÈlations,  la gravite de la situation est telle que nous sommes arrivÈs au point o˜ c’est le devenir de toute l’AlgÈrie et de son peuple qui est mis en pÈril.

        Notre travail d’information sur les malversations et les dÈtournements en tous genres, les crimes les plus horribles commanditÈs par des gÈnÈraux qui ne se cachent plus, implore les consciences de tous ceux qui croient encore en l’AlgÈrie martyre et sont prÍt ý la dÈfendre contre ceux qui ont Ècrit les pages les plus sombres de son histoire. Si l’obscurantisme religieux a ÈtÈ la pierre avec laquelle les gÈnÈraux ont dÈtruit l’AlgÈrie et asservi son peuple pendant un temps, il est dÈsormais trËs clair aujourd’hui que toute cette tragÈdie n’a eu pour but que d’asseoir leur pouvoir afin de s’enrichir et de s’acquÈrir l’AlgÈrie d’Est en Ouest et du Nord au Sud.

        L’AlgÈrie c’est l’affaire de tous et il est du devoir de tout un chacun de se montrer digne et de prendre ses responsabilitÈs et d’agir en consÈquence pour sauver ce qui reste du pays pour lequel des millions ont donnÈ leurs vies ; un pays qui faisait autrefois la fiertÈ de chaque AlgÈrien avant que les gÈnÈraux ne s’accaparent le pouvoir.

        La malchance a fait que l’AlgÈrie n’a toujours pas eu un prÈsident qui veille avec humilitÈ et sincÈritÈ pour faire sortir le pays de cette tragÈdie depuis la disparition du prÈsident Boudiaf.
L’arrivÈe en grande fanfare de Bouteflika et les promesses faites ý tout bout de champs n’ont ÈtÈ  que cendres aux yeux de ceux qui ont bien voulu croire ý ce prÈsident voyageur qui a , ý plusieurs occasions humiliÈ l’AlgÈrie et son peuple ý l’Èchelle internationale. Que reste-il de notre honneur, de notre dignitÈ, de notre fortune ?
Il n’est nullement nÈcessaire de rappeler les fautes graves de cet homme qui fait le deuil de la souverainetÈ nationale aprËs des annÈes de souffrance et d’injustice.

        AprËs la derniËre nomination du vÈreux Larbi Belkheir au poste de chef de cabinet ý la prÈsidence de la rÈpublique, il convient de considÈrer ce retour comme une insulte sans commune mesure ý toutes les victimes du peuple algÈrien. C’est un blasphËme ý la mÈmoire de tous nos martyrs et une offense sans prÈcÈdent qui nous obligent ý prendre toutes les mesures lÈgales qui s’imposent afin de sauver l’AlgÈrie de ce criminel qui n’a nullement hÈsitÈ avant d’envoyer le peuple algÈrien ý l’abattoir.
Ce n’est un secret pour personne que les mains de Belkheir sont souillÈes par le sang de Boudiaf, Merbah, et le reste des victimes qui demandent chaque jour justice.

        AttirÈ par l’odeur des privatisations ý coup de dinars symbolique et l’excËs de la rente pÈtroliËre, Belkhier sort de l’ombre aprËs la dÈmission rocambolesque de Benbitour qui a refusÈ de prendre part ý cette trahison. Il revient pour prendre encore plus, alors que les AlgÈriens vivent la misËre la plus noire.
Cette nomination vient couronner un Èchec des plus flagrants de la politique d’insouciance et de tape ý l’œil menÈe ý tambour battant par un prÈsident qui ne mesure nullement la portÈe de ses gestes, de ses paroles et la gravitÈ de ses dÈcisions. C’est par la petite porte qu’il est rentrÈ dans l’histoire de notre glorieuse AlgÈrie et ce n’est certainement pas aux cÙtÈs des Didouche, Zighoud, Amirouche, Boudiaf qu’il sera classÈ.

        Nous, Officiers responsables tous rangs confondus, membres du MAOL, nous rappelons ý Bouteflika son discours, pendant la rencontre (ý sa demande insistante) avec les reprÈsentants du MAOL  ý l’Ètranger lors de son passage ý Madrid, ses multiples demandes d’aide pour sortir l’AlgÈrie de la crise. Les paramËtres soulevÈs par le porte-parole du mouvement comme conditions fondamentales ý la rÈussite de tous changements ont ÈtÈ acceptÈs par Bouteflika, qui a promis ´ comme d’habitude ª, d’en prendre compte.
Bouteflika a toute fois agit de maniËre tout ý fait contraire avec les dÈcisions qu’il devait prendre en tant que chef d’Etat soucieux du bien-Ítre de son pays. Le drame n’a fait que s’empirer car ce pseudo prÈsident n’a fait que de l’ombre mÈdiatique aux vrais dÈcideurs afin de leurs permettre de prendre plus et plus vite dÈtruisant ý leur passage tout ce qui respire l’honnÍtetÈ.

        En consÈquence, vu la gravitÈ de l’heure et face ý l’institutionnalisation de dÈtournement ý grande Èchelle des biens publiques et la mise en pÈril de l’Etat algÈrien et celui de son peuple, le Mouvement AlgÈrien des Officiers Libre ne reconnaÓt plus l’autoritÈ de Bouteflika en tant que prÈsident digne de la RÈpublique AlgÈrienne et exige solennellement sa dÈmission du poste qu’il n’a pas su honorer.
 
        Le Mouvement AlgÈrien des Officiers Libres appelle l’ensemble des officiers, sous-officiers et djounouds ý prendre les dÈcisions qui s’imposent vu les circonstances en refusant de cautionner les criminels dans leurs macabres besognes.

        Le Mouvement AlgÈrien des Officiers Libres paye chaque jour que Dieu fait son combat par la vie de ses membres sincËres qui honorent l’ArmÈe Nationale Populaire par leur sacrifice. MÍme s’il faut que tous les membres du MAOL tombent tous au champ d’honneur, notre dÈtermination ý traduire devant la justice tous les coupables est une promesse que nous avons fait ý notre peuple et ý nos frËres d’armes et que nous tiendrons au prix de nos vies.

        Le Mouvement AlgÈrien des Officiers Libres appelle tout le Peuple AlgÈrien ý le soutenir dans sa dÈmarche de changement et de rÈpudiation de l’Etat mafieux.
 
        Si le peuple algÈrien meurtri est face ý une classe politique incapable, l’che, complice ou coupable et qui Ètouffe de surcroÓt ses gÈmissements, il convient de se poser la question, y a-t-il encore des hommes en AlgÈrie ?
 
Gloire ý nos martyrs et vive l’AlgÈrie.