From
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janos <bor@club-internet.fr>
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Date
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Wed, 31 Jan 2001 18:38:05 +0100
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Subject
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globe_l: roms de Zýmoly/revue de presse No..10
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Revue de presse Nƒ 10
31 janvier 2001
Une confÈrence a ÈtÈ tenue le 24 janvier au Wilson Center, aux Etats Unis,
par Mme Erika Schlager, experte et juriste internationale, auprËs de la
trËs officielle Commission pour la sÈcuritÈ et coopÈration en Europe (la
Commission Helsinki) du gouvernement des Etats Unis.
Son intervention a ÈtÈ rapportÈe par plusieurs journaux hongrois, Ègalement
par líagence de presse officielle: MTI. Ici vous trouverez le compte-rendu
publiÈ par le plus grand quotidien: Nepszabadsag.
Mme Schlager cite le cas de nos amis de Zýmoly, comme un des exemples de
la persÈcution raciale subies par les Roms. Il síagit díune intervention
importante, prononcÈe par líauteur de plusieurs Ètudes sur les roms, qui
va ý líencontre de la campagne du gouvernement hongrois contre nos amis,
qui apporte des arguments qui soutiennent leur demande de droit díasile
politique en France.
Jýnos Borovi
Article publiÈ dans le quotidien ìNÈpszabadsagî, le 26 janvier 2001
ì La question rom, du point vu amÈricain
Il y a 8 ý 10 millions de Roms en Europe. De plus en plus, leur situation
devient une question internationale, qui prÈoccupe jusquíaux Etats-Unis.
Ainsi, líexperte du ComitÈ Helsinki des Etats Unis en a parlÈ lors díun
dÈbat organisÈ ý líInstitut Woodrow Wilson. Le ComitÈ Helsinki est un
organisme díEtat formÈ par des membres des deux partis.
La situation hongroise a ÈtÈ mentionnÈe ý plusieurs reprises comme exemple
díune politique effrayante. Mme Erika Schlager, juriste internationale, a
dÈclarÈ que la question rom Ètait devenue une affaire internationale depuis
la fin de la guerre froide. La vague de rÈfugiÈs de ces derniËres annÈes,
les milliers de demandeurs díasile roms ont obligÈ líOccident ý se
confronter ý la discrimination raciale, Èconomique des roms et
Ègalement ý celle sur le terrain de líÈducation et mais aussi ý la
sÈgrÈgation massives que les roms subissent ý líintÈrieur des
agglomÈrations. Selon Mme Schlager, la situation des roms en Europe - et
avant tout en Europe orientale - relËve díune politique de persÈcution
raciale. On ne peut plus la rÈduire ý un simple problËme social ou Èconomique.
La situation actuelle rappelle de maniËre sinistre la pÈriode de
líholocauste des roms, a-t-elle dÈclarÈ, faisant rÈfÈrence ý la
dÈclaration publique du Maire de Csor (village dans lequel nos amis de
Strasbourg se sont rÈfugiÈs, aprËs quíils ont ÈtÈ chassÈs de Zýmoly, puis
de Budapest. ndt.): ì les roms de Zýmoly níont pas leur place parmi les
humains, il faudrait en finir avec eux par balle.î Elle a rappelÈ la
banderole qui avait accueilli les roms ý Auschwitz et sur laquelle Ètait
Ècrite:ìle travail rend libreî. Aujourdíhui, comme solution ý leurs
problËmes, le Premier ministre hongrois, M.Viktor Orbýn, recommande ý son
tour aux roms de se mettre au travail.
En Hongrie, un pourcentage Ènorme díenfants roms est dirigÈ vers des Ècoles
spÈciales. On y emploie Ègalement díautres mÈthodes sÈgrÈgatives. Le
chÙmage des roms est aussi dš ý leur manque de formation. Selon Mme
Schlager, les dÈclarations gouvernementales affirmant quíaujourdíhui
personne níest obligÈ de quitter la Hongrie parce quíon lui dÈnie ses
droits civiques, ne correspond pas ý la rÈalitÈ. Líaffirmation selon
laquelle les roms hongrois níont pas reÁu de droit díasile politique, comme
reconnaissance des atteintes ý leurs droits civiques est Ègalement fausse.
Elle a rapportÈ les propos odieux díun haut responsable actuel du
gouvernement hongrois qui entend diminuer le pourcentage des roms dans la
population, par une politique spÈcifique de dÈveloppement de la
contraception. Selon elle, la discrimination pratiquÈe par líEtat et la
violence de la police contre les roms sont des phÈnomËnes gÈnÈraux en Hongrie.
Ces faits connus, il est difficile pour le gouvernement amÈricain
díaccepter quíun Etat membre de líOTAN soit dÈsignÈ comme ne respectant pas
les droits de líhomme. La question des roms nía pas ÈtÈ soulevÈe uniquement
pour la Hongrie, mais Ègalement pour le Kosovo, la GrËce et líItalie.
Les mouvements pour líÈmancipation des roms síunissent en Europe, et
finissent par avoir une dimension transnationale selon Mme Schlager. Les
candidats ý líUnion EuropÈenne ne peuvent pas contourner cette question.
Mme Schlager a dÈclarÈ ý NÈpszabadsýg: les griefs des roms constituent un
point important de líordre de jour du ComitÈ qui a organisÈ líannÈe
derniËre une confÈrence sur ce sujet. Cette question pourrait se discuter
au CongrËs o˜ elle pourrait figurer comme une affaire importante de droits
de líhomme aux yeux des Etats-Unis.
Washington, 25.1.01
SignÈ Miklos Gýborî
Traduit du hongrois par J.B.
revue de presse NO 10.c..rtf