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Date Mon, 5 Feb 2001 06:10:05 +0100
Subject globe_l: Equateur - La lutte continue malgre l'etat de siege

Equateur - La lutte continue malgrÈ l'Ètat de siËge

04/02 - AprËs une journÈe plutÙt calme, vendredi 2 fÈvrier, dans l'attente
du rÈsultat des nÈgociations, le prÈsident Gustavo Noboa a finalement
refusÈ de recevoir la dÈlÈgation indigËne, et pris un dÈcrÍt instaurant
l'Ètat d'urgence sur l'ensemble du territoire national, suspendant ainsi
les libertÈs constitutionnelles.

Un peu plus tÙt dans l'aprËs-midi la CONAIE avait refusÈ de participer ý
une rÈunion o˜ le gouvernement n'avait jugÈ bon de dÈlÈguer que des
reprÈsentants de ´second ordreª. Les dÈlÈguÈs indigËne interprÈtant cela
comme un signe clair du peu de volontÈ gouvernementale de dÈbloquer la
situation.

Dans un communiquÈ Antonio Vargas, prÈsident de la ConfÈdÈration des
nationalitÈs indigËnes d'Equador (CONAIE), a immÈdiatement maintenu son
appel au ´levantamientoª jusqu'ý ce que le gouvernement lËve l'Ètat de
siËge et renonce aux mesures d'austÈritÈ Èconomique, demandant ý chacun
d'intensifier les actions de rÈsistance en particulier en province.

MalgrÈ l'Ètat de siËge, les manifestations indigËnes et paysannes semblent
effectivement  ´inaltÈrablesª, comme le constate le quotidien El comercio
dans son Èdition du 4 fÈvrier. Le journal dresse un impressionnant tableau
de la situation qui montre que la rÈpression de ces derniers jours, comme
la proclamation de l'Ètat de siËge, n'ont en rien fait reculÈ la
dÈtermination des ´aborigËnesª.

Et celý alors mÍme que l'armÈe commence a intervenir pour lever les
bariccades... ce qui a donnÈ lieu ý des affrontements en divers point du
pays.

D'aprËs une correspondante de Carta la mobilisation des indiens et des
paysans s'est encore accrue le samedi 3 fÈvrier. Ainsi ý Guamote (province
de Chimborazo), premiËre ville ý avoir Èlu une municipalitÈ indigËne,
quelques 3000 personnes sont parties pour rejoindre Quito, alors que les
bloquages de routes se poursuivent, que les marchÈs sont fermÈs (avec la
participation des commerÁants).

Un peu partout dans le pays, ý Loja, Azuay, CaÒar, Bolivar, Cotopaxi,
Pichincha, les bloquages de routes se poursuivent. Les trois provinces de
Chimorazo, Tungurahua et Imbabura sont elles totalement paralysÈes. Des
manifestations ont eu lieu aussi, comme ý Otavalo, o˜ les routes et les
marchÈs sont fermÈs, et o˜ 600 indigËnes ont dÈfilÈ dimanche.

De leur cÙtÈ, une cinquantaine de personnes ont initiÈ ý Quito une grËve de
la faim, qu'elles entendent poursuivre jusqu'ý la levÈe du dÈcret d'Ètat
d'urgence.

Dimanche 4 fÈvrier, nouveau retournement, la commission de nÈgociation est
relancÈe et une premiËre rÈunion avec des reprÈsentants du gouvernements
eut lieu en dÈbut de soirÈe. Le gouvernement pose cependant comme prÈalable
ý la levÈe de l'Ètat de siËge la ´fin de l'agitationª, la levÈe des
barricades.


- L'Ètat des lieux par El comercio:
http://www.elcomercio.com/relacionadas/relacionadas.html








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