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"samizdat.net" <samizdat@ecn.org>
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Date
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Tue, 6 Feb 2001 09:10:41 +0100
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Subject
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globe_l: Appel pour l'Anti-Global Forum de Naples les 15-16-17 mars 2001
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Appel pour l'Anti-Global Forum de Naples les 15-16-17 mars 2001
Le troisiËme rendez-vous (aprËs celui des Etats-Unis et du BrÈsil) du
Global Forum sur la transformation de la "forme-Etat" et de l'e-gouvernment
se tiendra ý Naples. Au dÈpart, il s'agit d'un rendez-vous spÈcialement
demandÈ par les Etats-Unis pour optimiser l'apport des nouvelles
technologies par rapport aux mÈcanismes administratifs du soi-disant nouvel
ordre mondial. Il est probable que ce surprenant cumul des rendez-vous
international en Italie soit la contrepartie demandÈe par les lobbies du
pouvoir pour avoir ÈtÈ le porte-avion de l'agression menÈ contre la
ex-Yougoslavie. Les thËmes qui seront traitÈs ý Naples par les dÈlÈguÈs des
pays membres portent sur la fonctionnalitÈ et la modernisation de
l'administration publique dans l'Ëre de la "new-economy". Il s'agit de
questions brulantes d'actualitÈ: l'e-government sera discutÈ sous l'angle
des services aux citoyens et aux entreprises, mais Ègalement sous celui de
la privacy, de la validation Èlectronique des documents, de la
communication et de la dÈmocratie "on-line".
La prÈsence de plusieurs premiers ministres est prÈvue ainsi que celle de
milliers de participants , les administrations locales, la Banque Mondiale
ou l'O.S.C.E. que les entreprises, les cercles universitaires, les centres
de recherche, le monde associatif sans but lucratif. En substance, c'est un
passage important pour les organismes qui gouvernent la globalisation
Èconomique et qui, en fait, transforment les politiques nationales et les
tissus mÍmes des Etats de maniËre ý renforcer autoritairement leur contrÙle
global sur la vie politique, Èconomiques et sociale de quiconque.
DÈsormais, les prioritÈs Èconomiques et sociales sont discutÈes et
dÈcidÈes, ý l'Èchelle mondiale, par les grands lobbies et sont dictÈes aux
gouvernements sous forme de "recommandation". Ces derniers sont censÈs
dÈtenir encore le pouvoir de redistribution des richesses, mais ils sont
souvent rÈduit ý un rÙle de sombre exÈcuteurs des intÈrÍts matÈriels du
capital transnational. La "forme-Etat" mÍme est donc l'objet de profondes
mutations qui la transforme en "agence de services" pour les intÈrÍts des
entreprises et en efficace garente de l'ordre social. En attendant, les
droits et les garenties obtenus par les luttes de gÈnÈrations de
travailleurs sont sacrifiÈs sur l'autel de "la compÈtition international",
de la flexibilitÈ et de la dÈrÈglementation.
La prÈcarisation des conditions de vie et de travail augmente alors que
chute progressivement le pouvoir d'achat des travailleurs. Le systËme de
formation comme celui de la santÈ sont de plus en plus restructurÈs dans un
esprit d'entreprise qui ne laisse de la place ni ý la pensÈe critique ni
aux besoins sociaux. Tout est subordonnÈ au profit: les techniques toujours
plus envahissantes et soustraites ý toute forme de contrÙle dÈmocratique
prÈfigurent de nouvelles frontiËres pour l'exploitation de l'humanitÈ et de
l'environnement, la propriÈtÈ privÈe s'Ètend violemment jusqu'ý la
connaisance intellectuelle et aux codes mÍme de la vie, la mobilitÈ des
Ítres humains est conditionnÈe par les accords comme ceux de Shengen, qui
Ètablissent des quotas de migrants ý se dÈpartager selon les mÍmes lois qui
existent pour les tomates ou les litres de lait. La disparitÈ des
conditions de vie entre les Èlites et l'Ènorme majoritÈ des personnes que
ce soit dans les pays riches ou pauvres ne cesse de s'accroÓtre ý vue
d'¶il. Mais face aux processus de globalisation du capital et ý son rÈseau
de moyens de contrÙle, d'oppression et d'exploitation est nÈe l'embryon
d'un mouvement tout aussi global qui de Seattle ý Melbourne, Prague et Nice
a rÈvÈlÈ aux yeux de tous l'existence d'un univers pluriel de mouvements
dÈcidÈs ý s'opposer avec tous les moyens ý cet Ètat des choses.
¿ l'occasion des forums des BM, FMI, OMC, OSCE un fil rouge s'est
matÈrialisÈ qui a permis aux luttes syndicales, Ècologistes, ý celles de
tous les sud du monde de vivre ensemble, dans le mÍme lieu physique, avec
peut-Ítre des formes diverses mais un seul objectif: rendre la vie
impossible ý ceux qui veulent gouverner notre vie! Si une construction
collective d'analyse et une stratÈgie commune n'ont pas encore ÈtÈ mis sur
pied, ces mouvements reprÈsenteront peut-Ítre l'espion important d'une
nouvelle tension ¶uvrant au changement de l'Ètat des choses actuel, de
maniËre ý utiliser l'Ènorme potentiel technique accumulÈ par l'humain pour
libÈrer et non opprimer et pour rÈpondre enfin aux besoins de milliards de
personnes contraintes ý subir l'exploitation et la misËre.
Le choix de Naples permet aux patrons de s'auto cÈlÈbrer dans la ville
symbole d'une aire de sous-dÈveloppement dans l'Europe de Maastricht. Une
aire dans laquelle se dÈveloppe une augmentation impressionnante de poches
de pauvretÈ: le chÙmage des jeunes atteint des pics ý 60% et le travail
disponible est toujours moins qualifiÈ. Naples est Ègalement une ville
hyper militarisÈe puisqu'elle hÈberge le commandement sud de l'OTAN dans
cette rÈgion mÈditerranÈenne o˜ se dÈterminent de plus en plus les enjeux
gÈopolitiques de l'impÈrialisme avec les consÈquences extrÍmement dures
pour les populations (comme le dÈmontre l'actualitÈ palestinienne). Une
ville qui a connu ces derniËres annÈes une expulsion progressive des
prolÈtaires vers des banlieues de plus en plus abondonnÈes ý elles mÍmes.
Mais Naples est aussi la mÈtropole dans laquelle, mÍme ci cela peut-Ítre
contradictoire, s'expriment de fortes formes de rÈsistence au contrÙle et ý
la misËre (comme l'expÈrience des mouvements de luttes des chÙmeurs).
Nous voulons Ègalement que le Global Forum de Naples devienne un
rendez-vous de lutte qui ferait converger des groupes et mouvements qui se
battent contre les effets nÈfastes de la globalisation sur le peuple et
l'environnement. Nous voulons que l'anti-Global Forum participe aux
dÈveloppements futurs des collaborations formelles ou informelles entre
diffÈrents mouvements, collaborations qui sont en train de se ramifier au
niveau global. Les revendications d'un salaire garanti pour les chomeurs et
les personnes prÈcarisÈes, la rÈduction du temps de travail ý salaire Ègal,
l'opposition aux processus de privatisation des systËmes de formation et de
la santÈ, l'analyse de nouvelles formes de contrÙle toujours plus
dissuasives, la libre circulation des migrants, la lutte contre le
copyright et les OGM, le frein de l'activitÈ d'usures des instituts de
crÈdits internationaux, sont parmi les traces ý approfondir sur le terrain
de la confrontation politique, de la sensibilisation diffuse, de
l'organisation et des connexions des luttes sociales dans les mois qui nous
sÈparent de ce rendez-vous.
Stop Global Forum
http://www.noglobal.org
info@noglobal.org
- PremiËres adhÈsions rÈgionales de la campagne:
Centres sociaux: Officina 99, Depistaggio, Ex-Canapificio, Asilo Politico,
Tempo Rosso; Cobas Scuola Napoli; Sincobas Campania; Mouvement de Lutte des
Travailleurs socialement utiles; Mouvement de chÙmeurs auto-organisÈ
d'Acerra; Slai-Cobas; Parti de la Rifondazione Comunista; ComitÈ contre la
Centrale d'Orta di Atella; Collectif de lutte mÈtropolitaine; Collectifs
universitaire; Collectifs autonomes Ètudiants "Zona d'Ombra"; Chantiers
Sociaux (NA); Laboratoire OccupÈ SKA; Opera Nomadi; Coordination immigrÈ
"Sans FrontiËres, Sans Patrons".
- Dimanche 18 fÈvrier
AssemblÈe internationale au Centre sociale ´Il Mulinoª de Lugano (Suisse).
http://www.ecn.org/molino
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