Contre les prisons de type F qui s'inscrivent dans la
stratÈgie du FMI
NOTRE RESISTANCE SE POURSUIT
LES REVENDICATIONS QUE NOUS AVIONS AVANCEES POUR LA DEMOCRATIE, LA
JUSTICE, POUR UNE VIE DIGNE ET HUMAINE SONT TOUJOURS
VALABES
Ces derniers jours, nous constatons que certains milieux
prÈtendent que nous avons renoncÈ ý nos revendications initiales
et que nous acceptons dÈsormais les prisons de type F. C'est
pourquoi, nous informons l'opinion publique qu'aucune retouche n'a
ÈtÈ faite ý nos revendications. AprËs le massacre du 19 dÈcembre,
aprËs que prËs de milles dÈtenus aient ÈtÈ sÈquestrÈs dans les
prisons cellulaires de type F et aprËs que l'isolement et la
torture soient devenus notre pain quotidien, nous avions fait une
dÈclaration selon laquelle tant que l'isolement ne serait pas
levÈe, tant que les rencontres entre les diffÈrentes parties ne
seraient pas entamÈes, il ne serait pas question de discuter les
revendications.
Ainsi, l'isolement et la torture CONTINUENT.
Par ailleurs, notre rÈsistance CONTINUE elle aussi et chaque jour,
NOUS DONNONS DES MARTYRS.
Nous continuons ý mourir POUR DES REVENDICATIONS justes, lÈgitimes
et dÈmocratiques.
1. EN TANT QUE DETENUS DU DHKP-C, DU TKP(ML) ET DU TKIP, lorsque
le 20 octobre 2000 nous avions entamÈ notre grËve de la faim au
finish et lorsque le 19 novembre 2000, nous avions converti notre
rÈsistance en ješne de la mort, nous avions annoncÈ ý l'opinion
publique des revendications qui demeurent inchangÈes:
LES REVENDICATIONS DE NOTRE JE¤NE DE LA MORT:
- Fermeture des prisons cellulaires de type F.
- Abrogation de la loi 3713 contre le terrorisme ainsi que toutes
ses consÈquences.
- Abandon du protocole trilatÈral.
- Dissolution des cours de sšretÈ de l'Etat (DGM).
- Condamnation des auteurs des massacres et des tortionnaires qui
ont opÈrÈ durant les assauts menÈs dans les prisons de Buca,
Ðmraniye, Diyarbakir, Ulucanlar et Burdur.
- LibÈration des dÈtenus infirmes dont les soins ne peuvent Ítre
dispensÈs en prison.
A ces revendications vient Ègalement se greffer la condamnation
des auteurs du massacre du 19 au 22 dÈcembre 2000 et la mise ý la
disposition de l'opinion publique, des preuves attestant des faits
tels qu'ils se sont rÈellement dÈroulÈs.
2- Tous les commentaires conncernant une rÈvision des
revendications initiales relËvent de la spÈculation. En effet, il
cicule un autre cahier de revendications prÈtendšment signÈ par
les dÈtenus. Celui-ci n'a rien ý voir avec notre rÈsistance
entamÈe le 20 octobre 2000. Les revendications en question
concernent un groupe minoritaire qui a entamÈ son ješne de la mort
aprËs le massacre du 19 dÈcembre.
3- Depuis le dÈbut de notre rÈsistance, les forces de l'Etat ainsi
que certains milieux dits de "gauche" qui s'opposent aux
rÈvolutionnaires et ý leur aspiration ý vivre en collectivitÈ
n'ont cessÈ de falsifier nos revendications. DËs le dÈbut, le
gouvernement et le ministre de la justice reconnus comme des
menteurs attitrÈs avaient prÈtendus que notre action de ješne
visait bassement l'amnistie. Nous avions alors dÈmenti ces
spÈculations dans un communiquÈ datant du 28 octobre 2000 qui dit
ceci: "Une agression intense contre nos peuples orchestrÈe par
l'impÈrialisme par l'intermÈdiaire du FMI et de la Banque Mondiale
est ý l'ordre du jour. Les prisons cellulaires de type F font
partie de cette stratÈgie d'agression... On a certes vidÈ les
prisons (suite ý l'amnistie) mais c'est pour mieux les remplir.
Dans un pays en dÈrive, pataugeant dans l'exploitation, la
tyrannie, l'injustice, la misËre et la famine, o˜ toutes les
institutions ont atteint un degrÈ irrÈversible de putrÈfa!
ction, le crime et la criminalitÈ trouvent un terrain fertile ý
leur prolifÈration. Face ý l'injustice, la spoliation et la
rÈpression, la lutte lÈgitime du peuple existera toujours... Notre
rÈsistance ne peut Ítre calomniÈe par le mensonge, la dÈmagogie et
les provocations. Nos revendications sont nettes. Nous rÈsisterons
avec abnÈgation jusqu'ý leur reconnaissance."
Il s'avËre maintenant que toutes nos paroles et nos prÈvisions
Ètaient correctes.
Des centaines de milliers de pauvres gens descendent dans la rue
pour se battre contre la famine, la misËre et la rÈpression. Le
pouvoir quant ý lui recourt comme d'habitude aux interdictions,
aux arrestations et ý la torture pour juguler ce mouvement de
protestation. Les prisons de type F ont elles aussi ÈtÈ conÁues
pour permettre au FMI d'appliquer son programme de rÈajustement,
c'est-ý-dire pour permettre ý l'impÈrialisme d'exploiter et de
piller de maniËre effrÈnÈe.
C'est en l'occurrence le FMI qui est responsable de la famine de
la population mais il est aussi responsable de notre famine, nous
les dÈtenus.
TOUS CEUX QUI MEPRISENT NOS REVENDICATIONS JUSTES, LEGITIMES,
DEMOCRATQUES SONT AUSSI LES ASSASSINS DE NOS CAMARADES.
LES ASSASSINS DE NOS CAMARADES, CE SONT LE FMI ET LE GOUVERNEMENT
PRO-AMERICAIN!
Par notre rÈsistance et notre sacrifice, nous dÈmontrons une
nouvelles fois qu'ils ne parviendront pas ý vaincre le peuple par
leurs prisons de type F. Nous dÈmontrons aussi qu'il est possible
et nÈcessaire de rÈsister ainsi que de vaincre sa peur et son
dÈcouragement.
NOUS NE PERMETTRONS A PERSONNE D'ELIMINER ET DE LIQUIDER LA PENSEE
REVOLUTIONNAIRE.
Chaque martyr marque une dÈfaite supplÈmentaire pour l'ennemi.
Chaque martyr est une preuve qu'ils ne nous soummettrons jamais.
Nous tenons notre parole de victoire. Nous continuerons ý rÈsister
et ý mourir pour nos revendications de dÈmocratie, de justice et
pour une vie digne.
Le 15 avril 2001
Devrimci Halk Kurtulus Partisi-Cephesi
Au nom de l'ORGANISATION DES DETENUS
AHMET ÷ZDEMIR