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From holenweg@vtx.ch (Pascal Holenweg)
Date Wed, 20 Oct 1999 08:02:47 +0200
Subject globe_l: 20.10 Bulletin de la CSSI


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BULLETIN D'INFORMATION DE LA
COMMISSION SOCIALISTE DE SOLIDARITŠ INTERNATIONALE
GenËve, le 29 VendÈmiaire 208 / 20 octobre 1999

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CHANGER DE MILLŠNAIRE ? RIEN ˆ FOUTRE.
C'EST DE MONDE QU'IL FAUT CHANGER :

http://www.multimania.com/troubles/2000.htm

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1. FRANCE : APPEL POUR L'AUTONOMIE DU MOUVEMENT SOCIAL

2. TUNISIE : REPORTERS SANS FRONTI»RES DŠNONCE LES ATTEINTES ˆ LA LIBERTŠ DE
LA PRESSE

3. SU»DE : UN SYNDICALISTE ASSASSINŠ PAR DES NŠO-NAZIS

4. KOSOVE : DISCOURS DE HAINE ˆ PRISHTINE

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1. FRANCE : APPEL POUR L'AUTONOMIE DU MOUVEMENT SOCIAL

From: jerome * <jerome.gleizes@univ-ubs.fr>
Subject: [infozone_l] Appel pour l'autonomie du mouvement social
Date: Sun, 17 Oct 1999 03:52:14 -0700


Pour tout contact : Droits devant !! Portable : 06 88 15 92 08 - Tel
01 41 75 20 85
Tel : 01 42 58 82 18 / 22 / 28 - Fax :  01 42 58 82 21. 
E-mail: droits-devant@globenet.org. 

Une centaine de militants et militantes du mouvement social lancent
aujourd¼hui 14 octobre 1999 un Appel :


RŠSOLUMENT POUR UNE ALTERNATIVE,  LE DŠVELOPPEMENT DES LUTTES ET L¼AUTONOMIE
DU MOUVEMENT SOCIAL !

Les derniËres ÈchÈances Èlectorales  ont mis en lumiËre une profonde
crise de confiance dans les modes de reprÈsentation politique,
confirmÈe lors des europÈennes par l¼ampleur des abstentions, des
votes nuls, blancs et protestataires : perte de lÈgitimitÈ des
institutions politiques, crise des repËres dÈmocratiques, crise de la
dÈlÈgation de pouvoir, crise de la fonction  et de la forme „parti¾,
sur fond d¼une crise de sociÈtÈ.
¿ la tÍte de la plupart des Štats de l¼Union europÈenne, les
gouvernements sociaux-dÈmocrates n¼ont plus d¼autre ambition  que de
gÈrer le systËme capitaliste tel qu¼il est, s¼accommodant des
inÈgalitÈs croissantes et des injustices sociales, du chÙmage, de la
prÈcaritÈ de masse et des exclusions, des discriminations subies par
les femmes, et de la relÈgation d¼une partie grandissante de la
population, notamment celle issue de l¼immigration, dont les
sans-papiers.
Pendant ce temps la crise sociale s¼exacerbe, la misËre croÓt, et,
faute d¼une perspective de transformation de la sociÈtÈ, c¼est le
spectre rÈactionnaire qui continue ý grandir en Europe (fascismes, 
intÈgrismes, racismes, homophobies, sexismes).
Cette situation est aggravÈe par la responsabilitÈ de forces sociales
et politiques qui, au lieu de dÈfendre les intÈrÍts des salariÈ(e)s
et des sans emploi, apportent en fait un soutien plus ou moins
objectif aux politiques nÈo-libÈrales, renforÁant l'idÈe qu'il n'y
aurait pas d'alternative.

Pourtant depuis des annÈes, et particuliËrement depuis les grËves de
1995, des mobilisations ont su  bousculer ce consensus autour de la
pensÈe unique et contester radicalement la logique du profit : luttes
des chÙmeurs et des salariÈ(e)s prÈcaires, des mal-logÈ(e)s, des
sans-logis et des SDF interdits de mendicitÈ, des sans papiers, des
femmes, des jeunes, des coordinations d¼enseignant(e)s et de
parent(e)s d¼ÈlËves, luttes pour la prÈservation de l¼ÈcosystËme, et
mobilisations des rÈseaux de rÈsistance ý la mondialisation de la loi
du  marchÈ (Coordination contre l¼AMI; manifestations contre l'OMC;
Marches europÈennes contre le chÙmage, la prÈcaritÈ et les
exclusions; Marche mondiale des femmes; rÈseaux ATTAC; RÈseau
d¼alerte sur les inÈgalitÈs...)
A partir des valeurs et des alternatives qu'elles portent en commun,
ces mobilisations concourent ý des initiatives unitaires ý tous les
niveaux, tant local que national et  international. Convergences qui
font de ces dynamiques de luttes un vÈritable mouvement social. 

Nous, militant(e)s associatif(ve)s et syndicalistes, sommes
convaincu(e)s que de ce mouvement social peuvent Èmerger les ÈlÈments
d¼un nouveau projet de sociÈtÈ, s¼il rÈussit ý fÈdÈrer ses
revendications. C¼est en opposant des projets alternatifs portÈs par
les  luttes que nous ferons vraiment reculer le nÈolibÈralisme, la
logique capitaliste, le „tout-profit¾.
Le mouvement social, mÍme s¼il n¼est pas le seul espace
d¼Èlaboration, soulËve en effet des enjeux essentiels, comme la
redistribution des richesses et celle du travail. C¼est lui qui a
montrÈ que s¼attaquer frontalement au chÙmage, ý la prÈcaritÈ et aux
exclusions pose la question de la nature du travail, de sa dimension
aliÈnante, et de l¼utilitÈ sociale et Ècologique des productions...
C'est lui encore qui a posÈ la question de l'ÈgalitÈ devant et par
les services publics, instruments de lutte contre les discriminations
et de justice sociale. Il s¼agit bien d¼un choix de sociÈtÈ : celui
d¼une solidaritÈ active, dans le sens d¼une ÈgalitÈ d¼accËs aux
droits fondamentaux, contre celui d¼un „consensus rÈpublicain¾ autour
du libÈralisme sauvage, allant jusqu¼ý la criminalisation, le
traitement policier et carcÈral de la crise sociale. 

Nous affirmons le choix de l¼autonomie du mouvement social,
c¼est-ý-dire de l¼ensemble des mouvements sociaux sous leurs formes
diverses : associations de lutte, syndicats, coordinations,
rÈseaux... Ce qui repose la question de l'indÈpendance de ces
structures vis-ý-vis du gouvernement et des partis, et du refus des
simagrÈes de prise en compte des mouvements sociaux, des tentatives
de rÈcupÈration de toutes sortes, avec les dÈtournements de personnes
dans des fonctions pÈri-gouvernementales ou sur des listes de
candidature Èlectorales.
L¼autonomie du mouvement social, sa capacitÈ ý mobiliser ý travers
des pratiques imaginatives d¼action et de dÈmocratie directe et
collective, permettront d¼inventer des formes nouvelles d¼expression
ouvrant la voie ý de nouveaux projets pour la sociÈtÈ. C¼est ainsi, ý
partir d¼une position de pleine autonomie, dÈgagÈe des prÈoccupations
de gestion du systËme et des institutions, que le mouvement social
pourra, selon nous, s¼imposer dans le dÈbat, et imposer d¼autres
choix aux dÈcideurs Èconomiques et politiques.

Or, durant les mois qui viennent, le mouvement social va se
confronter aux tenants du libÈralisme et au gouvernement sur un grand
nombre de questions politiques majeures :
Contre la loi Aubry et son second volet, loi qui est en train de
g’cher l'espoir d'une vÈritable rÈduction du temps de travail en
gÈnÈralisant l'annualisation et la flexibilitÈ au profit des seuls
employeurs. Pour les 32 heures sans rÈduction de salaire et avec les
embauches correspondantes. Contre les licenciements et pour des
emplois statutaires pour tous les prÈcaires.  Contre le temps partiel
imposÈ, qui concerne notamment les femmes. Contre
l'institutionnalisation d¼une santÈ ý deux vitesses (plan Johannet,
AMU...). Contre l'Ècole nÈolibÈrale d'AllËgre, qui aggrave la
concurrence, l'exclusion et le tri social. Contre les fonds de
pension, et pour le maintien du systËme de retraites par rÈpartition.
Pour la rÈquisition immÈdiate des logements vides. Pour la
rÈgularisation de tous les sans-papiers et la libertÈ de circuler.
Pour une augmentation immÈdiate et substantielle des minima sociaux,
notamment les revenus des chÙmeurs. Pour une redistribution des
richesses passant n!
!
otamment par une augmentation des salaires et une taxation des
profits et des fortunes. Contre le dÈmantËlement des systËmes
sociaux, auxquels la logique libÈrale veut susbtituer des instances
privÈes ou caritatives....

Pour toute rÈponse, nous avons assistÈ ces derniers mois ý une
rÈpression systÈmatique, ý une criminalisation d¼actions militantes
(luttes contre le chÙmage, actions de solidaritÈ aux sans papiers, 
actions contre les trusts agro-alimentaires), qui s¼est traduite ý
plusieurs reprises par des condamnations scandaleuses, avec notamment
la privation des droits civiques pour certains.
 
Dans ce contexte, nous nous engageons ý contribuer Ènergiquement ý un
dÈveloppement des luttes sociales et ý leur convergence, pour des
logiques alternatives assurant ý toutes et tous l¼accËs aux droits
fondamentaux.

Cet Appel est soutenu par :
(les signatures, individuelles, n¼engagent pas les structures) 

ABDELLAOUI Abderrahmane, Collectif des non-titulaires de l¼EN;
AMARA Jean-Claude, SecrÈtaire gÈnÈral Droits devant!!;
BŠJEAN Annick, CGT correcteurs;
BERTHIER RenÈ, CGT correcteurs;
BERTHUIN JÈrÈmy, CNT Šducation RP;
BERTRAND AgnËs, Šcoropa;
BIHR Alain, Ècrivain, Ras l¼Front;
BILLET Phillipe, AC! BesanÁon;
BLANCHARD Jean-Luc, SUD Ptt 22;
BLUCHE Jean-Pierre, Ptt CNT 75;
BONNET Nathalie, SUD Rail;
BOSC Yannick, Historien, enseignant, 93;
BOURDIEU Pierre, sociologue;
BOYER Pascale, SUD Šducation; 
CASANOVA M-Victoire, SUD Rail Paris Sud Est;
CHABAUD Nicole, SUD Rail;
CHAPALAIN Marie Odile, SUD Ptt 22;
CHAPUIS Patricia, SecrÈtaire fÈdÈrale SUD Ptt;
CHATAIGNER Jacky, SUD Douanes Nantes;
CHERBIT Alain, SUD Rail;
CHOVET Lucien, SUD Culture;
COCHARD Pierre, SUD Ptt Franche-ComtÈe;
COLLARD Patrick, SUD Rail;
COLLOMBET Jacques, SUD Ptt Doubs;
CONTESENNE Pierre, Droits devant!!, SUD AÈrien;
CONTESSENNE Gilles, CGT Imprimerie nationale;
CORBEAU Julie, Sec. gÈnÈrale SUD aÈrien;
CREMEL Alain, SUD TMT (Ptt)
CROSNIER Alain, CGT Travailleurs de l¼Štat;
CROTTET, bureau fÈdÈral SUD Ptt;
DAMIENS Jean-Michel, CNT Subtp Somme;
DAUDU Brigitte, SNES FSU 93;
DE SOUZA Philippe, SUD Culture;
DEGREY Dominique SUD Ptt;
DHEILLY Didier, SUD Douanes Paris;
DIEZ Richard, SUD Ptt 48;
DONIO Martine, SUD Ptt Auvergne;
DRESSEN Marnix, ingÈnieur en sciences sociales;
DUFOUR Jean-Guy, AC!;
DUMONT Catherine, Šcole ŠmancipÈe;
DUPRIEZ Jean-Luc,  CGT MÈtallurgie NÈrac;
EVANS Georges, SUD Douanes Lyon;
FONTAINE Didier, SUD Rail;
FORTCHANTRE Jean, CEDRA (Collectif contre l¼enfouissement des dÈchets
radioactifs);
FRANCISCO Victor, SUD Culture;
FRANÁOIS Rodolphe, SUD Douanes Paris;
FRAYSSE Jean-Guy, SUD Douanes Rouen;
GAILLOT Jacques, ÈvËque de ParthÈnia, Droit Devant;
GALMICHE Jean-Louis, SUD Culture;
GARCIA FrÈdÈric, AC!, SDEN CGT 93;
GASTALDI	FÈdÈrico, Sub RP CNT;
GAUDEZ Florent, Sociologue;
GERACE Jean-Christophe, CNT Spectacle;
GŠRARDI Patricia, enseignante 93;
GLAVIEUX Jean-Pierre, SUD Douanes Bordeaux;
GLUCK Colette, DAL Rouen;
GOUDE Daniel, CGT SNRT;
GUERRIER Daniel, bureau national SNJ-CGT;
GUILLERMIC HervÈ, CNT Spectacle;
GUILLOU Michel, CGT Banques Natexis; (ý confirmer)
HEINRICH Jean-Marie;
HOUSSIN Yvan, SUD Rail;  
JAUMES-ANGLADE AgnËs, SUD Douanes Chambery;
JULLIEN Bertrand, AC!;
KNECHT SÈbastien, SUD Auchan;
LATREMOLIERE Anne-Marie, Les Graphistes AssociÈs;
LAURRIN Patrice, SU TrÈsor;
LE HERVŠ Jackie, SUD Ptt 22;
LŠGER Catherine, SUD Šducation; Šcole ŠmancipÈe 93;
LELONG Pascal, asso. R.E.S., Reims;
LEQUEAU Serge, SUD Ptt 22;
LUGUERN LiÍm-KhÍ SUD Šducation;
MAHIEUX Christian, SUD Rail;
MAILLARD Clotilde, SUD Šducation;
MA¦TŠ jean, SUD Šducation 68;
MANGALET-LUCRE Christophe, SUD Culture;
MARZIANI Jean-Louis, SUD Ptt 94
MASSAULT Gilles, CGT E.N., Ras l¼Front;
MASSONI Marie-Dominique, Canal Marches;
MIOSSEC Yvon, DAL Rouen;
MOIGNET Philippe, SUD Ptt 22;
MORISSET Serge, CNT Ptt 78;
MOUCHELET Bruno, Parents d¼ÈlËves APEI 93;
MOULIE GisËle, SUD Ptt;
MOULIN Patrick, CNT 48;
NOÀL Dominique, SUD Culture;
NUIRI FaÔz AC! 48;
PAILLER Aline, journaliste;    
PAUL Šliane, Šcole ŠmancipÈe, FSU;
PERON GaÎlle, SUD Douanes Pontoise;
PIERRŠ JoÎlle, SUD Rail Paris Est;
PIQUŠ Martin;
POURRE Annie, Droits devant!!, DAL;
PRISSETTE Albert, DAL fÈdÈ, Lille;
RAJFUS Maurice, Ècrivain, Observatoire des libertÈs publiques;
RENARD Thierry, SUD Ptt;
ROGER Jean-Claude, CGT BNP;
ROMNŠE RaphaÎl, CNT Ptt;
SAGETTE Olivier, DAL fÈdÈ, CGT BNP;
SAUVAGE Alain, SUD Ptt;
SCHEAFFER Bernard, enseignant;
SIMON-MEGEVAND Anne, SUD Douanes Annecy;
SOUSKŠ LO¦C, SUD Culture;
SPADONI Patrice, AC!;
STAMBUL Pierre, FSU, Šcole ŠmancipÈe;
STŠPHANIE Madeleine, SUD Ptt;
TORAL Francis, SUD Douanes Toulouse;
TOUATI Nadia, Collectif des non-titulaires de l¼EN;
TOUBLET Jacques, CGT correcteurs;
VALLET Nathalie, association SAUTS;
VANHEE Francis, Šcole ŠmancipÈe;
VENEZIA Robert, SUD Ptt 31
VIALLE Simone, AC! 48;
VINAY Olivier, FSU, Šcole ŠmancipÈe;
VIOLET Alexis, Observatoire des libertÈs publiques;
VIRELY Bernard, SUD Douanes Dijon;
VOLLAND Christophe, Coordination nationale des non-titulaires;
WALTER Annette, CFDT Aid. soc. 68;
WALTER Daniel, CFDT AIF 68;
WILF Richard, SecrÈtaire CGT correcteurs;
ZINENBERG Pierre, SUD Culture.

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2. TUNISIE : REPORTERS SANS FRONTI»RES DŠNONCE LES ATTEINTES ˆ LA LIBERTŠ DE
LA PRESSE

lundi 18 octobre 1999, 18h46

Elections en Tunisie: RSF dÈnonce les ``atteintes systÈmatiques'' ý la
libertÈ de la presse

PARIS (AP) -- A l'occasion de la campagne Èlectorale en Tunisie, Reporters sans
frontiËres (RSF) dÈnonce les atteintes systÈmatiques ý la libertÈ de la
presse dans ce pays et demande aux candidats de s'engager ý faire respecter
enfin la libertÈ d'expression. L'Èlection prÈsidentielle et le scrutin
lÈgislatif ont lieu dimanche prochain. 

``Du fait de l'absence d'une presse indÈpendante, la campagne Èlectorale
relËve plus d'une ''mascarade'' que d'une vÈritable compÈtition
dÈmocratique'', selon l'organisation de dÈfense des droits des journalistes
et de la libertÈ de la presse basÈe ý Paris. 

``Tous les quotidiens, sans exception, publient, chaque jour en une, une
photographie du prÈsident Zine El Abidine Ben Ali. La couverture de la
campagne Èlectorale par les mÈdias reste majoritairement favorable au
prÈsident sortant, dont les faits et gestes sont omniprÈsents dans les
journaux'', rapporte RSF. Les deux autres candidats de l'opposition lÈgale,
Abderrahmane Tlili, dirigeant de l'Union dÈmocratique unioniste, et Mohamed
Belhadj Amor, leader du Parti de l'unitÈ populaire, doivent se contenter
d'une prÈsence mÈdiatique ``symbolique'', estime encore l'organisation. 

``La censure est un ÈlÈment fondamental de l'Etat policier mis en place par
M. Ben Ali'', souligne RSF dans un texte publiÈ lundi sous le titre
``Election prÈsidentielle en Tunisie: des mÈdias au service quasi exclusif
du candidat Ben Ali''. Toute information susceptible de constituer une
critique du rÈgime est, de fait, interdite, mÍme, selon RSF, dans des
secteurs qui semblent ÈloignÈs des enjeux de pouvoir (environnement,
patrimoine culturel, etc.). 

``Avant leur publication, les articles politiquement sensibles sont
prÈalablement adressÈs au ministËre de l'IntÈrieur. Les mÈdias sont sous
influence et multiplient les articles laudatifs ý l'Ègard de la personne du
prÈsident de la RÈpublique et de la politique du gouvernement. Seule
l'information diffusÈe par le palais est publiable'', affirme l'organisation. 

Les journalistes indÈpendants seraient en outre la cible d'un vÈritable
harcËlement: surveillance policiËre, Ècoutes tÈlÈphoniques, fouille des
domiciles, tracasseries administratives, coupures des lignes de tÈlÈphone et
de fax, refus d'accrÈditation, licenciement du conjoint ou de proches,
confiscation de passeport ou encore redressement fiscal, selon RSF qui
relate dans le dÈtail plusieurs exemples prÈcis. 

L'ambassade de Tunisie ý Paris et l'Agence tunisienne de communication
extÈrieure ý Tunis n'Ètaient pas joignables lundi en fin d'aprËs-midi pour
commenter ces informations. 

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3. SU»DE : UN SYNDICALISTE ASSASSINŠ PAR DES NŠO-NAZIS

ksvensson@motkraft.net
Un syndicaliste suÈdois assassinÈ par des nÈonazis
La victime avait dÈlogÈ un extrÈmiste d'une section locale.

Par OLIVIER TRUC

Le samedi 16 et dimanche 17 octobre 1999


Stockholm de notre correspondant


Bj–rn S–derberg, 41 ans, a ÈtÈ exÈcutÈ mardi soir devant la porte de son
appartement dans la banlieue sud de Stockholm. Les agresseurs l'ont abattu
de plusieurs balles dans la tÍte. DËs jeudi soir, la police a pu arrÍter ›
Stockholm trois nÈonazis qui sont soup¡onnÈs du meurtre et, selon un
porte-parole de la police, devraient Ítre inculpÈs ce week-end.

"Pouvoir blanc". Bj–rn S–derberg Ètait membre de SAC, un syndicat
indÈpendant et radical. Cet ÈtÈ, il a travaillÈ dans une sociÈtÈ vendant du
matÈriel de bureau. Un des nÈonazis les plus connus de SuËde y travaillait
Ègalement : c'est l'un des dirigeants de NSF, le Front national-socialiste,
qui imprime Info 14, un journal nazi ayant applaudi au meurtre de deux
policiers en mai dernier. Il a Ègalement ÈtÈ condamnÈ plusieurs fois,
notamment pour violences.

DÈlÈguÈ syndical. Au travail, ce nÈonazi avait pour habitude d'Ècouter de
la musique "pouvoir blanc", ce qui avait fait rÈagir S–derberg. Mais le
syndicaliste Ètait vraiment sorti de ses gonds lorsque le nÈo-nazi avait
ÈtÈ Èlu dÈlÈguÈ dans la section locale de Handel, le puissant syndicat de
la distribution. Bj–rn S–derberg avait alors contactÈ la direction de
Handel ainsi que la presse afin de dÈvoiler le vrai visage du nouveau
dÈlÈguÈ. Le syndicat dÈcida tout de suite d'exclure le nÈonazi, mais ce
dernier dÈmissionna avant mÍme que la procÈdure d'exclusion ne dÈmarre.

Le jour mÍme o˜ ces informations Ètaient parues dans la presse, quelqu'un
commanda auprËs du service passeport de la police nationale la photo
d'identitÈ de Bj–rn S–derberg. En SuËde, cette procÈdure relËve du principe
de transparence qui fait d'une photo de passeport, par exemple, un document
public. Les nÈonazis ont donc re¡u la photo de leur victime par la poste et
gratuitement.

Gr’ce ý cette commande, la police a remontÈ la piste. L'adresse, celle
d'une boÓte postale, appartenait ý un extrÈmiste de droite et servait
notamment ý la distribution du journal Info 14.

"Terrorisme". En SuËde, les rÈactions sont d'autant plus fortes que
plusieurs exactions ont eu lieu rÈcemment. Fin mai, trois nÈonazis, en
fuite aprËs un braquage, avaient abattu deux policiers. Dans les jours
suivants, l'explosion de deux voitures piÈgÈes avaient Ègalement ÈtÈ
attribuÈes aux nÈonazis. La premiËre avait blessÈ deux policiers, la
seconde un journaliste spÈcialiste des nÈonazis et son fils. "Il s'agit de
terrorisme, a dÈclarÈ hier Laila Freivalds, ministre de la Justice. Nous ne
sommes pas habituÈs ý cela en SuËde. Nous avions ÈtÈ tenus ý l'abri des
activitÈs de ce type de groupes jusqu'ý prÈsent. Nous devons rÈagir
vigoureusement."

RepÈrage par photos.Le syndicat SAC appelle ý une manifestation ce samedi
pour protester contre ce meurtre et appeler au courage civil sur les lieux
de travail. Ces derniers temps, les photos d'une douzaine de policiers et
de plusieurs journalistes d'Expo, une revue antiraciste, ont ÈtÈ commandÈes
par des nÈonazis.

kurt svensson
c/o brand
box 150 15
104 65 stockholm
sweden
ksvensson@motkraft.net
[pgp keys available upon request]

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4. KOSOVE : DISCOURS DE HAINE ˆ PRISHTINE

Date: Tue, 19 Oct 1999 13:32:57 +0100
From: Le Courrier des Balkans <balkans@bok.net>
Subject: Kosovo : Discours de haine ý Pristina (IWPR), 08-10-99*

The Institute for War & Peace Reporting
Rapport sur la crise des Balkans Nƒ 82
8 octobre 1999
(traduit par CÈcile Fisler)

DISCOURS DE HAINE A PRISTINA
LA GUERRE DES MEDIA KOSOVARS POURRAIT BIEN COMMENCER ICI.

Une agence de presse proche de líArmÈe de LibÈration du Kosovo (UCK) a provoquÈ
une tempÍte en lanÁant une attaque brutale contre un important Èditeur
indÈpendant qui est aussi une personnalitÈ politique. Au Kosovo, la guerre qui
fait rage au sein des mÈdia vient peut-Ítre de commencer.

Par Anthony Borden ý Pristina (directeur exÈcutif de l'IWPR)

Au Kosovo, le dÈbat politique a pris cette semaine un tour potentiellement
dangereux suite ý la dÈnonciation fÈroce díun Èditeur indÈpendant important par
une agence de presse proche du gouvernement intÈrimaire officieux du Kosovo et
de líUCK.

Dans un long article diffusÈ le 2 octobre, Kosovapress a attaquÈ Veton Surroi,
personnalitÈ albanaise de premier plan et Èditeur indÈpendant, lía qualifiÈ de
traÓtre ý la cause des Albanais du Kosovo et lía averti quíil risquait ìune
vengeance trËs comprÈhensibleî. Líarticle concluait díun ton menaÁant: ìCes
criminels et esprits asservis níont pas leur place dans le Kosovo libreî.

Líarticle a provoquÈ une tempÍte ý Pristina et donnÈ lieu ý des Èditoriaux dans
Koha Ditore, ý une critique publique de ìlíabus de la libertÈ díexpressionÖpar
le biais de menaces et díincitations ý la violenceî de la part des Nations
Unies et ý une prise de distance du gouvernement intÈrimaire vis-ý-vis de
líagence de presse qui, durant la guerre, Ètait le porte-parole direct de
líÈtat major de líUCK.

ìLe langage (de líarticle) est tout ý fait choquantî, a dÈclarÈ William Houwen,
coordinateur du dÈveloppement des mÈdia de líOrganisation pour la SÈcuritÈ et
la CoopÈration en Europe (OSCE). ìGoebbels níaurait pas fait mieuxî.

Suite aux nombreux actes de vengeance perpÈtrÈs contre des minoritÈs, aux coups
donnÈs en public aux personnes qui parlent le serbe et aux diverses formes
díintimidation contre des Ètrangers et des Albanais exprimant des idÈes
diffÈrentes, de nombreux journalistes et autres personnes de Pristina ont
considÈrÈ cette attaque comme un recul supplÈmentaire face ý un dÈbat ouvert et
responsable au Kosovo.

Cette attaque cinglante est la rÈponse ý un Èditorial remarquable de Surroi ,
díabord publiÈ en aošt dans son journal Koha Ditore,  dans lequel il accusait
certains ÈlÈments albanais du Kosovo de síenfoncer dans  le ìfascismeî.

Critiquant ý la fois les actes de vengeance gÈnÈralisÈs contre les Serbes au
Kosovo et le refus des dirigeants albanais du Kosovo de les condamner, Surroi
soutenait que cette ìintimidation systÈmatique de tous les Serbesî ý cause de
leur caractËre ethnique, Ètait similaire ý la politique raciste du rÈgime de
Belgrade. Il dÈclarait que les prochaines victimes seraient les Albanais
dissidents. Dans une mise en garde plaintive, il demandait: ìEst-ce vraiment
pour cela que nous nous sommes battus?î.

Líarticle a largement ÈtÈ diffusÈ sur le plan rÈgional et international (voir
ìLe fascisme du Kosovo, la honte des Albanais, dans le rapport sur la crise des
Balkans Nƒ 69, du 25 aošt 1999 ) ou sur le site de IWPR:

http://www.iwpr.net/balkans/news/bcr210599 1 ser.htm.)

Cet article a soulevÈ une vague de controverses au Kosovo.

Mais comme cíest souvent le cas dans le dÈbat albanais, il est restÈ sous la
surface. Certains observateurs ont suggÈrÈ que les commentaires de Surroi,
aussi francs quíils soient, reflÈtaient une opinion trËs rÈpandue parmi les
Albanais du Kosovo qui veulent síÈloigner du radicalisme politique du temps de
guerre et commencer ý se reconstruire une vie normale.

Díautres ont rÈagi avec colËre. Un Albanais du Kosovo est arrivÈ au bureau du
journal et a expliquÈ que toute sa famille avait ÈtÈ tuÈe pendant la guerre et
demandÈ comment Surroi pouvait critiquer les Albanais.

Les Èditeurs ont reÁu des appels tÈlÈphoniques anonymes les menaÁant. Mais la
controverse a ÈclatÈ ouvertement suite ý une interview accordÈe, fin septembre,
par líÈditeur de Koha Ditore, Baton Haxhiu, ý líhebdomadaire allemand ìDer
Spiegelî. IntitulÈ ìLauter Gorillasî (ìGorilles bruyantsî), líarticle cite
Haxhiu  se rÈfËrant ý líUCK en la traitant de ìmafiaî. Maintenant, a-t-il
dÈclarÈ ìnous avons des gorilles bruyants au sommetî.

Le but de cet article Ètait de prÈsenter Koha Ditore comme Ètant la seule voix
en faveur de la ìlibertÈ socialeî contre ce qui Ètait auparavant líoppression
serbe et est dÈsormais ce que Haxhiu appelle ìle manque de morale des
Albanaisî.

Cela souligne quíil ne síagissait pas seulement díune bataille intellectuelle,
mais en fin de compte díune lutte pour le vrai pouvoir. Líarticle mettait
Ègalement líaccent sur la contradiction qui existe entre líUCK, líÈditeur et le
rÈdacteur en chef de Koha Ditore. ConsidÈrant líÈventuel avenir politique de
Surroi, il citait le ministre des Affaires EtrangËres allemandJoschka Fischer
qui aurait dÈclarÈ: ìFaites attention ý cet hommeî. Puis, en rÈponse, il citait
les paroles de Haxhiu: ìNous avons un journal, mais nous níavons pas de place
en politique. Cíest pourquoi nous ne pouvons pas gagner. Pas encoreî.

Les commentaires de Haxhiu dans ìDer Spiegelî ont servi de dÈtonateur.
LíÈditorial de Surroi au sujet du ìfascismeî Ètait particuliËrement mesurÈ, et
ne mentionnait directement aucun parti ou homme politique. Mais les
commentaires de Haxhiu semblaient porter des accusations gÈnÈrales contre un
mouvement pour lequel de nombreux Albanais Èprouvent des sentiments Èmus,
surtout si peu de temps aprËs la guerre.

La rÈaction de Kosovapress a ÈtÈ virulente et dÈmesurÈe. Traitant Surroi et
Haxhiu de ìcrapules corrompuesî, de ìbandits ordinairesî et  de ìrebuts de
líhistoireî, líarticle Ècrit par un de ses collaborateurs, Marxhan Avdyli,
prÈtend avoir la preuve que les deux hommes ont ÈtÈ soutenus par des
paramilitaires serbes pendant la guerre et quíils sont actuellement des espions
au service de la communautÈ internationale.

Avdyli condamne les actes de vengeance, ìsíils existentî,  mais suggËre que
certains díentre eux ont pu Ítre accomplis par des amis de líÈditeur et du
rÈdacteur en chef de Koha Ditore dans le but de compromettre la nouvelle classe
politique du Kosovo et líaile nationale des Albanais kosovars. Il fait allusion
au ìdÈlire idiotî de Haxhiu et ý la ìstupiditÈ seseljienneî de Surroi. Il
dÈclare que leur place est ý La Haye avec le prÈsident yougoslave Slobodan
Milosevic quíils soutiennent.

Líarticle raille constamment les deux hommes au sujet de leur appartenance
ethnique, les traitant ostensiblement de ìgospodinî (terme honorifique serbe
pour ìMonsieurî) en indiquant ìquíils puent le slaveî, mÍme si
ìmalheureusement, ils ont du sang albanais ou du moins cíest ce qui est dit ý
leur sujet, parce quíen fait vous ne connaissez jamais líorigine des
pro-Serbesî.

La rÈponse de Koha Ditore  a ÈtÈ vive, mais plus courtoise. En republiant le
texte complet de líarticle dans ses propres pages, le journal souligne dans un
Èditorial qui accompagne líarticle que: ìLe commentaire de líagence de presse
du gouvernement intÈrimaire du Kosovo entrera dans líhistoire du journalisme
kosovar, non seulement ý cause de ses limitations mentales, mais aussi comme le
premier commentaire appelant au meurtreî.

Etant donnÈ les liens Ètroits existant entre Kosovopress et líadministration
albanaise intÈrimaire du Kosovo - líagence a ÈtÈ crÈÈe par líUCK -  líÈditorial
indique que de telles dÈclarations vont au-delý du discours de haine. Son
vocabulaire et sa faÁon de penser reflËtent celles du gouvernement intÈrimaire
et ne peuvent Ítre considÈrÈs que comme ìun appel ý líactionî.

Reprenant líÈditorial prÈcÈdent de Surroi, líarticle souligne que ìla
persÈcution systÈmatique díun Ítre humain ý cause de son appartenance raciale
ou ethnique est du fascisme et que la nation albanaise, elle-mÍme victime du
fascisme, ne devrait pas tolÈrer le commentaire qui tente de persÈcuter ceux
qui pensent diffÈremmentî. Cela nÈcessite une explication de la part de 
líadministration intÈrimaire du Kosovo.

La tempÍte grandissante a ÈclatÈ lorsque líÈchange entre Kosovapress et Koha
Ditore a ÈtÈ interceptÈ par le service de surveillance des mÈdia des Nations
Unies dío˜ proviennent les traductions citÈes dans cet article. Les
implications sur un dÈbat ouvert et la dÈmocratie au sein du Kosovo ont fait
naÓtre certaines inquiÈtudes et les Nations Unies ont diffusÈ, le mÍme jour,
une courte dÈclaration ý ce sujet.

ìQuelquíun considËre Veton (Surroi)  comme un rival politique trËs dangereux et
ses idÈes comme profondÈment affligeantesî, a dÈclarÈ Dukadjin Gorani ,
rÈdacteur en chef de KD Times, líÈdition en anglais de Koha Ditore. ìCíest une
des moyens utilisÈs pour entamer son Èlimination politique et cela a ÈtÈ fait
de maniËre trËs primitiveî.

Cela implique, alors que le Kosovo commence ý se prÈparer pour les Èlections,
que le niveau du dÈbat ne pourra que se dÈgrader.

Face ý ces difficultÈs,  il níexiste pas de remËde juridique au Kosovo.
Líadministration internationale ne prendra probablement pas de mesures contre
líagence,  il níexiste pas de lois contre la calomnie ou la diffamation et
encore moins de systËme judiciaire, par le biais duquel les individus
pourraient demander rÈparation aux mÈdia irresponsables.

ìLíOSCE met en place des rËglements et peut-Ítre mÍme des sanctions destinÈes
aux mÈdia Èlectroniques, mais elle ne touchera probablement pas ý la presseî, a
dÈclarÈ Houwen de líOSCE. ìDans des circonstances normales, cette affaire
serait de la compÈtence du tribunal criminel. Mais rien níest encore en place,
et donc,  la seule chose que les journalistes peuvent faire, cíest díÈcrire ý
ce sujet et de dire que cela est inacceptableî.

En effet, alors que Reporters sans FrontiËres demandait une enquÍte officielle,
les protagonistes semblaient reculer, au moins pour le moment.

Les reprÈsentants du gouvernement intÈrimaire ont dÈclarÈ quíils níÈtaient en
rien responsables de ce texte offensant et quelques voix officielles ont
critiquÈ la sÈvÈritÈ des termes utilisÈs. Tout en confirmant son sentiment que
Surroi et Haxhiu Ètaient des ìennemisî de la cause albanaise,  Kosovapress a
dÈclarÈ Ítre une agence ouverte, allant mÍme jusquíý republier des articles de
Surroi et de Haxhiu. Líagence a Ègalement ajoutÈ que les textes níengageaient
que la responsabilitÈ de leurs auteurs,  y compris Avdyli.

Koha Ditore a publiÈ une clarification: il semble que dans líinterview de ìDer
Spiegelî, Haxhiu níait pas ÈtÈ bien compris lorsquíil faisait  allusion aux
leaders albanais bruyants  le mot Ètait guÈrillas, et non gorilles.

Gorani,  le rÈdacteur en chef de Koha Ditore souligne que les dÈtails sont
importants et que Kosovapress et Koha Ditore vont tirer la leÁon des articles
et des interviews quíils ont rÈalisÈs. Lors díune rÈunion rÈcente sur les mÈdia
ý Pristina, marquÈe par des Èchanges vifs entre des reprÈsentants de Koha
Ditore et de Kosovapress, un consensus síest fait parmi des reprÈsentants des
mÈdia kosovars pour mettre de cÙtÈ leurs rivalitÈs, dÈvelopper un code
díÈthique et des normes professionnelles, accroÓtre la formation et les autres
efforts afin díaugmenter la qualitÈ et la responsabilitÈ des mÈdia.

Líindignation qui síest manifestÈe marque une nouvelle Ètape pour les mÈdia
díaprËs guerre au Kosovo. Dans un dÈbat ouvert ìtouchant au point national le
plus sensibleî, selon Kosovapress, cette affaire pourrait commencer ý exorciser
le traumatisme extraordinaire et les dilemmes que la sociÈtÈ toute entiËre a
vÈcu. Cependant, le procÈdÈ consistant ý dÈcrire quelquíun comme ìlíAutreî,
comme cela a ÈtÈ fait en dÈtail dans líarticle de Kosovapress, est une des
stratÈgies classiques utilisÈes par les  media avant toutes les crises qui ont
eu lieu dans les Balkans.

Il reste ý voir si cet Èpisodes reprÈsente un nouveau moment de faiblesse ou
síil permettra de prendre un tournant. ìCe níest pas la premiËre fois quíun
dÈbat violent a lieu au Kosovoî, a dÈclarÈ Gorani. ìEt ce ne sera pas la
derniËreî.


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