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From	"samizdat.net" <samizdat@ecn.org>
Date	Sat, 18 Dec 1999 04:43:57 +0100
Subject	globe_l: filles et garcons des rues au Guatemala

SOLIDARITE AVEC LES FILLES ET GARCONS DES RUES DU GUATEMALA

PEDOPHILES ET VIOLEURS DANS LES RUES DU GUATEMALA

Une fille de treize ans raconte: „Les hommes vont avec les filles de
n¼importe quel ageä Ils font comme ceux qui veulent acheter une balle ou
une autre chose, ils cherchent l¼objet qui leur plaitä  Ainsi sont les
hommesä Ils arrivent, ils demandent combien veulent les filles pour vendre
leur corps et ils cherchent la fille qui leur plaitä S¼il trouvent une
petite fille, a peine arrivÈe, une nouvelle, c¼est elle qu¼ils veulent et
ils ne regardent plus les autresä Puis ils se fatiguent de la nouvelle et
ils cherchent une autreä  C¼est vraiment un abus qu¼ils aillent avec des
petites fillesä  Il y a mÍme des hommes maries, qui ont des enfants, qui
abusent de ces enfantsä  Quand je les voyais, je me mettais ý penser, mais
sans le dÈsirer, que leurs propres filles auraient pu le faire et que leurs
amis auraient pu abuser d¼ellesä Je ne pense pas que ce soit correctä Une
fois , ý dix heures du soir, les policiers ont fait irruption dans la
chambre de la pension o˜ nous dormions et ils nous ont emmenÈes bien loin
dans la campagneä Ils m¼ont dit: „Choisis: ou tu fais l¼amour avec nous ou
tu vas en prison!¾. Et moi: „Je prÈfËre la prison, je ne veux pas que vous
me touchiez!¾. Et lui: „Si je t¼emmËne dans un bordel, personne ne voudra
de toi, ton corps ne vaut rien du tout, pas mÍme un centime, le corps d¼une
pute a beaucoup plus de valeur que le tien!¾. Je me suis mise ý pleurer.
Il a pris note de mon nom puis il a criÈ: „Fous le camp! Je ne veux plus te
voir, je compte jusqu¼ý trois, puis jet ire!¾ et il a pontÈ vers moi son
revolver. Ils me dÈbectent les flics quand ils me font de  telles
propositionsä  Quand je me prostituais, les hommes me dÈgoštaientä Je ne le
faisais pas par plaisir ou parce que je le voulais, mais parce que j¼avais
besoin de sous pour vivreä Certains me demandaient un bisou, je ne donnais
pas, je cachais ma bouche avec le sachet de colle et je ne les laissais pas
toucher toucher tout mon corpsä Áa me dÈbectait de sentir leurs sales mains
sur mon corps¾.


ENFANTS DES RUES AU GUATEMALA

Ils sont plus de cinq mille et leur nombre ne cesse d¼augmenter ý cause de
la misËre crÈÈe par l¼Èconomie nÈo-libÈrale. Ils vivent en groupe et chaque
groupe a son propre territoire. Ils vivent d¼aumÙnes, parfois ils volent et
les filles, mÍme les plus petites de huit-dix ans sont souvent victimes
d¼abus sexuels, de viols. Filles et garÁons sont l¼objet de brimades de la
part des policiers, d¼arrestations illÈgales.  Tortures et assassinats ne
sont pas rares.

LE MOUVEMENT DES JEUNES DES RUES

Pour dÈfendre leur dignitÈ et leurs droits, amÈliorer la qualitÈ de leur
vie, les enfants des rues de la capitale, aidÈs par quelques adultes, ont
crÈÈ leur mouvement (reconnu depuis peu par l¼Union EuropÈenne et
collaborant avec „MÈdecins sans FrontiËres¾).  Ils ont louÈ une maison qui
leur sert de refuge durant la nuit, contre les viols, le froid, les
maladies, la pluie, la faim et la drogue. Pendant le jour la maison est une
Ècole d¼alphabÈtisation, de formation professionnelle, de formation, de
jardin d¼enfance pour les enfants des filles des rues. Le mouvement aide
les filles et garÁons qui dÈsirent sortir de la rue ý rÈaliser leur projet.
En quelques annÈes une vingtaine de filles (entre autres celle dont nous
avons reproduit le tÈmoignage) ou de couples se sont rÈinsÈrÈs dans la
sociÈtÈ.

NOTRE OBJECTIF POUR L¼AN 2.000: les aider ý acheter une maison dans le
centre ville pour que les garÁons et filles des diffÈrents groupes puissent
la rejoindre ý pied. Il nous faut des salles pour y dormir la nuit, pour
les ateliers (menuiserie, cuisine, artisanat), les cours, le jardin
d¼enfance, l¼infirmerie que nous voulons rÈaliser.

Si tu veux des renseignements sur le mouvement tu peux t¼adresser aux adresses
suivantes:
movcall-@infovia.com.gt
cdr.ansar-@skynet.be
movistrad-@cambio.it
Responsables du rÈseau pour la Belgique, la France, le Luxembourg: Jacqueline
Englebert et AndrÈ Wenkin CDR, rue du Monument7, 6739 ANSART, BELGIQUE, tÈl.
063 44.43.49; fax 063 44.50.74








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