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From "contracorriente" <vallseca@arrakis.es>
Date Wed, 23 Feb 2000 02:43:11 +0100
Subject globe_l: ECUADRO, COMUNICADO URGENTE

EQUATEUR : COMMUNIQUE URGENT
 

Le Peuple equatorien affronte en ce moment la plus grave crise économique, politique et morale de son histoire : la pauvreté affecte 80% de la poulation, le chômage atteint 18% et le travail informel 65%. Le salaire minimum vital est d'à peine 30$ p.m alors que les besoins d'une famille sont de 140$. Les hopitaux manquent de moyens pour subvenir aux besoins minimums de santé. La corruption atteint des niveaux intolérables et est incrustée dans tous les organes de pouvoir de l'état.
Afin de tenter de se maintenir au pouvoir avec une alliance des secteurs les plus conservateurs, le président destitué Jamil Mahuad a décrété la dollarisation de l'économie qui affecte la grande majorité de la population, après avoir permis une dévaluation agressive du Sucre de plus de 400% en à peine 18 mois.
La dette extérieure, proportionellement à la population, est la plus importante d'Amérique Latine (16 millions de $). Le gouvernement a destiné 54,7% du budget de l'état pour payer les intérêts, négligeant ainsi les besoins élémentaires des citoyens.
Face à cette situation, la Confédération des Nations Indigènes d'Equateur (CONAIE), la Coordination des Mouvements Sociaux, les organisations de femmes, des droits de l'homme, des étudiants, des paysans, des syndicats et de l'église populaire ont organisé la mobilisation nationale du 21 janvier de cette année afin de manifester ensemble leur mécontentement et exiger des changements urgents. Dans la ville de Quito, le Congrès National et la Cour supérieure de Justice ont été pris pacifiquement, avec l'aide d'un groupe de militaires qui répondirent à la demande populaire. Demande qui exigeait la démission des responsables des trois pouvoirs de l'état, et l'instauration d'une junte patriotique de libération nationale formée par des représentants des indigènes, des forces armées et d'autres secteurs de la société civile.
Le haut commandement militaire, qui en principe avait accepté de faire partie de la dite Junte,  devant les pressions de l'oligarchie nationale et du département d'état des etats-unis, décidèrent de remettre le pouvoir au vice-président Gustavo Noboa, qui assurerait la poursuite du processus de dollarisation et des politiques économiques du gouvernement précédent (privatisation du pétrole, de la santé, de la sécurité sociale entre autres), mesures qui avaient générées la mobilisation indigène et populaire.
Les dirigeants du Parlement national des Peuples de l'Equateur : Antonio Vargas, Ricardo Ulcuango, Salvador Quispi, Napoléon Saltos, entre autres, différents militaires et des dirigeants des organisations sociales, qui participèrent à la mobilisation populaire, sont persécutés. Les colonels qui ont soutenu la mobilisation populaire : Lucio Gutierrez, Jorge Brito, Luis Lalama et Fausto Cobo, entre autres, sont emprisonnés, on ne connaît pas leur lieu de détention ni les éventuelles causes pénales contre eux.
Des membres de la classe politique, vieille et corrompue, qui utilisent la démocratie formelle comme prétexte afin de perpétuer leurs actes illicites et antiéthiques, utilisant les moyens de communications de ceux qui sont propriétaires ou qui contrôlent avec leur pouvoir économique, demandent l'application de sanctions drastiques contre les dirigeants indigènes et les militaires qui ont participé aux actions du 21 janvier.
Avec la transition au gouvernement de Gustavo Noboa, la réalité équatorienne ne s'est en rien améliorée et le mécontentement de la population se maintient. C'est pourquoi  nous les équatoriens et les équatoriennes, les organismes de défense des droits de l'homme et les organisations sociales de l'Equateur, nous demandons votre compréhension et la solidarité internationale pour les actions populaires du 21 janvier et la difficile réalité que nous vivons.
 
    COMMUNIQUE
NOUS QUI SIGNONS CE COMMUNIQUE, NOUS DECLARONS NOTRE PROFONDE PREOCCUPATION POUR LA CRISE ECONOMIQUE, POLITIQUE ET SOCIALE DE L'EQUATEUR ET REVENDIQUONS LA TRANSCENDENCE HISTORIQUE DES ACTIONS DE PROTESTATION ET L'INSTAURATION DU GOUVERNEMENT POPULAIRE DU 21 JANVIER 2000.
DE PLUS NOUS APPORTONS NOTRE SOUTIENT AUX DIRIGEANTS DES ORGANISATIONS SOCIALES ET AUX MILITAIRES QUI PARTICIPERENT AUX ACTIONS EQUATORIENNES DE PROTESTATION DU 21.  NOUS MANIFESTONS NOTRE PREOCCUPATION POUR L'INTEGRITE PHYSIQUE ET LA SECURITE DE CEUX-CI ET DEMANDONS L'AMNISTIE ET LA GRACE POUR LES MILITAIRES ET LES AUTRES INCULPES LIES A CES EVENEMENTS
1)Alexis Ponce. Vocero nacional de la Asamblea Permanente  de Derechos Humanos, APDH del Ecuador. (Quito-Ecuador)

2)Sonia Andrade. Corporación Nacional de Organizaciones Sociales de la Tercera Edad, CONAMOSOTEE. (Quito-Ecuador) .


SVP, POURRIEZ-VOUS ENVOYER VOTRE ACCORD AU E-MAIL DE
L'APDH :

    quijote@gyeunix1.porta.net
 
 
 


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