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From	"samizdat.net" <samizdat@ecn.org>
Date	Sun, 26 Mar 2000 17:52:16 +0200
Subject	globe_l: GrËce - Greve de la faim de militants anarchistes

GrËce - GrËve de la faim de militants anarchistes

A la suite d'une manifestation Ètudiante qui eut lieu ý AthËnes le 14
janvier 2000, des ÈchauffourÈes se dÈroulËrent aux alentours de l'Ècole
polytechnique, lieu de rassemblement symbolique des jeunes libertaires ý
AthËnes.

A l'issue d'un affrontement avec la police anti-Èmeute, celle-ci procËde ý
l'arrestation de 11 personnes qui sont aussitÙt traÓnÈes devant la cour de
flagrant dÈlits. Peines de prison avec sursis, libÈration sous caution pour
neuf d'entre elles. Mais Kostas Karpouzos, travailleur, et Panagiotis
Katsilas, chÙmeur, tous deux militants anarchistes connus, ont droit ý un
traitement "de faveur" : ils sont emprisonnÈs et ce, jusqu'ý leur procËs,
ce qui veut dire pour une pÈriode de 18 mois. Ceux-ci contestent les
accusations portÈes contre eux, revendiquent le statut de prisonniers
politiques et rÈclament leur libÈration. Ils commencent une grËve la faim
le 18 janvier.

Aujourd'hui, Mardi 21 mars, ils en sont donc ý leur 64Ëme jour de grËve de
la faim.

Tous les deux sont hospitalisÈs dans un Ètat critique, l'un est en train de
perdre la vue.

Le tribunal a gracieusement accordÈ leur mise en libertÈ provisoire contre
une caution de 40 000 Frs chacun.

La somme sera-t-elle recueillie avant une issue qui pourrait Ítre fatale?

La ConfÈdÈration Nationale du travail exprime sa colËre devant le sort
rÈservÈ ý ceux qui mËnent un combat politique et social, exprime sa
solidaritÈ envers les grÈvistes de la faim et leur lutte pour la dignitÈ et
la libertÈ, demande leur libÈration immÈdiate et sans condition ainsi que
tous les prisonniers politiques actuellement dÈtenus dans les prisons
grecques.

La solidaritÈ est notre arme!

21 mars 2000

ConfÈdÈration nationale du travail
SecrÈtariat international
cntbc@magic.fr
http://www.cnt-f.org

Note : AprËs 60 jours de grËve de la faim, Kostas Karpouzos et Panayiotis
Katsilas ont ÈtÈ rel’chÈs. L'inquiÈtude Ètait grande chez les compagnons
grecs, le tribunal ayant dÈcidÈ vers le 50Ëme jour de grËve de leur
libÈration contre une caution Èquivalente ý 44 000 FF chacun, somme pas
Èvidente ý rÈunir en un temps court puisqu'il y avait urgence: l'Ètat de
santÈ des deux grÈvistes se dÈgradait ý la vitesse grand V (hospitalisÈs,
l'un d'eux commenÁait ý avoir des problËmes de vue). Des actions comme
l'occupation d'une universitÈ ý Thessalonique et une manif durement
rÈprimÈe ý AthËnes semblaient sans effet. La demande des anarchistes grecs
avec qui nous sommes en contact Ètait de faire connaÓtre la situation, les
mÈdias passant l'affaire sous silence, lý-bas comme ici ou ailleurs en
Europe

Nous avons donc envoyÈ un fax exprimant notre solidaritÈ avec les grÈvistes
et demandant leur libÈration immÈdiate ý l'ambassade et au consulat de
GrËce ý Paris ainsi qu'au ministËre de la justice en GrËce. Un communiquÈ
de presse a ÈtÈ Ègalement envoyÈ. aux journaux nationaux et aux orgas Nous
avons fait parvenir 2000 FF aux compagnons grecs.




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