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From "muriel" <muriel@sherwood.it>
Date Fri, 31 Mar 2000 15:43:36 +0200
Subject globe_l: espagne: personne n'est illegal

Personne n'est illegal. Personne n'est une marchandise.
Manifestation contre le racisme, l'exploitation et le fascisme.

Communique de associations et collectifs pour la manifestation du 26 mars:

Les graves agressions racistes et xenophobes commises par l'immense
majorite
de El Ejido, contre la communaute magrhebine qui y habite, constituent une
violation si flagrante des droits de l'homme et une marque d'irrespect si
indigne que l'on ne peut manquer de se prononcer a ce sujet. Ce nouvel
episode de violence raciste n'est en rien anecdotique ou isole, ni un
phenomene imputable uniquement a cette localite. Ce qui s'est passe est la
consequence desastreuse d'un cocktail dangereux dont les composants sont
d'ordre economiques, politiques, historiques et sociaux en gestation depuis
des annČes. Ce n'est pas un hasard si dans ce cadre agissent des groupes
fascistes dont l'influence sociale augmente.
Il n'est pas non plus anecdotique que des millions de personnes fuient leur
pays pour pouvoir survivre. La raison de la marginalisation des immigres
reside dans l'echange inegal que la globalisation economique impose aux
pays, generant une pauvrete structurelle et une situation de desepoir qui
oblige des millions d'etres humains a emigrer loin de leur famille, mettant
ainsi leur vie en jeu, et la perdant dans beaucoup de cas.
Il n'est pas anecdotique qu'ils travaillent pour des salaires de misere et
sans garanties. Avec le desavantage resultant de l'extreme misere, ils
arrivent dans des pays comme l'Espagne, ou ils vendent leur force de
travail
pour n'importe quel prix. Ceux qui possedent les moyens de production, le
capital et la terre ne voient pas cette masse d'immigrants comme des
personnes ayant des droits, mais comme des machines a generer de l'argent
facile et rapide que l'on peut exploiter sans remords, en meme temps que
cela genere un conflit avec les travailleurs autochtones consequent a la
baisse generalisee des salaires. Il n'est donc pas etonnant qu'une commune
comme El Ejido, extremement pauvre il y a encore 10 ans, soit devenue une
des plus riches de l'Etat, avec un nombre important de sucursales bancaires
et un fort tissu industriel auxiliaire. L'utilisation de cette main
d'oeuvre
ne s'est cependant pas accompagnee de mesures sociales (securite sociale,
logement decent, hopitaux, ecoles) parcequ'on ne considere pas ces
personnes
comme detentrices de droits mais seulement d'obligations. Elles ne sont
considerees que comme marchandise, force de travail.
Il n'est pas anecdotique que se qui s'est passe soit en relation avec la
campagne d'intoxication du gouvernement et des media a propos de la loi sur
les etrangers. Ceux qui ont pousse des cris d'alarmes face a "l'invasion"
d'immigrants que cette loi favoriseraient ont cree un climat social tres
dangereux  aptes a generer de tels agissements. C'est dans ce contexte
qu'ont eu lieu des explosions de violence racistes comme celles de Tarrasa,
Canillejas...
Nous ne pouvons oublier que cette loi sur les etrangers reprend comme les
precedentes la distinction entre personnes "legales" et "illegales". A
travers cette loi, ce sont les objectifs politiques de l'Union Europeenne
que l'on retrouve, qui tendent a criminaliser et controler les flux
migratoires, et laisser passer seulement la main d'oeuvre dont le capital a
besoin pour le fonctionnement du processus de production.
L'Europe forteresse investit des millions d'euros pour proteger les
frontieres avec des barbeles et des cameras de videosurveillance. On cree
des corps de policiers ad hoc ainsi qu'une legislation apportant une base
legale a des agissements contraires aux droits de l'homme. En designant
l'immigration comme un "probleme", les armees, qui travaillent avec la
police des frontieres, justifient par la-meme leur existence. Les immigres
catalogues comme les "nouveaux ennemis" sont rentables a la machine
repressive.
La lutte des travailleurs de El Ejido, leur autoorganisation, la greve
illimitee a ete une reponse digne et un exemple sur la faĮon de combattre
le
racisme et l'exploitation, a la fois comme travailleurs et comme personnes.
Nous appelons a une lutte unitaire contre le racisme, la xenophobie, le
fascisme et le militarisme. Et pour une societe muticulturelle et
solidaire.
Pour des conditions de vie dignes pour tout le monde et une egale
repartition des richesses.

AFAPP, APMR, Asamblea de Parad@s Pablo Neruda, AsociaciŪn de Inmigrantes
de Bangladesh, AsociaciŪn de Chinos en EspaŅa, CAES, ComitČ de
Solidaridad con la Causa ”rabe, Coordinadora Antifascista de Madrid,
Coordinadora Libertaria de Madrid, Cruz Negra Anarquista, CSOA el
Laboratorio, Ecologistas en AcciŪn, Garibaldi, Gramsci Norte, Izquierda
Revolucionaria, Kolectivo MalasaŅa, Lucha AutŪnoma, Movimiento contra la
Europa de Maastricht y la GlobalizaciŪn econŪmica, Paso de Cebra (AEME,
AsociaciŪn Pueblo y Tierra, OrganizaciŪn para los Estados Unidos de
”frica, PRT, Socialismo Libertaria), Paz Ahora, TritŪn, Vallekas Zona
Roja.

Agencia UPA
Contr@infos Madrid
24 de Marzo del 2000
Tel. entradas: 91 532 42 38
E-milios:upa@nodo50.org                upa@sindominio.net
Fax: 91 532 28 07 BoletĢn telefŪnico diario: 91 532 50 63
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www.nodo50.org/upa-molotov
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