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"Gotson Pierre" <gotson.crad@rehred-haiti.net>
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Date
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Mon, 24 Apr 2000 22:17:02 -0700
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Subject
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globe_l: haiti-Correspondance #60, 24 avril 2000
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HA¦TI-CORRESPONDANCE serie 2 / No 60 / 24 avril 2000
E-bdo d actualite haitienne et de perspective democratique et populaire
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* FIN DE LA PREMI»RE PHASE D'ENQU TE SUR L'ASSASSINAT DE JEAN DOMINIQUE
* MARCHE DES JEUNES DOMINICAINS : 400 KM POUR DIRE LEUR SOLIDARITŠ AVEC
LE PEUPLE HA¦TIEN
* ŠLECTIONS : DIFFICULTŠS DANS LA REPRISE GLOBALE DU PROCESSUS
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- Questions - RÈponses (pour faire part de votre opinion sur un sujet)
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FIN DE LA PREMI»RE PHASE D'ENQU TE SUR L'ASSASSINAT DE JEAN DOMINIQUE
Une premier phase de l'enquÍte sur le double meurtre du directeur de
Radio HaÔti Inter, Jean Dominique, et d'un gardien de la station,
Jean-Claude Louissaint, a pris fin la semaine derniËre.
Les circonstances de l'assassinat ont ÈtÈ approximativement rÈtablies,
selon ce qu'a confiÈ le ministre de la justice, Camille Leblanc, a Radio
Kiskeya, une station privÈe de la capitale. Il a affirmÈ que les
ÈlÈments recueillis ont permis de dÈgager un portrait-robot de
l'assassin qui a abattu les deux hommes a 20 mËtres d'intervalle, a
l'aide d'un revolver de calibre 9mm. Un vÈhicule tout terrain de la
marque Cherokee et de couleur blanche a ÈtÈ utilisÈ par le tueur et ses
complices pour prendre la fuite, a ajoutÈ Camille Leblanc.
Aucune arrestation n'a cependant encore ÈtÈ effectuÈe, a fait savoir le
ministre de la justice qui a prÈcisÈ que 12 personnes ont ÈtÈ
interrogÈes dans le cadre de cette premiËre phase d'investigation.
Maintenant, les enquÍteurs recherchent dans les fichiers de la police
des ÈlÈments correspondant au signalement de l'assassin. Si cette
recherche se rÈvËle infructueuse, "la justice pourrait faire appel au
public ou mÍme a la coopÈration internationale, dans le cas ou il
pourrait s'agir d'un individu venant de l'Ètranger".
InterrogÈ a propos d'Èventuelles interventions d'experts internationaux
dans l'enquÍte en cours, le ministre de la justice a indiquÈ que
l'expertise internationale est obtenue au plan de la coopÈration
technique. "Nous demandons toujours une contre expertise, de maniËre a
nous assurer que les rÈsultats obtenus sont corrects", a dit Camille
Leblanc.
La deuxiËme partie de l'enquÍte va Ítre centrÈe sur les mobiles du
crime. Les enquÍteurs se proposent de considÈrer les multiples menaces
reÁues par Jean Dominique a cause des dossiers qu'il suivait.
Il y a une semaine, le Chef de l'Štat RenÈ PrÈval avait soulignÈ que
l'investigation avanÁait a petit pas. Ce n'est pas une enquÍte facile,
avait-il dÈclarÈ.
Une centaine de journalistes avaient manifestÈ a Port-au-Prince le 17
avril pour rÈclamer justice en faveur de Jean Dominique. Dans le mÍme
sens, plusieurs associations et organismes internationaux ont fait
parvenir des messages aux autoritÈs judiciaires haÔtiennes afin de
relever la nÈcessitÈ d'une enquÍte approfondie.
MARCHE DES JEUNES DOMINICAINS : 400 KM POUR DIRE LEUR SOLIDARITŠ AVEC LE
PEUPLE HA¦TIEN
5 jeunes chrÈtiens dominicains ont marchÈ de Santo-Domingo a
Port-au-Prince, durant 11 jours et sur une distance de 400 kilomËtres,
pour apporter, a la veille de P’ques, un message de solidaritÈ au peuple
haÔtien.
"Le peuple dominicain demande pardon au peuple haÔtien", a rÈpÈtÈ sur
plusieurs tons un des marcheurs, Rafael Guillen, a l'arrivÈe du groupe
le 23 avril sur la place centrale de la Capitale. Ils etaient vÍtus de
maillots blancs, portant sac-ý-dos, ruban vert autour du cou et coiffÈs
de chapeau de paille. Guillen a soulignÈ que le moment est venu pour les
deux peuples de surmonter leurs diffÈrences et d'avancer dans "un
processus de paix, d'amour et de solidaritÈ".
Des membres de divers associations et organismes haÔtiens etaient lý
pour accueillir les jeunes Dominicains, notamment les responsables du
Centre Pont, du Groupe d'Appui aux RapatriÈs et RÈfugiÈs (GARR) et de
l'Association Culturelle Haitiano-dominicaine des Jeunes. Les membres de
cette association sont issus de 40 Ècoles de chacun des deux pays.
Du cotÈ haÔtien, un message a ÈtÈ lu pour relever l'urgence de l'unitÈ
entre les deux peuples, car, malgrÈ une certaine avance de la RÈpublique
dominicaine au plan Èconomique, les deux pays sont confrontÈs au mÍme
systËme.
Le consul haÔtien a Barahona (sud de la RÈpublique Dominicaine), Edwin
Paraison, a indiquÈ que l'initiative des jeunes dominicains a bÈnÈficiÈ
d'une bonne couverture de presse en RÈpublique dominicaine. "C'est une
activitÈ positive, susceptible de fortifier les liens entre les deux
peuples et les deux pays", a-t-il dit.
A diverses Ètapes de la marche, plusieurs associations dominicaines ont
fÈlicitÈ les marcheurs. Le 20 avril, a la frontiËre
haitiano-dominicaine, des commerÁants et professeurs haÔtiens leur ont
offert des fleurs, pour saluer leur geste. Sur la route qui mËne de la
frontiËre a Port-au-Prince, des paysans haÔtiens leur ont offert un toit
pour passer les nuits du 21 et du 22 avril.
La police a ÈtÈ mobilisÈe pour assurer la sÈcuritÈ des marcheurs et les
autoritÈs sanitaires ont mis a leur disposition des mÈdecins et une
ambulance.
ParallËlement, les opÈrations de rapatriement d'HaÔtiens considÈrÈs
comme illÈgaux en RÈpublique Dominicaine se poursuivent en plusieurs
points de la frontiËre. Le consul Edwin Paraison a annoncÈ que des
dÈmarches sont en cours afin d'Ètablir les dispositifs nÈcessaires a la
frontiËre pour vÈrifier l'identitÈ des rapatriÈs.
Edwin Paraison signale que, dans le cadre du protocole d'accord signÈ en
dÈcembre 1999, les autoritÈs dominicaines avaient pris des engagements
au mÍme titre que les autoritÈs haÔtiennes. Entre autres, les
responsables haÔtiens s'etaient engagÈs a contrÙler le flux migratoire
vers la RÈpublique voisine, a-t-il prÈcisÈ.
ŠLECTIONS : DIFFICULTŠS DANS LA REPRISE GLOBALE DU PROCESSUS
La confiance dans le processus Èlectoral n'est pas totalement revenue,
malgrÈ la publication d'un nouveau calendrier par le Conseil Šlectoral
Provisoire (CEP) et l'officialisation du 21 mai et du 25 juin pour
l'organisation du premier et du second tour du scrutin.
La campagne Èlectoral s'est un peu estompÈe depuis le renvoi du 19 mars.
Des partis politiques hÈsitent encore a relancer leur campagne. Suivant
le nouveau calendrier, la campagne Èlectorale se poursuivra jusqu'au 19
mai.
D'autre part, plusieurs Èmissions mises sur pieds dans les mÈdias pour
interroger les candidats ont ÈtÈ suspendues. Dans certains milieux
politiques, on craint une dÈmobilisation de l'Èlectorat.
Le climat de tension et d'insÈcuritÈ gËne aussi considÈrablement le
processus. Les partis d'opposition tels que l'Organisation du Peuple en
Lutte (OPL) et l'Espace de Concertation (EC) attendent que le
gouvernement garantisse un climat de paix et que le CEP garantisse
l'organisation d'Èlections honnÍtes. Mais l'Organisation Fanmi Lavalas
(OFL), parti qui contrÙle le pouvoir, estime que les problËmes ÈvoquÈs
par l'opposition ne peuvent empÍcher la tenue des Èlections. (A lire
bientÙt sur le SICRAD des extraits d'interviews accordÈes par les
responsables de l'OFL, l'OPL et l'EC)
Des candidats et chefs de campagne de quelques partis politiques ont ÈtÈ
victimes ces derniËres semaines d'actes de violence, notamment l'OPL, le
Mouvement ChrÈtien pour une Nouvelle HaÔti (MOCHRENA) et la Mobilisation
pour le DÈveloppement National (MDN). Le dernier cas en date, est la
disparition annoncÈe de Claudy Myrthil, un candidat au niveau local de
l'EC dans l'Ouest.
Les Štats-Unis ont exprimÈ le 18 avril, leur "plus profonde
prÈoccupation face au climat d'insÈcuritÈ qui prÈvaut" en HaÔti ý
l'approche des Èlections lÈgislatives. Le Canada a pris acte des
nouvelles dates fixÈes pour les Èlections et exhorte les autoritÈs ý
faire tous les efforts nÈcessaires pour crÈer un environnement stable et
sÈcuritaire, propice la rÈalisation d'Èlections crÈdibles et ý
l'installation d'un parlement fonctionnel sans tarder.
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du Centre de Recherche et d'Action pour le DÈveloppement
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