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From Pedro <pedrito@samizdat.net>
Date Thu, 27 Apr 2000 08:19:12 +0200
Subject globe_l: Argentine : le senat s'apprete a voter la remise en cause du codedu travail malgre les manifestations 


Argentine : le sÈnat s'apprÍte ý voter la remise en cause du code du travail
malgrÈ les manifestations

L'accord entre le gouvernement du prÈsident Fernando De la Rua et
l'opposition sur la rÈforme du droit du travail qui n'est rien d'autre que
sa destruction est en bonne voie d'approbation par le SÈnat en dÈpit des 70
000 manifestants qui ont dÈfilÈ mercredi aprËs-midi ý Buenos Aires et des
trËs nombreuses grËves qui ont lieu dans le pays. 70.000 personnes avaient
pris place devant le CongrËs dans l'attente du discours que devait prononcer
vers 16h00 locales (19h00 GMT) le leader des dissidents de la ConfÈdÈration
gÈnÈrale du Travail (CGT) Hugo Moyano qui avait appelÈ au rassemblement pour
rejeter la rÈforme. La circulation avait ÈtÈ interdite dans tout le secteur
et la police avait disposÈ des barriËres pour protÈger l'entrÈe du SÈnat.
Une semaine auparavant, des heurts au mÍme endroit entre policiers et
manifestants avaient fait une trentaine de blessÈs et les SÈnateurs avaient
dš repousser l'examen de la rÈforme. Quatorze policiers avaient ÈtÈ
suspendus de leurs fonctions et mis ý la disposition de la Justice. En cas
d'adoption par le SÈnat, le nouveau texte devra revenir pour approbation
dÈfinitive ý la Chambre des dÈputÈs. Hugo Moyano, leader du syndicat des
Transports, est entrÈ en dissidence au mois de fÈvrier, au moment des
premiËres discussions sur cette loi entre le gouvernement et la CGT,
jusqu'alors dirigÈe par des anciens pÈronistes, dont Rodolfo Daer, son
secrÈtaire gÈnÈral. En mars, le chef des camionneurs organisait le CongrËs
des dissidents qui l'installait thÈoriquement ý la place de Rodolfo Daer.
Selon la presse argentine, Hugo Moyano est suivi par la moitiÈ des dÈlÈguÈs
d'un mouvement qui regroupe environ six des sept millions de syndiquÈs dans
un pays comptant 14 millions d'employÈs. La semaine derniËre, le
gouvernement argentin installÈ au pouvoir depuis le 10 dÈcembre dernier a
reÁu un satisfecit du Fonds monÈtaire international dont il a accompli tous
les objectifs. La flexibilisation du travail, Ègalement rÈclamÈe par le
monde patronal, faisait partie des exigences du FMI. La "rÈforme du droit du
Travail " que le sÈnateurs vont voter fait passer la pÈriode d'essai dans un
emploi d'un mois actuellement ý une durÈe pouvant aller de trois ý six mois
et sur la remise en question des conventions collectives de branche.

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