[<--] Indice [-->]

From holenweg@vtx.ch (Pascal Holenweg)
Date Thu, 27 Apr 2000 05:31:50 +0200
Subject globe_l: 26.4 Bulletin de la CSSI


@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

BULLETIN D'INFORMATION DE LA
COMMISSION SOCIALISTE DE SOLIDARITŠ INTERNATIONALE
GenËve, le 7 FlorÈal 208 (jour du muguet/ 26 avril 2000

(Ce bulletin ne paraÓt dÈsormais qu'en fonction du soutien qu'il reÁoit.
Merci donc ý celles et ceux dont le soutien a permis la parution de ce
numÈro. Pour les modalitÈs de ce soutien, voir en fin de bulletin)

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

1. CORŠE DU SUD : LES FEMMES LANCENT UN SYNDICAT - SOUTENEZ LE !

2. TUNISIE : 
a. APPEL AUX DŠPUTŠS EUROPŠENS ˆ SUSPENDRE L'ACCORD D'ASSOCIATION
TUNISIE/UNION EUROPŠNNE
b. NOUVELLES DU FRONT DES LIBERTŠS ET DE LA RŠPRESSION

3. SUISSE : AMNESTY INTERNATIONAL APPELLE ¿ RENONCER AUX RENVOIS FORCŠS DE
RWANDAIS AU RWANDA

4. ITALIE : APPEL ˆ PROTESTER CONTRE LA CENSURE DE LA FETE DE RADIO-SHERWOOD

5. COMMENT NOUS SOUTENIR

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

1. CORŠE DU SUD : LES FEMMES LANCENT UN SYNDICAT - SOUTENEZ LE !

(Solifonds 5-2000) Les femmes sud-corÈennes ont largement contribuÈ ý
l'essor Èconomique de leur pays. Dans les annÈes septante, elles ont aussi
ÈtÈ les premiËres ý lutter pour l'indÈpendance des syndicats.

Aujourd'hui, ce sont une fois de plus les femmes qui paient le tribut le
plus lourd aux ajustements structurels que le FMI impose ý leur pays suite ý
la crise asiatique.

La semaine de travail est passÈe de 46 ý 56 heures, tandisque les salaires
baissaient de 40 %. DËs lors, une famille de quatre personnes a besoin de
deux revenus pour joindre les deux bouts. Le salaire des femmes est pourtant
toujours considÈrÈ comme un "revenu d'appoint"; elles sont les premiËres ý
Ítre licenciÈes et leur proportion dans les syndicats est passÈe de 40 ý 5 %.

Maria Rhie Chol Soon, initiatrice et conseillËre de la KWTU rappelle que
depuis 1997, annÈe qui coÔncide avec le dÈbut des "rigueurs du FMI" en
CorÈe, environ trois millions de personnes ont perdu leur emploi; que les
licenciements touchent en premier lieu les femmes; qie celles qui attendent
un enfant ou ont plus de quarante ans sont systÈmatiquement congÈdiÈes et
n'ont guËre de chance de retrouver un emploi; que 70 % des femmes qui
travaillent occupent des postes temporaires et que leurs conditions de
travail ne cessent de se dÈtÈriorer. MÍme si tous ces faits manifestent une
tendance ý l'Èchelle mondiale, la situation des travailleuses corÈennes est
particuliËrement difficile. 

C'est dans ce contexte qu'a ÈtÈ fondÈ en aošt dernier le premier syndicat
national des femmes, la Korean Women's Trade Union (KWTU), qui s'est donnÈ
pour mission de dÈfendre les droits des travailleuses corÈennes touchÈes par
la crise et par la discrimination. Le syndicat est ouvert ý toutes les
femmes, employÈes fiexes ou temporaires, dans le secteur formel ou informel,
corÈennes ou immigrÈes, Ètudiantes ou chÙmeuses.

UNE LONGUE TRADITION DE LUTTE

Le mouvement syndical corÈen a une longue tradition de rÈsistance ý
l'oppression Ètatique. Pendant l'occupation japonaise, de 1910 ý 1945, les
syndicats se sont battus pour l'indÈpendance nationale. AprËs la partition
de la CorÈe, en 1945, les syndicats ont ÈtÈ coumis, des deux cÙtÈs de la
ligne de partition, au contrÙle de l'Etat. Au sud, le premier rÈgime
militaire (1961-1979) a imposÈ une structure uniforme ý 17 syndicats
sectoriels placÈs sous l'autoritÈ d'une centrale faÓtiËre, la FKTU. AprËs le
putsch de 1980 et le massacre de Kwangju, le nouveau rÈgime a enlevÈ aux
syndicats sectoriels la compÈtence de mener des nÈgociations salariales et
la donnÈe aux syndicats d'entreprise, morcelant et affaiblissant ainsi le
mouvement syndical. DËs le dÈmocratisation de 1987, le mouvement syndical a
ressurgi, de nombreux syndicats ont ÈtÈ crÈÈs, attirant la rÈpression
gouvernementale : des centaines de syndicalistes ont ÈtÈ arrÍtÈs. En 1995,
l'Union syndicale indÈpendante a ÈtÈ fondÈe. Elle n'a ÈtÈ autorisÈe qu'en 1997.

Actuellement, les syndicats corÈens luttent essentiellement contre les
licenciements massifs entraÓnÈs par les "rÈformes" Èconomiques imposÈes par
le FMI.

UN MOD»LE DE DŠVELOPPEMENT AUTORITAIRE ET PATRIARCAL

Le dÈveloppement Èconomique unique et rapide de la CorÈe, passÈe en quinze
ans du stade de pays agraire et pauvre ý celui d'un pays hautement
industrialisÈ, est du en grande partie aux femmes, mais surtout aux
discriminations et ý l'exploitation dont elles sont les victimes. Or les
syndicats traditionnels, dÈfendant avant tout les intÈrÍts des salariÈs
masculins employÈs par les grands conglomÈrats industriels, nÈgligent
largement la dÈfense des travailleuses : 90 & des femmes travaillent dans
des entreprises de moins de 100 personnes, o˜ les syndicats ne sont pas mÍme
autorisÈs ý recruter des membres. 

La KWTU est une rÈponse ý cette situation. En six mois, elle a recrutÈ mille
membres, fondÈ six sections rÈgionales. Elle regroupe des ouvriËres des
petites entreprises, des employÈes de bureau, des baby-sitters, des
enseignantes d'appoint, des "caddies" (porteuses de clubs de golf)... des
femmes dont les emplois sont prÈcaires, sous payÈs, sans protection lÈgale. 

SOUTENONS LA KWTU

Pour partir d'un bon pied, la KWTU a besoin de soutien. A l'occasion du 1er
Mai, le SOLIFONDS* s'adresse donc ý tous pour demander un tÈmoignage de
solidaritÈ avec ce jeune syndicat au fÈminin. 

ADRESSEZ VOS DONS (avec mention "KWTU")  AU COMPTE DE CH»QUES POSTAUX DU
SOLIFONDS : 
CCP 80-7761-7 

SOLIFONDS
CP
CH-8031 ZURICH

Tel. (01) 272 60 37
Fax (01) 272 11 18
E-mail : mail@solifonds.ch
http://www.solifonds.ch

*Le SOLIFONDS est un Fonds de solidaritÈ pour les luttes de libÈration
sociale dans le tiers-monde, crÈÈ et soutenu par l'Union syndicale suisse,
le Parti socialiste suisse, l'Oeuvre suisse d'entraide ouvriËre, la
DÈclaration de Berne, les Magasins du Monde, Terre des Hommes et plusieurs
organisations et associations de solidaritÈ avec les Philippines, le
Guatemala, le Nicarague, le Salvador, le peuple Sahraoui, la Colombie etc...

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

2. TUNISIE : APPEL AUX DŠPUTŠS EUROPŠENS ˆ SUSPENDRE L'ACCORD D'ASSOCIATION
TUNISIE/UNION EUROPŠNNE

Date: Mon, 24 Apr 2000 12:47:07 +0100
Subject: PETITION - URGENCE
From: BENANI Ahmed <ahmed_benani@urbanet.ch>



PETITION - URGENCE
Appel aux dÈputÈs europÈens ý voter la suspension de l'accord d'association
Tunisie-Union EuropÈenne.


L'accord d'association Tunisie-Union EuropÈenne, conclu dans le cadre du
Partenariat euro-mÈditerranÈen et dans le prolongement de la DÈclaration de
Barcelone, s'est fixÈ pour objectif essentiel la garantie de la paix dans
la rÈgion au moyen de la promotion des libertÈs individuelles, de la
dÈmocratie et du libre Èchange Èconomique et culturel. C'est pourquoi
l'Article 2 de cet accord a spÈcifiÈ l'importance " essentielle " du
respect des droits de l'homme en tant que fondement de cet accord.
Force est de constater, aprËs cinq annÈes de mise ý l'Èpreuve de cet
accord, que ces objectifs non seulement ne sont pas atteints, mais que la
violation par la Tunisie de l'esprit et de la lettre de cet accord est de
plus en plus grave et de plus en plus inquiÈtante.
C'est au cours de la mise en oeuvre de cet accord d'association, avec ses
avantages financiers, que la Tunisie a pu :
- financer une rÈpression qui a mobilisÈ le plus important budget de l'Štat
- entretenir une police cinq fois plus nombreuse par habitant qu'en Europe,
pour un pays ý revenus cinq fois plus faibles ;
- multiplier et Èquiper les centres de torture ;
- entretenir de nombreuses prisons pour y concentrer des milliers de
citoyens innocents dans des conditions inhumaines et rÈvoltantes ;
- Èquiper la police tunisienne en matÈriel ultramoderne pour Èpier les
citoyens dans leurs communications tÈlÈphoniques, postales, par fax et par
internet. Etc.
Le financement de ce systËme rÈpressif n'a pu se faire sans l'apport
financier de l'Europe, devenu instrument essentiel de la politique du "
tout sÈcuritaire ".
De mÍme que la contribution de l'Europe ý l'Èconomie tunisienne ne peut
Ítre dissociÈe de la corruption gÈnÈrale dont souffre le pays et de son
pillage par les clans mafieux du palais de Carthage.
Dans ces conditions, nous considÈrons que l'aide fournie par l'Europe ý
l'Štat tunisien est dÈtournÈe de ses objectifs essentiels. Elle est devenue
un instrument d'une politique antidÈmocratique contraire aux principes
fondateurs de Barcelone et source d'enrichissement et de pillage Èconomique
par une minoritÈ mafieuse.
En consÈquence, nous demandons aux parlementaires europÈens de prendre
leurs responsabilitÈs humaines et politiques afin de mettre fin ý
l'ambiguÔtÈ entretenue par l'Union EuropÈenne en matiËre de ses engagements
solennels en matiËre du respect des droits de l'homme en :
1) condamnant publiquement la Tunisie pour ses graves violations des droits
de l'homme ;
2) en suspendant l'application de l'accord d'association tant que la
Tunisie continue de bafouer son article 2, et de manquer ý ses engagements
en matiËre des libertÈs fondamentales et du respect de la personne humaine,
et tant que l'Èconomie n'aie pas retrouvÈ une transparence qui la
garantisse contre tous dÈtournements.


NOM:
PRENOM:  
ASSOCIATION:
QUALITE:
SIGNATURE:



Nous demandons aux partis et aux associations amis de multiplier ces appels
aux parlementaires europÈens, sous quelque forme que ce soit.
Envoyez vos signatures au Collectif de la CommunautÈ Tunisienne en Europe
(ý Paris):
e-mail : cassini@compuserve.com ; Fax : 33-(0)1 43 29 26 79; (Tel : 33-(0)1
43 29 68 98)

Liste de diffusion publique sur les droits de l'Homme au Maghreb
Site Web       : http://www.maghreb-ddh.sgdg.org
Contact e-mail : contact@maghreb-ddh.sgdg.org


C.R.L.D.H.  Tunisie
ComitÈ pour le Respect des LibertÈs et des Droits de l'Homme en Tunisie
21 ter rue Voltaire 75011  Paris- France
fax : (33) 0169058961 	E-Mail : crldht@aol..com 
http ://  www.maghreb-ddh.sgdg.org
membre du RÈseau Euro-mÈditerranÈen des Droits de l'Homme 

CommuniquÈ

TBB  poursuit sa grËve de la faim ý l'hÙpital 
Les autoritÈs tunisiennes seront tenues pour responsables des Èventuelles
consÈquences de celle-ci

Taoufik Ben Brik ( TBB ) a ÈtÈ hospitalisÈ ce lundi 24 avril 2000 ý 11
heures ý l'hÙpital universitaire Mongi Slim de la Marsa ( prËs de Tunis) .
Il a ÈtÈ accompagnÈ, selon un communiquÈ du CNLT en date du 24 avril 2000,
par sa femme  Azza Zarrad, son frËre Jalel Zoglami, Sihem Ben Sedrine,
l'ancien b’tonnier Mohamed Chakroun , Mohamed Talbi ainsi que par Chawki
Salhi membre du comitÈ de soutien  algÈrien ý TBB. 
Le comitÈ mÈdical,  composÈ des docteurs  Tahar Mestiri, Mustapha Ben
Jaafar, Ilham Belhaj, Moncef Marzouki ..., suite ý l'examen clinique
effectuÈ le 23 avril et le dernier bilan  biologique  du 22 avril 2000 ,  a
constatÈ " une aggravation de l'Ètat de santÈ de TBB , en grËve de la faim
depuis le 3 avril. Devant la perte de poids de 18 kg,  traduisant une
dÈnutrition sÈvËre et l'apparition de troubles neurologiques et de signes de
lÈsions viscÈrales pouvant mettre sÈrieusement en danger sa vie, le comitÈ
mÈdical a dÈcidÈ son hospitalisation d'urgence en milieu spÈcialisÈ "

RÈpondant ý l'appel de sa famille, de ses amis et de ses confrËres  qui lui
ont manifestÈ leur soutien et leur solidaritÈ, TBB  a acceptÈ la dÈcision du
comitÈ mÈdical tout en dÈclarant son refus de se faire alimenter et sa
dÈtermination de poursuivre ainsi la grËve de la faim. ArrivÈ ý l'hÙpital
dans un Ètat de tension extrÍme, il a dš Ítre endormi pour permettre aux
mÈdecins de procÈder aux analyses  nÈcessaires. Tout au long du trajet qui
l'a amenÈ ý l'hÙpital comme devant ce dernier les policiers Ètaient nombreux
pour marquer leur prÈsence et signifier ainsi l'insolence et l'arrogance du
pouvoir  face ý  une  situation qui risque de tourner au drame. Aucun signe
n'est venu des autoritÈs pour laisser entrevoir une porte de sortie ý ce qui
est devenue une  Èpreuve de force  aux consÈquences imprÈvisibles. Les
manifestations de soutien ý TBB qui se sont multipliÈs tout au long de  la
semaine derniËre  notamment dans les mÈdias franÁais, les diffÈrentes prises
de position Èmanant  tant du gouvernement franÁais et de diffÈrents partis
de la majoritÈ plurielle en France, les dÈmarches entamÈes par des
personnalitÈs arabes, franÁaises, europÈennes et amÈricaines, les
sollicitations d'un grand nombre de parlementaires europÈens, franÁais,
suisses, belges  et italiens  n'ont semble-t-il pas  encore convaincu les
autoritÈs tunisiennes d'engager le dialogue avec TBB et la sociÈtÈ civile
tunisienne pour trouver une  issue honorable, une issue se traduisant par la
remise des passeports, le respect de la libertÈ de circulation, la cessation
du harcËlement dont sont l'objet les dÈfenseurs des libertÈs et des droits
humains en Tunisie.

Le CRLDHT  dÈnonce l'attitude dÈsinvolte et arrogante des autoritÈs
tunisiennes et les tient pour responsables de l'actuel blocage comme  des
consÈquences  de   cette Èpreuve de force. 

Le CRLDHT souscrit ý l'appel urgent du CNLT ý "l'opinion dÈmocratique
nationale ainsi qu'ý la communautÈ internationale  pour faire en sorte que
cette tragÈdie connaisse un dÈnouement Èquitable et humain" 

Paris, le 24 avril 2000


ConfÈrence de presse de la soeur du journaliste tunisien en grËve de la faim

"Je suis venue recueillir votre soutien"
La Tribune (quotidien algÈrien) Dimanche 23 Avril 2000

Par Hocine Belkadi

Nadjet Zoughlami Ben Brik, soeur du journaliste et Ècrivain tunisien en
grËve de la faim depuis le 3 avril dernier, a animÈ, hier, une confÈrence de
presse au siËge de la maison de la presse Tahar Djaout. TrËs confiante, la
confÈrenciËre a dressÈ un vÈritable rÈquisitoire contre le rÈgime policier
de Tunis dont le mode d'emploi est fait de brimades et d'exactions
systÈmatiques contre les intellectuels tunisiens. Le cas de son frËre
Taoufik semble Ítre le point culminant de la chape de plomb qui continue de
s'abattre sur la sociÈtÈ tunisienne. Mais aussi sur les sociÈtÈs
maghrÈbines, en particulier, et arabes, en gÈnÈral, mÍme si les niveaux de
rÈpression sont variables. Nadjet Zoughlami s'est dÈplacÈe en AlgÈrie pour
raconter ce qu'a endurÈ jusque-lý son frËre dans sa quÍte de libertÈ,
prÈsentement en danger de mort suite ý la dÈgradation continuelle de son
Ètat de santÈ. Nadjet avoue attendre beaucoup de choses des confrËres
algÈriens. "Nous souhaitons que les AlgÈriens fassent des pressions sur le
rÈgime tunisien. Qu'une dÈlÈgation de journalistes daigne se dÈplacer ý
Tunis." Pour elle, "la meilleure chose ý faire est d'aller en AlgÈrie". 

D'ailleurs, elle marque son Ètonnement que "les AlgÈriens ne se soient pas
manifestÈs sur place, comme l'ont fait des Suisses". L'appel de Nadjet a ÈtÈ
bien reÁu. Sur proposition d'El Kadi Ihsane, le comitÈ de soutien ý Ben Brik
a dÈcidÈ d'engager sur le champ des "discussions avec les Èditeurs privÈs en
vue de soutenir et d'aider ý l'envoi ý Tunis et dans les 48 heures d'une
dÈlÈgation de journalistes". Nadjet tÈmoigne que le tÈlÈphone et le fax sont
"coupÈs depuis plusieurs semaines". Elle rÈvËle que son frËre l'a "chargÈe
d'alerter l'opinion internationale sur son cas en raison de la censure
systÈmatique imposÈe en Tunisie". Son frËre est officiellement "interdit
d'Ècriture depuis 10 ans". Les brimades policiËres ý son encontre n'ont
jamais cessÈ. Au dÈbut de l'annÈe, il a reÁu un prix d'une ONG aussi cÈlËbre
et crÈdible que Human Rights Watch. Le pouvoir de Tunis a laissÈ passer
l'ÈvÈnement, pour faire enclencher sa machine
judiciaire aprËs que Toufik fšt revenu ý ses pÈchÈs naturels, ý travers deux
Ècrits "publiÈs pourtant depuis plusieurs semaines". Amnesty International a
ÈtÈ saisie sur son cas. Tout comme il y a eu intervention vaine des
ambassades amÈricaine, britannique et suÈdoise. Elle rÈvËle que rÈcemment,
la France a offert ý Taoufik l'asile politique qu'il a poliment refusÈ.
"Mais, il a choisi de vivre libre dans son pays". "A chaque fois que Taoufik
collabore avec des publications ÈtrangËres, celles-ci sont frappÈes
d'interdiction." C'Ètait le cas notamment de Jeune-Afrique qui a eu ý subir
le plus les pratiques rÈpressives du rÈgime de Benali. Taoufik a dÈcidÈ de
s'installer provisoirement en France pour pouvoir exercer librement son
mÈtier. DËs son retour, la rÈpression est encore plus fÈroce. Selon Nadjet,
"le numÈro 2 du rÈgime lui a intimÈ l'ordre de cesser d'Ècrire et de changer
de mÈtier". En contrepartie, "le pouvoir tunisien lui a signifiÈ sa
disposition ý l'aider pour cela !". Refus de Taoufik. Les policiers "le
suivent de plus en plus prËs". "Ils sont mÍme arrivÈs ý fouiller dans ses
poubelles." Ses visiteurs sont "systÈmatiquement interrogÈs". L'atteinte la
plus grave ý la dignitÈ de Taoufik a ÈtÈ physique. "Pour avoir vu paraÓtre
un de ses Ècrits dans la Tribune de GenËve, des hommes sont venus un jour et
lui ont brisÈ la main droite. Celle avec laquelle il Ècrit", tÈmoigne sa
s?ur. Le tournant, c'Ètait lorsque "sur ordre du wali de Tunis, 200
policiers ont fait irruption dans la maison d'Èdition Essabbar" pour saisir
le matÈriel d'impression, apposer les scellÈs et confisquer le passeport de
la directrice de la boÓte qui n'est autre qu'une militante des droits de
l'Homme.EntrÈ en grËve de la faim depuis le 3 avril dernier, il ne restait
d'espoir pour Taoufik que la mobilisation de l'opinion internationale. Selon
Nadjet, "ý cause de deux de ses publications, il encourt une peine de 13
annÈes de prison". Il a entamÈ sa grËve de la faim devant le siËge du
Conseil national des libertÈs. Il est de nouveau mis en demeure d'abandonner
sa quÍte de libertÈ. Mais, dÈterminÈ ý aller jusqu'au bout, "Taoufik refusa
en signifiant son choix : la dignitÈ ou la mort." Quelques personnes qui
l'ont soutenu publiquement "ont ÈtÈ soit ÈcrouÈes, soit torturÈes" ces
derniËres semaines. En signe de solidaritÈ, 48 autres ont rÈcemment dÈcidÈ
d'observer une grËve de la faim tournante. Pour rester dans la mobilisation
locale, "insuffisante cependant", "des intellectuels, cadres, lycÈens
grÈvistes bougent. Il y a eu rÈcemment une manifestation populaire dans le
sud de la Tunisie o˜ des slogans hostiles ý Benali ont ÈtÈ scandÈs". Quant ý
ses confrËres tunisiens, rien ou presque n'a ÈtÈ fait, sachant que "la
presse en Tunisie est totalement infÈodÈe au rÈgime". La solidaritÈ
internationale se rÈsume au soutien d'une poignÈe de dÈputÈs suisses.
QuestionnÈe aussi de savoir si elle n'a pas peur de subir des exactions en
retournant dans son pays, elle affirme que "les Tunisiens n'ont plus peur
maintenant puisqu'ils ne leur restent que la mort. La prison ? Et aprËs ?
Beaucoup l'ont vÈcue avant moi".Aux derniËres nouvelles, l'Ètat de santÈ du
journaliste tunisien est toujours inquiÈtant. Son moral est au plus bas
"depuis qu'il est moins entourÈ".

H. B.


C.R.L.D.H.  Tunisie
ComitÈ pour le Respect des LibertÈs et des Droits de l'Homme en Tunisie
21 ter rue Voltaire 75011  Paris- France
fax : (33) 0169058961 	E-Mail : crldht@aol..com 
http ://  www.maghreb-ddh.sgdg.org
membre du RÈseau Euro-mÈditerranÈen des Droits de l'Homme 

CommuniquÈ : Vers un nouveau  procËs d'opinion,  celui de RAID (ATTAC Tunisie).

Des manifestations lycÈennes  accueillies  par la rÈpression policiËre et
bientÙt relayÈe par  " une justice " aux ordres. 

La comparution de Fethi Chamkhi  et de Mohamed Chourabi respectivement
prÈsident et membre du RAID (ATTAC Tunisie)  a tournÈ court le  jeudi 20
avril 2000. Le juge d'instruction, Mr Abdessatar Riahi, a refusÈ de
communiquer les piËces du dossier d'accusation  aux avocats  ne leur
laissant que la possibilitÈ de les consulter sur place, ce qui constitue une
atteinte grave au droit de la dÈfense.  Il a refusÈ Ègalement d'enregistrer
la plainte de Fathi Chamkhi contre ses mauvaises conditions de  dÈtention
qui lui causent des maux de dos, outre les  humiliations, insultes  et
brimades dont il est l'objet de la part de ses geÙliers.  Fathi Chamkhi se
trouve dans une cellule de 80 dÈtenus de droit commun et partage un lit avec
un codÈtenu prËs des toilettes. 
Les avocats dont 16 Ètaient prÈsents ( sur 30 constituÈs)  ont dÈcidÈ, en
signe de protestation, de ne rien signer et de se retirer.  Fathi  a fait de
mÍme en refusant de signer la dÈposition. Le juge d'instruction a par
ailleurs refusÈ d'accÈder ý  la demande de la dÈfense de mise en libertÈ.  

Magda Chamkhi, l'Èpouse de Fethi, dans un message envoyÈ ý ATTAC, a dÈclarÈ
que " Fathi a le moral mais du fait de l'interdiction de parler aux
codÈtenus, il est trËs isolÈ. On attend  la dÈcision du juge, personne ne
sait quant elle interviendra. Cela dÈpend de la mobilisation eu Europe. Je
compte sur vous "

L'affaire va donc Ítre clÙturÈe  et on s'attend ý la convocation d'un
nouveau procËs d'opinion dans les semaines qui viennent. Comme les procËs
qui ne vont pas tarder sans doute de condamner des dizaines de lycÈens
arrÍtÈs ý la suite des grandes manifestations qu'a connues la Tunisie la
semaine derniËre. Ces ÈvÈnements, qui font suite ý ceux qu'a connus le Sud
tunisien en fÈvrier et aux manifestations des jeunes ý l'occasion de
l'enterrement de Bourguiba, en l'espace de quelques mois,  ont ÈtÈ
dÈclenchÈs suite ý une dÈcision administrative relative ý l'organisation des
examens ( les examens de l'ensemble des matiËres  sont bloquÈs pendant une
semaine alors que seules les matiËres principales faisaient l'objet
jusqu'alors d'une telle disposition ) trËs rapidement retirÈe par les
autoritÈs lesquelles n'ont cessÈ, depuis,  de faire des dÈmentis par le
biais des mÈdias. Les manifestations se sont gÈnÈralisÈes touchant presque
tous les lycÈes du Grand Tunis. Certaines informations non encore confirmÈes
soulignent que le mouvement a touchÈ aussi des lycÈes dans d'autres villes
de Tunisie notamment ý Monastir, Mnihla..

Les autoritÈs tunisiennes continuent de faire fi de toutes les
recommandations Èmanant aussi bien des Nations Unies ( les plus rÈcentes
sont celles du rapporteur spÈcial Mr Abid Hussein ), bafouant les
engagements auxquels elles ont souscrits, notamment l'article 2 des accords
d'association avec l'Union europÈenne, et refusent d'entendre raison en
persistant dans sa politique d'Ètouffement des libertÈs et de rÈpression des
dÈfenseurs des droits humains 

L'association ATTAC  qui mËne campagne pour la libÈration des responsables
de RAID et pour la reconnaissance de celle-ci  a appelÈ ý l'Èlargissement de
ses actions. (Jean Luc CipiËre ;  ATTAC RhÙne  Lyon France ; tÈl : 33 4
72539945 ; fax : 33 4 72539946 - Email : nota.bene@accesinternet.com.).

Paris, le 24 avril 2000

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

3. SUISSE : AMNESTY INTERNATIONAL APPELLE ¿ RENONCER AUX RENVOIS FORCŠS DE
RWANDAIS AU RWANDA

Amnesty International
Section suisse
Centre rÈgional
Rue de la Grotte 6    1003 Lausanne

Tel: 021/312 54 31
Fax: 021/ 312 59 44
E-mail: centre.amnesty.lausanne@worldcom.ch

CCP 10-1010-6 


CommuniquÈ de presse
Embargo : 26 avril 2000, 01h00

Rwanda :  la Section suisse d'Amnesty International estime que la sÈcuritÈ
des Rwandais renvoyÈs chez eux ne serait pas garantie comme le confirme un
rapport publiÈ aujourd'hui 


Lausanne/Berne, le 26 avril 2000. Dans une lettre adressÈe ý la ConseillËre
fÈdÈrale Ruth Metzler, la Section suisse d'Amnesty International demande
qu'aucun ressortissant rwandais ne soit renvoyÈ au Rwanda contre son grÈ,
estimant que leur sÈcuritÈ n'y serait pas garantie. C'est ce que confirme un
rapport publiÈ aujourd'hui par Amnesty International qui indique notamment
que six ans aprËs le gÈnocide, 125'000 dÈtenus croupissent toujours en
prison dans des conditions inhumaines  et que de nombreux civils sont
arbitrairement dÈtenus dans des camps militaires ou des centres de dÈtention
tenus secrets. 

Dans une lettre adressÈe le 20 avril ý la ConseillËre fÈdÈrale Ruth Metzler,
la Section suisse d'Amnesty International lui demande de faire en sorte qu'
" aucun ressortissant rwandais ne soit renvoyÈ contre son grÈ vers son pays
d'origine ", estimant que " le retour des ressortissants rwandais exilÈs en
Suisse aprËs le gÈnocide est tout ý fait prÈmaturÈ et que la sÈcuritÈ de ces
personnes n'est pas assurÈe au Rwanda. " Le 7 fÈvrier dernier,  l'Office
fÈdÈral des rÈfugiÈs (ODR) avait en effet levÈ l'admission ý titre
provisoire dont bÈnÈficient quelque 160 ressortissants rwandais en Suisse.

Dans sa lettre ý la ConseillËre fÈdÈrale, la Section suisse d'Amnesty
International insiste sur le fait qu'au Rwanda, "  les personnes qui
rentrent d'exil sont frÈquemment soupÁonnÈes d'avoir participÈ au gÈnocide
ou peuvent Ítre arrÍtÈes arbitrairement sur simple dÈnonciation d'un voisin
". Amnesty International reÁoit d'ailleurs rÈguliËrement des rapports
dÈnonÁant des exactions commises par les troupes rwandaises. Le rapport
intitulÈ " Rwanda : the troubled course of justice ", Ègalement adressÈ ý
Madame Ruth Metzler et rendu public aujourd'hui par Amnesty International, "
dÈmontre ý l'envi combien le systËme judiciaire rwandais n'est pas encore ý
mÍme d'assurer des procËs Èquitables ", prÈcise encore la lettre.

Six ans aprËs le gÈnocide, ce nouveau rapport dÈvoile en effet qu'environ
125'000 dÈtenus attendent toujours leur procËs dans des conditions
inhumaines et que nombre d'entre eux sont emprisonnÈs depuis plusieurs
annÈes sans avoir ÈtÈ jugÈs et sans qu'aucune preuve n'ait ÈtÈ produite ý
leur encontre. PlutÙt que de libÈrer, comme il s'y Ètait engagÈ, ceux contre
lesquels il ne dÈtient pas de preuves ou qui sont dÈtenus illÈgalement, le
gouvernement rwandais a au contraire introduit de nouveaux amendements
lÈgaux permettant d'Ètendre la pÈriode de dÈtention prÈventive, et ce en
totale contradiction avec le droit international.

Le rapport d'Amnesty International - qui met sÈrieusement en cause
l'indÈpendance du systËme judiciaire rwandais - dÈcrit de nombreux cas de
torture et de mauvais traitements pratiquÈs tout particuliËrement dans les
cachots communaux et les centres de dÈtention militaires. Amnesty
International a par ailleurs dÈnombrÈ des cas de civils arbitrairement
dÈtenus dans des camps  militaires ainsi que dans des centres de dÈtention
non officiels ou secrets, et qui ne peuvent Ítre visitÈs ni par les proches
des dÈtenus, ni par les organisations humanitaires et de dÈfense des droits
humains.

Amnesty Interantional s'inquiËte par ailleurs du futur recours par le
gouvernement rwandais au systËme de la " gaÁaÁa ", dÈcrit comme un systËme
de justice traditionnel impliquant la population locale. Amnesty
International est prÈoccupÈe par le fait que par bien des aspects, la "
gaÁaÁa " n'est guËre conforme au droit international garantissant des
jugements Èquitables et dont les principes sont contenus dans des traitÈs
internationaux ratifiÈs par le Rwanda.


Pour obtenir de plus amples informations, recevoir une copie de la lettre
adressÈe par la Section suisse ý la ConseillËre fÈdÈrale Ruth Metzler ou une
copie du rapport " Rwanda : the troubled course of justice ", merci de
prendre contact avec le Service de presse d'Amnesty International ý
Lausanne, tÈl. 021/312 54 31,
e-mail : amnesty@worldcom.ch

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

4. ITALIE : APPEL ˆ PROTESTER CONTRE LA CENSURE DE LA FETE DE RADIO-SHERWOOD

Date: Mon, 24 Apr 2000 00:21:28 +0200
From: "samizdat.net" <samizdat@ecn.org>
Subject: globe_l: Padova (Italia): contre la censure de la fete de radio
sherwood


Depuis plus de dix ans, Radio Sherwood organise une manifestation
culturelle estivale ý Padoue (Nord est de l'Italie). La nouvelle Èquipe
municipale (de centre-droit) arrivÈe au pouvoir en juillet 1999, s'oppose ý
accorder un espace pour l'organisation de notre traditionnel festival qui
devrait se dÈrouler tout au long du mois de juillet 2000. Cette dÈcision
est Èminemment politique et dÈmontre la totale fermeture de la Mairie ý
toute initiative associative mettant en avant la coopÈration sociale la
lutte contre les discriminations et pour la conquÍte de nouveaux droits de
citoyennetÈ.

Le Festival de Radio Sherwood reprÈsente d'ailleurs ces derniËres annÈes
l'ÈvÈnement populaire majeur dans notre rÈgion rÈunissant des dizaines de
milliers de personnes. Pendant un mois, le Festival est l'occasion  de
concerts ý prix modÈrÈ (alliant des groupes de renommÈe nationale et
internationale mais aussi de jeunes groupes locaux), des spectacles
thÈ’traux, des projections cinÈmatographiques, des dÈbats et des
rencontresä C'est  aussi l'occasion pour des dizaines d'associations
locales de pouvoir prÈsenter leurs activitÈs, leurs projets. Mais c'est
aussi et avant tout un espace o˜ il "fait bon vivre", o˜ des milliers de
personnes se retrouvent quotidiennement pour parler, boire un verre, manger
une glaceä Un espace culturel, social et solidaire, convivial qui rompt
avec la logique du marchÈ de la culture et du divertissement !
Cet espace trop gÍnant pour cette Mairie attachÈe aux logiques et ý la
culture berlusconniennes est donc pour l'instant  niÈ non seulement ý leurs
organisateurs mais ý tous ceux pour qui cet espace reprÈsente un mode de
socialisation diffÈrente.

La dÈcision de la Mairie dÈmontre Ù combien cet espace est important ý
conquÈrir. Pour cela nous avons d'ores et dÈjý lancÈ plusieurs initiatives
locales afin de contraindre la Mairie ý nous reconnaÓtre cet espace public.
Nous appelons aussi toutes les personnes soucieuses du maintien de ce type
de manifestations ý protester contre cette dÈcision anti-dÈmocratique de la
Mairie de Padoue.

Pour cela vous pouvez envoyer  vos protestations (mÍme en franÁais ou toute
autre langue) ý la Mairie de Padoue, aux journaux locaux sans oublier de
nous en envoyer une copie.

Merci d'avance
Collectif Sherwood Comunicazione

Mairie de Padoue :
sindaco@comune.padova.it
ronchitellir@comune.padova.it

Journaux locaux
scrivi@gazzettino.it
mattino@mattinopadova.it

RÈdaction Radio Sherwood
redazione@sherwood.it

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

5. CE BULLETIN EST PRŠCAIRE, ET SA PARUTION INCERTAINE ET MENACŠE. Il ne
paraÓtra dÈsormais qu'une fois assurÈ son financement. : 

VOUS POUVEZ LE SOUTENIR ET LA GARANTIR de deux maniËres :

DEPUIS LA SUISSE OU L'ETRANGER, PAR UN SOUTIEN FINANCIER, Èvidemment, en
adressant vos dons 
. par virement sur le compte 42 5.371.347.08, Banque Migros, GenËve
. par chËques (barrÈs) ý l'ordre de Pascal Holenweg, ý l'adresse de la CSSI,
CP 343, CH-1211 GenËve 4

EN SURFANT -ET ÁA VOUS RAPPORTE ˆ VOUS AUSSI LA SOMME (MIRIFIQUE) DE 30
FRANCS (franÁais, hÈlas...) PAR HEURE DE CONNEXION
en vous inscrivant sur http://www.mediabarre.com/cgi-bin/mba?130858

MERCI DE VOTRE SOUTIEN -IL NOUS EST DŠSORMAIS INDISPENSABLE...

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@



@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
@   Pascal Holenweg, GenËve (holenweg@vtx.ch)
@    "Ce qui vient au monde pour ne rien troubler 
@   ne mÈrite ni Ègards, ni patience"  (RenÈ Char)
@
@   COMMISSION SOCIALISTE DE SOLIDARITŠ INTERNATIONALE
@    CP 343 CH-1211 GenËve 4   
@    Tel. (78) 639.80.86     Fax (78) 670.42.57
@
@    www.multimania.com/troubles/                  www.home.ch/~spaw1265/
@                         www.le-village.com/kiosque/Troubles/
@
@   Liste de dÈbat et d'information :  
@   http://www.onelist.com/subscribe.cgi/Forum-socialiste
@
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@



                               -

                               -

G            L            O            B           E

 - - - - - - - - - - - -

s a m i z d a t . n e t
european counter network
bureaucratie : samizdat@samizdat.net
messages sur la liste : globe_l@ecn.org
archives web : http://www.ecn.org/lists/globe_l
envois restreints aux abonnes
http://www.samizdat.net/infos

[<--] Indice [-->]