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Date Sat, 27 May 2000 15:29:19 +0200
Subject globe_l: Genes (Italie): 10.000 personnes a la manifestation contre lesalon des biotechnologies

GÍnes (Italie): 10.000 personnes ý la manifestation contre le salon des
biotechnologies.


Jeudi 25 mai 2000, a l'appel de Mobitebio, la coordination de plus de 400
groupes, centri sociali de la Charte de Milan, associations Ècologistes,
d'agriculteurs, de consommateurs, syndicats de base et partis (Verdi et
Rifondazione Comunista) qui depuis plus de deux mois avait annoncÈ cette
grande mobilisation, dix mille manifestants ont parcouru les rues de GÍnes
pour s'opposer au dÈroulement du salon international des biotechnologies.
Le cortËge colorÈ, joyeux et imaginatif, Ètait ouvert par plus de 400 Tute
Bianche des Centri sociali de la Charte de Milan qui, protÈgÈes de chambres
ý airs de camion, boucliers de plexiglas, gilets de sauvetage pour protÈger
thorax et dos et casques de chantiers, avaient l'objectif de dÈfendre la
manifestation contre toute violence policiËre.

L'objectif dÈclarÈ des organisateurs Ètait clair: le salon des
biotechnologies ne pouvait se dÈrouler en cachette, entre chercheurs et
multinationales, sans la prÈsence significative de la sociÈtÈ civile
opposÈe aux aliments transgÈniques et ý toute recherche effectuÈe sans un
contrÙle citoyen.

La campagne mÈdiatique, nationale et locale, annonÁait depuis plusieurs
jours le siËge de GÍnes et le risque de graves affrontements. De la part
des organisateurs, la communication Ètait bien diffÈrente: il s'agissait
pour nous, d'assiÈger le salon et de faire souffler le vent de Seattle le
long des rives mÈditerranÈennes.

Le cortËge en arrivant devant les portes du salon pouvait constater qu'un
gigantesque dispositif de forces de l'ordre (CRS et carabiniers) les
attendait. Luca Casarini, porte-parole des  Centri sociali del Nordest,
intimait les forces de l'ordre ý rester calme et ý laisser entrer la
manifestation dans l'enceinte du salon. La rÈponse des forces de l'ordre
fut d'une autre nature: pendant plusieurs minutes eurent lieu des
affrontements entre Tute bianche et uniformes bleus (clairs et foncÈs). Le
reste de la manifestation faisait bloc avec les Tute Bianche alors que de
nombreux renforts policiers arrivaient sur les lieux (au total, les
services de police parlent de cinq mille hommes).

Mais la dÈtermination de la dÈsobÈissance civile, non violente mais
revendiquant le droit ý l'autodÈfense, faisait plier les organisateurs du
salon. Son prÈsident, en personne, venait rencontrer la manifestation et
annonÁait que les travaux du salon Ètait interrompu pendant plusieurs
heures. Le cortËge pouvait laisser exploser sa joie, orgueilleux d'avoir
obtenu cette nouvelle victoire.

Si les journaux tÈlÈvisÈs mettaient en avant, jeudi soir, les problËmes
d'ordre public, la presse de vendredi donne un large espace aux raisons de
la contestation, ý la forte et large mobilisation et reconnaÓt que les
heurts en fait ont ÈtÈ contenus et qu'il ne s'agissait pas d'actes de
violence agressive mais dÈfensive.

Une chose est certaine, le dÈbat sur les biotechnologies n'est plus un
dÈbat entre spÈcialistes mais bien un dÈbat politique portÈ par la sociÈtÈ
civile qui n'a plus l'intention de dÈlÈguer ý quiconque les choix de
sociÈtÈ. Le vent de Seattle poursuit sa course planÈtaire et comme le
disait la banderole d'ouverture de la manifestation: ´quand le monde est en
vente, se rebeller est naturel!ª

Collettivo SherwoodTribune
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ludo@sherwood.it




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