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Date Fri, 2 Jun 2000 04:33:30 +0200
Subject globe_l: Appel contre la precarite en Europe de la Coordination desMarches europeennes

Appel contre la prÈcaritÈ en Europe
de la Coordination des Marches europÈennes



Contre la prÈcaritÈ en Europe : luttons pour imposer des revenus garantis
et des droits sociaux ý toutes et ý tous !

Face ý une construction europÈenne non dÈmocratique ý la solde du MarchÈ et
des marchands, nous voulons une Union europÈenne dÈmocratique, solidaire et
respectueuse des droits de l'Ítre humain. Nous constatons que sous la
pression des patrons et de leurs organisations (UNICE et Table Ronde des
industriels), l'Union europÈenne poursuit la mise en úuvre des Grandes
Orientations de Politiques Economiques (GOPE), instigatrices des
rÈgressions sociales les plus graves. Nos acquis sociaux, et en particulier
la protection sociale et les droits sociaux, sont attaquÈs et appelÈs ý
disparaÓtre. La pauvretÈ et la prÈcaritÈ ne cessent d'augmenter. Trois
millions d'hommes, de femmes et d'enfants des quinze Etats membres de
l'Union europÈenne sont sans domicile fixe parce qu'ils n'ont pas accËs aux
droits fondamentaux du travail, du revenu, du logement. Soixante millions
de personnes vivent en dessous du seuil de pauvretÈ. De plus en plus
d'europÈens se trouvent confrontÈs, aprËs une fin de contrat, un
licenciement ou mÍme la reprise d'un travail, ý l'angoisse de la baisse
progressive de revenu. Les systËmes de solidaritÈ des pensions de retraite
sont remis en cause. Le plein emploi annoncÈ s'avËre Ítre un trop plein
d'emplois prÈcaires et la perte des garanties fondamentales gagnÈes en leur
temps par les luttes sociales. Un second marchÈ du travail a ÈtÈ
insidieusement organisÈ ý coups de sous-statuts, de temps partiel
contraint, de politiques dites d'insertion, d'activation de dÈpenses
sociales dÈclarÈes passives. Les gouvernements subventionnent les
entreprises qui crÈent des emplois ý trËs bas salaires. Les femmes, encore
plus que les hommes, subissent de plein fouet les consÈquences de cette
politique. Les immigrÈs, particuliËrement les sans-papiers, sont les proies
privilÈgiÈes des exploiteurs.

Nous n'acceptons pas que les chÙmeurs soient rendus responsables de leur
situation. Nous  refusons toutes les mesures de travail forcÈ ("workfare")
et nous exigeons de l'Union europÈenne, des gouvernements et du patronat la
mise en place d'un droit ý un revenu garanti individuel sans discrimination
d'’ge, de sexe ou d'origine, dans toute l'Europe. Cette harmonisation des
minima est d'autant plus nÈcessaire qu'un dumping social et salarial sans
prÈcÈdent  se rÈpand dans l'Union europÈenne et que l'Èlargissement
pourrait encore aggraver ce processus. Les organisations de chÙmeurs et de
prÈcaires des Etats membres de l'Union europÈenne ont chiffrÈ les seuils de
rÈmunÈration en dessous desquels il est inacceptable de descendre. De par
la grande diffÈrence de revenus selon les pays, l'adoption d'un chiffre
unique pour tous les chÙmeurs de l'UE est aujourd'hui inapplicable dans
certains pays. Mais une revendication commune est pourtant ý la fois
nÈcessaire et possible. Nous proposons une mÈthode commune d'Èvaluation du
revenu garanti, applicable dans chaque pays en tenant compte des
spÈcificitÈs et intÈgrant plusieurs paramËtres dÈterminant les seuils
minimum : … un pourcentage significatif du PIB (qui mesure la richesse
produite), par tÍte d'habitant : nous proposons de le fixer ý 50%. … les
besoins essentiels permettant de vivre et non pas de survivre … les acquis
sociaux de chaque pays.

Ces revenus devront Ítre indexÈs chaque annÈe ý l'augmentation de la
richesse des pays, ce qui suppose une redistribution plus juste de la
richesse.

RÈsistons ý la spirale de la pauvretÈ! Imposons des seuils en dessous
desquels il n'est pas acceptable de descendre : un revenu garanti
individuel, un salaire minimum et un minimum de pension et la
reconnaissance du principe  "un emploi c'est un droit, un revenu c'est un
dš ". Au moment o˜ l'Union europÈenne prÈpare une Charte des droits
fondamentaux, nous exigeons que les droits sociaux soient inscrits dans le
TraitÈ lors de sa rÈvision pendant le Sommet de Nice, et plus
particuliËrement, le droit ý la sÈcuritÈ d'existence, le droit au libre
choix ý un travail, le droit ý la libertÈ syndicale, le droit au logement,
le droit ý la santÈ, le droit ý la culture, le droit ý la formation, le
droit ý un revenu dÈcent. A Biarritz et ý Nice, avec le monde associatif et
syndical, nous nous battrons pour que les droits sociaux soient pris en
compte et aient force de loi. Les Marches europÈennes appellent les
syndicats, tous les mouvements de luttes et tous ceux qui s'engagent ý
prendre la dÈfense des laissÈs pour compte des politiques nÈo-libËrales, ý
se regrouper dans cette pÈriode cruciale de rÈvision des rËgles
europÈennes, ý diffuser et exiger ces revendications.

TOUS ENSEMBLE, construisons des barricades  pour rÈsister aux offensives
nÈo-libËrales!

Paris, 27 et 28 mai 2000
Marches europÈennes

Marches europÈennes contre le chÙmage, la prÈcaritÈ et les exclusions
104, rue des Couronnes, F-75020 Paris  France
Tel : +33 1 44 62 63 44 - Fax : +33 1 44 62 63 45
e-mail : marches97@ras.eu.org
http://www.ras.eu.org/marches



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