Date: Le 18 aošt
2000
CommuniquÈ: 118
CE SONT LES FORCES DE LA S¤RETE BELGE QUI
ONT MIS LA SECURITE DE FEHRðYE ERDAL EN PERIL
Tout
au long du procËs de Fehriye Erdal qui dure depuis dÈjý plusieurs mois, le
gouvernement belge síest livrÈe ý une violation flagrante de son propre droit et
de ses propres lois. Et il expose cela avec une telle impudence, quasi comme
pour dire, "dans ce pays, il n'y a ni loi, ni droit. Le gouvernement dÈcide
selon les prioritÈs Ètablies par les intÈrÍts communs avec le fascisme de la
Turquie ". Or les tribunaux belges et le Conseil d'Etat ont pris des dÈcisions
nettes et prÈcises quant au statut politique de Fehriye, quant ý son jugement en
cours en Turquie et qui prÈvoit la peine de mort, quant au fait aussi qu'elle ne
serait pas extradÈe. Fehriye a ÈtÈ mise en examen par les tribunaux belges et
acquittÈe dans le cadre de ce jugement. MalgrÈ cela, le gouvernement invoque la
"sÈcuritÈ", un concept indÈfinissable sorti de son imagination et qui sert ý
nourrir intrigues et provocations. Ceux qui affirment qu'en Belgique, le droit
et la justice rËgnent et que les tribunaux sont souverains, sont invitÈs ý
consulter le dossier de Fehriye. Ils opÈreront inÈvitablement ý une remise en
question. Car ils verront comment l'on parvient, dans un dossier, ý produire des
mensonges en sÈrie, comment l'on sËme de l'intoxication mÈdiatique, ET TOUTES
LES FORMES
DE PROVOCATIONS QU'INSPIRE L'ETAT DE COLLABORATION AVEC LA
TURQUIE.
Alors que le 26 septembre 1999, date de l'arrestation de
Fehriye Erdal, il n'Ètait pas certain que líÈquipe nationale turque de football
soit qualifiÈe pour les phases finales de la coupe d'Europe, ils ont dictÈ ý la
presse des calomnies telles : "Le DHKC prÈpare un attentat contre les
footballeurs turcs ". Nous avions alors dÈmontÈ ce mensonge. Mais la partie
n'Ètait pas finie. Le Parquet a conclu ý l'acquittement. Mais le ministre de
l'intÈrieur avait dÈjý entamÈ son conte de fÈes: "durant les matchs de coupe, la
libÈration de Fehriye pourrait provoquer des incidents". Une fois les matchs
terminÈs, on avait besoin de nouveaux mensonges. Entre-temps, Fehriye Ètait
toujours en prison. La rengaine du conte sur la sÈcuritÈ ne síest pas pour
autant amenuisÈe. Mais qui donc menace la sÈcuritÈ? Les tribunaux belges ont
Èmis des conclusions claires et prÈcises: dÈsormais Fehriye devait Ítre libre.
Le gouvernement belge Ètait au pied du mur. Mais les services secrets belges ont
entretenu des tensions par la provocation et en recourant ý un nouveau mensonge.
Ainsi, la veille de l'audience qui devait statuer sur la libÈration de Fehriye,
on a annoncÈ une nouvelle fantaisie: "le ministre de la justice aurait ÈtÈ
menacÈ ". Qui a menacÈ, et pourquoi... rien de clair. Ce seraient prÈtendument
les fascistes. Mais la raison reste Ènigmatique. Le non droit, l'injustice et la
provocation formaient la nouvelle conception du ministËre de l'intÈrieur.
Líintrigue Ètait ý son comble. Ainsi, comment donc combattre tant d'injustice?
Qui est vÈritablement le criminel, qui transgresse le droit, qui est injuste?
Fehriye Ètait indÈniablement victime du non droit et de l'injustice. Quant au
gouvernement belge, il se livrait ý un jeu. Quoiquíil advienne, Fehriye ne put
ni ne pourrait jamais jouir de mesures de protection. Car il est impensable que
des forces de sÈcuritÈ qui se livrent ý tant de provocations puissent garantir
la sÈcuritÈ de qui que ce soit. En entamant une grËve de la faim, Fehriye
risquait inÈvitablement sa vie. Tout est dÈsormais plus clair. Díune part,
l'opinion publique belge a commencÈ ý dÈbattre du sujet. Díautre part, le
gouvernement n'avait pas d'argument crÈdible. En effet, dÈsormais personne ne
croyait aux fantasmes sur la sÈcuritÈ. Le 16 aošt 2000, ý son 34e jour de la
grËve de la faim, on Èvacue Fehriye de prison.
MAIS LA PROVOCATION CONTINUA
Fehriye n'Ètait pas encore sortie de prison que l'adresse
de son assignation ý rÈsidence Ètait rÈvÈlÈe ý la presse. Or cette adresse a ÈtÈ
soumise aux intÈressÈs de maniËre trËs confidentielle, lesquels se sont engagÈs
ý Èviter que trop de gens parmi eux ne connaissent l'adresse pour des raisons de
sÈcuritÈ. Cette adresse a ÈtÈ sciemment diffusÈe dans la presse et en
particulier, dans la presse turque. Il n'est pas rare que les services secrets
transmettent des informations confidentielles ý la presse ou ý d'autres pays.
D'ailleurs, des piËces du mÍme dossier ont ÈtÈ transmis de maniËre illÈgale ý
plusieurs pays. Le but est clair : CREER UN PROBLEME DE "SECURITE"
FACTICE
POUR MAINTENIR FEHRðYE EN DETENTION ET LEGITIMER SON
EXTRADITION VERS UN PAYS TIERS.
Fehriye a entre-temps introduit une deuxiËme adresse qui
permit son transfert hors de prison. Cependant, les provocations du gouvernement
belge n'allaient pas en finir pour autant. Fehriye n'Ètait pas libre: sa
dÈtention se poursuivrait dÈsormais dans une rÈsidence privÈe. Elle ne pourrait
quitter les lieux et si elle en avait l'intention, elle serait ý nouveau
incarcÈrÈe. Pendant ce temps, la quÍte d'un "pays tiers" allait se poursuivre.
Mais alors, pourquoi le gouvernement belge avait sorti Fehriye de prison? Pour
"raison humanitaire " explique-t-il. Quelles raisons humanitaires? Ne pas
appliquer les dÈcisions du tribunal, semer des provocations, maintenir une
dÈtention injuste, refuser d'appliquer la dÈcision du tribunal et malgrÈ la
dÈcision de "non extradition", expulser vers un "pays tiers" en vue díune
extradition vers le fascisme de la Turquie et tout cela serait humanitaire.
CES PROCEDES N'ONT RIEN A VOIR AVEC LES DROITS DE L'HOMME.
AU CONTRAIRE, IL S'AGIT DE LA VIOLATION FLAGRANTE ET OFFICIELLE DES DROITS DE
L'HOMME, DU DROIT EN GENERAL ET DES CONCLUSIONS DU TRIBUNAL.
Le gouvernement belge n'Èprouve de respect ni pour
lui-mÍme, ni pour ses lois, ni pour son droit. Ainsi, la deuxiËme adresse censÈe
demeurer secrËte a dËs le lendemain Ètait divulguÈe ý la presse. Aucun mensonge,
aucun discours dÈmagogique ne modifiera cette rÈalitÈ. Comment peut-on qualifier
un tel acte? Comment une ministre de l'intÈrieur peut si aisÈment mÈpriser ses
lois et sa personne? N'y a-t-il pas de quoi se demander "dans quel sorte d'Ètat
vivons-nous, comment ne parvient-on pas ý garantir la sÈcuritÈ d'une personne,
comment se fait-il que l'on fasse fi des dÈcisions du tribunal, comment donc ne
parvient-on pas ý garder une adresse secrËte "? Les relations d'intÈrÍts
ont-elles ý ce point terrassÈ la pensÈe et la morale humaines? "Ce problËme est
essentiellement celui de la population belge. C'est un problËme de dÈmocratie et
de droit en Belgique. Ni Fehriye, ni notre organisation n'ont enfreint la
dÈmocratie et le droit de ce pays, ni n'ont commis de crime. Ceux qui veulent
crÈer un climat de criminalitÈ ne sont autres que le ministËre de l'intÈrieur et
les forces de sÈcuritÈ. De mÍme, celui qui surenchÈrit par un discours
sÈcuritaire, c'est le gouvernement en personne, muni de ses provocations et de
ses mensonges.La raison est claire et prÈcise, le gouvernement belge a donnÈ sa
parole au pouvoir fasciste de Turquie. Il se livre ý des calculs Èconomiques et
politiques. Le gouvernement belge envisage toutes sortes d'arrangements, et en
outre entretient des relations avec les responsables du fascisme en Turquie, ý
savoir avec les Sabanci, qui apportent leur soutien moral et financier aux
juntes, aux fauteurs de massacres et aux fascistes du MHP, le parti d'action
nationaliste. Pour rester en bon termes avec le fascisme, le gouvernement belge
viole son propre droit. Si le gouvernement belge est impuissant au point de ne
pas pouvoir protÈger la vie d'une personne, il perd de fait le droit de parler
de lois, de crimes et de peines. Un "pays tiers" revient ý livrer Fehriye ý la
Turquie. "L'expulsion vers un pays qui n'entretient pas de relation avec la
Turquie en matiËre d'extradition" est un principe qui n'a aucune valeur
juridique. Comme il est certain qu'aucune force, qu'aucun traitÈ ne peut
garantir que le pays concernÈ va Èternellement refuser de faire un arrangement
avec la Turquie, il semble sšr que son expulsion vers un pays tiers entraÓnerait
son retour vers la Turquie. MÍme s'il n'existe pas de traitÈ d'extradition dans
le pays d'accueil, pour un Ètat fasciste tel que la Turquie, il n'est pas
difficile d'acheter et de corrompre un pays d'Afrique ou d'AmÈrique latine en
vue d'organiser son enlËvement par des agents secrets. Une fois cette opÈration
rÈalisÈe, la Belgique sera-t-elle fiËre de cet acte? ReconnaÓtre SON
INCAPACITE A PROTEGER LA VIE D'UNE PERSONNE ET DELEGUER CETTE RESPONSABILITE"
níest-ce pas une attitude qui susciterait l'indignation de la population belge?
Personne n'a le droit de mÈpriser la dignitÈ de la population.
Le gouvernement doit une fois pour toutes, mettre fin ý sa
collaboration avec le fascisme en Turquie par sa dÈmagogie et ý travers sa quÍte
d'un pays tiers. LíEXPRESSION "TOUT PAYS TIERS " EST EN SOI UNE FORME DE
COLLABORATION AVEC LE FASCISME DE LA TURQUIE. Cette attitude viole le principe
citÈ au tribunal, ý savoir, "elle est (prisonniËre) politique donc il ne peut y
avoir d'extradition". Le gouvernement belge est enjoint ý respecter la dÈcision
du tribunal. Ou alors cette affaire restera comme une tache indÈlÈbile dans
líhistoire judiciaire de la Belgique.
CE SONT LES FORCES DE LA S¤RETE QUI ONT LEVE LES MESURES
DE SECURITE.
TANT QUE FEHRðYE NE SERA PAS IMMEDIATEMENT ET
INCONDITIONNELLEMENT LIBRE, LA QUESTION DE LA SECURITE NE SERA PAS
RESOLUE.
La sÈcuritÈ de Fehriye sera garantie que lorsqu'elle
pourra effectivement Ítre libre. Par contre, l'assignation ý rÈsidence de
Fehriye est une porte ouverte ý des provocations en tous genres. Nous convions
l'opinion publique belge est invitÈe ý rester alerte face ý díÈventuelles
intrigues. Car il y a une grande probabilitÈ qu'ils inventent de nouvelles
calomnies et qu'ils fomentent de nouvelles provocations sous prÈtexte díun
manque de sÈcuritÈ.C'est seulement ý travers l'application du droit que l'on
pourra obtenir la libÈration de Fehriye. En outre, nous sommes ý mÍme de
protÈger la vie de Fehriye. Nous n'avons pas besoin de protection de la part des
forces de líordre de la Belgique. Parce que la "sÈcuritÈ" dont ils parlent est
l'antithËse mÍme de la vÈritable sÈcuritÈ telle que nous l'envisageons. Tant que
Fehriye ne sera pas libre, les provocations de la sšretÈ belge se
poursuivront. Nous dÈclarons ý l'ensemble de l'opinion publique que ; LES
SERVICES SECRETS SONT LES SEULS RESPONSABLES DE CES PROVOCATIONS.
ILS SONT CEUX QUI DEPUIS LE DEBUT SEMENT DES
CALOMNIES
ILS CONSIDERENT FUTILE DE GARDER UNE ADRESSE EN
SECRET, A L'ABRI DE LA PRESSE.
EN OUTRE, LE POUVOIR FASCISTE DE TURQUIE NE PEUT
FAIRE QUOI QUE CE SOIT SANS L'APPROBATION ET LA COLLABORATION AVEC LA BELGIQUE.
Ces forces seront responsables pour toutes les
provocations. Chaque heure que Fehriye passe en sÈquestration est un fait de non
droit et d'injustice. Fehriye doit Ítre immÈdiatement libÈrÈe.
DURANT SON SEJOUR EN BELGIQUE, FEHRIYE NE QUITTERA PAS LE
TERRITOIRE ET NOUS-M MES GARANTIRONS SA SECURITE
"Un pays tiers ", c'est livrer Fehriye au fascisme de la
Turquie. Nous appelons toute la population belge Èprise de droit et de
dÈmocratie ý dÈfendre Fehriye dans son combat judiciaire et ý briser les
provocations des services secrets.
FRONT REVOLUTIONNAIRE DE LIBERATION DU
PEUPLE
DEVRðMCð HALK KURTULUÞ
CEPHESð