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From Jerome Gleizes <jerome.gleizes@univ-ubs.fr>
Date Sun, 20 Aug 2000 20:58:33 +0200
Subject globe_l: [Fwd: sans papier canadienne]

Voici une campagne pour aider une travailleuse domestique d'origine
philipine de l'expulsion du Canada

__________
Camarades et amis-es,


Nous vous invitons ý appuyer la campagne lancÈe ý l'initiative 

d'organisations de la communautÈ philippine ý MontrÈal pour stopper la 

dÈportation d'une travailleuse domestique, Melca Salvador. Veuillez
signer 

et faire circuler la pÈtition ci-jointe et la retourner dans les plus
brefs 

dÈlais au ComitÈ de dÈfense de Melca Salvador, 7595, Centrale, Lasalle
QC  

H8P 1K8.


Pour plus d'informations, vous pouvez joindre le comitÈ par courriel ý 

l'adresse suivante: kampanya@hotmail.com ou par tÈlÈphone au (514)
739-1368.


Le Drapeau rouge


P.S. Des versions de la pÈtition et du communiquÈ sont disponibles en
format 

PDF. Pour les obtenir, il suffit de nous en faire la demande par
courriel ý 

l'adresse suivante: redflag37@hotmail.com

________________


ArrÍtez l'expulsion de Melca Salvador!


MontrÈal (18 aošt 2000) -- Vendredi dernier, Melca Salvador a reÁu une 

lettre l'ordonnant de quitter le Canada d'ici le 25 aošt. Chef de
famille 

monoparentale et mËre d'un petit garÁon de 4 ans nÈ au Canada, la
nouvelle a 

bouleversÈ Melca. Mais elle sÈcha vite ses larmes et passa ý l'action, 

appelant ý l'aide les membres de Pinay -- des femmes philippines comme
elle 

-- pour lutter contre l'acte d'expulsion.


Melca vit sous la menace d'expulsion depuis plus de deux ans. Il y a
cinq 

ans, elle comptait parmi les milliers de femmes philippines rentrant au 

Canada sous le Programme d'aides familiales rÈsidantes (PAFR). Le PAFR a 

comme objectif premier de crÈer une force de travail captive -- les
aides 

familiales ÈtrangËres habitant dans les familles -- qui sont ý la merci
de 

Canadiens mieux nantis. Il fait partie des mesures gouvernementales pour 

encourager le recours aux solutions privÈes pour les besoins en services 

sociaux des Canadiens.


Pour rÈpondre aux critËres du PAFR, il faut mettre en suspens sa vie 

personnelle et se dÈvouer corps et ’me ý son employeur pendant deux ans. 

Votre sÈjour au Canada dÈpendra de votre capacitÈ de satisfaire
entiËrement 

votre employeur d'acceuil. Si vous complÈtez 24 mois de travail aprËs
trois 

ans, vous pouvez faire une demande de rÈsidence permanente. (Pour tout
autre 

immigrant qui vient au Canada pour travailler, la rÈsidence est une
chose 

qui va de soi dËs leur arrivÈe au pays.)


Melca a fait une erreur fatale, selon la vision du PAFR: aprËs son
arrivÈe au Canada, elle s'est rendue compte qu'elle Ètait enceinte.
L'employeur qui l'a parrainÈe, l'a considÈrÈe aussitÙt comme une
"marchandise endommagÈe": 

il ne voulait pas d'une employÈe dont la capacitÈ de travail serait le 
moindrement diminuÈ. Il lui a donnÈ une heure pour faire ses valises et 
partir. Un second employeur l'a renvoyÈe aprËs six mois, ayant trouvÈ un 
membre de sa famille qui pouvait la remplacer. Il s'en suivit un dÈfilÈ
de rejets et de renvois quand Melca tenta de trouver un autre emploi.

Le fils de Melca, Richard, a maintenant quatre ans, un beau grand garÁon
en pleine santÈ. Melca a rÈussi ý l'Èlever en travaillant comme elle
pouvait, et avec l'aide de ses amis et de sa communautÈ. L'esprit
combatif de Melca lui a valu le respect des autres aides familiales et
du reste de la communautÈ philippine. Le mois dernier, elle a ÈtÈ Èlue
Vice-prÈsidente de Pinay (l'organisation des femmes philippines du
QuÈbec), un organisme militant dont plusieurs des membres sont arrivÈs
au Canada sous l'Ègide du PAFR, comme Melca.

En fÈvrier 1999, Melca fit une demande "d'exemption ministÈrielle",
montrant les bases humanitaires de sa demande de rester au Canada pour
Èlever son fils, qui lui est Canadien. Elle fut refusÈe par CitoyennetÈ
et Immigration Canada et elle fut une fois de plus ordonnÈe de faire ses
valises et de partir, cette fois-ci avec quelques jours dëavis
seulement.. "Loin d'Ítre un fardeau pour le gouvernement Canadien," dit
Melca, "j'ai payÈ 4 500 $ au gouvernement depuis 1997 juste en frais
d'administration pour mes demandes, le tout payÈ de ma poche avec un
salaire minuscule."Le sort de Melca est celui auquel font face des
centaines de milliers de ses compatriotes, au Canada et ý travers une
centaine de pays. IsolÈe dans un pays hostile, prise au piËge par sa
situation vulnÈrable de travailleuse sans statut de rÈsident, maintenue
pour assurer au Canada et ý d'autres pays une source de main-d'oeuvre ý
bon marchÈ. Melca fait partie des 2 000 Philippins quittant leur pays
chaque jour ý la recherche d'une vie meilleure ý l'Ètranger. C'est ce
dÈsir d'un meilleur avenir qui l'avait amenÈ d'abord en Šgypte, o˜ elle
y rencontra le pËre de son enfant, lui aussi un travailleur migrant
philippin. Ils se quittËrent quand elle reÁut ses papiers pour le
Canada, sans savoir ý l'Èpoque qu'elle Ètait enceinte.

Quand elle arriva au Canada, le rÍve d'une vie meilleure se dissipa -- ý
sa place se dessina un cauchemar.

Pendant ce temps, dans son pays natal l'Èconomie est contrÙlÈe par des 
monopoles richissimes, alliÈs des Štats-Unis et des compagnies 
transnationales, et le gouvernement de ce pays du Pacifique est rendu
maÓtre dans l'exportation de son propre peuple. Devenu une politique 
gouvernementale quasi-officielle -- la Politique de l'Exportation de la 
Main-d'oeuvre -- le gouvernement profite des millions de dollars
renvoyÈs par ces travailleuses et travailleurs pour maintenir l'Èconomie
du pays ý flot.

Melca est l'une des victimes de ce marchÈ mondial en Ítre humains. En 
envoyant des millions de gens comme elle ý l'Ètranger, son propre 
gouvernement promet de venir ý leur secours en cas de besoin -- une
promesse vite oubliÈe. Quant au Canada, Melca n'a pas respectÈ les
rËgles de ce jeu piÈgÈ pour main d'oeuvre ý bon marchÈ. Donc c'est fini
pour elle. AprËs tout, il reste encore des milliers qui pourraient la
remplacer.

Nous, en tant qu'amis et alliÈs de Melca, membres de la communautÈ 
philippine et au-delý, ne croyons pas qu'elle ait ý payer pour ces 
politiques injustes. Elle, comme les autres aides familiales d'origine 
ÈtrangËre, doivent avoir la rÈsidence canadienne comme tout autre 
travailleur dans le pays.

Nous vous invitons ý vous joindre ý notre lutte en faisant les appels 
suivants au gouvernement ý Ottawa:

Non ý l'expulsion de Melca Salvador! Fini les dÈportations injustes des 
aides familiales! Accordez la rÈsidence ý Melca et ý toutes les autres
aides familiales rÈsidantes! Reconnaissons la contribution de ces
travailleuses ý la sociÈtÈ quÈbÈcoise et canadienne. Fin au PAFR!

Nous vous demandons aussi d'exiger que le gouvernement philippin:
DÈfende les droits et le bien-Ítre de Melca Salvador et de tous les
autres travailleurs migrants! Fini au trafic des femmes et enfants
philippins!! 

Fini la politique d'exportation de la main d'oeuvre!!!

Pour plus d'informations, vous pouvez contacter Evelyn Calugay de Pinay
au (514) 739-1368, kampanya@hotmail.com ou 7595 Centrale, Lasalle,
QuÈbec, Canada, H8P 1K8.


________________


PŠTITION POUR ARR TER L'EXPULSION DE MELCA SALVADOR


Melca Salvador rÈside au Canada depuis dÈjý 5 ans. Depuis le tout dÈbut, 
elle subvient seule ý ses besoins ainsi qu'ý ceux de son fils nÈ ici.

Melca a travaillÈ en tant que domestique lorsqu'elle pouvait trouver un 
employeur qui l'accepterait en tant que mËre monoparentale.

MalgrÈ ses efforts, elle a ÈtÈ ordonnÈe ý quitter le pays car elle n'a
pas rempli les exigences du programme "Aides domestiques ý
domicile/Live-In Caregivers".


Le programme "Aides domestiques ý domicile/Live-In Caregivers" (LCP) du 
gouvernement canadien est un programme injuste et inhumain qui amËne des 
travailleurs Ètrangers pour travailler ici en tant que domestique durant
2 ans comme condition pour devenir immigrant reÁu.

Melca et d'autres femmes se trouvant dans la mÍme situation, contribuent 
grandement ý l'Èconomie canadienne en comblant un manque de
main-d'úuvre.


Par contre, tous les autres immigrants arrivant au Canada obtiennent le 
titre d'immigrant reÁu sans autres conditions.

Le Canada valorise sa rÈputation comme Ètant un pays humanitaire, mais
il renie le droit de demeurer au Canada aux gens qui se retrouvent dans
des situations semblables ý celle de Melca.

Nous soussignÈs rÈclamons que le gouvernement Canadien:


- ArrÍte l'expulsion de Melca Salvador

- Met un terme aux dÈportations injustes des travailleurs du LCP

- ReconnaÓt les contributions des domestiques au Canada

- Accorde le titre d'immigrant reÁu ý Melca et ý tous les travailleurs
du 

LCP

- Šlimine le LCP!


S.V.P. signer et envoyer ý:

Honorable Elinor Kaplan

Minister of Citizenship and Immigration

365 Rue Laurier Jean Edmons Bldg 21st Floor

Ottawa ON K1A 1L1

Tel.: (613) 954-1064 Fax: (613) 952-5533


Avec une copie ý: kampanya@hotmail.com ainsi que vos MPs and MNAs



Nom ÝÝÝÝÝÝÝ ÝÝÝAdresse ÝÝÝÝÝÝÝ ÝÝÝÝ    TÈlÈphoneÝÝ ÝSignature


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