From
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holenweg@vtx.ch (Pascal Holenweg)
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Date
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Fri, 29 Sep 2000 01:01:15 +0200
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Subject
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globe_l: 28.9 TROUBLES Bulletin d'information de la CSSI
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TROUBLES
Bulletin d'informations de la Commission Socialiste de SolidaritÈ Internationale
GenËve, le 7 VendÈmiaire 209 / 28 septembre 2000
Ce bulletin paraÓt en fonction du soutien qu'il reÁoit. Merci ý celles et
ceux dont le soutien a permis la parution de ce numÈro. Pour les modalitÈs
du soutien, voir en fin de bulletin
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SOMMAIRE
1. APPEL DE L'INSTITUT MEHDI BEN BARKA
2. BIRMANIE : PETITION DE SOUTIEN AUX DŠMOCRATES
3. ARABIE SAOUDITE : LES DROITS ELEMENTAIRES DES FEMMES BAFOUES
4. TUNISIE : TROIS MORTS ¡ LA SUITE DE VIOLENCES POLICI»RES
5. LES JEUX OLYMPIQUES ET LE PEUPLE ABORIG»NE D'AUSTRALIE
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LA CITATION DU JOUR
Qu'est ce qui est vert et qui se dÈplace sous l'eau ?
- Un choux marin.
Qu'est ce qui est vert, qui se dÈplace sous l'eau et qui a plein d'abeilles
autour?
- Un choux marin ruche.
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LA QUESTION FONDAMENTALE DU JOUR
Les coureurs ý pied mËtres gagnent chaque annÈe quelques dixiËmes de
secondes, ou quelques secondes, de temps sur la distance, et battent
rÈguliËrement leur record, parcourant donc cette distance dans un temps de
plus en plus rÈduit. Combien d'annÈes leur faudra-t-il encore pour arriver
avant d'Ítre partis ?
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1. APPEL DE L'INSTITUT MEHDI BEN BARKA
From: "Saad Ben Barka" <saad.ben.barka@infonie.fr>
Date: Fri, 22 Sep 2000 12:26:34 +0100
CommuniquÈ
Dans quelques semaines, nous commÈmorerons le trente cinquiËme anniversaire
de l'enlËvement de Mehdi Ben Barka, qui aurait eu quatre vingt ans cette
annÈe 2000.
CrÈÈ ý l'initiative de sa famille, dÈbut juillet 1999, l'Institut Mehdi Ben
Barka - MÈmoire vivante s'est fixÈ comme objectif le rassemblement et la
mise en valeur de tous les documents, sur tout support, liÈs ý la vie,
l'action et la pensÈe de Mehdi Ben Barka : photos, Ècrits, discours,
correspondances ... L'acte fondateur de cette association a ÈtÈ la
publication en langue franÁaise d'un premier recueil d'Ècrits politiques.
L'Institut Mehdi Ben Barka - MÈmoire vivante rÈaffirme que l'action menÈe
pour faire toute la vÈritÈ sur sa disparition doit s'accompagner du devoir
de mÈmoire pour sa contribution ý l'histoire des peuples pour leur
Èmancipation et leur progrËs. Aussi, il lance un vibrant appel ý toutes les
personnes physiques et morales (associations, partis politiques, syndicats,
organes de presse ...) possÈdant des documents en relation avec cette
entreprise de prendre contact avec lui par la poste ou par courrier
Èlectronique.
Ainsi, il sera possible d'effectuer le regroupement de ce patrimoine ainsi
que sa valorisation en tant que contribution ý notre histoire et ý notre
mÈmoire collective.
Le PrÈsident
bachir Ben Barka
Institut Mehdi Ben Barka - MÈmoire vivante
B.P. 271
90005 Belfort Cedex
e-mail : benbarkainstitut@easynet.fr
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2. BIRMANIE : PETITION DE SOUTIEN AUX DŠMOCRATES
From: "Yvan Bachaud" <rnarip@club-internet.fr>
Subject: Re: lettre petition
Date: Mon, 25 Sep 2000 19:33:47 +0200
LETTRE - PETITION DE SOUTIEN AUX DEMOCRATES DE BIRMANIE
Veuillez diffuser largement.
Au passage, nous vous signalons le changement de nos coordonnÈes :
Info Birmanie 22, rue de Milan 75009 PARIS Tel/Fax : 01 45 26 01 54
<info-birmanie@globenet.org>
AprËs avoir ÈtÈ retenue 10 jours par la police birmane qui l'empÍchait de
se rendre ý une rÈunion de son parti, Aung San Suu Kyi a ÈtÈ ramenÈe chez
elle manu militari ce 2 septembre 2000. Elle est aujourd'hui privÈe de toute
libertÈ de mouvement et de contact avec l'extÈrieur. Sa maison est interdite
d'accËs par une ceinture policiËre, ý l'image de son assignation ý rÈsidence
d'octobre 1989 ý juillet 1995.
Par ailleurs dix sommitÈs de son parti, la Ligue Nationale pour la
DÈmocratie (NLD), viennent d'Ítre eux aussi assignÈs ý rÈsidence. Neuf des
douze jeunes qui l'escortaient ont ÈtÈ incarcÈrÈs ý Insein, prison de
sinistre rÈputation. Certains d'entre eux, victimes de coups et blessures
graves, n'ont reÁu aucun soins mÈdicaux, leur Ètat de santÈ est prÈoccupant.
Les partisans d'Aung San Suu Kyi qui l'ont ravitaillÈes durant sa dÈtention
arbitraire, ont aussi ÈtÈ arrÍtÈs et emprisonnÈs.
Le mÍme traitement est infligÈ ý toutes les personnes se prÈsentant au
siËge du parti, saccagÈ et occupÈ depuis le 2 septembre par l'armÈe.
La police anti-Èmeute est sur le pied de guerre: le 3 septembre, une
manifestation ý Rangoon d'une cinquantaine de personnes a ÈtÈ dispersÈe et
suivie d'arrestations.
Le 21 septembre 2000, le prix Nobel de la paix est a nouveau empÍchÈe de
quitter la capitale et se voit ý nouveau assignÈe ý rÈsidence. Les
dÈclarations du pouvoir militaire sont de plus en plus menaÁantes ý
l'encontre des dÈfenseurs de la dÈmocratie en Birmanie.
Force est de constater que la junte militaire durcit la rÈpression et
tente d'Èliminer dÈfinitivement toute vellÈitÈ dÈmocratique.
Ces ÈvÈnements ne sont que l'aboutissement de la spirale de terreur
infligÈe par la junte et aggravÈe depuis son Èchec aux Èlections
lÈgislatives du 27 mai 1990 o˜ la LND avait remportÈ plus de 80 % des
siËges. Depuis dix ans les pressions internationales sont impuissantes ý
raisonner les militaires qui s'enferrent dans une politique criminelle. Tous
les indicateurs socio-Èconomiques sont au rouge : les populations de
Birmanie survivent dans la misËre et la terreur.
La France en Birmanie : l'engagement destructif.
Vis a vis de la Birmanie la France occupe une place singuliËre par rapport
aux autres pays occidentaux. D'une part, elle envoie le plus gros contingent
de touristes, d'autre part elle est le premier investisseur par la prÈsence
du groupe TotalFinaElf.
En effet, les investissements de Total depuis 1992, ý l'instigation de ses
P.D.G. Serge Tchuruk et Thierry Desmarest,, consolide politiquement et
financiËrement la junte birmane. De nombreux tÈmoignages et rapports
accusent le rÈgime birman de controler la production et le trafic de drogues
qui alimentent les circuits de blanchiment de l'argent sale. En outre cette
narco-dictature utilise ý grande Èchelle le travail forcÈ, dont Total a
bÈnÈficiÈ. Toutes ces accusations sont reprises dans un rapport
parlementaire sur le rÙle des compagnies pÈtroliËres qui conclue en
demandant ý Total de figer ses investissements en Birmanie.
Contrairement ý la France, la Belgique a choisi le camp des victimes.
ConsidÈrant que Total est le principal soutien de la junte militaire
birmane, "Le gouvernement belge a dÈcidÈ mardi 29 aošt(...) de limiter la
durÈe de son contrat de livraison d'essence avec TotalFinaElf ý un an, aprËs
l'appel au boycott lancÈ par quatre ministres Ècologiques en raison des
activitÈs du groupe en Birmanie". Le ministre de la Fonction publique Luc
Van Den Bossche a indiquÈ: " Il est exclu que des contrats soient conclus
avec des entreprises qui soutiennent des rÈgimes dictatoriaux ª.
Info-Birmanie ý l'appel des dÈmocates birmans renouvelle sa demande au
groupe pÈtrolier TotalFinaElf de geler ses investissements en Birmanie.
Nous appellons le gouvernement franÁais ý prendre toutes les mesures
nÈcessaires, et de coopÈrer au niveau europÈen et international pour
contraindre la junte militaire birmane ý engager le dialogue avec les
reprÈsentants dÈmocratiquement Èlus il y a dix ans.
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NOM BACHAUD
PrÈnom : YVAN
Adresse Bayettant 69360 COMMUNAY
signature : ADRESSE E -mail ............... rnarip@club-internet.fr Tel
04.72.24.65.02..
Pour mieux connaÓtre la Birmanie :
- La voix du dÈfi, entretien avec Alan Clements. Aung San Suu Kyi, Èdition
Stock. 1996
- Se libÈrer de la Peur, d'Aung San Suu Kyi, Editions des
Femmes-Antoinette Fouque,
1991 (ÈpuisÈ)
- Birmanie : la dictature du pavot, de Francis Christophe, Èdition
Philippe Picquier. 1998
- Total : entre marÈe noire et blanchiment, de Francis Christophe, Èdition
Golias. 2000
- Birmanie TOTALitaire, Esprit Frappeur. 2000
- Dossier noir Birmanie, d'Alan Clements, Èdition Dagorno. 1995
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3. ARABIE SAOUDITE : LES DROITS ELEMENTAIRES DES FEMMES BAFOUES
AMNESTY INTERNATIONAL
Section suisse
Centre rÈgional
Rue de la Grotte 6 1003 Lausanne
Tel: 021/312 54 31
Fax: 021/ 312 59 44
E-mail: centre.amnesty.lausanne@worldcom.ch
CommuniquÈ de presse
Arabie Saoudite : les droits des femmes les plus ÈlÈmentaires
systÈmatiquement bafouÈs
Londres/Lausanne, le 27 septembre 2000. En Arabie Saoudite, la
discrimination ý l'Ègard des femmes s'exerce dans quasiment tous les
domaines de la vie quotidienne, qu'il s'agisse de relations familiales, de
prise de dÈcisions, d'emploi, d'Èducation ou encore dans le cadre du systËme
judiciaire. Ces diverses formes de discrimination ne font que s'ajouter ý la
liste dÈjý longue des atteintes aux droits de la personne rÈguliËrement
signalÈes en Arabie saoudite. C'est ce que dÈnonce Amnesty International
dans son nouveau rapport publiÈ aujourd'hui et intitulÈ " Arabie Saoudite :
le triste sort rÈservÈ aux femmes ".
Le rapport publiÈ aujourd'hui par Amnesty International dÈcrit avec
prÈcision les diffÈrentes formes de violations des droits humains dont les
femmes sont victimes en raison de rËgles et de pratiques fondÈes sur les
coutumes et les fatwas (dÈcrets religieux).
Ainsi, les femmes ne peuvent se dÈplacer seules, mÍme dans les limites de
leur quartier, sans craindre d'Ítre arrÍtÈes, battues ou placÈes en
dÈtention, notamment par la police religieuse saoudienne, Al Mutawa, pour
atteinte prÈsumÈe ý la morale. Cela tient au fait que la conduite des femmes
est beaucoup plus rÈglementÈe que celle des hommes. Ainsi, elles ne peuvent
se rendre nulle part, en particulier ý l'Ètranger, sans Ítre accompagnÈes
par un de leurs mahrams [terme qui dÈsigne en arabe leur mari, leurs fils,
les fils de leur mari, leurs frËres, leurs neveux, leur pËre ou leurs
oncles], ou avoir obtenu la permission Ècrite de l'un d'eux.
Amnesty International n'a pu recueillir que trËs peu d'informations sur les
violences domestiques en Arabie saoudite. Les autoritÈs ne publient aucune
statistique sur les poursuites judiciaires engagÈes contre des hommes
soupÁonnÈs d'avoir agressÈ leurs femmes. Mais l'organisation estime que
certaines lois et pratiques saoudiennes, en particulier celles qui
restreignent la libertÈ de mouvement, aggravent la situation des femmes y
compris dans la sphËre professionnelle ou privÈe. La libertÈ de mouvement
des femmes est en effet tellement limitÈe qu'il leur est souvent difficile
de solliciter une protection ou de demander rÈparation sans s'exposer ý de
nouvelles atteintes ý leurs droits fondamentaux.
En Arabie saoudite, les femmes, comme les hommes, sont victimes de torture,
de ch’timents corporels infligÈs ý titre de sanction judiciaire - tels que
la flagellation - et d'exÈcutions ý la suite de procËs sommaires,
incompatibles avec les normes d'ÈquitÈ les plus ÈlÈmentaires. NÈanmoins, la
discrimination ý laquelle les femmes sont en butte dans la sociÈtÈ rend leur
situation encore plus difficile. Lorsqu'elles ont affaire ý la justice,
elles sont invariablement interrogÈes par des hommes. Leurs relations avec
des personnes du sexe opposÈ s'Ètant prÈcÈdemment limitÈes aux membres de
leur famille, elles risquent davantage de se laisser intimider et arracher
des aveux, sur la seule foi desquels elles seront ensuite reconnues
coupables et condamnÈes.
Le Code du travail contient des dispositions ayant un caractËre directement
ou indirectement discriminatoire vis-ý-vis des femmes. En Arabie saoudite,
la sÈgrÈgation entre les sexes se traduit souvent par une inÈgalitÈ de
traitement et de chances au dÈtriment des femmes. D'aprËs des statistiques
portant sur ces derniËres annÈes, les femmes reprÈsentent 55% des diplÙmÈs
d'universitÈ, dÈtiennent 40% des biens privÈs et possËdent 15'000
entreprises commerciales. Pourtant, elles ne peuvent exercer directement des
activitÈs de gestion ni participer aux rÈunions d'affaires et autres
transactions commerciales relatives ý leur entreprise. Elles doivent se
faire reprÈsenter par un fondÈ de pouvoir, un proche en rËgle gÈnÈrale.
Les employÈes de maison interrogÈes par Amnesty International ont dÈcrit
l'exploitation flagrante dont elles avaient ÈtÈ victimes, leurs conditions
de travail pouvant Ítre comparÈes ý une forme d'esclavage. Elles ont
notamment dÈnoncÈ la privation arbitraire de leur libertÈ, les violences
physiques et verbales, les restrictions ý leur libertÈ de mouvement et le
non-paiement de leur salaire. Karsini binti Sandi, une employÈe de maison
indonÈsienne de 19 ans, a racontÈ ý Amnesty International qu'elle avait ÈtÈ
frappÈe par ses employeurs puis insultÈe et menacÈe d'exÈcution par les
policiers dont elle avait sollicitÈ l'aide. Elle s'est finalement enfuie et
a regagnÈ l'IndonÈsie.
Amnesty International espËre que ce rapport contribuera au dÈbat en cours et
permettra aux femmes saoudiennes de rÈellement exercer tous les droits dont
elles peuvent se prÈvaloir en tant qu'Ítres humains. Amnesty International
salue par ailleurs le grand pas en avant qu'a rÈcemment franchi l'Etat
saoudien en signant la Convention des Nations unies sur l'Èlimination de
toutes les formes de discrimination ý l'Ègard des femmes ; mais dÈplore
nÈanmoins les importantes rÈserves qu'il a formulÈes. L'organisation de
dÈfense des droits humains exhorte le gouvernement saoudien ý ne pas
appliquer ces rÈserves, qui remettent en cause la portÈe et le but de la
Convention.
Pour obtenir de plus amples informations, nous vous remercions de bien
vouloir contacter le Service de presse d'Amnesty International ý Lausanne,
tÈl. 021/312 54 31
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4. TUNISIE : TROIS MORTS ¡ LA SUITE DE VIOLENCES POLICI»RES
C.R.L.D.H. Tunisie
ComitÈ pour le Respect des LibertÈs et des Droits de l'Homme en Tunisie
21 ter rue Voltaire 75011 Paris- France
fax : (33) 0169058961 E-Mail : crldht@aol..com
http :// www.maghreb-ddh.sgdg.org
membre du RÈseau Euro-mÈditerranÈen des Droits de l'Homme
INFORMATIONS
La sÈrie macabre des violences policiËres : Ridha Ben Mohammed Jeddi, El Id
Ben Saleh, Chaker El Azouzi ... !
En moins de cinq mois, la sÈrie des personnes dÈcÈdÈes ou victimes des
sÈquelles suite ý des tortures et aux mauvais traitements du fait des
agents de la police s'allonge et illustre combien il devient urgent et
capital d'Èradiquer la torture en Tunisie et de faire cesser l'Ètat
d'impunitÈ dont jouissent les criminels.
AlertÈe par le Conseil national des libertÈs en Tunisie ( CNLT) et par la
ligue tunisienne des droits de l'homme - LTDH- (dont le dernier communique
en date du 21 septembre a ÈtÈ , fait sans prÈcËdent depuis des annÈes,
intÈgralement publiÈ ý la une des deux quotidiens le Temps et Es Sabah ),
l'opinion nationale et internationale reste sous le choc des ces meurtres
qui malheureusement risquent de rester impunis.
Le 17 septembre 2000, Ridha Ben Mhamed Jeddi est dÈcÈdÈ au poste de police
de Menzel Bourguiba aprËs avoir ÈtÈ rouÈ de coups par les agents qui
l'interpellaient alors qu'il Ètait en Ètat d'ÈbriÈtÈ. Sa mËre affirme avoir
dÈclarÈ au juge d'instruction qu'elle a constatÈ des traces de violence sur
la dÈpouille, dont des fractures au niveau des poignÈes, des bleus sur
l'oeil gauche, des traces de coup sur les flancs et l'arriËre du cr’ne ainsi
que la perte d'un certain nombre de dents.
Le jeune Chaker El Azouzi ( 26 ans) a succombÈ le 9 aošt dernier sous les
coups des deux agents qui le poursuivaient ( voir le communiquÈ du CRLDHT
du 11 aošt 2000).
Le 10 mai 2000, El Id Ben Saleh, dÈtenu ý la prison de Gafsa est dÈcÈdÈ ý la
suite des violences que lui ont fait subir ses codÈtenus durant quatre
heures sans que les gardiens ne viennent au secours de la victime qui n'a
cessÈ de hurler.
Le 22 juillet 2000, Mohamed Ben Abdelmaji Ayari ’gÈ de 23 ans a perdu un úil
sous les coups violents des agents de la brigade de secours de Bouchoucha (
le Bardo).
Mohamed Ali Mansouri, dÈtenu, a ÈtÈ amputÈ de ses jambes par une opÈration
chirurgicale rendue nÈcessaire ý la suite des sÈvices qu'il a subi au
courant du mois aošt.
Fait sans prÈcÈdent le ministËre de la justice a affirmÈ dans un communiquÈ
que tous les cas citÈs par la LTDH font l'objet d'un suivi judiciaire. Reste
maintenant ý voir si les actes concrets vont suivre.
Le procËs de Mehdi Zougah
BÈnÈficiant de la double nationalitÈ, franÁaise et tunisienne, Mehdi Zougah
a comparu le 25 septembre 2000 devant le tribunal correctionnel de Tunis.
RÈsidant ý Marseille depuis plusieurs annÈes, Medhi Zougah a ÈtÈ privÈ de
passeport pendant six ans (en raison du refus qui lui a ÈtÈ opposÈ) par les
autoritÈs consulaires tunisiennes. En 1998, il est condamnÈ par contumace ý
12 ans de prison ferme sur la base d'accusations politiques auxquelles il
conteste toute rÈalitÈ.
Au dÈbut du mois aošt, rassurÈ par la dÈlivrance de son passeport, il dÈcide
de se rendre en Tunisie pour y rÈgulariser sa situation. C'est dans ces
conditions qu'il fera l'objet le 11 aošt d'un vÈritable traquenard. ArrÍtÈ
ý son arrivÈe ý l'aÈroport de Tunis Carthage, il sera dÈtenu pendant douze
jours au secret avant d'Ítre incarcÈrÈ ý la prison civile du 9 avril.
Poursuivi pour appartenance ý une "association de malfaiteurs" en mÍme
temps que trois autres co-inculpÈs, Ahmed Lamari, Zouhir Yakoub et Fethi
Karaoud, Mehdi Zougah a fait opposition contre le jugement prononcÈ ý son
encontre par dÈfaut. DÈtenu dans des conditions inquiÈtantes, ces prÈvenus
n'ont pu bÈnÈficier de la mesure de mise en libertÈ provisoire rÈclamÈe par
leurs avocats et notamment par maÓtre Radhia Nassraoui qui a lancÈ un appel
le 16 septembre 2000 pour dÈnoncer le refus de l'administration
pÈnitentiaire de lui prÈsenter ses quatre clients lors des visites qu'elle
leur a rendues ý la prison.
La femme et les deux jeunes enfants de Mehdi Zougah sont restÈs en France.
A l'audience du 25 septembre qui s'est dÈroulÈe en prÈsence d'un observateur
de la Ligue franÁaise des droits de l'homme et d'un observateur judiciaire
mandatÈ par la FIDH, MaÓtre Kilani, MaÓtre Radhia Nassraoui a mis l'accent
sur l'ensemble des contradictions, des invraisemblances et des manquements
au droit dans cette affaire. Elle n'a malheureusement pas ÈtÈ entendue et
l'affaire a ÈtÈ renvoyÈe au 8 janvier 2001 sans qu'une suite favorable soit
donnÈe ý sa demande de mise en libertÈ provisoire.
Le CRLDHT dÈnonce le procËs fait ý Medhi Zougah et cette nouvelle
illustration du peu de cas qui est fait des conditions de dÈroulement d'un
procËs Èquitable. Il exprime sa solidaritÈ avec sa femme et ses enfants, en
concertation avec les organisations internationales de dÈfense des droits de
l'homme, il a ÈtÈ dÈcidÈ d'assurer ý cette affaire une attention soutenue et
de prÈvoir d'ores et dÈjý la prÈsence effective d'observateurs judiciaires
internationaux pour l'audience du 9 janvier prochain.
Bachir Abid est arrÍtÈ par la police aprËs prÈs de 14 mois de cabale
Bachir Abid , syndicaliste Ètudiant ex membre du comitÈ exÈcutif de l'UGET
(Union gÈnÈrale des Ètudiants de Tunisie) , a ÈtÈ arrÍtÈ par la police le
mardi 26 septembre 2000 ý Mahdia. Il vit dans la clandestinitÈ depuis qu'il
a ÈtÈ condamnÈ le 19 mai 1999 par le tribunal de premiËre instance de Tunis
ý 18 mois de prison ferme, avec Ali Jallouli et Abdelmoumen Belanes,
condamnation confirmÈe en appel le 10 juillet 1999 pour " incitation au
crime contre la sšretÈ de l'Etat et diffusion de fausses nouvelles de nature
ý troubler l'ordre public ". Cette affaire remonte en rÈalitÈ ý novembre
1995 ou Bechir Abid a ÈtÈ arrÍtÈ pour la premiËre fois avec Jallouli et
Belanes, dÈtenu en garde ý vue au delý du dÈlai de 10 jours prÈvu par la loi
et sauvagement torturÈ. Il a ÈtÈ avec ses compagnons mis en libertÈ
provisoire, le 19 mars 1999, aprËs une longue dÈtention prÈventive et toutes
les demandes d'expertise mÈdicale ont ÈtÈ ignorÈes par le juge ; celui-ci
a continuÈ ý refuser de communiquer ý la dÈfense les piËces en l'occurrence
des tracts sur la base desquels les chefs d'inculpation relevant du code de
la presse ont ÈtÈ prononcÈs. Ce qui a fait traÓner le procËs pendant des
annÈes jusqu'au jugement en appel en juillet 999, pÈriode pendant laquelle
Bachir Abid est restÈ en libertÈ alors que ses camardes ont ÈtÈ condamnÈs ý
l'occasion d'autres affaires relevant du droit ý l'expression et ý la
libertÈ d'association. Rappelant que Bachir Abid n'a pas ÈtÈ convoquÈ ý
l'audience du 19 mai 1999 et que le tribunal a statuÈ en dÈpit des
protestations des avocats contre les violations de la procÈdure et du droit
de la dÈfense. Le juge a passÈ outre et a prononcÈ le verdict .
Le CRDLHT exprime ses vives inquiÈtudes quant au sort de Bachir Abid et
exige la relaxe pure et simple de ce militant syndicaliste.
MaÓtre Nejib Hosni devant le tribunal du Kef
InculpÈ, une fois de plus, pour " diffamation de l'ordre public et diffusion
de fausses nouvelles", MaÓtre Nejib Hosni qui a lourdement payÈ son
engagement pour le respect des droits humains et ceux de la dÈfens, a
comparu le samedi 25 septembre 2000 devant le tribunal correctionnel du Kef
( nord est de la Tunisie) o˜ il demeure et o˜ il exerce ý nouveau depuis
quelques semaines, son mÈtier d'avocat aprËs en avoir ÈtÈ privÈ pendant
plusieurs annÈes.
AprËs sa libÈration conditionnelle en 1996, ý la suite d'une vaste campagne
internationale de soutien, maÓtre Nejib Hosni frappÈ par un interdit
professionnel arbitraire a continuÈ ý faire l'objet d'un harcËlement
continu. Membre du comitÈ de liaison du Conseil national des libertÈs en
Tunisie ( CNLT), il a toujours rÈagi avec dÈtermination et sang froid aux
persÈcutions, privation de passeport, de tÈlÈphone, de travail , filatures
et surveillance policiËre constantes.
Le nouvel Èpisode judiciaire auquel il est confrontÈ le 13 aošt 2000 ý la
suite de l'initiative d'un substitut de l'avocat gÈnÈral qui lui a signifiÈ
qu'il n'Ètait pas considÈrÈ comme avocat en exercice en dÈpit de la dÈcision
que le Conseil de l'ordre avait fini par prendre de le rÈtablir dans ses
droits ý exercer sa profession. Dans la foulÈe, MaÓtre Hosni, qui avait
rendu publique une dÈclaration ý l'occasion de la fÍte de la rÈpublique le
25 juillet 2000, dÈclaration politique mettant l'accent sur le non-respect
des principes rÈpublicains et de l'Etat de Droit, a ÈtÈ convoquÈ le 18 aošt
devant le juge d'instruction auprËs du tribunal du Kef . InculpÈ ý l'issue
de cette convocation sur la base de sa dÈclaration lÈgitime et lÈgale,
MaÓtre Nejib Hosni comparu, aprËs un premier report, lors de l'audience du
samedi 23 septembre 2000. Une trentaine de ses confrËres s'Ètaient dÈplacÈs
de Tunis, Sousse et Sfax pour l'assister et lui exprimer leur solidaritÈ. La
sÈance qui s'Ètait ouverte en prÈsence de deux observateurs internationaux
mandatÈs par la FÈdÈration internationale des avocats et Avocats sans
frontiËres ( France) a ÈtÈ brutalement interrompue ý la suite d'une
injonction parvenue ý la Cour en cours d'audience signifiant ý cette
derniËre de rÈcuser la prÈsence des observateurs judiciaires internationaux
; ceux-ci avaient ÈtÈ pourtant prÈsentÈs au prÈsident du tribunal avant
l'audience et cela n'avait posÈ aucun problËme. Face ý cette volte face, les
avocats ont protestÈs et constatant la dÈtermination de la Cour ý ne pas
tenir compte de leurs arguments, ils ont dÈcidÈ de se retirer et d'alerter
le Conseil de l'ordre sur cet inacceptable prÈcÈdent. La Cour a passÈ outre
ce scandaleux incident de sÈance et a mis l'affaire en dÈlibÈrÈ
Cette procÈdure engagÈe contre MaÓtre Nejib Hosni est ainsi entachÈe d'un
chapelet d'irrÈgularitÈs graves qui vont ý l'encontre du droit fondamental
de bÈnÈficier des conditions d'un procËs Èquitable. Le CRLDHT exprime ý
nouveau sa totale solidaritÈ avec MaÓtre Nejib Hosni et dÈnonce la situation
de non droit ý laquelle il est confrontÈ.
Mohamed Hedi Sassi, cible du harcËlement de la police
Militant politique engagÈ dans le combat pour les libertÈs dÈmocratiques et
ancien prisonnier d'opinion, Mohamed HÈdi Sassi, continue d'Ítre la cible
des agents de police qui ne cessent de le harceler ainsi que sa famille.
C'est ainsi que son pËre a ÈtÈ interrogÈ par la police sur les mouvements de
son fils, que son fils a ÈtÈ accostÈ par des agents sans scrupules qui le
questionnent sur la vie de son pËre, des proches convoquÈs et interrogÈs par
les policiers et souvent menacÈs s'ils refusent de collaborer. ArrÍtÈ, le 22
janvier 2000, puis rel’chÈ moyennant une convocation ý comparaÓtre pour "
refus d'obtempÈrer ý un agent " , une accusation montÈe de toutes piËces
par une police qui cherche ý le "coincer" et qui surveille de plus prËs ses
faits et gestes. Ce n'est qu'au mois aošt 2000 que le verdict est tombÈ
lors d'une audience " mÈmorable " puisque le prÈvenu a failli tout
simplement Ítre empÍchÈ par la police de se prÈsenter, celle-ci l'ayant
amenÈ de force au poste de police pour l'interroger sur le contenu d'une
dÈclaration que Mohamed Sassi a faite le 26 juillet 20000 sous le titre "
ce que je peux dire sur le procËs du 1er aošt "
Mohamed Hedi Sasi a ÈtÈ condamnÈ ý 300 dinars d'amende. Il apparaÓt
clairement que les autoritÈs voulaient lui donner un avertissement et
l'intimider pour qu'il cesse de rÈclamer le respect des libertÈs
dÈmocratiques. Le renforcement de la filature, les intimidations et les
pressions exercÈes ý l'encontre de ses proches, pourraient indiquer que le
pouvoir prÈpare " un sale coup " contre Mohamed HÈdi Sassi. Le CRLDHT
exprime sa solidaritÈ avec Mohamed Hedi Sassi et rÈclame l'arrÍt sans appel
du harcËlement dont il est l'objet.
KhÈmaies Ksila , vice-prÈsident de la LTDH et son Èpouse Fatma en butte ý
des calomnies mensongËres et indignes.
Le 20 septembre 2000, l'hebdomadaire " Al Moulahadh " ( l'Observateur)
paraissant ý Tunis, a mis en cause, sans les nommer mais de faÁon tout ý
fait transparente, KhÈmaies Ksila et Fatma
Ksila accusÈs, ý mots ý peine couverts, d'Ítre des agents stipendiÈs de
l'Ètranger pour avoir inscrit leur fils aÓnÈ en classe de seconde
professionnelle dans un Ètablissement public de la rÈgion parisienne.
Quatre jours plutÙt, le 16 septembre 2000, ces mÍmes calomnies avaient fait
l'objet d'un tract anonyme plus implicite rÈdigÈ en arabe et diffusÈ par
tÈlÈcopie ý Tunis et en Europe. C'est le contenu de cette feuille de
caniveau mensongËre qui a sans doute inspirÈ " Al Moulahadh " qui a repris
mot par mot les principaux passages de ce tract calomniateur et menaÁant.
KhÈmaies et Fatma Ksila ont, pour le principe, dÈposÈ plainte en
diffamation mais sans se faire aucune illusion sur l'attitude des autoritÈs
judiciaires qui jusqu'ici classÈ sans suite une vingtaine de plaintes
engagÈes part des dÈmocrates en butte ý ce type de procÈdÈs indignes
Ces attaques aussi outranciËres que dÈrisoires n'honorent ni leurs auteurs
ni, bien sšr, leurs inspirateurs et n'appellent d'autres ripostes que la
rÈaffirmation ave force de la solidaritÈ avec KhÈmaies et Fatma Ksila ý
qui le CRLDHT rÈitËre, ý cette occasion, l'expression de son soutien face ý
cette nouvelle initiative de dÈstabilisation et d'intimidation.
Paris, le 27 septembre 2000
@@@@@@@@@@
From: "elafif ghanmi" <verite_action@hotmail.com>
Date: Mon, 25 Sep 2000 22:17:12 CEST
Subject: [maghreb-ddh] Tunisie: Torture et victimes
VÈritÈ-Action
Case postale 938
1701 Fribourg-Suisse
E-mail: verite_action@hotmail.com
CommuniquÈ
La torture fait une nouvelle victime en Tunisie
Le mois de septembre va garder un gošt trËs amer pour les habitants de
Menzel-Bourguiba dans la rÈgion de Bizerte au nord de la Tunisie. Ils
viennent de perdre un de leurs compatriotes par la plus maudites des
maniËres. M. Ridha JEDDI, pËre d'une fille de six ans, arrÍtÈ le 17
septembre sur la voie publique par la police puis emmenÈ au commissariat du
quartier a ÈtÈ tabassÈ violemment sur toutes les parties de son corps par
ses tortionnaires. La victime a succombÈ ý ses blessures. Sa famille n'a pas
toujours accËs au rapport l'autopsie mais elle a constatÈ au moment de la
toilette du corps qu'il est couvert d'ecchymoses et des traces de violences
au visage, au front et au thorax sont visibles. La police qui l'a transportÈ
en catastrophe ý l'urgence n'a pas trouvÈ mieux que le suicide par pendaison
pour se justifier devant les mÈdecins et la famille de la victime.
Ce dÈcËs que notre association a appris avec consternation, n'a pas la
laissÈ la population locale indiffÈrente. Un affrontement a eu lieu entre
les proches et les voisins de la victime pendant les funÈrailles. C'Ètait le
seul moyen que les gens ont trouvÈ pour manifester leur colËre.
La torture et les mauvais traitements sont devenus la monnaie courante d'un
gouvernement qui a choisi de rÈsoudre ses problËmes par l'intermÈdiaire du
ministËre de l'intÈrieur et ses diffÈrentes sections de police. La
rÈpression a provoquÈ la mort d'au mois 32 personnes dÈcÈdÈes par balle,
sous la torture ou mortes dans les prisons tunisiennes c'est notamment le
cas de M. Abderraouf Laaribi, M. Sahnoun Jouhri ex-membre de la ligue
tunisienne des droits de l'homme.
Le rapporteur spÈcial de l'ONU sur la libertÈ d'expression a mentionnÈ 10
cas de torture qui ont provoquÈ le dÈcËs des dÈtenus politiques. Le cas le
plus connu est celui du Monsieur Faisal Barakat mort sous la torture dans
les locaux de police du Gouvernerat de Nabeul. Son cas est pendante devant
le comitÈ des Nations Unies contre la torture. Mais les autoritÈs
tunisiennes qui ont ÈtÈ sollicitÈ par les enquÍteurs laisse traÓner
l'affaire.
La politique de la main forte n'a a pas connu de rel’che pendant cet ÈtÈ. Au
contraire, les autoritÈs ne laissent passer aucune occasion pour intimider
les tunisiens et les rÈduire au silence. M. Mehdi Zougah, nÈ en France, de
mËre franÁaise ayant la double nationalitÈ, et pËre de 2 enfants nÈs en
France : Bilel (2 ans et demi) et Assia (10 mois) ; est arrÍtÈ alors qu'il
se rendait au pays pour y passer ses vacances le 11 aošt. Il est incarcÈrÈ
ý la prison civile de Tunis en attente d'un jugement. Son procËs aura lieu ý
la fin de ce mois. Sa femme Mme Nahla Zougah a dÈclarÈ qu'elle a appris
qu'il avait fait en 1998 l'objet d'une condamnation par les tribunaux
tunisiens ý 12 ans de prison alors que son dernier voyage en Tunisie remonte
ý 1993, et qu'il n'en a jamais ÈtÈ mis au courant.
M. Ahmed Laamari a passÈ devant son juge pour la 7Ëme fois consÈcutive pour
appartenance ý une organisation non reconnue. Le tribunal n'a pas jugÈ utile
de finir ce feuilleton qui dure depuis deux ans et a reportÈ le procËs
encore une fois au cinq dÈcembre prochain. M. Seghaier a ÈtÈ apprÈhendÈ
devant sa femme et ses enfants le mardi 29 aošt dernier, puis emmenÈ au
poste de police de KÈbili d'ou il a ÈtÈ prÈsentÈ devant un tribunal qui l'a
condamnÈ ý six mois de prison ferme. Pour protester contre ce jugement
inique et ces mÈthodes abusives et illÈgales, le prisonnier politique,
membre du mouvement An-Nahdha, Ali Seghaier a entamÈ tout de suite une grËve
de la faim qu'il a arrÍtÈ aprËs 15 jours ý cause de son Ètat de santÈ.
VÈritÈ-Action vient d'apprendre qu'une vague d'arrestations dans le milieu
des ex-prisonniers du mouvement ´An Nahdha ª prend de plus en plus de
l'ampleur. C'est notamment le cas de M.Lassad Jouhri qui a ÈtÈ interpellÈ
dans les sinistres locaux des services spÈciaux de la police politique
durant toute la matinÈe de samedi 2 septembre. Violemment frappÈ par
l'officier Abdesselam Sellami, insultÈ et menacÈ de passages ý tabac publics
avec ses proches, il s'Ètait vu reprocher ses contacts poussÈs avec les
organismes de droits de l'homme, notamment le CNLT, et avec des
personnalitÈs comme Me Radhia Nasraoui. Prisonnier islamiste, M.Jouhri avait
passÈ prËs de 7 annÈes en prison ; ý la suite des intenses sÈances de
torture subies au dÈbut des annÈes 90 qui lui avaient occasionnÈ de graves
lÈsions de la moelle ÈpiniËre, il ne se dÈplace plus qu'au moyen de
bÈquilles. Son frËre Sahnoun, ancien membre du comitÈ directeur de la LTDH,
Ètait dÈcÈdÈ en prison en 1995 dans des circonstances obscures ª. On cite
aussi le cas de M. Hamadi Romdhan, arrÍtÈ le 28 aošt 2000 et qui a comparu
le 5 septembre 2000 devant le tribunal cantonal de L'Ariana (nord de la
capitale) pour la mÍme inculpation (libÈrÈ le 18 juillet 1998 aprËs cinq ans
de prison ferme). L'audience a ÈtÈ reportÈe au 29 septembre 2000 et
M.Romdhan remis en libertÈ provisoire. C'est toujours du refus du contrÙle
administratif qu'il s'agit et qui est refusÈ par M. Romdhan.
Notre organisation qui prÈsente ses condolÈances ý la famille de M. Ridha
JEDDI, appelle le gouvernement tunisien ý arrÍter la pratique de la torture
qui ne cesse de faire des victimes sans le moindre respect de la dignitÈ
humaine, ý libÈrer tous les prisonniers politiques, ý promulguer une loi
d'amnistie gÈnÈrale inconditionnelle et ý Ètablir une dÈmocratie rÈelle et
pluraliste en levant la tutelle sur la vie associative et politique sans
exclure aucune composante de la sociÈtÈ et garantir la libertÈ d'opinion et
d'expression.
Fribourg, le 25.09.2000
Pour VÈritÈ-Action
El Afif GHANMI, prÈsident
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5. LES JEUX OLYMPIQUES ET LE PEUPLE ABORIG»NE D'AUSTRALIE
NORD-SUD XXI
Organisation non gouvernementale des droits de l'Homme
17 r. Ferdinand Hodler
CH-1207 GenËve
Tel. (22) 736.92.66/736.90.14, Fax (22) 736.91.93
(Nord-Sud XXI, 28.8)
Les Jeux Olympiques ne sont pas qu'une rencontre sportive mondiale. Ils ne
l'ont jamais ÈtÈ.
C'est une grande foire commerciale o˜ sont en concurrence les sponsors des
Èquipes sportives, expression de la domination des firmes transnationales
sur toutes les activitÈs; d'o˜ l'importance des rÈsultats et l'emploi de
tous les moyens, en particulier le dopage, pour arracher la victoire.
C'est aussi un spectacle de diversion idÈologique visant ý donner ý
l'opinion internationale une certaine image des relations internationales o˜
fonctionneraient ý la fois le "fair play" et la libre compÈtition. Ce b'est
pourtant qu'une manifestation supplÈmentaire de la domination des grandes
puissances, les victoires sportives Ètant, pour l'essentiel,
proportionnelles aux moyens mis en oeuvre par les Etats et les firmes privÈes.
Le Sud, sauf exceptions, ne peut rivaliser avec le Nord et de nombreux
champions du Nord ne sont que des transfuges originaires du Sud,
professionnalisÈs et promus en "vedettes" par le Nord.
Les Jeux Olympiques sont aussi une grande manifestation politique o˜ les
Etats s'efforcent, par tous les moyens ý leur disposition, d'offrir
d'eux-mÍmes l'image la plus favorable. On se souvient des Jeux de 1936 ý
Berlin o˜ l'Allemagne a tentÈ de montrer la supÈrioritÈ du nazisme, de la
compÈtition entre les Etats-Unis et l'URSS durant tout l'aprËs-guerre, et
les mÈdailles collectÈes visant ý prouver la supÈrioritÈ du capitalisme ou
du communisme, les efforts de la RDA pour imposer sa reconnaissance dans
l'opinion publique alors qu'elle ne l'Ètait pas au plan diplomatique par les
Etats Occidentaux, etc.
Les Jeux Olympiques n'Èchappent pas non plus ý la question des Droits de
l'Homme. Les Etats-Unis ont essayÈ d'empÍcher la tenue des Jeux de Moscou,
sous ce prÈtexte, et n'y parvenant pas les ont boycottÈs.
Mais l'Occident, comme dans tous les domaines, pratique la politique des
"deux poids, deux mesures" : la violation massive pendant des dÈcennies des
droits de l'homme en CorÈe du Sud n'a pas empÍchÈ la tenue des Jeux de
SÈoul. La CorÈe du Sud, alliÈe stratÈgique des Etats-Unis en Asie, ne
pouvait faire l'objet de la moindre sanction. Il en est de mÍme,
aujourd'hui, avec les Jeux de l'An 2000, qui se tiennent en Australie.
La population aborigËne d'Australie subit depuis l'arrivÈe des bÈancs sur le
continent une oppression et une relÈgation de type colonial. MalgrÈ
l'Èvolution et la rÈsistance accrue des autochtones (qui dÈsormais
prÈsentent leurs revendications aux Nations Unies, le statut des aborigËnes
ne permet toujours pas la mise en oeuvre des droits de l'Homme, qui sont
ainsi systÈmatiquement violÈe par l'Etat australien dont la rÈputation n'est
pourtant pas mise en cause dans l'opinion internationale.
La tenue des Jeux Olympiques en Australie doit Ítre l'occasion d'une avancÈe
des droits de l'homme pour le peuple aborigËne. Les ONG, les personnalitÈs
doivent se manifester auprËs des Ambassades d'Australie partout dans le
monde, auprËs du gouvernement australien, ainsi qu'auprËs des ÈquiËes
nationales prÈsentes aux Jeux.
Le peuple aborigËne a le droit de vivre dans la dignitÈ et le respect de ses
droits.
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COMMENT NOUS SOUTENIR
Ce bulletin paraÓt en fonction du soutien qu'il reÁoit. Merci ý celles et
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http://www.egroups.com/group/Forum-socialiste
http://www.egroups.com/group/CSSI-Algerie
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