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From Pascal Holenweg <holenweg@vtx.ch>
Date Fri, 19 Jan 2001 23:22:27 +0100
Subject globe_l: 19.1 TROUBLES Bulletin d'information de la CSSI

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TROUBLES

Bulletin d'informations de la Commission Socialiste de SolidaritÈ
Internationale

GenËve, le 30 NivÙse 209 / 19 janvier 2001

Ce bulletin paraÓt en fonction du soutien qu'il reÁoit. Merci ý celles et
ceux dont le soutien a permis la parution de ce numÈro. Pour les modalitÈs
du soutien, voir en fin de bulletin

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SOMMAIRE

1. QUELQUES RENDEZ-VOUS

2. LE FORUM SOCIAL MONDIAL ET LA NŠCESSAIRE ARTICULATION DES PEUPLES 

3. DAVOS 2001 : PROTESTATION CONTRE L'INTERDICTION DE LA CONTRE-MANIFESTATION

4. SOMMET FRANCO-AFRICAIN : AMNESTY INTERNATIONAL DEMANDE AUX CHEFS D'ETAT
DE S'ENGAGER ˆ METTRE UN TERME ˆ LA PRATIQUE DE LA TORTURE

5. SUISSE : PETITION CONTRE LA DISCRIMINATION RACIALE

6. ESCLAVAGE EN MAURITANIE : UN RAPPORT ACCABLANT

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LA CITATION DU JOUR

"L'homme ne peut se sentir et se savoir libre -et par consÈquent ne peut
rÈaliser sa libertÈ- qu'au milieu des hommes. Pour Ítre libre, j'ai besoin
de me voir entourÈ, et reconnu comme tel, par des hommes libres. La libertÈ
de tous, loin d'Ítre une limite de la mienne, comme le prÈtendent les
individualistes, en est au contraire la confirmation, la rÈalisation et
l'extension infinie."
(MikhaÔl Bakounine)

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1. QUELQUES RENDEZ-VOUS

SAMEDI 20 JANVIER, PARIS
RASSEMBLEMENT CONTRE L'INTRONISATION DE GEORGE BUSH
Le 20 janvier 2001 ý 15 h Devant le Consulat des Štats-Unis
Angle Place de la Concorde/Rue de Rivoli

Contre líInvestiture de George Bush Jr
Contre la peine de mort
En soutien aux prisonniers politiques

RDV ý 11h le mÍme jour ý la Fontaine St-Michel

COSIMAPP
01 45 79 88 44
06 70 63 01 40
06 84 77 92 02

Deux AmÈriques prÈparent aujourdíhui líintronisation de George W.Bush.

Du cÙtÈ officiel, le comitÈ a annoncÈ, selon USA Today, du 4 janvier 2001,
que les cÈlÈbrations du 18 au 21 janvier cošteront trente millions de
dollars et comprendront neuf bals et une cÈrÈmonie díintronisation le 20
janvier au Capitole, ý Washington (midi heure locale). LíentrÈe aux bals
coštera environ 1000f par personne mais est rÈservÈe ý ceux qui ont des ´
political links ª (liens politiques). Sous-entendu : ceux qui ont contribuÈ
financiËrement ý la victoire de Bush (dont le mafieux russe Borodine,
arrÍtÈ aux USA sur demande d'extradition de la Suisse)

Líautre AmÈrique (toujours selon USA Today, 50% des amÈricains estiment que
Bush a
´ volÈ ª líÈlection) est assez indignÈe par le vote de la Cour SuprÍme des
Etats-Unis, en faveur de celui qui níavait pas le vote populaire, pour
organiser líune des protestations
anti-inaugurales les plus massives depuis líintronisation de Nixon en 1973.
Selon des
sources officielles citÈes par le Washington Post, la police de Washington
attend quelques 750.000 personnes dans la capitale le 20 janvier. Les
opposants promettent díores et dÈjý davantage.

Qui sont les protestataires ? Díabord tous ceux qui auraient de toute faÁon
manifestÈ contre líinvestiture díun Al Gore : ceux qui dÈnoncent líÈrosion
sous Clinton de
lí ´ Affirmative Action ª, les opposants ý la peine capitale, au systËme
carcÈro-industriel,
la force de travail quasi esclavagiste que ce systËme secrËte, aux
brutalitÈs policiËres et
au sort rÈservÈ aux prisonniers politiques. Sans parler de centaines de
milliers de jeunes
qui depuis Seattle ý Los Angeles en passant par Philadelphie et Washington
dÈnoncent
depuis un an líinternationalisation de líoppression ý travers líOMC, la Banque
Mondiale et les rÈseaux qui recyclent les richesses du Sud parmi une
minoritÈ de nantis.

Mais líarrivÈe de Bush au pouvoir ouvre ce front uni ý des opposants ý la
fois anciens
et nouveaux : tout un pan du mouvement historique pour les droits civiques
síest rÈveillÈ devant ce qui est ressenti comme une Èrosion díun droit de
vote gagnÈ au prix de tant de vies dans les annÈes 60. Cette partie de la
communautÈ noire, dont la jeunesse est plus familiËre avec la prison que
líuniversitÈ puise de nouvelles forces dans des groupes radicalisÈs par le
scandale des scrutins escamotÈs en Floride. Les vieilles convictions
civiques de Jesse Jackson reprennent une urgence nouvelle. De mÍme pour le
ComitÈ de Coordination des Študiants Non violents (le fameux SNCC) dont
líun des anciens dirigeants risque aujourdíhui la peine de mort. La mise en
pÈril du droit de vote - surtout dans le Sud et surtout pour les Noirs -
líapplication raciste de la peine de  mort - surtout dans le Sud, surtout
au Texas -, et la perte quasi permanente du droit de vote visant
tous ceux ayant eu maille ý partir avec la justice surtout les basanÈs et
les pauvres : autant de sursauts et de prises de conscience post-Èlectoraux
qui viendront gonfler les manifestations de rue, le 20 janvier.

Cette lame de fond síenrichit díun autre vecteur:  tous ceux qui comptent
síopposer au nombre importan de faucons qui figurent parmi les nominations
par Bush pour son nouveau gouvernement. Ainsi de Ashcroft nommÈ au
MinistËre de la Justice parce quíil favorise de faÁon quasi intÈgriste la
libre circulation des armes, la peine de mort, les mesures sÈcuritaires,
anti-homosexuels, et anti-avortement. Cíest pourquoi, toujours selon le
Washington Post, líOrganisation Mondiale des Femmes síest donnÈe
rendez-vous ý Washington le 20 janvier.

Díores et dÈjý, Linda Chavez, dÈsignÈe au MinistËre du Travail par Bush, a
ÈtÈ obligÈe de se rÈcuser sous la pression des syndicats, entre autres
líAFL-CIO.

LíÈlectorat de Nader se trouvera cÙte ý cÙte avec les antimilitaristes qui
protesteront ý Washington contre la nouvelle guerre des Ètoiles,
líintensification annoncÈe de la guerre anti-drogues, le scandale de
líuranium appauvri et líintention claironnÈe par Gale Norton, nominÈe au
MinistËre des Affaires IntÈrieures, de dÈtruire les rÈserves animaliËres
protÈgÈes de líAlaska au profit de forages pÈtroliers liÈs aux intÈrÍts de
la dynastie Bush.

Des rassemblements solidaires auront lieu dans le monde entier : Paris,
Bordeaux, Londres, Helsinki...


LUNDI 29 JANVIER, GENEVE
ConfÈrence Publique du  Professeur  Joseph Ki - Zerbo, Historien du
continent africain,
Expert auprËs de l'UNESCO, Auteur de : "Histoire de l'Afrique Noire"
sur le thËme
MONDIALISATION & DEVELOPPEMENT
INSTITUT UNIVERSITAIRE D'ETUDES DU DEVELOPPEMENT
18 H Salle Bungener
Rue Rothschild 24, terminus du bus no. 1
TÈl: 022 906.59.89 - Fax: 022 906.59.94
E-Mail:Jean-Pierre.Gontard@iued.unige.ch
ConfÈrence organisÈe par Nord-Sud XXI, IUED et le Laboratoire de
Sociologie du Tiers monde de l'UniversitÈ de GenËve


DU 1ER AU 25 FEVRIER, NANTERRE
EN ATTENDANT L'ALGŠRIE
Une piËce de : Zalia SÈkaÔ  d¼aprËs l¼oeuvre de : Kateb Yacine 
mise en scËne : Laurent Marissal  avec : Mourad Messahel

du 1er au 25 fÈvrier 2001
ý la Ferme du Bonheur, Nanterre.
rÈservations et renseignements : 01.47.24.51.24

Une piËce qui tente d'ouvrir le dÈbat, de poser la question algÈrienne ý
partir de l'histoire, la corruption, le pouvoir, l'armÈe, religion ,  la
situation des femmes, des langues, du thÈ’tre. 
Lors du spectacle un invitÈ pourra intervenir pour appuyer la piËce,
apporter des informations.
Un dÈbat pourra ensuite Ítre engagÈ.

TRAME DE LA PIËCE
L¼action se dÈroule dans une ferme, la Ferme du Bonheur, un lieu qui n¼a
pas encore de lieu et qui en cherche un.  Qui du comÈdien ou de Kateb
Yacine se lance dans une diatribe dÈnonÁant le ravage, la dÈliquescence de
l¼algÈrie, ce pays en chantier ? A l¼intÈrieur comme ý l¼extÈrieur, cet
homme ne se reconnaÓt  dans aucun  espace. AliÈnÈ, piÈgÈ, il n¼a pas
d¼existence. Alors il dÈploie son Ènergie dans un discours, construisant et
 dÈconstruisant l¼espace du thÈ’tre, guettant l¼Èmergence de l¼algÈrie. Il
travaille ý comprendre et savoir.  Son identitÈ et sa survie  dÈpendent de
cet acharnement ý comprendre et  savoir.PrËs d¼un feu de cheminÈe,  il
Ègrenne mÈthodiquement ses pensÈes, ponctuÈes de musiques et de chants,
dÈvoilant les blessures de l¼algÈrie, s¼adressant tantÙt au peuple,  tantÙt
aux dÈtenteurs du pouvoir, tantÙt aux fondamentalistes, tantÙt ý lui-mÍme,
pour finir sur une mobilisation : A moi mes actes, ý vous les vÙtres.


MERCREDI 7 FEVRIER, PARIS
" Face ý la mÈmoire La guerre d 'AlgÈrie, 40 ans aprÈs..."
DÈbat organisÈ par la Ligue des droits de l'Homme, avec la participation de
Madeleine RebÈrioux, historienne, ancienne secrÈtaire du ComitÈ Maurice
Audin, ancienne PrÈsidente de la LDH,et de Odile KRAKOVITCH, conservatrice
en chef aux Archives Nationales
20 heures. AGECA, 177 rue de Charonne 75011 Paris MÈtro : Alexandre Dumas,
Charonne


SAMEDI 5 MAI, PARIS
LÈgalisons nous : samedi 5 mai 2001 BASTILLE 15h
 "TOXI PRIDE" contre la prohibition des "drogues"
Des manifestations semblables auront lieu le mÍme jour dans plus de 100
villes du monde. 
Le 5 mai 2001  - une autre Bastille ý faire tomber... 


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2. LE FORUM SOCIAL MONDIAL ET LA NŠCESSAIRE ARTICULATION DES PEUPLES 

From: "patrick haguenauer" <patrick.haguenauer@free.fr>
Subject: LE FORUM SOCIAL MONDIAL / Remettre l'Èconomie et la poli
	tique au service de l'homme, et non l'inverse.
Date: Sat, 13 Jan 2001 11:05:42 +0100

 
LE FORUM SOCIAL MONDIAL ET LA NECESSAIRE ARTICULATION DES PEUPLES

Lors des prochains jours, du 25 au 30 janvier 2001, se dÈroulera ý Porto
Alegre, le Forum Mondial des sociÈtÈs, en opposition au Forum du capital,
qui a lieu, comme tous les ans ý Davos, en Suisse. C'est la continuitÈ
d'une longue marche que nous parcourons sur la nÈcessitÈ de crÈer des
mÈcanismes d'articulation entre les peuples du monde entier. 

Cette fin de siËcle nous a rÈvÈlÈ la faillite des articulations
internationales entre les gouvernements. Elles ne reprÈsentent pas les
intÈrÍts des peuples mais a peine ceux du capital. Une personne saine
d'esprit pense-t-elle vraiment que les Nations Unies reprÈsentent, de fait,
les intÈrÍts de paix de l'humanitÈ ? Quelqu'un croit-il en l'Organisation
Mondiale du Commerce (OMC), la FAO, l'OTAN ? Les rÈunions des gouvernements
du G-7 dÈcident bien plus des destinÈes de l'humanitÈ que des dizaines de
rÈunions et de Forums internationaux. Et le G-7 reprÈsente les intÈrÍts de
l'accumulation du capital des grandes entreprises transnationales et du
capital financier international qui contrÙlent la plupart de la richesse
produite, du commerce et de l'industrie du monde entier.

Pourtant l'HumanitÈ n'a jamais ÈtÈ autant a la merci de la cupiditÈ et
surtout de la spÈculation financiËre comme de nos jours.

Les grands thËmes de l'humanitÈ ont ÈtÈ abandonnÈs, dans la presse, dans
les rÈflexions acadÈmiques, dans la recherche scientifique, simplement
parce qu'ils ne rapportent pas a ceux qui dominent et hÈgÈmonisent le monde.

Est-ce qu'un seul organisme gouvernemental international est sÈrieusement
intÈressÈ par rÈsoudre le problËme de la Faim ? Ou le problËme de
l'exclusion sociale des peuples d'Afrique ? Les problËmes de la santÈ
publique ? Le problËme du manque de travail pour la plupart de la
population mondiale ? Le problËme de la concentration de la richesse et de
l'augmentation des inÈgalitÈs sociales ? Quelqu'un se prÈoccupe-t-il de la
manipulation de l'information que les grandes agences d'informations
entreprennent ?

Les thËmes que la presse internationale divulgue et qui intÈressent les
patrons du monde ne sont ý peine que : taux d'intÈrÍts, tarifs douaniers,
oscillations de la bourse, libre commerce, dÈrÈglementation des droits
travaillistes, narcotrafic (ý partir du moment o˜ il ne touche pas aux
dÈpÙts des banques amÈricaines, et intervention dans les pays qui ne se
subordonnent pas ý la logique de domination et de contrÙle des sources
d'Ènergie. 

Mais les peuples se trouvent aujourd'hui face ý de grands dilemmes.

Beaucoup de nos problËmes, dans l'hÈmisphËre sud, ne se rÈsoudront qu'avec
des rÈvoltes populaires contre nos gouvernements despotiques et
nÈocoloniaux, afin d'implanter des rÈgimes politiques de dÈmocratie
populaire qui aient enfin le courage de rÈorganiser l'Èconomie et de la
tourner vers les intÈrÍts de la population. 

D'autres problËmes communs ne se rÈsoudront seulement que si nous parvenons
a mener de front des mÈcanismes d'articulation qui construisent au niveau
international des alliances entre les peuples. Et non plus seulement entre
les gouvernements. 

Les expÈriences de mobilisations massives de Seattle, Washington, Prague,
et d'autres localitÈs, o˜ se sont manifestÈes des personnes issues de
divers secteurs sociaux et de nombreux pays, sont des symptÙmes importants
de ce qu'il est possible de construire des alliances, sans et contre les
gouvernements et les grandes entreprises transnationales.

Notre expectative est de que le Forum Social Mondial contribue ý cette voie
de construction d'organismes internationaux rÈellement reprÈsentatifs des
peuples. Ce sera certainement un trËs long chemin. Cela dÈpend de notre
capacitÈ ý articuler des mouvements de reprÈsentativitÈ sociale et pas
seulement formels. Cela dÈpend de l'exercice de la pluralitÈ idÈologique,
ethnique et culturelle. De notre tolÈrance politique. Et du savoir pour
rÈgler les vrais problËmes que l'humanitÈ affronte.

Le MST suivra, dÈveloppant tous les efforts possibles dans ses relations
internationales afin de construire cette grande alliance entre les peuples.
Seattle, Prague, Porto Alegre sont des points de rencontre et de rÈflexion.
Ce sont des moments symboliques. Mais pas encore suffisants.

Nous espÈrons que le Forum Social Mondial exprime Ègalement la solidaritÈ
et l'appui envers tous les peuples du monde qui sont en train de rÈsister
contre l'avalanche du capital et de l'hÈgÈmonie nord-amÈricaine. Comme
c'est le cas de nos frËres palestiniens, des Ètudiants de CorÈe, du peuple
d'IndonÈsie, de Timor, du Venezuela, du PÈrou et de la Colombie. 

Dans un Port joyeux (Porto Allegre...) des mouvements paysans venus de tous
les continents, nous lËverons le drapeau de la dÈmocratisation des
semences. Nous amplifierons notre campagne contre les OGM et pour le droit
de chaque agriculteur a cultiver son grain. Les semences sont un patrimoine
de l'humanitÈ ! Elles ne doivent pas servir ý peine de source de profit a
quelques rares entreprises transnationales qui veulent les monopoliser.

Nous voulons que les scientifiques continuent leurs recherches et en
dÈveloppent de nouvelles variÈtÈs. Mais par dessus tout se trouve la santÈ
de la population et la protection de l'environnement. 

Nous avons besoin de construire une grande alliance internationale entre
les plus divers et les plus diffÈrents secteurs sociaux qui reprÈsentent
nos peuples, puis, ý partir d'eux, gÈrer un nouveau rapport de forces au
niveau national et international qui nous permette d'affronter l'empire du
capital financier. L'empire de la cupiditÈ. L'empire du militarisme.
L'empire du nÈocolonialisme. L'empire de la domination culturelle. 

L'HumanitÈ ne rÈsistera pas ý un siËcle de plus de domination du capital.
Il nous faut rÈcupÈrer la trajectoire historique de l'humanitÈ et
construire nos sociÈtÈs rÈellement fondÈes sur les piliers de l'ÈgalitÈ, de
la solidaritÈ et de la justice sociale. 


Jo“o Pedro Stedile, 47 ans, Èconomiste, membre de la direction nationale du
Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans Terre (MST), membre de la
Coordination du Forum Social Mondial de Porto Alegre. 

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3. DAVOS 2001 : PROTESTATION CONTRE L'INTERDICTION DE LA CONTRE-MANIFESTATION

Davos : lettres de protestation contre l'interdiction de la manif 
by anti-wto coordination 
8:50am Tue Jan 9 '01 
anti-wto@reitschule.ch 


                     Lettre de protestation contre l'interdiction de la 
                     manif ý Davos le 27 janvier 2001 


                     ChËres amies, chers amis 

                     Le 19 dÈcembre 2000 le " kleine Landrat " (lÈgislatif 
                     cantonal) a refusÈ l'autorisation de la manifester 
                     contre le Forum Èconomique mondial (WEF) . La
                     demande d'autorisation avait ÈtÈ singÈe par la
coordination 
                     anti-OMC et environ 50 organisations dont le
                     Syndicat Industrie et B’timent (SIB) et le syndicat
COMEDIA 
                     (mÈdias et imprimerie), le Parti du Travail, les 
                     conseillers et conseillËres nationaux des Verts, le 
                     Parti Socialiste et SolidariteS genevois et nombreux 
                     groupes de gauche. De plus la campagne est
                     soutenue par une large alliance internationale WOW !
(Wipe
                     out WEF) constituÈe par organisations et des individus 
                     d'Italie, de France, d'Allemagne et de Suisse. 

                     Nous maintenons la manif le 27 janvier 2001 ý
                     Davos,  et ce malgrÈ son interdiction. La commune de
Davos
                     n'a pas le droit d'interdire une manifestation large 
                     pendant la pÈriode du WEF. Le Tribunal FÈdÈral l'a 
                     reconnu en approuvant notre recours contre 
                     l'interdiction de l'annÈe passÈe. Avec la dÈcision du 
                     19 dÈcembre 2000 le " kleine Landrat " viole 
                     ouvertement le droit de libre manifestation. 

                     Nous dÈnions la lÈgitimitÈ du WEF, un forum privÈ
                     qui, avec les Èlites politiques et Èconomiques qui le 
                     composent, sont responsables de la mort de millions
                     de gens par malnutrition. Nous irons ý Davos pour 
                     manifester contre une politique Èconomique qui 
                     renforce l'injustice des rapports entre le Nord et le 
                     Sud, entre riches et pauvres et empire la situation 
                     des femmes en particulier. 

                     Nous disons ý celles et ceux qui veulent manifester
                     le 27 janvier 2001 ý Davos que
                     le lÈgislatif cantonal des Grisons a violÈ
                     massivement notre droit fondamental en rejetant notre
demande 
                     d'autorisation manifester. Une plainte a dÈjý ÈtÈ 
                     dÈposÈe. La manifestation du 27 janvier 2001 ne
                     viole pas le droit coutumier. Nous irons ý Davos. Nous 
                     manifesterons. Nous montrerons au " kleine Landrat" 
                     que le droit fondamental de libre expression vaut 
                     aussi en l'altitude. 

                     Nous vous appelons ý protester contre l'interdiction 
                     de la manifestation, signer et envoyer la lettre de 
                     protestation ci-jointe destinÈe aux autoritÈs de
                     Davos ou ý en Ècrire une vous-mÍmes. 
                     Une copie adressÈe ý : Coordination anti-OMC
                     GenËve , 4 place des Volontaires 1204 GenËve 
                     Fax : (++ 22) 781 41 38, nous serait utile. Merci. 

                     Allons ý Davos : Manifestation le 27 janvier 2001, 
                     13h30, gare de Davos Dorf. 

                     Salutations solidaires 

                     Coordination " Wipe Out WEF " (WOW) 
                     Infos : 
                     anti-wto@reitschule.ch 
                     www.under.ch 
                     www.davos.indymedia.org 
                     et le site de la police des Grisons : www.kapo.ch 
                     (sic !) 


                     GenËve le 8 janvier 2001 

                     Lettre ouverte au Conseil Municipal de Davos 
                     Kleiner Landrat Landschaft Davos 7270 Davos Platz 


                     Mesdames, Messieurs 

                     Le 19 dÈcembre 2000 vous avez rejetÈ une
                     demande d'autorisation de la manifestation contre le
Forum 
                     Èconomique mondial (WEF). Les raisons que vous
                     avez avancÈ pour motiver ce refus sont inconsistantes
                     alors que la demande d'autorisation avait ÈtÈ prÈsentÈe
                     par plus de 50 organisations suisses et ÈtrangËres. 

                     Nous ne pouvons pas croire que vous Ítes sÈrieux 
                     lorsque vous allÈguez que votre commune n'a pas
                     assez de place pour accueillir cette manifestation. Ce
n'est 
                     pas non plus l'impressionnant dispositif de sÈcuritÈ 
                     que vous dÈployez chaque annÈe qui pourrait nous
                     faire prendre au sÈrieux l'argument comme quoi une 
                     manifestation (autorisÈe ou pas) pourrait menacer la
	         sÈcuritÈ des participantEs au WEF. Si votre
                     commune a les moyens d'accueillir les plus grands "
global 
                     leaders ", elle ne peut pas nous refuser notre droit 
                     de libre manifestation. Vous ne nous empÍcherez
                     pas de manifester notre refus des politiques
nÈolibÈrales 
                     ainsi que l'immense concentration de pouvoir que le 
                     Forum Economique Mondial engendre. 

                     Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux,
                     en interdisant cette manifestation vous choisissez le 
                     camp de ceux qui conÁoivent le pouvoir sans 
                     contre-pouvoir. Etes-vous certainEs que c'est la voie
	         que vous voulez choisir ? En avez-vous le choix ? 

	         Nous tenons ý vous informer, vous et vos administrÈs, 
                     que malgrÈ l'interdiction dictÈe par le gouvernement 
                     fÈdÈral de toute forme de protestation, nous irons ý 
                     Davos le 27 janvier 2001 et nous manifesterons. Le 
                     tribunal FÈdÈral a reconnu notre droit en approuvant
	         notre recours contre l'interdiction de l'annÈe passÈe. 
                     Une fois de plus, cette annÈe la dÈmonstration sera 
                     faite que les droit fondamentaux existent aussi en 
                     altitude. 

                     Veuillez agrÈer, Mesdames, Messieurs, l'expression
                     de nos sentiments distinguÈs 

CommuniquÈ de presse des Femmes socialistes suisses du 13 janvier 2001
************************************************************

OUI ¿ LA LIBRE EXPRESSION DE SES OPINIONS!

Position inadmissible des autoritÈs de Davos

Les Femmes socialistes condamnent l'obstination des autoritÈs de Davos, qui 
refusent pour la troisiËme fois une autorisation de manifester ý l'occasion 
du Forum Èconomique mondial, alors que le Tribunal fÈdÈral a rejetÈ les 
interdictions prononcÈes en 1999 et 2000 en acceptant les recours dÈposÈs. 
Les nombreuses personnes qui se retrouvent perdantes dans le processus de 
globalisation ont un droit ý exprimer leur opinion et ý interpeller les 
responsables du commerce ý l'Èchelon du monde.

En recourant ý l'interdiction pure et simple, les autoritÈs de Davos 
attisent inutilement le potentiel de violence inhÈrent ý toute 
manifestation. Les Femmes socialistes en appellent aux personnes qui 
participeront ý la manifestation lÈgitime, bien qu'injustement dÈclarÈe 
illÈgale, pour qu'elles expriment leur rÈsistance justifiÈe par des moyens 
non-violents.

FEMMES SOCIALISTES SUISSES - http://www.ps-femmes.ch
Adresses de contact:
VÈronique P¸rro, co-prÈsidente
tÈl.: 079 / 447 41 07

Myriam Holzner, secrÈtaire centrale
tÈl.: 076 / 329 69 90
Spitalgasse 34, case postale
3001 Berne
tÈl.     031 / 329 69 90
Natel 076 / 329 69 90
fax     031 / 329 69 70


Pour toutes informations sur le "contre-Davos :
http://davos.indymedia.org/index.php3?lang=fr

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4. SOMMET FRANCO-AFRICAIN : AMNESTY INTERNATIONAL DEMANDE AUX CHEFS D'ETAT
DE S'ENGAGER ˆ METTRE UN TERME ˆ LA PRATIQUE DE LA TORTURE

Date: Tue, 16 Jan 2001 12:20:15 +0100
From: Amnesty International <amnesty@worldcom.ch>
Subject: sommet franco-africain

Service de presse
Section suisse
Amnesty International
tÈl.: 021/ 312 54 31

A l'occasion du sommet franco-africain qui dÈbute le 17 janvier 2001,
Amnesty International demande aux pays participants de cesser la pratique
de la torture.


Londres/Lausanne, le 16 janvier 2001. ¿ l'occasion  du Sommet
franco-africain qui rÈunit de nombreux chefs d'Etat du 17 au 19 janvier
2001 ý YaoundÈ (Cameroun), Amnesty International appelle les responsables
politiques ý s'engager publiquement ý mettre un terme ý la torture et aux
autres formes de mauvais traitements en dÈtention.

Amnesty International demande aux dirigeants prÈsents lors de ce Sommet ý
prendre des mesures Ènergiques, afin de faire clairement savoir ý ceux qui
se livrent ý des actes de torture que de tels agissements ne seront pas
tolÈrÈs et que les individus qui s'en rendent coupables seront traduits en
justice.

Amnesty International appelle les Etats ý signer, ý ratifier et, surtout, ý
appliquer pleinement les instruments internationaux destinÈs ý empÍcher les
actes de torture et autres formes de mauvais traitements en dÈtention.
L'organisation exhorte Ègalement tous les Etats ý prendre en considÈration
et ý mettre en úuvre les recommandations formulÈes par le ComitÈ des droits
de l'homme et le rapporteur spÈcial sur la torture en vue de mettre fin ý
cette pratique.

Le ComitÈ des Nations unies contre la torture, qui s'assure rÈguliËrement
que les Etats parties ý la Convention contre la torture et autres peines ou
traitements cruels, inhumains ou dÈgradants s'acquittent des obligations
qui leur incombent aux termes de ce texte, leur recommande des mesures
prÈcises en vue de mettre fin ý la pratique de la torture. 

Ainsi, en novembre 2000, aprËs avoir examinÈ la situation du Cameroun, le
ComitÈ a recommandÈ au gouvernement de ce pays d'" introduire dans la
lÈgislation l'interdiction de prendre en considÈration des preuves obtenues
gr’ce ý la torture ", ainsi que de " poursuivre Ènergiquement les enquÍtes
dÈjý ouvertes sur les allÈgations de violations des droits de l'homme et,
dans les cas n'ayant pas encore fait l'objet d'enquÍtes, [d']ordonner
l'ouverture d'enquÍtes immÈdiates et impartiales ". Le ComitÈ a Ègalement
engagÈ les autoritÈs camerounaises ý " maintenir scrupuleusement un
registre des personnes dÈtenues et [ý] le rendre publiquement accessible ",
ainsi qu'ý " introduire dans la lÈgislation un mÈcanisme permettant le
dÈdommagement et la rÈhabilitation les plus complets des victimes de
torture ".

MalgrÈ les progrËs accomplis sur le plan de la ratification de la
Convention contre la torture, bien peu d'Etats africains en appliquent
pleinement les dispositions. Rares sont Ègalement ceux qui - en vertu des
articles 21 et 22 de cet instrument - ont dÈclarÈ reconnaÓtre la compÈtence
du ComitÈ des Nations unies contre la torture pour recevoir et examiner des
communications prÈsentÈes par d'autres Etats parties ou par des
particuliers, faisant Ètat de violations de la Convention.
Dans la majoritÈ des pays reprÈsentÈs au cours de ce Sommet - et tout
particuliËrement au Cameroun, pays hÙte du sommet - des agents de l'Etat
continuent ý torturer des dÈtenus en toute impunitÈ. Les cas exposÈs
ci-dessous montrent que ces violations des droits humains se produisent
aussi bien en France que dans les pays africains.


Cameroun

Dans un rapport datÈ du 11 novembre 1999, Sir Nigel Rodley, rapporteur
spÈcial des Nations unies sur la torture, est parvenu ý la conclusion que
la torture Ètait pratiquÈe " d'une maniËre massive et systÈmatique " au
Cameroun. AprËs avoir ÈtÈ battu avant et pendant son arrestation, Guy Simon
Ngakam, un responsable Ètudiant, a ÈtÈ rel’chÈ fin janvier 2000 dans un
Ètat de santÈ prÈcaire. Des cas de personnes soumises ý la torture ou ý
d'autres formes de mauvais traitements dans les locaux de la police et de
la gendarmerie sont toujours signalÈs sur tout le territoire camerounais.

France

Le 28 juillet 1999, la Cour europÈenne des droits de l'homme a statuÈ que
la France avait violÈ les normes internationales interdisant le recours ý
la torture, ainsi que celles qui garantissent ý toute personne le droit de
voir sa cause entendue par un tribunal dans un dÈlai raisonnable. 

Ahmed Selmouni, binational nÈerlandais et marocain, a ÈtÈ arrÍtÈ par la
police en novembre 1991 et a " subi des violences rÈpÈtÈes et prolongÈes,
rÈparties sur plusieurs jours d'interrogatoires " ; il a notamment ÈtÈ rouÈ
de coups de matraque et de batte de base-ball, on lui a urinÈ dessus, et il
a ÈtÈ menacÈ avec un chalumeau puis avec une seringue. Plus de sept annÈes
se sont ÈcoulÈes entre les actes de violence dont a ÈtÈ victime Ahmed
Selmouni et la traduction en justice des policiers mis en cause dans cette
affaire, en fÈvrier 1999. Alors que les cinq fonctionnaires jugÈs ont ÈtÈ
reconnus coupables, tous sont demeurÈs en service ou ont repris leurs
fonctions, dans l'attente d'un arrÍt de la Cour de cassation. D'aprËs les
informations recueillies, l'avocate gÈnÈrale chargÈe du dossier en appel
avait demandÈ que ces policiers bÈnÈficient d'une amnistie si la cour
d'appel confirmait qu'ils s'Ètaient rendus coupables d'actes de violence.

GuinÈe

En dÈcembre 1998, une femme a ÈtÈ apprÈhendÈe alors qu'elle participait ý
une manifestation organisÈe en vue d'obtenir la libÈration d'Alpha CondÈ,
prÈsident du parti d'opposition Rassemblement du peuple de GuinÈe (RPG).
Comme bien d'autres personnes, elle a ÈtÈ frappÈe, fouettÈe et violÈe,
jusqu'ý perdre totalement conscience de l'endroit o˜ elle se trouvait. Elle
a ensuite ÈtÈ rel’chÈe sans inculpation. Aucune mesure n'a ÈtÈ prise afin
d'enquÍter sur les allÈgations selon lesquelles elle avait ÈtÈ victime de
viol et d'autres actes de torture, et nul n'a ÈtÈ amenÈ ý rÈpondre de ces
crimes devant la justice. Dans le cadre d'une procÈdure judiciaire, une
adolescente de dix-sept ans a affirmÈ avoir ÈtÈ violÈe en dÈtention. Le
prÈsident du tribunal lui a dit de tourner la page et l'a empÍchÈe de
reprendre la parole, tandis que le reprÈsentant du ministËre public a
dÈclarÈ qu'il ne pouvait admettre que l'armÈe guinÈenne soit discrÈditÈe.

Pour de plus amples informations, nous vous remercions de bien vouloir
prendre contact avec le Service de presse d'Amnesty International ý Lausanne, 
tÈl. 021/312 54 31

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5. SUISSE : PETITION CONTRE LA DISCRIMINATION RACIALE

From: "acor" <acor@vtx.ch> 
Date: Wed, 17 Jan 2001 14:17:21 +0100

O800 55 44 43 SOS Racisme
Acor Sos Racisme, cp 328 - 1000 Lausanne 9
Iga Solothurn Sos Racisme, pf 1010- 4502 Solothurn. (079 670 83 22)
CCSI Sos Racisme Fribourg, cp 218, 1705 Fribourg
www.AcorSosRacisme.org

pÈtition 2001: la Suisse doit s'engager ý ne plus commettre d'acte de
discrimination raciale!


considÈrant

que la Suisse a ratifiÈ le 29 novembre 1994 la Convention internationale de
l'ONU sur l'Èlimination de toutes les formes de discrimination raciale;

que le Conseil fÈdÈral a mis une rÈserve ý son application. Il ne pouvait
pas prendre l'engagement de ne pas commettre d'acte de discrimination raciale;

que cette rÈserve est liÈe au ´droit des Ètrangersª, soit la Loi de 1931
sur le sÈjour et l'Ètablissement des Ètrangers (LSEE), actuellement en
vigueur, soit le projet de Loi sur les Ètrangers (LEtr) mis en consultation
par le Conseil fÈdÈral en juillet 2000; 

que ce projet, qualifiÈ de discriminatoire dans son esprit et
d'opportuniste dans ses buts, par le gouvernement genevois, est contraire
au principe de l'ÈgalitÈ des droits et au respect de la dignitÈ humaine;

que la participation de la Suisse ý la ConfÈrence mondiale de 2001 contre
le racisme et la xÈnophobie serait totalement hypocrite dËs lors qu'elle
maintient un ´rÈgime d'apartheidª en matiËre de ´droit des Ètrangersª. Elle
serait d'autant plus choquante que cette confÈrence a lieu en Afrique du
Sud, pays qui a aboli l'apartheid!

les soussignÈ-e-s

demandent aux Chambres fÈdÈrales de refuser toute entrÈe en matiËre sur un
projet de lÈgislation raciste et discriminatoire, contraire ý la Convention
internationale de l'ONU sur l'Èlimination de la discrimination raciale;

demandent au conseil fÈdÈral de prendre l'engagement, devant la ConfÈrence
mondiale 2001 contre le racisme et la xÈnophobie, de retirer la rÈserve
mise par la Suisse ý l'application de la Convention susmentionnÈe.

Nom       PrÈnom                 Adresse                   Signature

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&..

pourquoi cette pÈtition? Parce que la lutte contre le racisme et la
xÈnophobie doit s'engager dans les faits

Les tÈmoignages ý la ligne verte 080 55 44 43 SOS Racisme se multiplient et
rÈvËlent la banalisation de la discrimination raciste:

Il est noir et travaille dans la restauration: ses collËgues le refusent ý
leur table;

Elle est noire et affectÈe ý une machine dangereuse pour sa santÈ; un chef
lui dit: ´une noire qui crËve c'est pas la fin du monde.ª

Un rÈfugiÈ kurde n'a pas droit en matiËre d'aide sociale au minimum fixÈ
par la ConfÈrence suisse des institutions d'action sociale (CSIAS).

Nier l'ÈgalitÈ des droits ouvre la porte au racisme et ý la nÈgation de
l'autre. Celui-celle qui ne bÈnÈficie pas de mÍmes droits n'a plus droit ý
rien.

Instituer des discriminations provoque la rumeur et incite ý la haine
raciale qu'expriment des propos de cafÈ du commerce comme: ´Ils ont des
bijoux, des voitures, ne font rien alors que nous travaillons, prennent nos
emplois alors que nous chÙmons...ª

La rumeur a bon dos. Gr’ce ý elle, ´onª prÈcarise plus encore. Et ce ´onª,
ce sont les autoritÈs.

Exemple: 

Le barËme ´familleª de l'aide sociale prÈvoit des prestations infÈrieures ý
celles pour les cÈlibataires. La raison est la suivante: contrairement aux
personnes qui ne se connaissent pas une famille partage les repas, la
cuisines, la salle de bains, les vÍtements.

VÈritable vol ý l'astuce: ´onª, l'administration, fait cohabiter de force
des personnes qui s'ignorent pour leur appliquer le barËme famille:
non-europÈens donc cousins!

Et pourquoi ces violations de la Convention universelle des droits de
l'homme et des principes liÈs ý l'ÈgalitÈ des droits? Parce que le ´droit
des Ètrangersª dÈfinit comme inassimilables certaines catÈgories
´d'Ètrangersª et donc indÈsirable leur sÈjour en Suisse.

La ´nouvelleª loi sur les Ètrangers, proposÈe par le Conseil fÈdÈral comme
une alternative ý la xÈnophobie, perpÈtue et aggrave ces discriminations.

Les citoyennes et citoyens suisses ont acceptÈ il y a sept ans une loi
contre le racisme qui n'est pas appliquÈe. Certes la Suisse ý adhÈrÈ ý la
Convention antiraciste de l'ONU. Mais les autoritÈs l'ignorent en formulant
une rÈserve pour conserver une lÈgislation raciste.

Par cette pÈtition nous voulons entre autres que les autoritÈs suisses
s'engagent ý ne se livrer ý aucun acte ou pratique de discrimination
raciale contre des personnes, groupes de personnes ou institutions et ý
faire en sorte que toutes les autoritÈs publiques et institutions
publiques, nationales et locales se conforment ý cette obligation
(Convention art. 2.1.a.)

 

A retourner d'ici au 15 mai 2001 ý 

Acor Sos Racisme, cp 328 - 1000 Lausanne 9
Iga Solothurn Sos Racisme, pf 1010- 4502 Solothurn
CCSI Sos Racisme Fribourg, cp 218, 1705 Fribourg

www.AcorSosRacisme.org

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6. ESCLAVAGE EN MAURITANIE : UN RAPPORT ACCABLANT

From: "Ahmed Alkaali" <alkaali@hotmail.com>
Date: Mon, 15 Jan 2001 15:04:05 -0500
Subject: [maghreb-ddh] Mauritanie / Esclavage : un rapport accablant

Arabies Nƒ169, Janvier 2001, p.13

Mauritanie
Esclavage : un rapport accablant

Maintes fois aboli depuis 1981, l'esclavage reste encore une pratique
vivante en Mauritanie. En tÈmoigne ce quatriËme rapport que l'organisation
SOS Esclaves, qui n'est toujours pas reconnue par les autoritÈs
mauritaniennes, vient de publier.

SOS Esclaves sillonne le pays et traque le moindre indice de violation des
droits de la personne humaine. ´ Il n'y a rien d'inventÈ dans ce rapport, ni
les vexations, ni le dÈni de droit, encore moins les actes de tortures
perpÈtrÈs contre les esclaves rÈvoltÈs ª, affirme Abdel Nasser ould Yessa
son secrÈtaire aux relations extÈrieures. Les autoritÈs sont alertÈes sur
tout acte de dÈlit avÈrÈ. Mais, complices, elles se gardent d'intervenir
dans les conflits entre ´ maÓtres ª et ´ esclaves ª.

Des militants de SOS Esclaves ont ÈtÈ arrÍtÈs et condamnÈs, dÈbut 1998 aprËs
la diffusion en marge du rallye Paris-Dakar sur la chaÓne tÈlÈvisÈe France 3
d'un documentaire sur des esclaves tÈmoignant de leur sort. Rude. Les
victimes sont des Haratines, Maures noirs.

¿ SOS Esclaves, on rÈcuse le terme de ´ sÈquelles ª que le gouvernement
mauritanien se plaÓt ý employer, face ý ses partenaires extÈrieurs (France,
Union EuropÈenne et Štats-Unis), pour signifier que ce phÈnomËne est en
passe d'Ítre ÈradiquÈ. ´ Il est ridicule, dit Ould Yessa, de parler de
sÈquelles alors que, directement ou non, la majoritÈ de la population en
souffre encoreª.

Le document d'une trentaine de pages montre que, autant dans les campagnes
qu'ý Nouakchott, la capitale, Nouadhibou, KaÈdi ou Rosso, des hommes restent
encore en situation de servitude. Soit par contrainte morale, soit par
nÈcessitÈ Èconomique. O˜ qu'il se trouve, l'esclave n'est jamais dÈsouvrÈ.
On le retrouve gardien des commerces du maÓtre, s'occupant de son linge, de
sa cuisine et de ce qui reste du bÈtail. Toutes ces corvÈes n'Ètant
assorties du moindre salaire. Et quand il ose en revendiquer ou Èlever le
ton, il est humiliÈ et s'entend dire : ´ Tu manges, que veux-tu d'autre ? ª

Le bien-Ítre est un luxe pour l'esclave. A sa mort, le maÓtre hÈrite de sa
progÈniture et de sa fortune. C'est le cas de cette veuve que spolie un
maÓtre vÈreux. Le rapport Èvoque aussi les cas des enfants Bilal ould S'Haba
et Mahjouba mint M'Barka qui, depuis des annÈes, cherchent ý se dÈrober de
l'autoritÈ de Ahmed ould Nacer qui abusait d'eux et les maintenait dans
d'abominables conditions. C'est seulement en fÈvrier et juin 1999 qu'ils
rÈussiront ý s'Èvader. Ils seront accueillis par les militants de SOS
Esclaves qui les conduiront jusqu'ý leur mËre ý Nouakchott.

´ Les victimes, soulignent les auteurs du rapport, ne se manifestent pas
devant la justice par peur des reprÈsailles ª. A cela s'ajoute le fait
qu'elles ne sont jamais sšres de l'impartialitÈ d'un procËs. On peut
regretter que le gouvernement mauritanien tolËre les attitudes esclavagistes
et dÈcourage, trËs souvent, les initiatives qui tendent ý leur Èradication.
C'est lý une autre Èpine dans le pied du pouvoir de Nouakchott.

Diallo Bios

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(RenÈ Char)

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Listes de dÈbat et d'information :
http://www.egroups.com/group/Forum-socialiste
http://www.egroups.com/group/CSSI-Algerie

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