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janos <bor@club-internet.fr>
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Date
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Sun, 21 Jan 2001 23:54:17 +0100
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Subject
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globe_l: roms de Zýmoly/revue de presse NO. 9
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REVUE DE PRESSE Nƒ 9
(21/1/01)
D'abord une rÈaction indignÈe d'une personnalitÈ rom hongroise, M. A.
Horvath, prÈsident de la Fondation des dorits civiques roms, contre les
insultes racistes lancÈes par le premier minsitre hongrois M. Viktor Orban
(voir Revue de presse N.8), ensuite un document plus ancien, nÈanmoins
imortant : la transcription du reportage d'Antenne 2, rÈalisÈ chez nos
amis Roms de Zýmoly ý Strasbourg.
J.B.
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NÈpszabadsýg le 19 janvier 2001
Les Roms atteint dans leur dignitÈ. Lettre ouverte adressÈe au Premier
ministre par le reprÈsentant des Droits civiques
Le Premier ministre avait attentÈ ý la dignitÈ plusieurs centaines de
milliers de citoyens roms, il les avait blessÈs en tant que membres díune
minoritÈ - cíest ce quíÈcrivent, dans une lettre ouverte adressÈe ý Viktor
Orbýn, Aladýr Horvýth, le prÈsident de la Fondation de droits civiques
romani et Jýnos Býrsony, le directeur de líorganisation. Les reprÈsentants
de la fondation citent la dÈclaration radiophonique faite la semaine
derniËre par Premier ministre. Le Premier ministre dÈclarait, au sujet du
programme de construction de logements projetÈ par le gouvernement:
´malheureusement il y a eu beaucoup de logements en Hongrieª o˜, aprËs que
des Roms y Ètaient installÈs, ´les logements Ètaient entiËrement ruinÈs,
líon a arrachÈ le parquet, líon a rendu saccagÈ les portes et les
fenÍtresª. Le chef de gouvernement a dÈclarÈ quíau programme de
construction de logements, dont le budget est de 300 millions de forints [7
500 000 FF, ndt], le Gouvernement autonome national romani prendra
Ègalement part, mais celui-ci doit síengager ý assurer que líÈtat des
nouveaux logements sera correctement maintenu.
Selon les estimations de la Fondation de droits civiques romani, 15 milles
familles romani vivent dans des ensembles de taudis misÈrables et dÈgradÈs,
díautres 30 ý 40 milles familles a des problËmes de logements. [Le nombre
total de familles romani est estimÈ par Aladýr Horvýth ý 110 milles, ndt.]
Le projet gouvernemental ne rendrait possible la construction que de 50 ý
60 logements, un millier des nÈcessiteux verrait seulement ses problËmes
rÈsolus. La fondation estime quíil est ridicule de nommer un pareil projet,
programme de logement pour les Roms. Le Gouvernement autonome national
romani (OC÷, sorte de reprÈsentation rom, non Èlu dÈmocratiquement.ndt)
níest pas en mesure de garantir la maintenance des logements, cet organisme
´ne reprÈsente pas une royautÈ romani qui pourrait donner des ordres ou
prescrire des obligations ý ses sujets, les Romsª. En ce qui concerne la
dÈgradation des logements: la fondation estime que les paroles du chef de
gouvernement comportent des prÈjugÈs graves [Aladýr Horvýth, compare, dans
la version complËte de sa lettre, líexpression du Premier ministre qui
blesse la dignitÈ humaine des citoyens roms ý celle qui avait cours dans
les annÈes 1960-70 o˜ le pouvoir politique propageaient de pareils mythes
diffamatoires contre les Roms privÈs de droits minoritaires, ndt.] Il
existe des gens qui nÈgligent leur appartement existent aussi bien parmi
ceux de la minoritÈ que ceux de la majoritÈ - affirme le chef de la
fondation civique dans sa lettre.
Gýbor Czene
Trad. Vera Klauber
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Transcription du reportage sur les Roms de Zýmoly rÈfugiÈs ý Strasbourg,
Antenne 2, actualitÈs, le 12 dÈcembre 2000, 20 h.
Le reportage qui dure quatre minutes est diffusÈ prÈcisÈment aprËs un long
reportage sur la journÈe clÙturant la rencontre de Nice des chefs díEtat et
des gouvernements de líUE. Il y est question de líadhÈsion ý líUE des trois
premiers candidats parmi les pays de líEst, dans quelques annÈes. Les six
mois de prÈsidence de la France nía pas beaucoup avancÈ ce dossier. Le
moment de la diffusion du sujet sur les Roms de Zýmoly rÈfugiÈs ý
Strasbourg est un moment clef hautement symbolique ý líintÈrieur mÍme de la
´grande messeª des 20 heures: on ne peut pas rÍver de meilleur emplacement
pour que ce message qui dit que la future Europe doit Ítre sociale, o˜ les
minoritÈs doivent Ítre respectÈes.
[Une voix, en hongrois, tandis que líimage montre une personne en train de
rÈveiller des enfants, profondÈment endormis:] ´Hallod, Te, nem kelsz fel,
kisasszony!ª [Tu entends, rÈveille-toi, demoiselle!]
[Voix off:] ´Leurs nuits níont jamais Ètaient aussi sereines, leur sommeil
aussi lourd, cíest dire quíils reviennent de loin, de Hongrie, un pays o˜,
disent-ils, ne fait pas bon díÍtre tsigane.ª
[Voix et image de Ibolya Krasznai, rÈfugiÈe de Zýmoly, couverte par celle
de líinterprËte aprËs les premiers mots:] ´Ils ont bršlÈ nos maisons, ils
nous ont agressÈs physiquement, cíest pour Áa que nous sommes partis, tous
les jours on est humiliÈs. Pas le droit díentrer dans les magasins, cíest
comme líÈcole, elle est interdite pour nos enfants.ª
[Voix off:] ´Et les voilý quíaprËs la fuite, dans cette maison o˜ ils
sentent en sÈcuritÈ, cíest dans cette ancienne maison municipale prÍtÈe par
la ville de Strasbourg. Voilý quatre mois quíils sont ý líabri. ArrivÈs
sans bagages, ni papiers, ils demandent líasile politique au nom des
persÈcutions quíils ont subies dans leur pays.ª [Cette assertion níest pas
tout ý fait conforme ý la rÈalitÈ, puisque les Hongrois níont besoin que
díun passeport, mais non díun visa pour venir en France et puisquíils sont
venus avec une documentation trËs ÈtoffÈe, dÈjý traduite en anglais,
dÈposÈe ý la Cour europÈenne des droits de líhomme devant laquelle ils
portent plainte contre líEtat hongrois, des documents en vue díÍtre dÈposÈs
pour demander le droit díasile politique Ètaient Ègalement prÍts, note de
la transcripteuse]
[Voix et image de Georges Federmann, psychiatre, membre du comitÈ de
soutien des Zýmolyards:] ´On avait affaire au tout dÈbut ý des gens qui
Ètaient paniquÈs et donc qui Ètaient terrorisÈs la nuit. Et la nuit, on
Ètait prÈsents au tout dÈbut et les enfants avaient mal au ventre et les
parents avaient peur. Et donc cette panique síest dissipÈ gr’ce ý notre
modeste prÈsence.ª
[Voix off:] ´Leur vie est-elle menacÈe lý dío˜ ils viennent, cíest ý cette
question que doit rÈpondre líOFPRA, líOffice franÁaise des rÈfugiÈs. Si
oui, líasile leur sera accordÈ. En attendant, les journÈes síÈtirent,
interminables.
[Voix díun Rom:] ´Oui, cíest vrai, on nía pas díargent, on nía pas de
travail, mais ici, on est en paix.ª
[Voix off:] ´Ce jour-lý, au milieu díune cession parlementaire, une poignÈe
de dÈputÈs europÈens sont venus saluer les soixante Tsiganes.
[Cinquante-deux, en rÈalitÈ, note de la transcripteuse.] Et surtout,
prÍcher la bonne parole:ª
[Voix et image de FodÈ Sylla, dÈputÈ europÈen:] ´Nous, on nía pas ÈtÈ Èlus
pour fabriquer líEurope des marchÈs et que pour parler de líeuro. Nous
sommes lý aussi, pour dire, attention, danger, il y a des familles ý qui on
bršle leur maison, qui ont ÈtÈ mises ý la porte de chez eux, qui ont ÈtÈ
obligÈes de fuir, qui arrivent chez nous et quíon ne peut pas traiter comme
moins que rien.ª
[Voix off:] ´ La Hongrie veut adhÈrer ý líUE. Elle síy est engagÈe avec
zËle, mais le cas de ces Roms, qui ont prÈfÈrÈ líexil, rappelle que ce pays
nía pas rÈglÈ le problËme de ses minoritÈs.ª
Transcription Vera Klauber
revue de presseNƒ9.rtf