From
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"Diffuseur" <diffuseur@altern.org>
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Date
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Mon, 29 Jan 2001 19:58:29 +0100
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Subject
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globe_l: Bruxelles 8 FÈvrier, Rassemblement "El Ejido, un an plus tard"
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EL EJIDO, UN AN PLUS TARD,
jeudi 8 fÈvrier ý
12h
Rassemblement devant
l’ambassade d’Espagne
bd RÈgent 52, 1000 Bruxelles
Il y a un an, les 5, 6 et 7 fÈvrier 2000, la
population de la ville andalouse de El Ejido se livre ý un vÈritable pogrom ý
l’encontre de la communautÈ immigrÈe: chasse ý l’Ètranger provoquant une
soixantaine de blessÈs, destructions de logements et de locaux, attaques
d’organisations civiles de dÈfense des immigrÈs,…
La police ne rÈagit qu’aprËs trois jours, pour
Èviter des morts qui auraient fait scandale. En rÈaction, les travailleurs
immigrÈs entamËrent un mouvement de grËve dÈbouchant, le 12 fÈvrier, sur la
signature d’accords avec les autoritÈs et les entrepreneurs de la rÈgion. Le
Parlement EuropÈen, dans une rÈsolution du 17 fÈvrier, condamnait les violences
et demandait “que les mesures convenues soient scrupuleusement mises en
œuvre”.
Un an plus tard, force est de constater que cet
appel est restÈ lettre morte, et sur El Ejido rËgnent l’impunitÈ et la loi du
silence. Le rapport d’enquÍte international du Forum Civique EuropÈen a pourtant
mis en lumiËre le cÙtÈ organisÈ des Èmeutes et la passivitÈ complice du
gouvernement espagnol: “il est Èvident que cette explosion couvait et que la
responsabilitÈ doit Ítre recherchÈe parmi les acteurs d’un systËme Èconomique
qui condamne des hommes ý des conditions de travail et de vie sociale
inhumaines”.
Les Èmeutes ont en effet permis :
- de
dÈvoiler l’existence en Europe de rÈgions o˜ se pratique ý l’heure actuelle une
forme d’esclavage moderne,
- de rÈvÈler l’instrumentalisation du racisme
et l’organisation juridique de la sÈgrÈgation sociale et de l’exploitation des
travailleurs sans papiers,
- de dÈmontrer combien la politique
d’immigration europÈenne sert les intÈrÍts Èconomiques du modËle d’agriculture
productiviste encouragÈ par la PAC.
Si cette situation est prÈsente dans les autres
rÈgions d’Europe et dans les autres secteurs Èconomiques, le cas de El Ejido
reprÈsente le modËle type de cette Europe que nous rejetons.
Pour briser le silence et soutenir la lutte des
travailleurs sans papiers d’Andalousie, nous, citoyens et associations,
demandons au gouvernement
espagnol:
1. le respect et l’application des accords du
12 fÈvrier, en insistant sur
les points suivant:
-relogement de tous les immigrÈs dont les
logements ont subi des dommages
pendant les Èmeutes,
-indemnisation pour
tous les dommages et pertes subis aussi bien par les immigrÈs que par les
espagnols,
-rÈgularisation des immigrÈs sans papiers qui se trouvent dans la
rÈgion
d’AlmÈria.
2. qu’une enquÍte judiciaire soit menÈe sur les faits
survenus les 5,6 et 7
fÈvrier 2000.
Nous dÈnonÁons Ègalement les synergies qui
existent entre les besoins d’une
agriculture compÈtitive sans limites et la
politique europÈenne d’immigration. Nous demandons donc aux gouvernements
europÈens de mettre en place :
- une politique europÈenne d’immigration
ouverte, non soumise aux besoins Èconomiques, respectueuse de la libertÈ de
chacun de circuler et de s’installer,
- une politique agricole commune
garantissant la promotion des principes d’une agriculture paysanne et du
commerce Èquitable.
SOIRŠE DE SENSIBILISATION SUR "EL EJIDO"
Vendredi 2 fÈvrier ý 18h30 projection du film
"Quand les hommes pleurent" de Yasmine Kassari
suivie d'un dÈbat
A la salle Excelsior
Rue Eloy 80
1070
Bruxelles