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Date Tue, 30 Jan 2001 10:54:04 +0100
Subject globe_l: Autre monde - Vrac d'infos (14)

DAVOS | PORTO ALEGRE | UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE

Vrac d'infos #14 - 29/01/2001 - 23:45:17

s a m i z d a t . n e t
h a c k t i v i t   n e w s   s e r v i c e

http://www.samizdat.net/infos/hns/davos_palegre2001

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+ ´Porto Alegre est un oasis de logiciel libreª
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28/01 - Reduction des cošt, sÈcuritÈ renforcÈe, libertÈ d'apporter des
amÈliorations on ÈtÈ les termes du dÈbat sur le logiciel libre qui a eu
lieu en cette fin de semaine ý Porto alegre, durant le Forum social
mondial. Le nord-amÈricain Timoty Ney, autoritÈ reconnue sur le sujet,
dÈclare avoir trouvÈ ý Porto Alegre ´un oasis de logiciel libre.ª Ney a ÈtÈ
impressionnÈ par le fait que le rÈseau informatique du forum repose
entiËrement sur du logiciel libre (open source). Mieux, la municipalitÈ de
Porto Alegre et le gouvernement de Rio Grande Do Sul ont eux aussi adoptÈs
le systËme libre.

Timoty Ney, responsable de la Free Software Foundation, racconte le
processus qui a conduit au dÈveloppement d'un systËme d'exploitation pour
ordinateurs en totale opposition avec la logique commerciale de Bill Gates,
le tout puissant propriÈtaire de Microsoft et de Windows.

Fruit de la coopÈration entre des programmeurs du monde entier, le systËme
GNU/Linux offre dÈjý de nombreux avantages sur Windows. Pour preuve,
d'aprËs Timoty, 55% des serveurs Internet dans le monde sont basÈ sur du
libre. ´ce systËme crÈÈ un pont entre ceux qui ont accËs aux technologies
et ceux qui ne l'ont pas.ª Fl·vio Faria - AgÍncia Informes

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+ Sit-in devant l'ambassade de Suisse ý Rome
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Au cours des journÈes de vendredi 26 et samedi 27 janvier, ce ´peuple de
Seattleª dont on parle tant, en route pour la Davos de la globalisation, a
ÈtÈ transformÈ en ´peuple des indÈsirablesª par le gouvernement suisse,
vassale zÈlÈ du forum Èconomique mondial.

La frontiËre, toujours librement ouverte ý la libre circulation des
marchandises et des capitaux, se referment au passage de corps vivants et
d'esprits pensants venus de toute l'Europe pour manifester leur opposition
ý la globalisation.

Barrages et canons ý eaux ý la frontiËre, trains bloquÈs et manifestants
enfermÈs dans des gares pendant des heures, des convois de cars encerclÈs
par des policiers et du barbellÈ, chargÈs et tirÈs comme des lapins ý coups
de grenades lacrymogËnes et de balles en caoutchouc ý quelques kilomËtre ý
peune d'une Davos des patrons du monde totalement blindÈe, o˜ les
pacifistes des ONG subissaient la brutalitÈ du WRF. RÈpression diffuse sur
l'ensemble du territoire helvÈtique; la police suisse, garante de la
´dÈmocratie financiËreª nettoyant systÈmatiquement ý coups de charges
toutes les places publiques des grandes villes.

Une journÈe qui se termine pour au moins une centaine de personnes dans les
commissariats de Berne et de Zurich, manifestants descendus de force des
cars, sound system sÈquestrÈ, artistes de rue malmenÈs pendant leur
performence. Tous les suisses ont ÈtÈ relachÈ, alors que des arrÍtÈs
Ètrangers, dont 3 italiens, nous n'avons aucune nouvelles prÈcises: leur
libÈration devrait intervenir 24 heures aprËs l'interpellations.

Nous indÈsirables, arrÍtÈs, perquisitionnÈs, inculpÈs, chassÈs; nous les
enragÈs, nous seront demain devant l'ambassade de Suisse pour la rÈdition
de nos corps rejettÈs et et remettre notre propre ´interdiction de sÈjourª
aux vÈritables indÈsirables de cette planËte, l'Èlite politico-Èconomique
provisoirement nichÈe dans cette ´accueillanteª Suisse.

12h00 - Ambassade de Suisse - Via Via Barnaba Oriani 61 (vicino piazza
Euclide).

Centre social occupÈ autogÈrÈ Forte Prenestino
http://www.forteprenestino.net

-Source: Indymedia Italia

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+ Action pour la libÈration des prisonniers/es du WEF
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Lundi 25 janvier vers 16h00, 30 ý 40 personnes se sont rÈunies Place
St-Laurent pour rÈclamer la suppression du Forum Economique Mondial et la
libÈration de touTEs les personnes dÈtenues suite aux manifestations de
Z¸rich. Une banderole a ÈtÈ accrochÈe sur le Mac Donald's, dont l'entrÈe a
ÈtÈ bloquÈe pendant environ 20 minutes. Des tracts ont ÈtÈ distribuÈs aux
passantEs. Ci-dessous, reproduction du texte du tract:

ArrÍtez le WEF, pas les opposant(e)s !

Aujourd'hui ý Lausanne, GenËve, Zureich, Bern, Lugano, Roma, et bien
d'autres villes en France, Allemagne,... Suite aux manifestations de samedi
passÈ contre le World Economic Forum de Davos, une centaine d'opposantEs
ont ÈtÈ arrÍtÈEs. Une trentaine de ces derniers-Ëres sont toujours
retenuEs, et mÍme les avocatEs ne peuvent pas les contacter.

Nous dÈnonÁons:

- L'Etat, qui par la militarisation du territoire suiSSe (fermeture des
frontiËres et des routes d'accËs ý Davos, refoulements de manifestantEs
Ètrangers-Ëres, fouilles arbitraires,...) se met ý la solde d'un club privÈ
de Global Leaders autoproclamÈEs.
- Les mÈdias qui se sont faits le relais de cette psychose sÈcuritaire,
criminalisant d'emblÈ les opposantEs au WEF.
- La police qui rÈprime systÈmatiquement et violemment toute forme de
contestation (pacifique ou non), lÈgitimÈe par toute cette propagande.
- La „justice¾ qui par le jeu des peines, arrÍts et sursis donne le coup de
gr’ce ý la libre expression.

Donc nous revendiquons la libÈration sans conditions et sans suites
judiciaires des personnes retenues, arrÍtÈes et contrÙlÈes.

Coordination anti-OMC, LÙzanne

http://squat.net/espaceautogere

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+ De la crise de l'ESB ý Porto Alegre
tout converge en faveur d'une profonde rÈforme de la PAC
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Un autre avenir est possible face aux impasses de plus en plus Èvidentes
d'une politique libÈrale et productiviste qui veut tout marchandiser.

La ligne de conduite pour les rÈformes nÈcessaires ne se trouve pas ý Davos
o˜ le petit monde des affaires se rÈunit en forteresse assiÈgÈe pour
äconstater les dÈsastres du libÈralisme tout en continuant de faire ses
affaires. Elle se construit ý Porto Alegre o˜ se tient, avec grand succËs,
le premier grand forum social mondial. Cette dynamique est porteuse
d'espoir. C'est lý que s'Èlabore et se construit les fondements d'une
politique alternative rÈpondant aux aspirations du plus grand nombre sur
les plans Èconomique, social et environnemental.

La ConfÈdÈration paysanne est fiËre d'y participer, comme elle a Ègalement
participÈ, aux cÙtÈs des paysans du MST (Mouvement des Sans Terre), ý une
imposante manifestation contre un centre d'expÈrimentation des OGM dÈtenu
par Monsanto. Partout dans le monde les paysans refusent l'agriculture
industrielle et la confiscation du Vivant par quelques trusts agrochimiques.

L'Europe agricole est, elle aussi, dans l'impasse. Les principaux
responsables de l'Union europÈenne affrontÈs au sÈisme de la " vache folle
" reconnaissent les dÈg’ts de l'agriculture industrielle et productiviste.
Ils admettent dÈsormais que la PAC doit Ítre profondÈment rÈorientÈe.
Ainsi, le commissaire ý l'agriculture, Franz Fischler, le 24 janvier
dernier, devant le Parlement europÈen, a dÈclarÈ que " l'important budget
allouÈ par l'UE ý l'agriculture devait Ítre rÈvisÈ pour l'ensemble des
secteurs de l'agriculture " (et pas seulement le secteur bovin) "dans le
cadre d'une remise en question de la nature globale de la politique
agricole commune".

Il reste ý passer aux actes.

Parce que le monde a besoin de ses paysans, l'Europe doit de toute urgence
organiser le soutien (aides europÈennes et/ou nationales) aux secteurs de
production en crise, comme la production bovine. Et engager sans attendre
les rÈformes de fond indispensables : reconquÍte de l'indÈpendance en
protÈines, rÈorientation des systËmes fourragers, maÓtrise des
productions,ä.

L'histoire s'accÈlËre. Nous vivons un mÍme monde o˜ toutes nos actions sont
dÈterminantes pour imposer les changements nÈcessaires, du local au global.

Bagnolet, le 29 janvier 2001

ConfÈdÈration paysanne

Contacts : RenÈ LOUAIL Porte-parole : 06 84 16 91 68
81, avenue de la RÈpublique - 93170 Bagnolet - France
TÈl : 01 43 62 04 04 - Fax : 01 43 62 80 03
http://www.confederationpaysanne.fr
confpays@globenet.org

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+ Une autre gauche est-elle possible ?
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26/01 - "Nous sommes en train d'Ítre soignÈs des suites de la chute du mur
de Berlin. C'est la premiËre fois que je vois autant de progressistes
regarder vers l'avenir. MalgrÈ tout j'insiste sur le fait qu'il faut aussi
regarder vers notre passÈ." Il est 9 heures du matin, le 26 janvier, le
sociologue brÈsilien Frei Betto a ouvert par ces mots le premier dÈbat de
l'axe IV du Forum Sociale Mondiale. Les termes des 16 dÈbats matinaux du
FSM sont formulÈs sur un mode interrogatif, et celui d'aujourd'hui Ètait
particuliËrement surprenant: comment renforcer la capacitÈ d'action de la
sociÈtÈ civile et la construction de l'espace public?

Pendant prËs de 4 heures les cinq participants ý la table ronde ont avancÈ
des points de vues qui invitent ý revoir des pans importants de la pensÈe
et de la pratique de la gauche. Il n'y a certes pas eu de solutions
concrËtes qui ont ÈmergÈ. Mais la pertinence des questions posÈes et
l'attention soutenue de l'ensemble des participants montrent que les
mouvements sociaux et les ONG prÈsents ý Porto Alegre sont prËs ý regarder
les choses en face. Le dramaturge brÈsilien Oduvaldo Vianna Filho
constatant que c'est lý un premier pas vers le changement.

La polÈmique dÈmarre dËs l'ouverture de la discussion.InvitÈ pour animer la
table ronde, le sociologue belge FranÁois Houtard a provoquÈ l'assistance
en mettant eu cause certaines conceptions de la "sociÈtÈ civile" alimentÈes
par la gauche elle-mÍme. Pour Houtard, qui est avec l'Ègyptien Samir Amin
un des animateur du Centre Tricontinental, il y a trois -et non une seule-
conceptions de la sociÈtÈ civile. La conception bourgeoise qui voit la
sociÈtÈ civile comme le lieu des Èchanges, l'espace o˜ est en vigueur la
loi du marchÈ. une autre conception, que Houtard qualifie d'angÈlique, voit
selon lui une opposition absolue entre la sociÈtÈ civile et l'Etat. se
limitant ý une critique morale du pouvoir, cette conception critique les
abus du pouvoir, mais non la logique du systËme d'oppression et d'inÈgalitÈ.

L'animateur du Centre Tricontinental voit, comme alternative ý ces deux
vision, une conception populaire. outard pense que celle-ci devrait
reconnaÓtre l'inÈgalitÈ de la sociÈtÈ civile, et le fait que celle-ci est
marquÈe par des intÈrÍts de classe. Pour cette raison la sociÈtÈ civile ne
peut Ítre prise comme un lieu ascÈtique, mais comme un espace de luttes
sociales. au cours de ce siËcle, reconnaÓt Houtard, la sociÈtÈ civile est
devenue toujours plus complexe. au-delý de la relation capital-travail, ont
ÈmergÈ des rÈalitÈs beaucoup plus diffuses. Des centaines de millions de
personnes, qui ne sont pas soumises ý une relation de travail salariÈ,
souffrent des consÈquences du capitalisme: la dette extÈrieure, les paradis
fiscaux par exemple. Les luttes sociales se multiplient, mais elles sont
aussi devenus bien plus ÈparpillÈes et diffÈrentes. de nouveaux acteurs
sociaux sont entrÈs en action: les Indiens, les femmes, les ONG, les
pacifistes, les dÈfenseurs de l'environnement. Chacun de ces centaines de
mouvements, dit Houtard, a sa propre spÈcificitÈ, mais est aussi une partie
de la riposte contre le systËme. Pour Ítres efficaces, ils doivent assumer
leur opposition au systËme. Ils doivent aussi contribuer ý dÈlÈgitimer le
systËme, en remettant en cause sa logique et seulement ses excËs. Et ils
doivent rechercher des alternatives, des plus utopiques aux plus
pragmatiques. Face ý une certaine fragmentation, ils doivent rechercher des
convergences internationales.

Houtard a conclu par une remarque Èmue, qui a provoquÈ les applaudissements
de la salle: "Nous devons Ítres trËs clairs, il existe la sociÈtÈ civile du
dessus, et celle de dessous. Nous parlons pour cette derniËre. Nous voulons
des alternatives qui lui servent. Au contraire de ce que laissent entendre
les moyens de communication, notre Forum social n'a rien de commun avec
celui de Davos." Juste aprËs Houtard, un autre participant ý la table ronde
posait ý son tour des questions dÈlicates ý la salle. Frei Betto dÈclare
que la gauche ne sera plus jamais capable d'Ítre en position d'incarner les
idÈes de transformations sociale tans qu'elle ne se sera pas transformÈe
elle-mÍme.

Antonio Martins
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+ Avant-dernier jour
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29/01 - Au fur et ý mesure que passent les jours, et nous en sommes
dÈsormais ý l'avant dernier, le Forum social mondial se transforme en
quelque chose de diffÈrent de ce que les organisateurs avaient prÈvu. Il y
a bien sšr les confÈrences du matin, les tÈmoignages l'aprËs-midi, les
centaines de groupes de travail, connaissant tous une participation ý peine
croyable, active te attentive. Mais ce lieu, cet espace qui s'est ouvert
est peu ý peu parcouru par des revendications, protestations, des
incitations, des prÈsences. Une centaine de militants du Mouvement noir
brÈsilien, par exemple, ont envahi le lieu o˜ se tenait la confÈrence de
presse du comitÈ d'organisation: pour dire avec fermetÈ,  "nous aussi nous
sommes lý." Une manifestation d'enseignants et d'Ètudiants, le rÈseau qui
lutte contre la politique de privatisation de l'Ècole que le gouvernement
(c'est-ý-dire le FMI) veut imposer, a traversÈ le Predio 41, principal
b’timent du forum. Les jeunes du FSM organisent leur propre manifestation.
et les mouvements du monde entier, des Sem terra brÈsiliens au syndicat
corÈen, du CongrËs national indigËne mexicain au mouvement Ètudiant
indonÈsien, travaillent ý leur projet de dÈclaration de clÙture, qui ne
sera pas celle prÈvue par le Forum en tant que tel, mais celles e ceux qui
ont participÈ. Et puis, dimanche, la confrontation vidÈo live entre Porto
Alegre et Davos a projetÈ bien au-delý des murs de l'UniversitÈ catholique
da signification du Forum social mondial. Elle a montrÈ que la raison
rÈside de cet cÙtÈ-ci. La vie est compliquÈe en soit, alors imaginons
lorsque l'on met ensemble des mouvements, des syndicats, des partis de tant
de tendances et de tous les continents: mais c'est pour ces raisons que,
lý-bas, nous nous sentons tellement vivants. Nous sommes optimistes.

Pierluigi Sullo - Carta

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+Infos pratiques
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- Davos, un numÈro de tÈl. en mis en place en France en cas d'urgence:
03 80 48 01 14

- Le tÈlÈphone de la rÈdaction d'Indymedia-Davos :
079 565 03 39 / +41 79 565 03 39

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DAVOS | PORTO ALEGRE | UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE

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DAVOS | PORTO ALEGRE | UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE

Vrac d'infos #13 - 28/01/2001 - 18:18:23

s a m i z d a t . n e t
h a c k t i v i t   n e w s   s e r v i c e

http://www.samizdat.net/infos/hns/davos_palegre2001

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+ Petit point sur la situation ý Zurich
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14h42 - Ici la situation est encore tendue, les arrestations sont
nombreuses (plus d'une cinquantaine).

Hier soir sur un tram (ligne 7 en direction de la Rote Fabrik), les flics
ont fait descendre 80 camarades et les ont embarquÈs sans aucun motif. Ils
ont ÈtÈ tous menottÈs, les menottes trop sÈrrÈes de faÁon volontaire. Deux
italiens sont encore dÈtenus, et il y a pas malde gens dont nous sommes
sans nouvelles.

Toute la nuit le centre de Zurich a ÈtÈ en Ètat de siËge, et il y a eut
clairement des ratonades de fachos

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+ Mon journal de Davos en Ètat de siËge
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Le bunker de Davos a tenu bon hier contre les manifestants
antimondialisation qui avaient promis d¼y mettre le feu. Seul fait d¼armes
ý mettre ý leur compte, le sabotage du rÈseau Swisscom dans la rÈgion de
Davos. Mais rien, sans doute, ne sera plus comme avant. Le professeur
amÈricain Jeremy Rifkin, qui a participÈ au Forum, demande ainsi aux
organisateurs de s¼ouvrir plus largement ý la sociÈtÈ civile.

> Claude Ansermoz > Donnez votre avis

Vendredi, 17:30 On nous l¼avait promis, Davos l¼a fait: aprËs trois heures
et demie de voyage, voilý enfin les premiËres cagoules tant attendues de
l¼intercantonale des policiers. Je suis au checkpoint de Landquart. La
rumeur avait enflÈ: les journalistes non accrÈditÈs seraient refoulÈs. Or,
Claude Smadja et Klaus Schwab ont refusÈ le prÈcieux sÈsame ý dimanche.ch.
Je baisse le son de mon CD-player et la vitre de ma Peugeot pour avouer mon
identitÈ ý l¼agent. DÈception: il me fait signe de passer tout droit.

17:45 DeuxiËme checkpoint non loin de Klosters. Rien ý signaler.

17:58 Panneau "Davos ý 3 kilomËtres". TroisiËme et dernier checkpoint. De
loin, le plus important. "Papier bitte" "Euh, je suis journaliste." Non
accrÈditÈ, je dois me ranger sur le cÙtÈ. Fouille en rËgle du vÈhicule et
contrÙle de ma rÈservation ý l¼hÙtel. Le mÍme hÙtel qui a dÈjý reÁu un fax
de la police des Grisons: "Pour des raisons de sÈcuritÈ, veuillez nous
signaler la prÈsence de tout journaliste non accrÈditÈ dans votre
Ètablissement. Certains participants au forum sont en danger."

18:02 Il fait nuit et j¼arrive enfin dans le temple de l¼Èconomie. La
police a quadrillÈ la ville de clÙtures. On est tout de mÍme autorisÈ ý
circuler derriËre le Centre des congrËs. Juste le temps de jeter un coup
d¼¶il sur les lumiËres blafardes qui Èclairent les barbelÈs. Je n¼ai pas
l¼impression qu¼il existe une prison au monde qui soit autant surveillÈe.
La ville ressemble ý une nouvelle version du rÈduit national.

19:03 ArrivÈe ý l¼HÙtel BeausÈjour. A ma table pour l¼apÈro, Dominique
MoÔsi, directeur de l¼Institut franÁais des relations internationales et
confÈrencier rÈgulier ý Davos: "C¼est assez drÙle cette opposition entre
Davos et Porto Alegre, deux sommets qui sont aussi illÈgitimes l¼un que
l¼autre. Mais cette annÈe, c¼est pire que tout, Davos ressemble ý une
forteresse vide." Impossible d¼accÈder au Centre des congrËs.

21:03 Je mange les meilleurs r–sti de la station. Sur le retour, une
patrouille fouille un jeune homme aux cheveux longs. C¼est, semble-t-il, le
profil de l¼activiste type. Comme tous les jeunes aux cheveux longs.

Samedi 7:30 RÈveil matinal avec vue sur le Kongress Hotel. Sur le toit, un
vigile scrute les alentours avec ses jumelles. Petite balade matinale, on
fouille les journalistes et photographes non accrÈditÈs. C¼est d¼abord le
tour de deux Italiens, puis le mien. Inspection de ma note d¼hÙtel au fond
de mon sac: "Sind Sie Journalist?", "Ja". La manifestation est annoncÈe pour

14:30 Le temps pour tout ce petit monde de doubler tous les barbelÈs autour
des lieux stratÈgiques.

11:00 Directio n la gare du village. La plupart des Èchoppes de la
Prome-nade ont baissÈ leur stores. Sur le chemin, Michel, journaliste
"indÈpendant, mais ý gauche" du site www.indymedia.org scotche les
nouvelles du front des activistes sur son vieux camping-car Ford: "On vient
de refouler un car arrivant de Ge-nËve." Sur la vitre, il a taguÈ: "Joska
Fisher (n.d.l.r.: on vient de dÈcouvrir que le ministre allemand, invitÈ ý
Davos, a un passÈ d¼activiste de gauche), on aimerait bien vous revoir dans
la rue." Je me ferai bien un Macdo avant la manif, mais ils ont dÈcidÈ de
ne pas ouvrir aujourd¼hui. L¼an passÈ, les bovÈtistes avaient dÈmoli
l¼endroit.

13:01 A la gare, tous les trains montant ý Davos sont bloquÈs aujourd¼hui.
Une centaine de badauds squattent les lieux. Les journalistes sont encore
plus nombreux pour cette journÈe classÈe rouge. Une Golf taguÈe subit deux
contrÙles en moins de vingt mËtres. La police, zurichoise surtout, bombe le
torse. Trois fonctionnaires casquÈs ramËnent manu militari deux jeunes
filles dans le train direction la plaine. Elles voulaient faire de la luge,
motif jugÈ insatisfaisant par les autoritÈs.

13:20 Les rumeurs courent encore plus vite que les manifestants: "On aurait
agressÈ la Bourse suisse ý Zurich et chiÈ sur les murs de l¼OMC de GenËve."
On ne sait pas trop comment, mais on se retrouve ý 400 ý partir en
direction du Centre des congrËs. Manifestation il y aura donc. Le premier
barrage est peu hermÈtique, juste le temps pour certains de griffonner un
ÈlÈgant "fuck the police" sur les Toyotas Land Cruiser grillagÈes de la
police. Les "activistes" de tout ’ge ã eh non, il n¼y a pas que des jeunes
ã arrivent sur la Promenade, ý 500 mËtres ý peine du World Economic Forum
(WEF). "Zette manifestation n¼a pas reÁu l¼autorizzazion des autoritÈs",
hurle un haut-parleur. Et les canons des grands camions bleus d¼asperger
les non-autorisÈs de Davos d¼eau et de glace. "C¼est David et Goliath",
gÈmit un jeune cagoulÈ ý cÙtÈ de moi. Qu¼ý cela ne tienne, on ÈgrËne les
slogans en chantant: "EffaÁez le WEF", "A ceux qui veulent dominer le
monde, nous rÈpondons rÈsistance". Ou l¼on entonne l¼Internationale pour
certains, Hevenu Shalom Alekhem pour les autres.

14:47 Main dans la main, tout ce petit monde s¼en retourne vers la gare
"pour rejoindre les camarades combattants de Landquart qui ont bloquÈ
l¼autoroute". J¼appelle Josef Zisyadis, le conseiller national popiste
vaudois, sur mon portable. "On a bloquÈ notre dÈlÈgation ý Coire,
fulmine-t-il, mais on se dirige tous vers Zurich." Histoire de rattraper la
rumeur? Ce doit Ítre cela le plan B dont on m¼a bassinÈ les oreilles toute
la journÈe.

- Vu sur http://www.dimanche.ch
- Sources: Indimedia France

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+ Grosses bises et ý demain... de Pise
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02h01 le 28/01 - Nous sommes enfin rentrÈs de Zurich. Parmi les camarades
de Pise il n'y a ni blessÈs, ni arrÍtÈs. La tension a ÈtÈ trËs forte.
barricades, voitures incendiÈes et blessÈs par balles de caoutchouc.

Nous sommes arrivÈs ý Zurich aprËs le blocus de l'autoroute tout prËs de
Davos. Lý, avec l'ensemble des autres camarades Ètrangers (3000 en tout)
nous avons bloquÈ la route pendant plusieurs heures, au bout des quelles, ý
15 cars, plus un train spÈcial, nous sommes retournÈs sur Zurich.

Les provocations de la police ont commencÈes tout de suite. elle nous a
chargÈ dËs que le cortËge ý quittÈ la gare. Entre barricades et feux de
joie (y compris avec des voitures) nous avons dÈfilÈ dans divers rues
autour de la gare, jusqu'au moment o˜ les italiens ont dÈcidÈ de rentrer et
sont retournÈs vers les cars.

Les provocations policiËres ont continuÈs ensuite, avec de nombreuses
arrestations. sur ces faits nous tenterons de nous informer un peu plus et
de vous le faire savoir. Grosses bises et ý demain.

- Source: Sgamati (traduction tardive, mais cela valait le coup)

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+ Un agenda chargÈ pour l'aprËs FSM
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27/01 - La rencontre de Porto alegre est ý mi-parcours et dÈjý se
multiplient les rendez-vous pour la suite. Deux d'entre eux, proposÈs par
Via Campesina, l'imposante ONG internationale qui lutte contre les
trangÈniques, mÈritent pariticuliËrement d'Ítre notÈs: le 17 avril il y
aura une journÈe mondiale de lutte contre les OGM, les 8 et 9 aošt se
tiendra ý Mexico une rencontre paysanne sur la terre et l'eau. -Source:
Carta

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+ Des parlementaires suisses
critiquent ´Davosª depuis Porto Alegre
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27/01 - Les dÈlÈgations socialistes et Verts prÈsentes ý Porto Alegre pour
le FSM ont critiquÈ le gouvernement de la ConfÈdÈration helvÈtique. Il sont
intervenus pendant le dÈbat sur ´Les transaction financiËres
internationalesª (de circonstance) pour dÈnoncer la gestion policiËre de la
situation ý Davos et l'incroyable dispositif rÈpressif mis en place pour
protÈger quelques reprÈsentants de multinationales, banquiers et hommes
d'Etat, affirmant que ´Davos est le symbole de la polique motifËre du
nÈo-libÈralismeª. L'ensemble des organisations suisses prÈsentes ont
dÈnoncÈ la brutalitÈ policiËre et rendu hommage ý la dÈtermination du
mouvement d'opposition au WEF. Source: PT-Net

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Rio Grande del Sul - Tous en campagne !
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27/01 - Sur les quotidiens de la rÈgion de Rio Grande del Sul, JosÈ BovÈ
occupe toute les ´unesª, avec les quelques 800 paysans sans-terres qui
occupent un terrain imense, propriÈtÈ de la Monsanto, et o˜ ont ÈtÈ
dÈtruits 2ha de soja transgÈnique. il s'agit d'une des nombreuses ´zones
expÈrimentalesª qui permettent aux plus grosses multinationales du
transgÈnique de produire et d'exporter tous les OGM qu'elle veulent.

La bataille des sem terra, ý laquelle JosÈ BovÈ s'est ralliÈ en arrivant au
BrÈsil pour participer au forum social mondial, vient de loin. Pour couvrir
l'occupation il y avait aussi le leader des sans-terres, qui ý apportÈ avec
lui une quarantaine de journaliste pour qu'ils tÈmoignent qu'il n'y a
qu'une seule faÁon de combattre les OGN: faire en sorte qu'ils ne soient ni
produits, ni reproduits.

´C'est un acte symbolique qui sert de coup de semonce ý Monsanto. Au cas o˜
ils voudraient continuer ý produire du transgÈnique.ª La bataille contre
les OGM est destinÈe ý s'Ètendre. Comme l'a affirmÈ hier au FSM un
reprÈsentant de l'ONG internationale Via Campesina. est prÈvue d'ici
quelques mois, au BrÈsil justement, une grande rencontre pour faire le
point sur la bataille anti-transgÈnique, parce qu'il s'agit, comme le
disent les gens de Via Campesina, ´d'une forme moderne de dictature
mondiale.ª Anna Pizzo - Carta

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