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From	Samizdat <samizdat@ecn.org>
Date	Fri, 09 Feb 2001 19:46:24 +0100
Subject	globe_l: Bologne: fin de l'occupation du chantier du futur centre de rÈtention

Bologne: fin de l'occupation du chantier du futur centre de rÈtention

Les Tute Bianche descendent de la grue, escortÈes par leurs camarades restÈs
en bas, et s'en vont sans aucune intervention policiËre. Gr’ce ý cette
action de dÈsobÈissance civile,
les manifestants ont obtenu la suspension des travaux jusqu'au 12 fÈvrier,
date de la rencontre qui leur a ÈtÈ proposÈe avec la PrÈfecture.

Le prÈfet a acceptÈ, aprËs une longue nÈgociation, de recevoir un
reprÈsentant du centre social TPO, un militant de Ya Basta !, un avocat de
Iniziativa Giuridica Democratica et deux
reprÈsentants des Verdi et de Rifondazione Comunista.
La banderole mise sur la grue est toujours visible ce qui a finalement
permis de rendre public les intentions de la PrÈfecture qui semblait vouloir
cacher ý tous les travaux en cours. A
l'ordre du jour de la rencontre, le PrÈfet sera contraint de motiver les
raisons de ce secret alors qu'aucun dispositif juridique ne le requiËre, et
pire encore ne l'autorise. Il est
intÈressant de rappeler que les appels d'offre secrets sont prÈvus, par la
loi, seulement pour la construction de prison alors que les personnes
favorables ý l'existence et ý la
construction des centres de rÈtention ont toujours soutenu que ces derniers
n'ont rien de similaire avec les prisonsä

AprËs l'entrevue prÈfectoral de lundi prochain, se tiendra une rÈunion
publique o˜ sera prÈsentÈ l'appel contre la construction du centre de
rÈtention et pour la fermeture de tous ceux
actuellement en fonction. A cette initiative, participeront tous ceux qui
ont dÈcidÈ de signer l'appel persuadÈs du fait que les centres de rÈtention
constituent une rÈelle aberration
humaine et juridique. Il sera ainsi possible de raconter aux bolognais ce
qui se passe dans les pÈriphÈries de leur ville et surtout ce qui se cache
sous cet euphÈmisme, tout italien,
de " centre de permanence temporaire et d'assistance ", appelÈs partout
ailleurs en Europe, " centre de dÈtention administrative ".

Les interrogations officielles parvenues ý la RÈgion et ý la Mairie, eu
Ègard au secret construit et maintenu autour des travaux en cours, n'ont pas
suffi pour faire rÈagir la PrÈfecture.
Il a donc ÈtÈ nÈcessaire de recourir ý la dÈsobÈissance civile. La bataille
pour la non ouverture du centre de rÈtention a ý peine commencÈ. Depuis
aujourd'hui, on peut dire au moins
que ce centre pour migrants dÈpourvus de titre de sÈjour, pour migrants
clandestins, n'est plus clandestin.

Le 21 fÈvrier, la Cour Constitutionnelle se prononcera sur la lÈgitimitÈ
constitutionnelle de ces centres. A cette pÈriode, de nombreux militants de
Ya Basta partiront pour le Chiapas
en espÈrant d'Ítre sšrs qu'ý leur retour les cauchemars du prÈsent ne seront
que de mauvais souvenirs.

Libre mais fidËle traduction du communiquÈ de " Ya Basta ! " et du centre
social TPO de Bologne
www.ecn.org/tpo



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