[<--] Indice [-->]

From Pascal Holenweg <holenweg@vtx.ch>
Date Fri, 27 Apr 2001 20:45:32 +0200
Subject globe_l: 27.4 TROUBLES Bulletin d'information de la CSSI

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

TROUBLES

Bulletin d'informations de la Commission Socialiste de SolidaritÈ
Internationale

GenËve, le 8 FlorÈal 209  (27 avril 2001)

Ce bulletin paraÓt en fonction du soutien qu'il reÁoit. Merci ý celles et
ceux dont le soutien a permis la parution de ce numÈro. Pour les modalitÈs
du soutien, voir en fin de bulletin

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

SOMMAIRE

1. QUELQUES RENDEZ-VOUS

2. LA TORTURE EN EUROPE : FRANCE

3. ALGŠRIE : LETTRE OUVERTE DE HOCINE A¦T AHMED ¿ LA COMMISSION DES DROITS
DE L'HOMME DE L'ONU

4. FMI, BANQUE MONDIALE : 50 ANS, C'EST ASSEZ !

5. SOMMET DES PEUPLES DES AMŠRIQUES : D'AUTRES AMŠRIQUES SONT POSSIBLES

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

LA CITATION DU JOUR

"Ce n'est qu'en ne payant pas ses factures que l'on peut espÈrer vivre dans
la mÈmoire des classes marchandes"

(Oscar Wilde)


@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

BOYCOTTONS DANONE

La multinationale DANONE (3Ëme rang europÈen dans le secteur alimentaire,
4,7 milliards de FF de bÈnÈfices en 2000, soit une progression de 17 %, une
rentabilitÈ de 7,9 % dans la branche de la biscuiterie) a annoncÈ le 29
mars une "restructuration de sa branche biscuits" entraÓnant suppression de
la moitiÈ de ses postes de travail en France et la fermeture de deux
usines. Aucune nÈcessitÈ Èconomique ne justifie cette mesure, par laquelle
Danone ne cherche qu'ý complaire ý ses actionnaires (le "marchÈ" a apprÈciÈ
: les actions du licencieur ont grimpÈ ý l'annonce des licenciements...).

Les salariÈs de Danone, plusieurs municipalitÈs franÁaise et ATTAC
appellent au boycott des produits de la marque. Nous nous y associons et
vous invitons ý vous y associer, et ý faire en sorte que d'autres, y
compris des collectivitÈs locales, franÁaises ou non, s'y associent.

Les produits et marques ý boycotter sont, notamment, les suivants (selon la
liste produite par ATTAC) :

- Danone: Taillefine, Fjord, Danone et Fruits, Gervita, Charles Gervais,
Yoghourt Nature de Danone, CrËme de yaourt, Danone Kid, Jockey, Danette,
Actimel, VeloutÈ, Bio, Gervais aux fruits, Petit Suisse Gervais, Danone Snac
- LU:  PÈpito, Barquettes, Petit Ecolier, Belin, Les Secrets de Pauline,
Napolitain, Pim's, Captain Choc, Chipster, Hello, Prince, Ourson, Tuc,
Ressources blÈ, Ressources fruits
- Evian, Salvetat, Volvic, Badoit, Talians, Arvie
- Galabani
- Heudebert
- Bledina

Les sites du boycott :  
http://www.jeboycottedanone.net
http://www.ouijeboycottedanone.com 

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

1. QUELQUES RENDEZ-VOUS

SAMEDI 28 AVRIL, GENEVE
de 11h00 ý 13h00
Devant l'hÙtel des Postes de Mont-Blanc ý GenËve
A l'occasion de la journÈe internationale pour la libÈration de l'avocat
tunisien MaÓtre NÈjib HOSNI 
VÈritÈ-Action organise  avec le soutien de :
- La Commission Internationale des Juristes (CIJ) et son Centre pour
l'IndÈpendance des magistrats et avocats (CIJL)
- L'Association des Juristes Progressistes ý GenËve
- L'ACAT Suisse
- Le Centre d'information et de documentation sur la torture (CIDT), France 
- ATTAC, GenËve
- ComitÈ international pour la libÈration de l'avocat tunisien NÈjib HOSNI

- la libÈration de Me NÈjib Hosni et de tous les prisonniers politiques et
d'opinion
- l'amnistie gÈnÈrale qui permettra ý des dizaines de milliers de tunisiens
de retrouver leurs  droits bafouÈs
- la garantie totale des droits ý la libertÈ d'association et d'expression.

Fribourg, le 25 avril 2001
Pour VÈritÈ-Action
Elafif GHANMI, PrÈsident

VÈritÈ-Action
Verite_action@hotmail.com
Tel : 0041 79 703 26 11
Fax :0041 21 922 80 27


LUNDI 30 AVRIL, GENEVE
Lundi 30 avril 2001 de 19h30 ý 21h00
Salle du Faubourg
Rue Terreaux-du-Temple 8, GenËve
confÈrence/dÈbat, analyse des consÈquences de l'occupation israÈlienne sur
la dÈtÈrioration des droits civils, politiques, Èconomiques, sociaux et
culturels en Palestine
avec Leila Khaled,
militante du Front populaire de libÈration de la Palestine et dÈputÈe au
Conseil lÈgislatif palestinien

Organisateurs : Ligue Suisse des Droits de l'Homme-section de GenËve, ASSP
(Association d'Aide Sanitaire Suisse aux Palestiniens) AUPJP-Une Terre Deux
Peuples, Association de Palestiniens en Suisse, Fonds de Parrainage et de
SolidaritÈ, Librairie    Al-Diwan,  SolidartÈS, Parti du Travail,
IndÈpendants (Alliance de Gauche).


MERCREDI 9 MAI, GENEVE
19h30-21h., Galerie L'Olivier, 5, rue de Fribourg. GenËve 
ConfÈrence-dÈbat sur " La Cause palestinienne ",
organisÈe par le Cercle Condorcet de GenËve. 
Informations : tÈlÈphone et fax 022 797 28 07.


VENDREDI 11, SAMEDI 12 MAI, PARIS
WEEK-END D'INITIATIVES EN FAVEUR DE MUMIA ABU-JAMAL, LEONARD PELTIER ET
TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES

Meeting Mumia-Peltier le 11 mai dans les locaux de la
CNT au 33, rue des Vignoles 75 020 Paris ý 19 heures
(MÈtro: Avron ou Alexandre Dumas) ý 19h
Avec 
Sonia Sanchez (Black Panther Party)
Ramona Africa (International concerned friends ans family of Mumia Abu Jamal)
Bobby Castillo (Leonard Peltier Defense Committee)
Sylvain Duez-Alesandrini (Leonard Peltier DefenseCommittee et ComitÈ de
SolidaritÈ avec les Indiens des AmÈriques). 
Julia Wright (ComitÈ de SolidaritÈ Internationale pour Mumia Abu Jamal et les
Prisonniers Politiques aux Etats-Unis)

Manifestation nationale du 12 mai ý Paris, rendez-vous ý 14h
gare de l'Est pour aller ý l'Ambassade des Etats-Unis

Contact : gresist@wanadoo.fr
Site : www.cosimapp-mumia.org


SAMEDI 19 MAI, LAUSANNE
13 h 00 - 15 h 30 
Salle 4 de la Maison du Peuple
Place Chauderon 5, Lausanne 
ConfÈrence-dÈbat ouverte ý toutes et tous 
Stefano d'Errico
Coordinateur de l'UNICOBAS, syndicat de base des enseignantEs  et du
personnel de l'Ècole.
LUTTES SYNDICALES ET DEFENSE DE L'ECOLE DE SERVICE PUBLIC, L'EXPERIENCE
ITALIENNE

ASSISES de la gauche  de transformation sociale 
Case postale 
1000 Lausanne 9
E-mail: assises@lagauche.ch
adresse du site : www.lagauche.ch 
 

28 SEPTEMBRE AU 4 OCTOBRE, WASHINGTON
Un appel en provenance de :  50 Years Is Enough Network ; Mexico Solidarity
Network ; Essential Action ; Center for Economic Justice ; Nicaragua
Network ; Global Exchange ; Jubilee South Africa ; ACERCA; Native Forest
Network - Gulf of Maine Native Forest Network -Southwestern US; Native
Forest Network - Eastern North America Resource Center; STITCH; Freedom
from Debt Coalition (Philippines); Alliance for Global Justice; Campaign
for Labor Rights; Jobs with Justice

Le Fond MonÈtaire International (FMI) et la Banque Mondiale tiendront leur
assemblÈe gÈnÈrale annuelle et commune ý Washington DC du 28 septembre au 4
octobre 2001.

Nous appelons les activistes du monde entier ý venir ý Washington pendant
cette semaine, pour protester et dÈnoncer l'illÈgitimitÈ de ces
institutions et des responsables qui s'octroient le droit de dÈterminer le
cours de l'Èconomie mondiale.

Pour plus d'information, contacter le rÈseau '50 Years is Enough'
<50years@igc.org>  tel: +1-202-463-2265   http://www50years.org

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

2. LA TORTURE EN EUROPE : FRANCE

AMNESTY INTERNATIONAL	ŠFAI
Index AI : EUR 01/004/00

DOCUMENT PUBLIC
Londres, novembre 2000


Le jugement de la Cour europÈenne des droits de l'homme dans l'affaire
Ahmed Selmouni

Dans un jugement important rendu le 28 juillet 1999, la Cour europÈenne des
droits de l'homme a dÈclarÈ la France coupable d'avoir violÈ les normes
internationales relatives ý la torture et au caractËre raisonnable de la
durÈe d'une procÈdure judiciaire. Ce jugement, qui fera date dans la
jurisprudence de la Cour europÈenne, met en avant un motif de prÈoccupation
dÈjý ancien d'Amnesty International, sur lequel l'organisation est revenue
ý maintes reprises : l'incapacitÈ des systËmes judiciaire et administratif
europÈens ý traiter de faÁon efficace les affaires de torture et de mauvais
traitements. Qu'il s'agisse de procÈdures judiciaires, administratives ou
disciplinaires, celles-ci peuvent traÓner des annÈes alors que, dans le
mÍme temps, les policiers prÈsumÈs responsables sont maintenus dans leurs
fonctions.

Ahmed Selmouni, qui a la double nationalitÈ nÈerlandaise et marocaine, a
ÈtÈ arrÍtÈ en novembre 1991 par cinq policiers ý Bobigny
(Seine-Saint-Denis). Durant sa garde ý vue, cet homme a ÈtÈ rouÈ de coups
de poing et de pied, frappÈ ý coups de matraque et de batte de base-ball,
et contraint de se livrer ý des exercices physiques. Il a Ègalement, selon
ses dires, ÈtÈ victime de violences ý caractËre sexuel. Bien que cette
arrestation ait eu lieu en 1991, il a fallu attendre 1997 pour que les cinq
policiers impliquÈs dans l'affaire soient prÈsentÈs devant un juge. En mars
1999, une procÈdure judiciaire a ÈtÈ engagÈe contre la France devant la
Cour europÈenne des droits de l'homme, ý Strasbourg. Or, en fÈvrier 1999,
soit six semaines avant l'ouverture du procËs, la comparution des policiers
devant une juridiction de Versailles a permis au gouvernement franÁais de
soutenir que tous les recours n'avaient pas ÈtÈ ÈpuisÈs et que, si la Cour
europÈenne statuait sur les tortures infligÈes ý Ahmed Selmouni, son
jugement remettrait en cause le principe de la prÈsomption d'innocence. La
Cour europÈenne des droits de l'homme a rejetÈ les arguments du
gouvernement franÁais et, en juillet 2000, elle a dÈclarÈ la France
coupable d'avoir violÈ l'article 3 de la Convention europÈenne des droits
de l'homme, qui interdit la torture et les traitements ou ch’timents
cruels, inhumains ou dÈgradants. Il a ÈtÈ clairement Ètabli qu'Ahmed
Selmouni avait " subi des violences rÈpÈtÈes et prolongÈes, rÈparties sur
plusieurs jours d'interrogatoire ". La Cour s'est dit Ègalement convaincue
que les actes de violence physique et mentale commis sur la victime avaient
" provoquÈ des douleurs et des souffrances " aiguÎs " et [revÍtaient] un
caractËre particuliËrement grave et cruel ".

Devant le tribunal de Versailles, les cinq policiers ont niÈ les faits pour
lesquels ils Ètaient poursuivis, ý savoir des brutalitÈs et violences
sexuelles commises sur la personne d'Ahmed Selmouni et d'un autre homme,
Abdelmajid Madi. Ils ont laissÈ entendre que les deux hommes s'Ètaient
blessÈs volontairement ou qu'ils avaient peut-Ítre regardÈ trop de films.
Le tribunal de Versailles a toutefois condamnÈ les cinq policiers ý des
peines comprises entre deux et quatre ans d'emprisonnement. Tous ont
immÈdiatement fait appel du jugement. La procÈdure d'appel,
exceptionnellement rapide, a dÈbouchÈ sur une rÈduction trËs importante de
la peine " exemplaire " de quatre ans infligÈe ý l'un des policiers,
ramenant celle-ci ý dix-huit mois, dont quinze avec sursis. Quant aux
quatre autres fonctionnaires de police, ils ont vu leurs peines rÈduites ý
des peines d'emprisonnement avec sursis allant de dix ý quinze mois.
L'avocate gÈnÈrale prËs la Cour d'appel avait elle-mÍme demandÈ, de faÁon
trËs discutable, que l'on " rende leur honneur " aux policiers, qu'ils
soient dÈclarÈs non coupables des chefs de violences sexuelles et que, si
la condamnation relative aux actes de violence Ètait maintenue, ils
puissent bÈnÈficier d'une amnistie. La cour a confirmÈ les condamnations
des policiers pour coups et blessures, mais elle n'a pas retenu les chefs
de sÈvices sexuels. 

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

3. ALGŠRIE : LETTRE OUVERTE DE HOCINE A¦T AHMED ¿ LA COMMISSION DES DROITS
DE L'HOMME DE L'ONU


From: "Front des Forces Socialistes" <FFS.IDF@WANADOO.FR>
Subject:  Lettre ouverte de Hocine AÔt Ahmed ý la Commisions des Droits de
l'Homme 
Date: Mon, 23 Apr 2001 22:11:22 +0200

FRONT DES FORCES SOCIALISTES

au :
Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme
Palais des Nations, 8-14 av. de la Paix
CH 1211 GenËve 10, Suisse

 Lettre ouverte

 * ý Madame Mary Robinson, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de
l'homme.
* ý Monsieur LÈandro Despouy, PrÈsident de la 57e session de la Commission
des droits de l'homme de Nations Unies (19 mars-27 avril 2001,  GenËve).

Madame la Haut Commissaire, Monsieur le PrÈsident,

Ces deux derniËres annÈes, d'aprËs la synthËse des dÈcomptes de la presse
algÈrienne, prËs de 5 000 personnes sont mortes du fait de la violence et de
la contre-violence. Et l'on sait combien les bilans sont sous-ÈvaluÈs en
AlgÈrie. Cette pÈriode coÔncide avec l'instauration de la ´concorde civileª
qui a voulu essentiellement donner une couverture juridique aux accords
secrets entre le pouvoir et l'ArmÈe islamique du salut (AIS). Cette concorde
fut, en rÈalitÈ, l'occasion pour le chef de l'Etat d'organiser un rÈfÈrendum
afin de faire oublier le trucage Èlectoral auquel il doit son Èlection.

 Force est de constater que la gr’ce amnistiante dont ont bÈnÈficiÈ,
officiellement ý cette occasion, 5.000 membres de groupes armÈs n'a pas
permis de rÈtablir la paix civile. Cette dÈmarche de blanchiment rÈciproque
de toutes les horreurs subies par la population algÈrienne s'est faite au
mÈpris des dispositions de la loi sur la ´concorde civileª qui, normalement,
ne s'Ètend pas aux personnes ayant commis des crimes, des viols et ayant
posÈ des bombes dans des lieux publics.

 Sur les 5 000 amnistiÈs du cÙtÈ des groupes armÈs, aucun n'entrerait dans
cette catÈgorie de criminels ce qui laisse entiËre la question du ´qui tue
quiª et rend plus que nÈcessaire l'application des principes de vÈritÈ et
justice au nom desquels, d'ailleurs, la majoritÈ Ècrasante du peuple
algÈrien rÈclame l'envoi d'une Commission d'enquÍte internationale sur le
terrain.

Le nouveau cycle de massacres, enregistrÈ ces deux derniËres annÈes, a en
gÈnÈral ciblÈ des paysans pauvres dont le seul tort - jusqu'ý preuve du
contraire - est de vivre dans des zones rurales. Ces nouveaux drames ont
permis aux autoritÈs de justifier, ý nouveau, la nÈcessitÈ de relancer,
aujourd'hui, la distribution des armes aux civils alors que l'on aurait pu
s'attendre, avec ´la concorde civileª, au dÈmantËlement des rÈseaux de
milices. Comme en 1994-95, cette fuite en avant est prÈsentÈe, de nouveau,
comme la panacÈe.

Il faut noter que les engrenages de haine et de vengeance se sont exacerbÈs
depuis le dÈveloppement massif des milices - sous l'appellation de ´groupes
de lÈgitime dÈfenseª - et dont le nombre dÈpasse les 300 000. L'absence de
chaÓnes de commandement identifiables, de rÈglementations restrictives et de
contrÙles rigoureux, en renforÁant l'impunitÈ, nourrit l'escalade des
meurtres organisÈs. Profitant des pouvoirs spÈciaux de fait et d'un Ètat
d'urgence indÈfiniment et illÈgalement reconduit depuis 1992, les diffÈrents
services et corps de l'armÈe entretiennent chacun, sÈparÈment, des milices
et des forces spÈciales. Ce qui accroÓt la confusion des rÙles et la
dilution des responsabilitÈs.

 La rÈcente parution de deux livres aux Èditions La DÈcouverte - ´Qui a tuÈ
ý  Bentalhaª, de Nesroulah Yous et ´La Sale guerreª de Habib SouaÔdia -
vient  de mettre fin aux mythes simplificateurs sur les acteurs de la
violence dans  mon pays. Le rÙle des protagonistes y est dÈvoilÈ, hors de
tout parti pris
idÈologique et politique. Sans occulter la responsabilitÈ de groupes
islamiques armÈs, les auteurs livrent des tÈmoignages prÈcis sur
l'implication directe ou indirecte des forces de sÈcuritÈ dans des
assassinats ciblÈs et des massacres collectifs.

 La propagande officielle s'en prend, comme d'habitude, aux comploteurs
Ètrangers, qui veulent dÈstabiliser l'armÈe algÈrienne. En aucune maniËre,
les auteurs de ces tÈmoignages n'ont mis en cause l'institution militaire.
 En revanche, ils incriminent la haute hiÈrarchie de l'armÈe et de la police
politique.

 Pas plus tard que le 19 avril 2001, le pouvoir a actionnÈ ses diffÈrents
rÈseaux de milices politiques pour installer en Kabylie un climat de
terreur,  en vue de dÈcourager les manifestations non-violentes prÈvues pour
le lendemain et destinÈes ý commÈmorer le Printemps Amazigh (berbËre) du 20
avril 1980. Le Printemps Amazigh fut un tournant historique dans la
revendication du pluralisme linguistique et des libertÈs dÈmocratiques.
 Ainsi, de soi-disant militants politiques n'ont pas hÈsitÈ ý menacer de
leurs armes, ý agresser griËvement un Ètudiant ý l'intÈrieur de l'universitÈ
de Tizi-ouzou. Par ailleurs, dans un village environnant, comme en rÈponse
au succËs de la mobilisation populaire qui s'est bien dÈroulÈ le 20 avril
2001, des gendarmes ont arbitrairement arrÍtÈ puis exÈcutÈ un adolescent ý
l'intÈrieur de leur caserne.

 Face ý cette rÈgulation de la sociÈtÈ par la violence, les AlgÈriens n'ont
pratiquement plus de moyens de recours. La justice, dÈjý dÈcrÈdibilisÈe par
la corruption, est instrumentalisÈe par le pouvoir. L'AlgÈrie est devenu un
pays de non-droit, de mises en scËne et de propagande mensongËres. Le procËs
de l'assassin prÈsumÈ du dirigeant islamiste Abdelkader Hachani vient
d'Ítre expÈdiÈ en sept heures. La cour n'a mÍme pas pris en compte une
dÈclaration de l'accusÈ qui a nommÈment impliquÈ le gÈnÈral patron des
services secrets qui Ètait venu le sommer de reconnaÓtre sa propre
culpabilitÈ en Èchange d'une sentance de clÈmence. Le procËs de l'affaire de
la mutinerie de Serkadji (96 morts) a ÈtÈ expÈdiÈ de la mÍme maniËre tandis
que plusieurs autres affaires criminelles dont l'exÈcution du chanteur
Maatoub LounËs, le 25 juin 1998, et du lycÈen Ouali Hamza, deux jours plus
tard au cours d'un rassemblement pacifique de protestation, sont gÈrÈes sous
le sceau de la ´raison d'Etatª. Le but Ètant de protÈger deux chefs de
milices - seigneurs de la guerre -  et ce en dÈpit de nombreux tÈmoignages
irrÈcusables et des poursuites judiciaires engagÈes par les familles
endeuillÈes. Et malgrÈ les demandes d'enquÍtes indÈpendantes, exigÈes par
des manifestations populaires de solidaritÈ.

 L'accentuation de la militarisation de la sociÈtÈ ý laquelle contribue des
milices politiques coÔncide avec une aggravation continue de la situation
sociale gÈnÈrale. Outre les graves sÈquelles des 10 annÈes de guerre - 150
000 morts, veuves, orphelins, disparitions forcÈes (15 000 ý 20 000),
dÈplacement de population (300 000) - on dÈnombre officiellement 11 millions
d'AlgÈriens qui vivent avec moins d'un dollar par jour, 3 millions de
chÙmeurs et 2 millions d'handicapÈs toutes catÈgories confondues dont 140
000 malades mentaux tandis que 400 000 algÈriens ont fui leurs pays
notamment pour le Canada, la France et les pays du Golfe.
Actuellement, le pouvoir est entrÈ dans la phase finale de normalisation
autoritaire de la sociÈtÈ. AprËs avoir diluÈ le systËme rÈpressif des cours
spÈciales dans le code pÈnal en 1995, il a engagÈ une nouvelle rÈvision de
ce mÍme code. Tout en supprimant la peine capitale pour les infractions
commises contre les biens, il renforce la rÈpression des dÈlits de presse.
 Des peines de un ý trois ans de prison et des amendes de 100 000 ý 5
millions de dinars vont sanctionner la diffamation, l'offense et l'injure ý
corps constituÈs. Le journaliste, son rÈdacteur en chef, le directeur de la
publication et le propriÈtaire du titre seront dÈsormais sanctionnÈs
solidairement. Ce dispositif ressemble ý celui qui avait ÈtÈ mis en place
par des rÈgimes autoritaires d'AmÈrique latine dans les annÈes 70 et tout
rÈcemment en Egypte . Chez nous, il vient couronner les entraves
politico-financiËres ý la reparution des pÈriodiques Libre AlgÈrie et La
Nation, deux titres autonomes par rapport aux appareils du rÈgime et de
leurs soutiens.

Il ne vise ni plus ni moins qu'ý Ètouffer la libertÈ de la presse, ý
liquider ý terme les journaux gÍnants, ce qui va contribuer ý paralyser
l'opposition dÈmocratique et ý Èteindre la vie politique, dÈjý verrouillÈe
par neuf annÈes d'Ètat d'urgence qui favorise l'arbitraire.

 Dans de telles conditions, la Commission nationale des droits de l'homme en
AlgÈrie ne peut Ítre que la digne hÈritiËre de l'Observatoire national des
droits de l'homme, organe consultatif au service du pouvoir. Cette
Commission, nouvelle vitrine officielle des droits de l'homme, ý laquelle
l'Union EuropÈenne fait rÈfÈrence, est loin de remplir les conditions
nÈcessaires pour Ítre crÈdible. Elle est disqualifiÈe par le fait qu'y rËgne
en son sein un pluralisme de faÁade: une forme stalinienne de pluralisme,
avec une domination Ècrasante des appareils d'Etat, des institutions
notoirement mal Èlues, et de reprÈsentants de la sociÈtÈ civile, liÈs au
pouvoir.

Tout au plus, peut-elle Ítre un ´recoursª national interne, inopÈrant et
dilatoire, dont les dictatures latino-amÈricaines ont usÈ et abusÈ pour
dessaisir les instances des droits de l'homme mises en place par l'OEA.

 Madame la Haut Commissaire, Monsieur le PrÈsident de la 57Ëme session de la
Commission des droits de l'homme, mesdames et messieurs les membres de la
Commission des droits de l'homme, beaucoup d'espoirs sont placÈs en vos
conclusions, bien que la situation des droits de l'homme en AlgÈrie ne soit
malheureusement pas inscrite ý l'ordre du jour. Vos interventions ainsi que
vos travaux peuvent Ítre dÈterminants pour la cessation des violations des
droits de l'homme et la protection de la population civile.

 Nous avons l'espoir que l'envoi d'une Commission d'enquÍte internationale
aidera ý mettre fin au huis clos, sciemment instaurÈ, et devenu garant d'une
impunitÈ propice ý toutes les formes de violence. Ce serait l'amorce d'une
solution politique alternative ý une guerre sans nom, sans image et sans fin
 qui restituera aux AlgÈriennes et aux AlgÈriens leurs droits ý avoir des
droits.

 Nous attirons votre attention sur le fait que la pÈtition des intellectuels
franÁais ý l'occasion de la visite du ministre franÁais des Affaires
ÈtrangËres ý Alger, signÈe par des milliers de personnes dont des
intellectuels franÁais de renom, comme le mÈmorandum des familles de
´disparusª sont entre les mains du Haut commissariat aux droits de l'homme.
 Nous espÈrons que toute l'attention leur sera accordÈe. Outre l'engagement
de votre responsabilitÈ dans le traitement de ce dramatique dossier, nous ne
cesserons de rappeler que l'Etat algÈrien est signataire de conventions et
pactes internationaux et notamment du protocole facultatif du pacte
international sur les droits civils et politiques et qu'il est tenu de les
appliquer et de les respecter. Et d'abord, de permettre enfin aux
Rapporteurs sur la torture, les exÈcutions extra-judiciaires et disparitions
forcÈes d'accomplir librement et sans dÈlais leurs missions d'investigation
en AlgÈrie.

 Nous connaissons les ´ raisons d'Etat ª ainsi que l'activisme agressif et
culpabilisant dont les lobbies algÈriens ne cessent de vÈrifier les succËs
vis-ý-vis des partenaires occidentaux. Au surplus, nous n'ignorons pas
l'ampleur du quadrillage diplomatique dÈployÈ par le pouvoir algÈrien en
direction de nombreux pays du tiers-monde et des ex-pays de l'Est.

 Aujourd'hui, paradoxes des paradoxes, ce sont toujours les mÍmes - les
AlgÈriennes et les AlgÈriens - qui sont condamnÈs ý payer de leur vie, ad
Êternam, les complexes de culpabilitÈ des uns et les sentiments de
 reconnaissance des autres. De toute Èvidence, en renvoyant l'ascenseur au
rÈgime et non au peuple algÈrien, ces derniers se trompent de destinataires
et prolongent les souffrances de l'humanitÈ algÈrienne.

 Nous formons le souhait que les travaux de votre session contribueront ý
briser le mur du silence, de l'indiffÈrence et des complicitÈs. Et que des
signaux clairs et concrets soient adressÈs aux ultras, qui continuent ý
s'opposer ý toute alternance, parce que assurÈs de l'impunitÈ.


 GenËve, le 23 avril 2001

Hocine AÔt-Ahmed
PrÈsident du Front des Forces Socialistes

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

4. FMI, BANQUE MONDIALE : 50 ANS, C'EST ASSEZ !

From: "Le Grain de Sable" <journal@attac.org>
Date: Tue, 24 Apr 2001 15:18:18 +0200
Organization: ATTAC


Mobilisation en septembre 2001 ! A vos Agendas ! Washington DC : du 28
septembre au 4 octobre.

Un appel en provenance de :  50 Years Is Enough Network ; Mexico
Solidarity Network ; Essential Action ; Center for Economic Justice ;
Nicaragua Network ; Global Exchange ; Jubilee South Africa ; ACERCA;
Native Forest Network - Gulf of Maine Native Forest
Network -Southwestern US; Native Forest Network - Eastern North
America Resource Center; STITCH; Freedom from Debt Coalition
(Philippines); Alliance for Global Justice; Campaign for Labor Rights;
Jobs with Justice

Le Fond MonÈtaire International (FMI) et la Banque Mondiale tiendront
leur assemblÈe gÈnÈrale annuelle et commune ý Washington DC du 28
septembre au 4 octobre 2001.

Nous appelons les activistes du monde entier ý venir ý Washington
pendant cette semaine, pour protester et dÈnoncer l'illÈgitimitÈ de
ces institutions et des responsables qui s'octroient le droit de
dÈterminer le cours de l'Èconomie mondiale.

En avril 2000, 30000 activistes Ètaient venus ý Washington pour
protester contre l'assemblÈe  du FMI et de la Banque Mondiale qui  a
eu  lieu au printemps. A l'automne, l'assemblÈe reprÈsente une cible
encore plus importante pour les protestations : il ne s'agit plus de
quelques centaines de banquiers et de bureaucrates, mais de vingt
mille d'entre eux, qui affluent ý Washington pour l'assemblÈe
annuelle.

Le FMI et la Banque Mondiale sont les principaux architectes de la
mondialisation nÈo-libÈrale. Aux Etats-Unis et pour l'annÈe 2001, leur
rÈunion ý Washington constitue le rassemblement le plus important des
partisans d'une mondialisation menÈe par les Multinationales. Il est
impÈratif que les supporters d'une justice Èconomique mondiale
envoient un message clair : le mouvement pour  la justice mondiale ne
cesse de se dÈvelopper. Il ne tolËrera pas que ces institutions et les
gouvernements du G7 continuent ý faÁonner le monde au profit des
entreprises et des nantis, et ý refuser ý la majoritÈ des gens de ce
monde l'accËs le plus ÈlÈmentaire ý la justice.

Parmi les groupes ý l'origine de cet appel, se trouvent ceux qui
lancËrent le premier appel pour la mobilisation d'avril 2000. Nous
avons aidÈ ý crÈer la mobilisation pour une Justice Mondiale lors de
cet ÈvÈnement. En coordination avec 'Jobs with Justice' et d'autres,
nous avons aussi aidÈ ý l'organisation de plus de 65 ÈvËnements ý l'
Èchelle nationale, en solidaritÈ avec les manifestants de Prague lors
de l'assemblÈe annuelle du FMI et de la Banque Mondiale en septembre
2000. Ceux d'entre nous qui sont ý Washington font maintenant parti d'
une coalition locale qui organise des colloques, des cours et des
manifestations contre la Zone de Libre Echange des AmÈriques (ZLEA) et
nous sommes solidaires des activistes qui s'y opposeront lors du
Sommet de AmÈriques ý QuÈbec du 18 au 22 avril. A Washington, nous
manifesterons devant les bureaux du ReprÈsentant du Commerce des
Etats-Unis et autour de la rÈunion de printemps du FMI et de la Banque
Mondiale le 29 Avril. Les actions de Washington se concentreront sur
la ZLEA et nous Ètabliront le lien entre les positions Èconomiques du
FMI et de la Banque Mondiale avec le rÈgime Èconomique incarnÈ par la
ZLEA.

En septembre 2001, nous nous efforcerons de rassembler une coalition
de forces de la mÍme amplitude que celle qui s'Ètait rÈunie en avril
2000. Nous continuerons de rallier les nombreux groupes aux Etats-Unis
qui travaillent sur les sujets que le FMI et la Banque Mondiale
veulent Ètouffer : l'accËs aux soins, la rÈforme de la sÈcu, les
droits des travailleurs, les discriminations, les gens de couleur, l'
environnement etc.

C'est maintenant que nous lanÁons cet appel, bien avant le dÈbut
officiel de cet effort d'organisation, afin d'alerter les activistes
sur cette action incontournable.
Au Forum Social Mondial de Porto Alegre, au BrÈsil, qui attira 16000
activistes en janvier 2001, les manifestations contre le FMI et la
Banque Mondiale prÈvues pour septembre ont rencontrÈ un large soutien.
A Porto Alegre, nous avons distribuÈ 2000 tracts (en Portugais,
Anglais, Espagnol et FranÁais) qui invitent les gens ý venir ý
Washington entre le 28 septembre et le 4 octobre.

Le RÈseau de '5O years is enough' fera parvenir au FMI et ý la Banque
Mondiale, une liste de revendications dÈveloppÈe avec leurs collËgues
de 'Global South', que nous espÈrons voir prises en compte. Parmi les
prÈparations aux actions de Septembre, le RÈseau en coopÈration avec d
'autres associations, organisera des tournÈes de confÈrences aux
Etats-Unis et au Canada. Leur collËgues de 'Global South'  y
partageront leurs expÈriences et leur combat contre la mondialisation
menÈe par les corporations, le poids de la dette internationale, les
programmes d'ajustements structurels, la crise du SIDA/HIV, l'
oppression Èconomique et politique, ainsi que leurs efforts d'
organisation en prÈvision des actions de septembre.

Pour plus d'information, contacter le rÈseau '50 Years is Enough'
wb50years@igc.org  tel: +1-202-463-2265   http://www50years.org

Traduction : Michel Castaignet et Fanny Lainey, traducteurs bÈnÈvoles
coorditrad@attac.org

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@


5. SOMMET DES PEUPLES DES AMŠRIQUES : D'AUTRES AMŠRIQUES SONT POSSIBLES

(Le Courrier, GenËve, 23.4)

(extraits de la dÈclaration finale du Sommet des peuples des AmÈriques,
MontrÈal, 16-19 avril 2001)

Nous, dÈlÈguÈes et dÈlÈguÈs du DeuxiËme Sommet des peuples des AmÈriques,
dÈclarons notre opposition au projet de Zone de libre-Èchange des AmÈriques
(ZLEA) concoctÈ conjointement et secrËtement par les 34 chefs d'Etat et de
gouvernement et le Forum des gens d'affaires des AmÈriques. Qui sommes nous
? Nous sommes l'alliance sociale continentale.
(...)
Nous rejetons ce projet de libÈralisation des Èchanges et des
investissements, de dÈrÈglementation et de privatisation. Nous nous
opposons ý un projet nÈo-libÈral raciste, sexiste, inÈquitable et
destructeur de l'environnement. Nous proposons de b’tir de nouvelles voies
d'intÈgration continentale basÈes sur la dÈmocratie, l'ÈgalitÈ, la
solidaritÈ, le respect des droits humains et de l'environnement.

Depuis le Sommet de Miami de 1994, les chefs d'Etat et de gouvernement se
sont engagÈs ý renforcer la dÈmocratie et les droits de la personne, ý
soutenir l'Èducation et ý rÈduire la pauvretÈ dans les AmÈriques. Depuis
sept ans, rien n'a ÈtÈ fait. Le seul dossier qui a progressÈ, ý la faveur
du dÈficit dÈmocratique, c'est la nÈgociation de la ZLEA. Ce n'est pas la
premiËre fois que prÈsidents et chefs d'Etat nous promettent un monde
meilleur. Ce n'est pas la premiËre fois qu'on demande aux peuples des
AmÈriques d'attendre les hypothÈtiques fruits du libre-Èchange. Ce n'est
pas la premiËre fois que nous sommes forcÈs de constater que les chefs
d'Etat n'ont pas tenu leurs promesses.

Le projet de ZLEA constitue une charte des droits et libertÈs des
investisseurs, consacre la primautÈ du capital sur le travail, transforme
la vie et le monde en marchandise, nie les droits humains, sabote la
dÈmocratie et mine la souveraÓnetÈ des Etats.

Nous vivons dans des AmÈriques marquÈes par des inÈgalitÈs intolÈrables et
d'injustifiables asymÈtries politiques et Èconomiques :

- une population de 800 personnes, dont prËs de 500 millions vivent en
AmÈrique latine et dans la pauvretÈ;

- une dette inacceptable de 792 milliards de $ US due au Nord, dont 123
milliards en paiement pour le servioce de la dette pour la seule annÈe 1999;

- une concentration des capitaux, des technologies et des brevets au nord;

- 80 % du poids Èconomique dÈtenu par les Etats-Unis et le Canada ý eux seuls;

- un marchÈ du travail o˜ une forte proportion des emplois sont dans le
secteur informel, un secteur sans voix o˜ les droits du travail sont
constamment bafouÈs.

Les accords de libre Èchange aggravent les inÈgalitÈs entre riches et
pauvres, entre hommes et femmes, entre pays du Nord et pays du Sud; ils
dÈtruisent les liens Ècologiques entre l'espËce humaine et l'environnement.
Seulement 20 % de la population mondiale consomme 80 % des ressources
naturelles de la planËte. Ces accords orientent lÈ'conomie vers
l'exportation au dÈtriment des besoins des communautÈs locales. On assiste
ý la consolidation du pouvoir Èconomique et juridique des entreprises au
dÈtriment du pouvoir souverain des peuples. 
(...)
Les accords de libre Èchange favorisent la marchandisation du patrimoine de
l'humanitÈ et de la planËte. La logique nÈo-libÈrale renvoie le citoyen au
rang de simple consommateur.
(...)
Sous la pression des grandes industries agro-alimentaires et des politiques
de dumping, les accords de libre-Èchange menacent l'agriculture locale
(surtout assumÈe par les femmes), mettant en pÈril la scuritÈ alimentaire.
(...)
Les accords de libre Èchange entretiennent la marginalisation des peuples
autochtones et l'appropriation marchande de leurs connaissances.

Les accords de libre-Èchange entraÓnent une fÈminisation croissante de la
pauvretÈ et une exacerbation des inÈgalitÈs dÈjý existantes entre les
femmes et les hommes.
(...)
Il n'y a pas d'accord Èquitable possible dans un tel contexte.

Nous voulons que soit assurÈe la primautÈ des droits humains et des droits
collectifs, tels qu'ils sont dÈfinis dans les instruments internationaux,
sur les accords commerciaux. Ces droits doivent Ítre respectÈs sans
distinction ni exclusion fondÈe sur le sexe, l'orientation sexuelle, l'’ge,
l'Èthnie, la nationalitÈ, la religion, les convictions politiques ou les
conditions Èconomiques.
(...)
Nous voulons le respect intÈgral des droits fondamentaux du travail, dont
le droit d'association, le droit ý la nÈgociation de conventions
collectives et le droit de grËve. Ces droits doivent s'appliquer Ègalement
aux travailleurs migrants.

Nous accueillons la dÈclaration du Sommet des peuples autochtones tenus ý
Ottawa du 29 au 31 mars 2001 et nous rÈclamons la reconnaissance de leurs
droits fondamentaux.

Nous voulons des Etats promoteurs du bien commun, capables d'intervenir
activement pour assurer le respect de tous les droits humains.
(...)
Nous voulons des investissements socialement productifs et Ècologiquement
responsables. Les rËgles applicables ý l'Èchelle continentale doivent
encourager les investissements crÈateurs d'emplois de qualitÈ plutÙt que
les investissements spÈculatifs. Elles doivent Ègalement favoriser une
production durable et la stabilitÈ Èconomique.

Nous exigeons des mÈcanismes dÈmocratiques d'adoption de tout accord
Èventuel, incluant sa ratification par rÈfÈrendum.
(...)
Nous appelons les populations des AmÈriques ý intensifier leur mobilisation
pour combattre le projet de ZLEA et dÈvelopper d'autres modes d'intÈgration
fondÈs sur la dÈmocratie, la justice sociale et la protection de
l'environnement.
(...)

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

COMMENT NOUS SOUTENIR

Ce bulletin paraÓt en fonction du soutien qu'il reÁoit. Merci ý celles et
ceux dont le soutien a permis la parution de ce numÈro.

Pour nous soutenir, il suffit de nous adresser un chËque (barrÈ) ý notre
adresse ci-dessous.

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

"Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mÈrite ni Ègards, ni patience"
(RenÈ Char)

COMMISSION SOCIALISTE DE SOLIDARITŠ INTERNATIONALE
CP 343
CH-1211 GenËve 4

Tel/fax +41 22 735.88.27
E-mail : holenweg@vtx.ch

www.multimania.com/troubles/
www.home.ch/~spaw1265/index.htm
http://le-village.ifrance.com/Troubles/index.-htm

Listes de dÈbat et d'information :
http://groups.yahoo.com/group/Forum-socialiste
http://groups.yahoo.com/group/CSSI-Algerie
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@



                               -

                               -

G            L            O            B           E

 - - - - - - - - - - - -

s a m i z d a t . n e t
european counter network
bureaucratie : bureaucratie@samizdat.net
messages sur la liste : globe_l@ecn.org
archives web : http://www.ecn.org/lists/globe_l
envois restreints aux abonnes
http://www.samizdat.net/infos

[<--] Indice [-->]