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From | "zamia" <zamia@samizdat.net> |
Date | Sun, 29 Apr 2001 17:32:54 +0200 |
Subject | globe_l: Manif pour arrÍt guerre en TchÈtchÈnie |
MOSCOU, 26 avr (AFP) - Une centaine de personnes seulement ont manifestÈ jeudi au centre de Moscou pour rÈclamer l'arrÍt de la guerre en TchÈtchÈnie, une manifestation manquÈe tÈmoignant de la lassitude de la population aprËs dix-huit mois d'un conflit ý peine mÈdiatisÈ.
Quelques manifestants brandissaient sur la place Pouchkine des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "des pourparlers - tout de suite!", "la guerre en TchÈtchÈnie est une honte pour notre pays", "il n'y a pas pire terroriste sur cette Terre que Vovotchka (Vladimir Poutine) le guÈbiste" (KGB).
"Aujourd'hui, nous sommes peu. Et cela n'est guËre Ètonnant, c'est une consÈquence du dÈsert d'informations dans lequel nous sommes plongÈs sur la TchÈtchÈnie", a dÈclarÈ AlexeÔ Simonov, un responsable de la Fondation Glasnost.
"La TchÈtchÈnie est fermÈe aux journalistes", a-t-il ajoutÈ en Èvoquant l'impossibilitÈ pour les mÈdias de couvrir librement les "horreurs de la guerre" comme lors du premier du conflit tchÈtchËne (1994-1996).
Il a donnÈ comme exemple les tribulations en TchÈtchÈnie du journaliste de Radio Liberty, AndreÔ Babitski, et celles plus rÈcentes de la correspondante du bi-hebdomadaire d'opposition NovaÔa Gazeta, Anna PolitkovskaÔa.
La tÈlÈvision "NTV a perdu son indÈpendance mais de toute faÁon elle n'avait rien et ne pouvait rien montrer sur ce conflit", a affirmÈ ý l'AFP Evgueni, un manifestant de 34 ans en colËre contre "les mensonges de l'Etat".
"Notre Etat doit lutter contre le banditisme et le terrorisme mais ce qui se passe en TchÈtchÈnie ne ressemble en rien ý une guerre contre le terrorisme", a pour sa part dÈclarÈ aux manifestants le prÈsident du groupe de dÈfense des droits de l'Homme Memorial, Iouri Orlov.
"Nous rÈclamons des pourparlers avec le prÈsident Aslan Maskhadov", a-t-il ajoutÈ. Celui-ci n'est plus reconnu par Moscou depuis l'intervention des forces russes dans la petite rÈpublique le 1er octobre 1999.
Aucune des personnalitÈs attendues ý cette manifestation - le dÈputÈ libÈral SergueÔ Kovalev, l'Ècrivain et prÈsident du Club Pen russe AndreÔ Bitov, et le prÈsident ingouche Rouslan Aouchev - n'Ètait prÈsente.
Le pËre Gleb Iakounine, l'une des figures de proue de la dissidence soviÈtique, Ètait le seul reprÈsentant de l'orthodoxie ý manifester son dÈsaccord avec le conflit.
"Il est honteux que notre Eglise soutienne ce conflit. Mais qu'attendre d'autre de cette structure totalitaire, dirigÈe par d'anciens collaborateurs du KGB, qui se veut ý l'image de notre Etat", a-t-il dÈclarÈ ý l'AFP.
"Il faut ý tout prix cesser cette tuerie et s'asseoir ý une table comme des gens civilisÈs avec Maskhadov mais pas avec Khattab ou BassaÔev (deux chefs de guerre) qui sont eux des bandits", dit une retraitÈe, Elena, signant une pÈtition contre la guerre qui sera adressÈe au prÈsident Poutine.
Une autre absence remarquÈe ý cette manifestation a ÈtÈ celle de la diaspora tchÈtchËne vivant pourtant en trËs grand nombre ý Moscou.
Un peu en retrait des manifestants, seules deux jeunes filles tchÈtchËnes brandissaient discrËtement une pancarte sur laquelle Ètait Ècrit: "LibertÈ pour la TchÈtchÈnie, dÈmocratie pour la Russie".
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