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From "samizdat.net" <samizdat@ecn.org>
Date Sat, 25 Dec 1999 08:04:06 +0100
Subject globe_l: Journeeq d'actions du 10 et 11 decembre en Europe

marches97-info.fr
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ChËres et chers amis,

Vous trouverez les articles du bulletin des Marches en franÁais.Ils vous
donneront un aperÁu (incomplet bien sšr)des mobilisations en France et en
Europe.

-Edito sur mobilisations en Europe
-Article sur la France
-Mobilisations en Thuringe
-Espagne
-Italie
-et "Joyeux bordel" pour 2000 !

Bonne annÈe de lutte !

Michel Rousseau
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10 et 11 dÈcembre 99
D'Helsinki ý Cadiz,
Plus de cent villes mobilisÈes en Europe !

AprËs Cologne, les associations de chÙmeurs s'Ètaient donnÈes rendez-vous
les 10 et 11 dÈcembre 1999 pour rappeler ý ceux qui nous gouvernent que plus
les annÈes passent et moins est supportable leur politique de chÙmage et de
misËre. Cet hiver, il nous Ètait difficile de nous rendre en masse ý
Helsinki. Pour la premiËre fois, nous avions projetÈ de nous mobiliser
simultanÈment dans plus d'une centaine de grandes villes en Europe.

Sur la vague de fond du mouvement des chÙmeurs en France et ý l'occasion de
la prÈparation des soit-disantes "fÍtes " de fin d'annÈe, les associations
de chÙmeurs ont multipliÈ les initiatives sur tout le continent. A Helsinki,
elles participËrent ý la manifestation unitaire du 10 dÈcembre qui rÈunit
plus de 5000 participant(e)s contre les politiques europÈennes. Le
lendemain, 500 Ètaient encore dans la rue pour exprimer leur refus de la
misËre et du travail contraint. ChÙmeuses et chÙmeurs se retrouvËrent dans
les rues des capitales, ý Paris, Amsterdam, Madrid, Rome,Bruxelles, Vienne,
GenËve, mais aussi dans des dizaines de villes en France comme ý Nantes,
Grenoble, Lyon , en Italie comme ý Turin, Milan, Bologne, ou en Allemagne
comme dans la rÈgion d'Erfurt, mais aussi ý Bristol, Brighton, L–rrach, Cadiz.

Tout cela est de bonne augure pour l'annÈe qui vient. Que ceux qui nous
gouvernent sachent que toutes ces mobilisations prÈparent celles que nous
organiserons ý l'occasion des sommets au Portugal et en France et que dÈjý
l'on sent comme une brise, un vent de Seattle qui pourrait souffler en
ouragan sur l'Europe !

Michel Rousseau (France)




10 et 11 dÈcembre :actions et mobilisations dans toute la France...
en attendant d'Ítre les "trouble-fÍtes " de l'an 2000 !

Les deux journÈes d'action des 10 et 11 dÈcembre ont ÈtÈ particuliËrement
bien suivies en France. Il faut dire que depuis plusieurs semaines le
mouvement des chÙmeurs s'est rÈveillÈ. Il s'est saisi de ces dates comme de
deux relais pour faire entendre ses revendications.
Chaque annÈe en France, des hommes et des femmes meurent de froid,
simplement parce qu'ils n'ont pas les moyens de se loger. Depuis plusieurs
annÈes, l'entrÈe dans l'hiver ouvre donc une vague de luttes. La
revendication d'une prime d'urgence a ÈtÈ ý nouveau mise en avant, couplÈe ý
celle d'un relËvement de 1500F de tous les minima sociaux, et d'un revenu
pour les jeunes de moins de 25 ans (exclus, en France, du "Revenu minimum
d'insertion ").  Depuis la mi-novembre, dans de nombreuses villes, les
chÙmeurs ont investi le pavÈ, multipliant les manifestations de rue. A
Marseille, o˜ le mouvement exige une "prime de NoÎl ", prËs de 15 000
chÙmeurs se sont retrouvÈs dans la rue ý l'appel de la CGT - chÙmeurs et
d'AC! A Montpellier, plus de 3000 manifestants ont mis la ville en Èmois.
Dans ce contexte, les ÈchÈances du 10 et du 11 dÈcembre ont permis au
mouvement de s'amplifier, tout en donnant ý la lutte une dimension
europÈenne. Le 10, des actions "coup de poing " ont ÈtÈ menÈes dans
plusieurs dizaines de villes. Citons, parmi de nombreux autres exemples,
Nantes avec occupation et opÈration transport gratuit, Grenoble, o˜ une
trentaine de chÙmeurs ont occupÈ une antenne ASSEDIC avec AC! et le
mouvement des chÙmeurs et prÈcaires de l'IsËre. Le Nord Pas de Calais, avec
des interventions sur plusieurs sites tel que BÈthune qui vit la visite de
l'ANPE locale, puis de l'HÙtel de ville. A Lyon, occupations des ASSEDIC,
tandis que la permanence d'une dÈputÈe europÈenne du P.S. Ètait envahie par
une vingtaine de chÙmeurs. A Paris, prËs d¼une centaine de militant(e)s
d'AC!, de l'APEIS et du MNCP ont pris d¼assaut  la " Mission de l'an 2000 "
chargÈe d'organiser les festivitÈs officielles ; ils avaient reÁu le renfort
des syndicalistes du Groupe des 10 et des SUD, de la CNT et des militants de
" Droit au logement ", du ComitÈ des sans logis et de " Droits devant!! "
La journÈe du 11 dÈcembre a ÈtÈ marquÈe par une manifestation nationale ý
Paris, o˜ plus de 6000 chÙmeurs ont dÈfilÈ ý l'appel d'AC!, du MNCP et de
l'APEIS. Un cortËge dynamique,  chaleureux, exprimant la joie d'Ítre
ensemble, et parcouru, de moment en moment, par des frissons de colËre et de
rÈvolte sociale. De trËs grosses dÈlÈgations de province donnaient ý cette
manifestation toute sa couleur. Quelques-unes unes Ètaient venues en
"transport gratuit ", depuis Nantes, Lyon, Marseille ou Avignon. DerriËre
les organisations de chÙmeurs dÈfilaient les syndicats du Groupe des 10 et
la CNT ainsi que des organisations politiques (Verts, PC, LO, LCR). La "
gauche plurielle " au gouvernement, dont certaines composantes, les Verts et
les communistes, soutenaient pourtant la manifestation, avait mobilisÈ un
incroyable dispositif policier, inÈdit en France depuis des annÈes... comme
si quelque chose  faisait particuliËrement peur dans ce mouvement. Quelques
jours avant la manifestation, Lionel Jospin avait d'ailleurs tentÈ de
dÈsamorcer la mobilisation en annonÁant une "prime exceptionnelle " d'un peu
plus de 1000 FF, qui ne concernait il est vrai qu'une partie des chÙmeurs,
ainsi qu'une augmentation des minima d'un montant dÈrisoire (ý peu prËs 50
francs franÁais par personne et par mois).
Cette fois-ci, les fÍtes de fin d'annÈe seront particuliËrement fastueuses,
passage d'un millÈnaire ý l'autre oblige, ce qui rendra encore plus
scandaleux, par contraste, le chÙmage et la misËre. Les mouvements de
chÙmeurs et les associations de lutte contre les exclusions entendent bien
troubler, une nouvelle fois, le consensus, en se faisant, par leurs actions,
les "troubles fÍtes " du passage ý l'An 2000. Aussi, aprËs les 10 et 11
dÈcembre, les actions et les manifestations ont-elles continuÈ ý Paris et
dans les rÈgions. Prochaines actions coordonnÈes : les jeudi 23 et 30
dÈcembre. Et puis les collectifs du sud de la France se prÈparent ý un
rÈveillon des chÙmeurs et prÈcaires un peu particulier... en "s'invitant "
dans le paradis fiscal de la principautÈ de Monaco, du 27 au 31 dÈcembre.
Il faut donc que les possÈdants et les gouvernants se fassent ý cette idÈe :
passÈ le cap de l'an 2000, nous serons encore et toujours lý, notre colËre
intacte!

Patrice Spadoni (AC !)



Protestations dans toute la Thuringe (Allemagne)

L'ALI-Th¸ringen, l'association des chÙmeuses et chÙmeurs de cette rÈgion
d'Allemagne, a organisÈ la journÈe d'action europÈenne du 10 DÈcembre dans
17 villes.

A Erfurt, la capitale rÈgionale, la mobilisation prit la forme d'une Marche
de protestation de 2km depuis la Maison des syndicats jusqu'ý la Place de la
cathÈdrale. A l'entrÈe principale du MarchÈ de NoÎl, les marcheurs, "
accompagnÈs " de deux cars de police, se mÍlËrent ý la foule des citoyennes
et citoyens d'Erfurt et des clients du marchÈ. Et c'est avec une rÈelle
Èmotion que fut dressÈ l'arbre de NoÎl qu'ils avaient amenÈ, dÈcorÈ avec les
" cadeaux de NoÎl de la Commission europÈenne ", avec des paquets-cadeaux du
gouvernement aux Ètiquettes significatives (RÈductions des aides sociales,
des retraites etcÖ), et, telle une queue de comËte, avec  la guirlande : "
Europe, vallÈe des larmes ". Au mÍme moment un tract Ètait distribuÈ
expliquant les raisons et le contenu de la Protestation.
Hans- Hermann Hoffman, dirigeant rÈgional du syndicat DGB, prit la parole
pour mettre en garde contre les recommandations de la Commission europÈenne
aux gouvernements rÈunis le mÍme jour ý Helsinki, recommandations qui
entraÓneraient une catastrophe sociale.
Ingrid Schindler, dirigeante de l'ALI, fit ressortir les menaces concernant
particuliËrement les femmes si les recommandations de l'Union europÈenne
sortaient du magasin des accessoires du libÈralisme.
En solidaritÈ Ètroite, le Syndicat  du Commerce et des banques prit part ý
l'ensemble des actions dans le cadre de sa campagne de signatures contre la
modification des heures de fermeture de magasinsÖ.L'ALI-Th¸ringen compte
aussi poursuivre sa campagne de signatures pour le rÈtablissement de l'impÙt
sur les grandes fortunes.
Une centaine de participant(e)s, Place Coburger, avec l'ALI, ý Gotha, mais
aussi des actions ý Nordhausen , Gera, Suhl et Illmenau. Le tout relayÈ par
la presse.

(RÈsumÈ des informations transmises par Ingrid Schindler
-ALI-Th¸ringen-Allemagne)


MOBILISATIONS POUR LES 35 HEURES ET "semaines DE LUTTE SOCIALE "  :
l'ESPAGNE BOUGE !

Depuis le mois de novembre 98 jusqu'au mois de juin dernier, un nombre
important d'organisations syndicales, politiques, associatives se sont
mobilisÈes ý travers tout l'Etat espagnol pour atteindre le mÍme objectif :
recueillir les 500 000 signatures nÈcessaires ý la prÈsentation au Parlement
d'un projet de loi sur la rÈduction du temps de travail ý 35 heures (associÈ
ý une "prestation sociale universelle" ).
Au terme d'une campagne placÈe sous le signe de l'ILP ("  Initiative
LÈgislative populaire " ), la Plate-forme constituÈe a rÈuni finalement plus
de 700 000 signatures. Cependant, et Ètant donnÈ le rapport de forces actuel
au Parlement, ce projet de loi a ÈtÈ repoussÈ le 11 novembre par une
majoritÈ de dÈputÈs formÈe par le Parti Populaire (Droite Conservatrice au
pouvoir) et le Groupe Catalan.
Mais le vÈritable enjeu de l'ILP se situait ailleurs, dans la possibilitÈ
qu'elle offrait, gr’ce aux mobilisations et aux dÈbats qui ont eu lieu dans
tout le pays, de sensibiliser l'opinion publique aux thËmes de la campagne :
le projet de loi sur les 35 heures, sans rÈduction de salaire et sans
flexibilisation, la dÈnonciation de la prÈcarisation croissante du marchÈ du
travail et du rÙle des entreprises d'interim, la revendication d'un revenu
dÈcent pour faire face aux phÈnomËnes d'exclusion sociale.
Cette campagne a eu un retentissement particulier au Pays Basque o˜ la grËve
gÈnÈrale, convoquÈe fin mai, en appui de l'ILP, par les syndicats basques
(ELA,LAB,ESK,STEE) et les syndicats de l'Etat espagnol (UGT,CC.OO.) fut
largement suivie.
Au-delý de la campagne pour les 35 Heures, ses promoteurs -Izquierda Unida,
C.G.T., U.S.O,CC.OO (secteur critique), Mouvement Anti-Maastricht ,
etcÖ-envisagent de poursuivre leur action commune au sein de la Plate-forme
qu'ils ont crÈÈe pour impulser l'ILP, mais dÈjý, tout au long de l'annÈe 99,
sÈparÈment ou collectivement, ces organisations ont participÈ, avec des
groupes de base, des associations locales ou des mouvements alternatifs, aux
actions et aux " semaines de lutte " qui se sont dÈroulÈes dans de
nombreuses villes  d'Espagne. Citons, entre autres : les "Marches "  qui ont
eu lieu ý Malaga, du 6 au 15 mai, "contre le chÙmage, la pauvretÈ et
l'exclusion sociale"  . Au mois de mai Ègalement, la semaine de lutte, ý
Barcelone, "pour le droit au travail, ý la santÈ, au logement, ý un revenu
social et ý une retraite digne ". Les " 7 jours de lutte sociale "  ý
Madrid, en juin. Et rÈcemment ý Cordoue, "5 jours de lutte " , du 12 au 16
novembre, sous la devise "Brisons le silence : contre le chÙmage, la
prÈcaritÈ et l'exclusion sociale ; pour une rÈpartition du travail et de la
richesse " .
Toutes ces actions ont contribuÈ ý renforcer les liens existants entre les
organisations, collectifs de citoyens et rÈseaux qui travaillent avec les
mÍmes objectifs et dans la mÍme direction, en parallËle avec les
mobilisations qui ont eu lieu dans toute l'Europe et qui ont confluÈ ý
Cologne, en juin, lors de la manifestation et des rencontres organisÈes par
les Marches EuropÈennes.
Le 10 dÈcembre, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblÈes dans le
centre de Madrid ý l'appel de quinze organisations syndicales, d'immigrÈs,
solidaires, de jeunesse et universitaires dans le cadre de la journÈe
d'action europÈenne.  Lors de ce rassemblement a ÈtÈ dÈnoncÈ l'absence de
couverture sociale pour les chÙmeurs ainsi que les discriminations ý l'Ègard
des immigrÈs contenus dans la " loi pour les Ètrangers " que le Parti
Populaire veut d'ailleurs encore modifier. Plusieurs initiatives ont eu lieu
en Espagne, notamment en Andalousie. Toutes ces actions reprÈsentent des pas
importants dans la participation future de ces organisations aux initiatives
du rÈseau des Marches europÈennes.
David Antona (France)


En Italie, nombreuses manifestations contre le travail prÈcaire !
Presque 20 villes ont ÈtÈ touchÈes par la journÈe de mobilisation du 10
DÈcembre, avec des actions symboliques en direction des agences intÈrimaires
par quelques dizaines de militant(e)s, des manifs comme ý Frosinone (lazio)
o˜ plusieurs centaines de travailleurs et des prÈcaires ont manifestÈ
ensemble ý l'appel de S.in.Cobas et In Marcia!,  Gauche syndicale Cgil et
Jeunes communistes. Mais la mobilisation la plus forte a ÈtÈ ý Naples le 17
dÈcembre, avec la grËve nationale des LSU (travailleurs socialement utiles,
150.000 prÈcaires en Italie) organisÈe par la Coordination nationale LSU/LPU
: 3.000 manifestants dans la rue, qui ont obtenu un rendez-vous avec le
prÈfet en reprÈsentation du gouvernement.
Le mÍme jour, dans la loi budgÈtaire approuvÈe par le Parlement sur la base
d'un projet du gouvernement D'Alema, les dÈputÈs de centre-gauche et de
Forza Italia (de centre-droite) ont votÈ ensemble l'extension du travail par
interim sans aucune restriction, en garantissant au patronat le maximum de
prÈcarisation et de flexibilitÈ. L'Associazione In Marcia! a avancÈ une
proposition ý tous les secteurs politiques et sociaux pour discuter la
possibilitÈ d'un rÈfÈrendum national pour l'abrogation de toutes les lois de
prÈcarisation approuvÈes durant les derniËres annÈes par le parlement, en
accompagnant la campagne pour une loi pour un "salaire social " aux chÙmeurs.

Gigi Malabarba (In Marcia)


Joyeux bordel !

Le prochain rÈveillon est dÈjý lý, ÈtalÈ, triomphant, central, dÈgoulinant
au rythme des jours qui nous en sÈpare encore, comme dans un compte ý
rebours versÖ ? ? ?
Les questions essentielles que se posent la sociÈtÈ en ce moment symbolique
de passage de siËcle, mais encore plus Ènorme, plus gigantesque, de passage
de millÈnaire sont :
- Y aura-t-il pÈnurie de champagne ?
- Sera-t-il possible de rÈserver dans un restaurant ce 31 dÈcembre ?
- Restera-t-il des places disponibles pour rÈveillonner dans les Óles, dans
le dÈsert, dans des endroits insolites ?
Et oui, mine de rien, on ne s'en rend pas compte, mais il y a de fortes
chances que cela n'arrive qu'une fois dans notre vie, un passage de millÈnaire.
Dans le mÍme temps, des millions d'individus se prÈparent ý serrer leur
ceinture d'un cran supplÈmentaire, cherchent des explications pour que leurs
enfants ne se sentent pas trop marquÈs par leur non-participation ý la
liesse gÈnÈrale.
Mais au fait avant de s'enflammer, de mettre les petits plats dans les
grands, de sortir robes du soir et smokings, de trouver des blagues
marquantes, Áa veut dire quoi l'an 2000 ?
L'histoire a-t-elle retenu quelque chose d'essentiel de l'an 1000 ?
On peut savoir que juste avant, en 987, Hugues Capet Ètait sacrÈ roi de
France, que juste aprËs, en 1031 commenÁait une famine qui allait toucher
tout l'occident jusqu'en 1034.
Mais l'an 1000 ?
Les dates importent peu, ce qui compte ce sont les faits, les actes.
Alors permettons ý l'an 2000 de s'inscrire dans l'histoire, servons-nous de
cette date symbolique pour attaquer autrement le 21Ëme siËcle, le 3Ëme
millÈnaire.
Donnons ý chacune et chacun les moyens de vivre, refusons la fatalitÈ,
permettons de faire reculer la misËre et le non droit, n'acceptons pas les
vies en miettes, sans avenir et sans espoir.
Faisons progresser l'idÈe que l'individu est central, unique, irremplaÁable
contre la dictature du marchÈ.
Il faut prendre la mesure et l'ampleur de l'Ètat dans lequel sont plongÈs
des millions d'hommes, de femmes, de familles pour trouver les solutions qui
permettraient ý chacune et ý chacun d'avoir une place et de ne pas se sentir
en trop.
Les chÙmeurs et les prÈcaires sont au bout du rouleau, il est impossible de
"fonctionner ", ý dÈfaut de vivre, sous le seuil de pauvretÈ, dans un pays
comme la France.
Pourtant plus de huit millions d'entre nous doivent se priver sur tout et en
permanence, pendant que les publicitÈs n'ont de cesse de nous inviter ý
entrer dans l'an 2000 par la consommation.
Nous rÈpondons chiche, consommons ! Dans une sociÈtÈ o˜ tout le monde ne
consomme pas trop de tout, bien au contraire, arrÍtons les privations et les
restrictions qui sont le lot quotidien de trËs nombreuses famillesÖ
C'est l'urgence qui dÈtermine notre engagement. Prendre en compte le mal
vivre, c'est commencer ý y rÈpondre. Nous savons que si la situation des
plus fragiles, des plus prÈcaires, ne se rËgle pas, c'est l'ensemble de la
sociÈtÈ qui continuera ý Ítre tirÈe vers le bas. Il faut tout de suite
indemniser correctement toutes les formes de chÙmage, augmenter les minima
sociaux d'au moins 1 500F par mois et attribuer pour cette fin d'annÈe, de
siËcle et  de millÈnaire, une allocation exceptionnelle d'urgence.
Les Marches europÈennes entameront ce nouveau cycle du temps avec la mÍme
volontÈ, la mÍme dÈtermination, pour faire reculer la misËre, gagner des
droits, partager les richesses et contribuer ý ce que chacune et chacun ait
enfin une place.
SincËrement, profondÈment, en y mettant du sens et de l'espoir, nous
souhaitons une bonne et heureuse annÈe ý tous et sommes persuadÈs que les
questions que nous rÈvÈlons, que nous portons, auront encore besoin de
joyeux bordel pour progresser.

Philippe Villechalane (APEIS)

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Marches europÈennes
104, rue des Couronnes
75020 Paris
Fax : 00 33 1 44 62 63 45
E-mail : marches97@ras.eu.org
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