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Date Sat, 25 Dec 1999 08:13:24 +0100
Subject globe_l: Montreal - Action contre la repression au Mexique

COMMUNIQUŠ DE PRESSE


	Libre-Èchange, rÈpression au Mexique
	et complaisance du Canada: NO PROBLEMO ?
	------------------------------------------


MontrÈal, le 22 dÈcembre 1999 - Deux ans aprËs le massacre d'Acteal, nous
dÈnonÁons la rÈpression qui va de pair avec le libre-Èchange et les
rÈformes Èconomiques au Mexique. Nous sommes aussi venus dire au
gouvernement canadien que l'appui politique qu'il manifeste ý son
partenaire de libre-Èchange mexicain le rend complice de cette rÈpression.
Tout comme les manifestantes et les manifestants contre l'OMC ý seattle,
nous disons que les gens, leurs conditions de vie, leurs droits, leurs
aspirations, sont plus importants que les profits d'une minoritÈ trop
nantie.

Le 22 dÈcembre 1997, ý Acteal, dans l'Ètat du Chiapas  au Mexique, un
groupe paramilitaire assassine 45 autochtones (21 femmes, 15 enfants, 9
hommes) qui priaient dans une chapelle. Les victimes faisaient partie de la
communautÈ pacifiste Las Abejas et s'Ètaient rÈfugiÈes ý Acteal pour fuir
les groupes paramilitaires.

¿ la suite des nombreuses pressions nationales et internationales, le
gouvernement mexicain trouve des coupables; les auteurs du massacre, les
paramilitaires, sont condamnÈs mais les auteurs intellectuels, qu'on sait
depuis le dÈbut rattachÈs ý l'armÈe mexicaine, sont toujours libres et
n'ont pas mÍme ÈtÈ inquiÈtÈs.

Bien que le massacre d'Acteal ait ÈtÈ un Èpisode trËs brutal, ce n'est
qu'un chapitre de la rÈpression dont sont victimes non seulement les
autochtones dÈfendant leurs terres, leur dignitÈ et leur autonomie mais
aussi les ÈtudiantEs qui dÈfendent leur droit ý l'Èducation, les
travailleurs et travailleuses luttant contre l'exploitation ainsi que les
dÈfenseurEs des droits humains et bien d'autres Mexicains et Mexicaines. En
effet, les effets nÈfastes de l'Accord de libre-Èchange nord-amÈricain
(ALŠNA), entrÈ en vigueur en 1994, se font de plus en plus graves au
Mexique: accroissement du chÙmage et de la prÈcaritÈ de l'emploi,
privatisation des terres communales, d'entreprises d'Ètat et de services
publics ainsi qu'une hausse de la pauvretÈ gÈnÈralisÈe dans tout le pays.
Bien qu'ils soient plus importants au Mexique, les effets de l'ALŠNA se
font sentir ici aussi.

Face ý cette situation, de plus en plus de gens se rassemblent pour
s'opposer aux politiques nÈolibÈrales qui leurs sont imposÈes par le
gouvernement mexicain. ¿ dÈfaut d'Ètablir un Štat de droit et de justice,
le gouvernement mexicain permet ý un systËme de terreur de s'imposer. En
effet, la militarisation se poursuit toujours, non seulement dans l'Ètat du
Chiapas mais aussi au Guerrero, Oaxaca (pour ne nommer que ceux-ci) et ý
une rÈpression exercÈe par les membres de la police, de l'armÈe et des
groupes paramilitaires liÈs ý l'armÈe, en toute impunitÈ.

Les faits existent pour le prouver - arrestations, disparitions, viols,
intimidation, etc.-, par exemple les incursions violentes dans les
communautÈs autochtones du Chiapas, la rÈpression face aux grÈvistes de
l'UNAM (UniversitÈ Nationale Autonome de Mexico), le harcËlement contre les
dÈfenseurEs des droits humains (par exemple, la rÈcente sÈquestration et
agression d'une des avocate du Centre des droits humains Miguel Augustin
Pro Juarez), l'assassinat de femmes de Ciudad Juarez, etc.

De par son inaction, le gouvernement canadien est complice des flagrantes
violations des droits humains qui existent au Mexique. En dÈpit de sa
volontÈ affichÈe du concept de "sÈcuritÈ humaine", le gouvernement canadien
n'a jusqu'ý maintenant pris aucune mesure concrËte, d'ordre diplomatique ou
autre, afin d'obliger le gouvernement mexicain ý respecter ses engagements
internationaux en matiËre de respect des droits humains et de protection
des populations civiles non-combattantes dans les zones de conflit.

C'est pour cette raison, que nous exigeons du gouvernement du Canada:

Qu'il mette fin ý sa politique d'"appui constructif" pour la remplacer par
une politique de critique et de vigilance ý l'Ègard du rÈgime mexicain et
qu'il dÈnonce publiquement la situation des droits humains au Mexique.

Qu'il cesse de subordonner sa politique ÈtrangËre vis-ý-vis du Mexique aux
intÈrÍts des investisseurs canadiens. Entre autres, par la mise sur pied de
mÈcanismes rigoureux de surveillance et d'Èvaluation des impacts des
investissements canadiens au Mexique, notamment sur le respect des droits
humains, des droits syndicaux et des normes environnementales. Le ministËre
des Affaires ÈtrangËres affirme ce qui suit: "Nous encourageons nos
entreprises ý investir au Mexique, et ý promouvoir ce faisant certaines
valeurs fondamentales auxquelles les Canadiennes et les Canadiens sont
attachÈs, comme la dignitÈ et les droits humains". ¿ cela nous rÈpondons
qu'en rÈalitÈ, les entreprises canadiennes qui investissent au Mexique
profitent des violations des droits humains et des droits
sociaux-Èconomiques de la population mexicaine pour s'enrichir. Ce sont les
valeurs " canadiennes " des exploiteurs qui sont promues.

Qu'il interdise toute exportation de matÈriel militaire vers le Mexique de
mÍme qu'il interdise l'exportation des piËces devant Ítre assemblÈes hors
du Canada - par exemple aux Štats-Unis - pour constituer du matÈriel
militaire exportÈ vers le Mexique.

Nous demandons aux gouvernements canadien et mexicain d'Ècouter les
nombreuses organisations de dÈfense des droits de la personne, les diverses
ONG, qui exigent des solutions concrËtes pour mettre fin ý l'exploitation,
la rÈpression et l'impunitÈ.

Nous exigeons de la part du gouvernement mexicain:

La dÈmilitarisation des zones rurales du Chiapas et de tout le Mexique.

Le respect des Accords de San AndrÈs, qu'il a lui-mÍme signÈs avec l'EZLN
en 1996.

L'application de la justice aux auteurs matÈriels et intellectuels du
Massacre d'Acteal et de tout autre acte de rÈpression.

La fin de toute forme de rÈpression sur la sociÈtÈ civile.

La rÈsolution du conflit et le respect intÈgral des demandes des ÈtudiantEs
grÈvistes de l'UNAM.
SignÈ:
RÈseau de solidaritÈ avec le Mexique
RÈseau Salut le monde !
Social Justice Committee
Mission communautaire de MontrÈal-Šglise Unie
Entraide missionnaire
ComitÈ pour les droits humains au Mexique
ComitÈ pour les droits humains en AmÈrique latine
ExÈcutif de la SociÈtÈ gÈnÈrale des Ètudiantes et Ètudiants du CollËge
Maisonneuve

_____

Annexe

	Pourquoi avoir occupÈ ce lieu


Nous avons voulu occuper le hall de la Commission de CoopÈration
Environnementale, crÈÈe dans le cadre de l'Accord de libre-Èchange
nord-amÈricain (ALŠNA), car elle symbolise la domination du libre-Èchange
et du commerce international au dÈtriment des conditions de vie des
peuples, d'un environnement sain et d'une sociÈtÈ juste. Cette
commission-bidon sert ý donner un visage Ècologiste et humain ý l'ALŠNA.
Manipulation.

Elle n'a aucun pouvoir face aux multinationales comme Ethyl Corp., une
compagnie amÈricaine qui a poursuivi le gouvernement canadien et obtenu 19
millions $ parce qu'il a tentÈ d'interdire ses produits toxiques. Les
investisseurs ont tous les droits avec l'ALŠNA, qui s'Ètendra bientÙt ý
l'Èchelle des AmÈriques si nous ne faisons rien.

Cette Commission-bidon n'a pas plus de pouvoir pour contrer la
privatisation des terres communales des autochtones au Mexique, qu'on
affame et qu'on rÈprime pour dÈvelloper les cultures d'exportations. La
Commission se targue de protÈger la santÈ humaine mais les rÈformes
Èconomiques exigÈes par le libre-Èchange primentä






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