LA POLICE ALGERIENNE MATRAQUE 9.000 OUVRIERS DANS LES RUES DE ANNABA

(Le Matin, El Watan 17.5, 18.5) Plusieurs dizaines (plus de 200 selon "El

Watan") de travailleurs de Sider, manifestant le 16 mai à El Hadjar, dans la

périphérie d'Annaba contre la décision de la direction de l'entreprise

d'arrêter la production et de geler les salaires, ont été blessés, dont une

vingtaine ou une trentaine gravement, lors de la brutale répression de leur

manifestation par les forces de l'ordre, usant de balles en caoutchouc et de

gaz lacrymogènes. l'UGTA dénonce "les actes de violence perpétrés contre les

travailleurs et les syndicalistes". Les manifestants (8000 à 9000),

s'étaient rassemblés comme prévu devant la direction générale d'Alfasid à

l'appel de la sections syndicale de l'entreprise. Ils devaient ensuite

marcher jusqu'à la direction générale du groupe sidérurgique d'Etat, à

Chaïba, en passant par le centre-ville. Selon "Le Matin", au moment où les

premiers manifestants sont sortir de l'usine, sont intervenues sans prévanis

à coups de grenades lacrymogènes, faisant plusieurs dizaines de blessés. Le

Wali (préfet) d'Annaba a expliqué que la marche avait été empêchée parce que

les autorités ont eu "peur des dérapages". Le Parti des Travailleurs dénonce

"la répression brutale" de la manifestation, et fait état de sa

"consternation, indignation et révolte". Tout le complexe Sider devait être

paralysé le 17 mai par une grève générale, laquelle devrait s'étendre le 21

mai aux entreprises rattachées au groupe.