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cerinsi@samizdat.net
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Date
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Tue, 11 Jul 2000 11:02:08 +0200
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Subject
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globe_l: sommet de Camp david
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SOMMET ISRAŠLO-PALESTINIEN
Les dossiers de Camp David
(8 juillet 2000)
http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/
Le mardi 11 juillet s'ouvre, ý Camp David, un sommet entre
le prÈsident amÈricain William Clinton, le premier ministre
israÈlien Ehoud Barak et le prÈsident de l'AutoritÈ
palestinienne Yasser Arafat. L'objectif est d'arriver ý un
accord sur le statut final des territoires palestiniens
occupÈs par IsraÎl en juin 1967. Les dossiers sont trËs
Èpineux et de nombreuses divergences sÈparent les points de
vue palestinien et israÈlien. Mais diffÈrentes nÈgociations
publiques et secrËtes ont prÈcÈdÈ ce sommet et des documents
ont circulÈ faisant Ètat d'un rapprochement des positions.
* Statut final et frontiËres. A l'issue de six annÈes
d'autonomie, le partage de la Cisjordanie est le suivant :
zone A (contrÙle palestinien total) : 18 % ; zone B
(AutoritÈ palestinienne, l'armÈe israÈlienne Ètant
responsable de la sÈcuritÈ) : 22 % ; zone C (contrÙle
israÈlien total) : 60 %. A Gaza, IsraÎl continue d'occuper
un tiers du territoire. Le gouvernement israÈlien semble
prÍt ý accepter la crÈation d'un Etat palestinien, mais dont
la souverainetÈ serait limitÈe notamment dans le domaine
militaire. En revanche, il refuse tout retrait sur les
lignes du 4 juin 1967 et voudrait annexer un pourcentage non
dÈfini (entre 10 % et 30 % selon les sources) de la
Cisjordanie, notamment les zones o˜ se concentrent les
colonies. A plusieurs reprises, M. Ehoud Barak a mÍme
indiquÈ que, pour son gouvernement, la rÈsolution 242 du
conseil de sÈcuritÈ des Nations unies ne s'appliquait pas ý
la Cisjordanie et ý la bande de Gaza. L'Organisation de
libÈration de la Palestine (OLP), qui demande un retrait
total de l'armÈe israÈlienne des territoires occupÈs, veut
crÈer un Etat palestinien indÈpendant, qui pourrait avoir
des relations confÈdÈrales avec la Jordanie. L'OLP accepte
que les colons demeurent en Cisjordanie et ý Gaza, ý condition
qu'ils reconnaissent la souverainetÈ palestinienne.
http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/question-etat
Carte : Le territoire palestinien dessinÈ par l'accord
de Charm-el-Cheikh.
http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/cisjordaniecharm1999
* JÈrusalem. Pour le gouvernement israÈlien, cette ville, dans
ses frontiËres Èlargies en juillet 1967, est sa ´ capitale
Èternelle ª et elle ne saurait Ítre divisÈe. Pour les
Palestiniens, la partie Est de la citÈ est un territoire
occupÈ, qui doit Ítre ÈvacuÈ et devenir la capitale de leur
Etat, mais ils acceptent qu'aucune frontiËre ne divise la
ville. D'autre part, le statut de JÈrusalem concerne aussi
la communautÈ internationale qui avait, en 1947, dÈcidÈ de
faire de la ville un ´ corpus separatum sous rÈgime
international spÈcial ª, et notamment le Vatican et les pays
musulmans.
http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/jerusalem
Carte : Colonisation grandissante ý JÈrusalem-Est
http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/jerusalemdpl2000
* Des millions de rÈfugiÈs dans l'attente. Avec sa rÈsolution
194, l'AssemblÈe gÈnÈrale de l'ONU a reconnu, le 11 dÈcembre
1948, le ´ droit au retour ª dans leur foyer des rÈfugiÈs
palestiniens, droit rÈaffirmÈ depuis chaque annÈe par
l'AssemblÈe gÈnÈrale des Nations unies. Les rÈfugiÈs qui ne
souhaiteraient pas rentrer bÈnÈficieraient de compensations.
L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les
rÈfugiÈs de Palestine (UNRWA) recense, au 30 juin 1999,
3,6 millions de rÈfugiÈs palestiniens. Il faut y ajouter
plusieurs centaines de milliers de ´ personnes dÈplacÈes ª
en 1967 (qui ont fui la Cisjordanie et Gaza et se sont
installÈes, pour la plupart, en Jordanie), ainsi que
plusieurs centaines de milliers d'autres non recensÈes. Les
positions de principe de l'OLP et du gouvernement israÈlien
semblent irrÈconciliables. Pour la premiËre, il faut
reconnaÓtre la responsabilitÈ d'IsraÎl dans l'origine du
drame des rÈfugiÈs ainsi que le ´ droit au retour ª, mÍme
si l'application de ce principe est nÈgociable. Le
gouvernement israÈlien refuse un quelconque ´ droit au
retour ª, lie le problËme ý celui des rÈfugiÈs juifs de pays
arabes, prÈconise le retour symbolique de quelques milliers
de rÈfugiÈs et l'installation des autres dans les pays
d'accueil, gr’ce ý une aide internationale.
http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/refugies
Carte : Des millions de rÈfugiÈs palestiniens au Proche-Orient
http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/refugiespalestiniensdpl2000
* L'eau. Cette question devait Ítre rÈglÈe durant la pÈriode
intÈrimaire, mais, vu sa complexitÈ, elle a ÈtÈ reportÈe aux
nÈgociations finales. IsraÎl tire un tiers de ses ressources
d'eau potable des trois grandes nappes phrÈatiques situÈes
partiellement ou totalement en Cisjordanie. Elle s'est
accaparÈ ces ressources au dÈtriment des Palestiniens. Elle
exige de garder le contrÙle sur ces nappes, ce que l'OLP
refuse.
http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/eau
Carte : L'eau convoitÈe du Proche-Orient
http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/israeleau2000
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