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From | "contracorriente" <vallseca@arrakis.es> |
Date | Tue, 9 Jan 2001 18:09:15 +0100 |
Subject | globe_l: Encore un an...l'Algerie |
Contracorriente:
vallseca@arrakis.esCOMUNISTES de CATALUNYA diffuse de MAOL, Mouvement AlgÈrien des Officiers Libres:
LIBRE TRIBUNE
Encore un an
Depuis une dizaine d’annÈe le peuple algÈrien vit dans l’espoir. L’espoir de
retrouver une paix qu’il ne cesse d’attendre impatiemment. Plus de 100.000
morts, des centaines de milliers de blÈssÈs, prËs de 5000 disparus et autant
d’exilÈs ont fini par traumatiser profondÈment une sociÈtÈ. Cela a fini par
abrutir des franges entiËres de la population et lui faire perdre tout repËre.
Au moins une gÈnÈration a ÈtÈ sacrifiÈe. Pourquoi ? Pour qu’une poignÈe de
gÈnÈraux et autres responsables prÈservent des prÈvilËges qu’ils ont indument
acquis. Pour que la rente pÈtroliËre ne connaisse pas d’autres directions que
celles des banques suisses ou luxembourgeoises ou les Nezzar, Lamari, Toufik and
co, amassent leur fortune.
En novembre 1995, le peuple a cru en Liamine
Zeroual : dÈception. En Avril 1999, on a forcÈ le peuple ý croire en Bouteflika
: Re dÈcÈption. ¿ chaque fois, la junte au pouvoir utilise la naÔvetÈ du peuple
et sa crÈdulitÈ pour faire passer la pillule.
Une annÈe aprËs s’Ítre accaparÈ du pouvoir sous l’œil bienveillant des galonnÈs, Bouteflika n’a fait que parler. Bla-bla par Ái, Bla bla par lý. L’essentiel c’est qu’ý la fin il y a you-you et applaudissement. Triste image. En l’an 2000, on veut ý tout prix faire croire aux gens qu’un prÈsident venu du passÈ peut construire le futur en se suffisant de manier le verbe. Non de manipuler le verbe. Apparemment mÍme le langage est manipulÈ en AlgÈrie. Et plusieurs personnes trouvent qu’il est normal qu’un prÈsident dise la chose et son contraire au cours de la mÍme semaine. Un prÈsident qui, le matin pointe l’index en direction des gÈnÈraux et, le soir flirte avec eux. Comment les gens peuvent Ècouter et croire un prÈsident qui prÈtend qu’il existe quinze gÈnÈraux corrompus (Ndlr Bouteflika meeting de Tipaza en Aout 1999), tout en se dÈfendant de s’attaquer ý ces mÍmes gÈnÈraux. TrÍve de plaisanterie, trÍve d’hypochrisie. Bouteflika a-t-il peur de finir comme Boudiaf ? Oui certainement. Qu’il quitte alors le pouvoir, qu’il aille se pavaner dans les pays du golf qu’il connaÓt si bien. Qu’il arrÍte surtout de se moquer du peuple. Qu’il cesse de jouer ý la marionnette, car le peuple aujourd’hui, est-il nÈcÈssaire de le rappeler, connaÓt tous les marionnetistes. Le peuple sait que la marge de manœuvre d’un prÈsident est insignifiante. Le vÈritable pouvoir s’appelle Mohamed Lamari, Smain Lamari, Mohamed Mediene, Khaled Nezzar, Mohamed Touati et j’en passe…
Que le peuple sache, et il le sait, qu’une annÈe aprËs son arrivÈe au
pouvoir, Bouteflika, qui d’ailleurs presque personne n’a Èlu, n’a absolument
rien fait. Entre avril 1999 et avril 2000 : plus de trois milles morts. La
corruption est toujours lý, et surtout les responsables du drame algÈrien sont
toujours lý.
Ils ont crÈÈ un climat de violence pour s’appropier l’Èconomie
nationale. L’AlgÈrie est passÈe d’une situation de monopole d’Etat vers une
situation de monopole de personnes ou plutÙt de gÈnÈraux. Qui est le gÈnÈral
PÈtrole ? Qui est le gÈnÈral diamants ? Qui est le gÈnÈral sucre et gÈnÈral cafÈ
? Ces anecdotes connues aujourd’hui par le peuple algÈrien sont trËs
signifacatives. Les galonnÈs se sont partagÈs le pays. Pire ils ont tuÈ des
milliers de personnes pendant ce partage. Quand on sait que 85 % du revenu
national (RN) est partagÈ entre 8 % de la population, on comprend pourquoi le
crime s’est institutionnalisÈ. En plus, le plus honteux, ces chiffres sont
officiels et ils sont communiquÈs par les membres du gouvernement. Quel gachis !
Durant la colonisation franÁaise, tout le monde disait que l’AlgÈrie Ètait le grenier de la France. Aujourd’hui on peut s’accorder ý dire que l’AlgÈrie est le grenier d’Hydra et club des pins.
L’ÈxilÈ.
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