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Date Wed, 31 Jan 2001 06:48:38 +0100
Subject globe_l: Autre monde - Vrac d'infos (15)

DAVOS | PORTO ALEGRE | UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE

Vrac d'infos #14 - 30/01/2001 - 23:47:21

s a m i z d a t . n e t
h a c k t i v i t   n e w s   s e r v i c e

http://www.samizdat.net/infos/hns/davos_palegre2001

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+ JosÈ BovÈ expulsÈ du BrÈsil !
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30/01 - JosÈ BovÈ, le porte parole de la ConfÈdÈration paysanne ý ÈtÈ
expulsÈ du BrÈsil. BovÈ se trouvait avec Joao-Pedro Stedile, un des leaders
du Mouvempent des travailleurs rureaux sans-terres (MST), vers 22h30 ils
ont ÈtÈ ´cueillisª par la police dans le parking de l'hÙtel Sao Rafael o˜
le franÁais rÈsidait pour la durÈe du FSM. accompagnÈs de militants
franÁais et brÈsiliens JosÈ BovÈ ý ÈtÈ conduit dans les locaux de la police
fÈdÈrale, o˜ il a ÈtÈ retenu pendant plusieurs heures. Joao-Pedro Stedile a
raccontÈ le le gouvernement prÈsilient avait Èmis un ordre d'expulsion
contre JosÈ BovÈ, pour ´conduite inconvenante.ª Le motif de l'expulsion est
l'action des sans-terres et des petits fermiers, il y a trois jours, o˜
BovÈ avait particicipÈ ý la destruction de deux hectars de soja
transgÈnique sur les terre d'une ferme expÈrimentale occupÈe appartenant ý
la multinationale Monsanto. A l'annonce de la nouvelle plusieurs centaines
de participants du FSM se sont rassemblÈes devant les locaux de la police
(en banlieue) et ý proximitÈ de l'hÙtel Sao Rafael. JosÈ BovÈ a 24 heures
pour quittÈ le territoire BrÈsilien. Source: Carta

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+ 26 janvier 2001, une journÈe bien pleine
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Cette fois, nous sommes dedans jusqu'aux neurones, confÈrences ce matin ý
8h30, ateliers l'aprËs midi ý 14h et rÈunion d'organisation ý 20h.

Le matin, nous avons le choix entre 4 confÈrences, l'aprËs midi, entre une
centaine d'ateliers. Ce matin, j'ai choisi une confÈrence sur la SociÈtÈ
Civile prÈsidÈe par FranÁois HOUTART (Belgique)

Je vous livre ici les idÈes qui m'ont le plus touchÈe, les intervenants
Ètaient vraiment excellents. (quelle chance d'Ítre lý !)

-  FranÁois Houtart : attention quand on parle de la SociÈtÈ Civile de ne
pas faire d'angÈlisme ; la SociÈtÈ Civile disons bourgeoise, mÍme
lorsqu'elle dÈnonce les abus du nÈolibÈralisme, mÈnage le systËme et agit
parfois pour amoindrir les Etats.

La SociÈtÈ Civile populaire (je rÈsume et simplifie, forcÈment) cherche des
alternatives, conquiert de nouveaux espaces publics.

Enfin, les ONG d'assistance (entre guillemets) sont importantes car l'Ítre
humain doit manger, se loger, Èduquer ses enfants... s'il est restreint ý
sa dimension biologique, il ne peut pas atteindre sa dimension
biographique, construire Sa vie.

-  Un FrËre, le FrËre Betto, brÈsilien, nous a parlÈ avec justesse de
spiritualitÈ. Je porte trois gÈnÈrations d'anticlÈricalisme et pourtant il
m'a convaincue de l'insuffisance du respect et de la prise en compte de la
spiritualitÈ du peuple par les mouvements de gauche (ce phÈnomËne parait
international) Apres une critique acerbe et fine du nÈolibÈralisme, il nous
a demandÈ de comprendre la dÈ-historisation ª actuelle : la culture
nÈolibÈrale est ICI ET MAINTENANT, brouille le passÈ, le prÈsent et
l'avenir. Nous devons nous rÈapproprier le concept de temps pour Ètablir
des projets. Enfin, il a insistÈ sur la nÈcessitÈ de mieux lier les projets
sociaux avec la subjectivitÈ de nos sphËres privÈes.

-  Mary Castro, sociologue brÈsilienne nous a parlÈ des migrations, avec un
regret : seuls deux ateliers sur les 400 prÈvus en quatre jours traiteront
de l'immigration. C'est pourtant un sujet essentiel touchant aux droits de
l'Homme ; il faut bien constater la frÈquente faiblesse des mouvements de
gauche sur ce sujet (en partie parce qu'ils s'effraient des mouvements
xÈnophobes) Les migrations s'intensifient de faÁon spectaculaire ; par
exemple, de 1980 ý 1991, le nombre de mexicains vivant aux USA est passÈ de
2 ý 10 millions. Le migrant, l'Ètranger, subit une discrimination, il est
vulnÈrable, il est surveillÈ, il subit l'arbitraire ; nous devons l'aider ý
faire respecter ses droits humains. Mary CASTRO nous propose en particulier
de protester contre la nouvelle loi sur l'immigration en Espagne et d'agir
pour que la convention sur les droits des migrants, signÈe par seulement 20
pays ý l'ONU, soit dÈfendue.

-  Enfin, pendant les Èchanges de questions/rÈponses, FranÁois Houtart a
posÈ avec conviction l'impossibilitÈ aujourd'hui d'un dialogue Davos/Porto
Alegre pour transformer la sociÈtÈ car le rapport de forces est trop
inÈgal. Construisons un autre rapport de force avant d'accepter un dialogue
qui autrement, n'est qu'illusion.

Muriel Joly

Extrait de Attac Infos 206 - 29 Jan 2001
http://www.attac.org

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+ Occupation du consulat suisse ý Lyon
contre la rÈpression
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Lundi 29 janvier, le Consulat Suisse ý Lyon a ÈtÈ occupÈ Pendant plus de
deux heures par une quarantaine de personnes qui exigeait la libÈration des
personnes encore dÈtenues suite aux manifestations anti-WEF.Des Tracts et
une banderole informaient directement les passant-es de l'action sur la
place Charpenne et ý la sortie du mÈtro.

Face au refus de l'Etat Suisse que les communiquÈs apportÈs par le comitÈ
anti-rÈpression soient faxÈs aux diverses institutions suisses concernÈ, le
Consulat fut couvert de slogans dÈnonciateurs.

Les occupants quittËrent le lieu avant l'expulsion par la police. Divers
collectifs franÁais se sont Ègalement unis pour sortir un journal mural sur
Davos que vous pouvez notament retrouver sur le site  Maloka :
http://www.chez.com/maloka/

COMMUNIQUE DE PRESSE

Aujourd'hui lundi 29 janvier 2001, 40 personnes occupent le Consulat
suisse, 4 place Charles Hernu, ý Villeurbanne (RhÙne-Alpes) en signe de
protestation face aux actes rÈpressifs et de rÈtention des personnes,
perpÈtrÈs par les autoritÈs suisses dans le cadre de la mobilisation contre
le World Economic Forum (WEF) ý Davos le 27 janvier 2001. Nous voulons
souligner leur caractËre totalitaire en dÈnonÁant :

- Des mÈthodes rÈpressives arbitraires, illÈgales et discriminantes :

- ContrÙle, tri et refoulement aux frontiËres et production d'interdictions
d'entrÈe sur le territoire basÈes sur des motifs faux, en somme des mesures
allant contre la libertÈ de circulation.

- Interdiction de manifester qui va contre la libertÈ d'expression.

- Arrestations arbitraires, sans flagrant dÈlit, au faciËs et emploi de
mÈthodes d'intimidation physiques et psychologiques.

- Le soutien explicite que l'Štat suisse apporte par ces mesures ý une
institution privÈe dont la ligne de pensÈe, le capitalisme nÈolibÈral,
refuse toute contestation, critique et alternatives. Nous demandons donc la
libÈration immÈdiate et sans poursuite de tout-e-s les prisonnier-Ëre-s
encore retenu-e-s, et comptons poursuivre et voir condamner les autoritÈs
suisses pour ces mesures. Nous nous tenons ý votre disposition pour plus
d'informations.

Collectif anti-rÈpression
tanneries@free.fr

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+ Contre la rÈpression des manifestant-e-s anti-Davos
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Du 25 au 30 janvier se tient ý Davos en Suisse, le Forum Economique Mondial
(WEF), rassemblant comme chaque annÈe, en privÈ, quelques milliers
d'autoproclamÈs 'leaders mondiaux', chefs d'entreprises et leaders
politiques. Chaque annÈe, cette rencontre structure fortement les lignes
directrices des politiques que subissent au quotidien les habitant-es de la
planËte.

Une large coalition anticapitaliste internationale avait appelÈ ý une
semaine d'action contre la tenue de ce forum. Mais le gouvernement suisse
avait mis en place un dispositif sÈcuritaire exceptionnel afin d'empÍcher ý
tout prix que les manifestant-es puissent faire entendre leur voix.

Aujourd'hui, lundi 29 janvier 2001, 30 personnes occupent le Consulat
suisse,4 place Charles Hernu, ý Villeurbanne (RhÙne-Alpes) en signe de
protestation face aux actes rÈpressifs et de rÈtention des personnes,
perpÈtrÈs par les autoritÈs suisses dans le cadre de la mobilisation contre
le WEF ý Davos le 27 janvier 2001. Nous voulons souligner leur caractËre
totalitaire en dÈnonÁant :

- Des mÈthodes rÈpressives arbitraires, illÈgales et discriminantes :

- ContrÙle, tri et refoulement aux frontiËres et production d'interdictions
d'entrÈe sur le territoire basÈes sur des motifs faux et/ou sur le simple
fait d'Ítre soupÁonnÈ-e-s d'avoir participÈ ý des manifestations comme
celles contre le F.M.I et la Banque Mondiale ý Prague, en somme des mesures
allant contre la libertÈ de circulation.

- Interdiction de manifester allant contre la libertÈ d'expression. Le
porte-parole du W.E.F a publiquement dÈclarÈ qu'il considÈrait comme
anti-dÈmocratique de manifester ý Davos lors de la tenue du Forum.
-Arrestations arbitraires, sans flagrant dÈlit, au faciËs et emploi de
mÈthodes d'intimidation physiques et psychologiques (121 personnnes
auraient ÈtÈ arrÍtÈes lors de la journÈe de manifestation du 27, la
majoritÈ dans une rafle suite au blocage entier d'un tram par la police.
Plus de 36 heures aprËs, entre 30 et 45 personnes sont encore en Garde ý
Vue). -RÈpression brutale des diverses manifestations qui ont essayÈ de
prendre place dans la Gare de Landqvart, ý Davos, puis ý Z¸rich, avec un
usage massif des balles en caoutchouc tirÈes ý bout portant et blessant les
manifestant-e-s, des canons ý eau par un froid glacial et des gazs
lacrymogËnes. MÍme ý Z¸rich, la police avait dÈcidÈ de ne permettre aucune
manifestation en ville et s'attaquait systÈmatiquement au cortËge sans
sommation.

- Par ces mesures, l'Štat suisse apporte un soutien explicite ý une
institution privÈe dont la ligne de pensÈe, le capitalisme nÈolibÈral,
refuse toute contestation, critique et alternative. Nous demandons donc la
libÈration immÈdiate et sans poursuite de tout-e-s les prisonnier-Ëre-s
encore retenu-e-s, et comptons poursuivre et voir condamner les autoritÈs
suisses pour ces mesures.

Collectif anti-rÈpression
tanneries@free.fr

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+ Davos, Etat militaire
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Samedi 27 janvier environ 1500 manifestants contre le World Economic Forum
n'ont pas eu la possibilitÈ de manifester. ArrÍtÈs, encerclÈs,contenus
violemment par l'armÈe et la police, leurs libertÈs de dÈplacement,
d'expression et de libre association leur ont ÈtÈ dÈniÈes.

"Messieurs, est-il constitutionnel d'utiliser du purin contre les
manifestants?" La veille des manifestations le chef de la police des
Grisons posait la question lors d'une Èmission tÈlÈvisÈe qui rÈunissait
outre lui des experts et des paysans. Les paysans interrogÈs lui ont
rÈpondu que le purin en hiver est solide et que d'autre part pour eux il
Ètait un moyen de fertilisation. L'un d'entre eux a ajoutÈ qu'il ne voyait
pas bien le rapport entre le purin et la mondialisation Èconomique. La
rÈgion de Davos Ètait militarisÈe depuis quelques jours. Des centaines de
kilomËtres de fils de fer barbelÈs longeaient les routes, aux endroits
stratÈgiques: ceux par lesquels les manifestants auraient pu s'Èchapper
lors des contrÙles, autour des voies ferrÈes. La protection du WEF a
entraÓnÈ un dispositif si imposant que les habitants eux-mÍmes ont fini par
s'en Èmouvoir. Les rues de Davos quant ý elle Ètaient toutes fermÈes par
des grilles de fer gardÈes. Il y en a environ tous les 500 mËtres. La
derniËre au centre de la ville, quelques centaines de mËtres avant le
palais des congrËs, est impressionnante. Les militaires y sont
particuliËrement vigilants. Elie Wiesel, sorti du camp retranchÈ pour aller
discuter avec un ami s'est retrouvÈ bloquÈ plus de 30 minutes avec sa femme
car il n'avait pas sur lui le badge. La petite troupe qui gardait le
passage barbelÈ et grillagÈ, uniformes noirs, cagoules noires, n'a rien
voulu entendre. La presse n'est pas mieux traitÈe.

La veille ý Zurich lors de la confÈrence internationale qui a rÈuni 800
participants, un trËs grand succËs, pour une aprËs-midi et une soirÈe
extrÍmement studieuses autour de thËmes variÈs, un photographe de l'agence
Gamma m'explique comment un barrage l'a arrÍtÈ, fouillÈ et refoulÈ. Son
crime? Avoir son matÈriel avec lui qui comprenait comme pour toute
manifestation de grosses lunettes afin de protÈger ses yeux des gaz
lacrymogËnes. ConfisquÈes! AccrÈditation, coups de tÈlÈphone d'un attachÈ
de l'ambassade suisse de Paris, rien n'y a fait. Les militaires et la
police ont le pouvoir. Les reprÈsentants de l'Ètat suisse ne peuvent plus
rien.

TÙt le matin, samedi, sept bus affrÈtÈs par ATTAC Suisse partent de Zurich
direction Davos. L'ambiance est tendue. Les informations reÁues depuis la
veille ne prÍtent pas ý l'optimisme, bus et voitures refoulÈs ý la
frontiËre, autoroute complËtement fermÈ, celui du Sud qui vient de
l'Italie. D'autres groupes choisissent de prendre le train. Depuis la
veille, des voitures privÈes et le train ont permis ý quelques manifestants
d'atteindre Davos, fouilles complËtes au programme et dÈguisement du
touriste parti pour un week-end ý la montagne obligatoire.

AprËs deux heures de route, premier barrage ý 50 kilomËtres de Davos, au
tout dÈbut de la vallÈe juste ý la sortie de l'autoroute o˜ de loin en loin
voitures et camionnettes de police surveillaient Ètroitement tous les
dÈplacements suspects. Une auto-mitrailleuse blindÈe barre la route, des
rangs d'hommes en uniformes noirs et cagoulÈs entourent chaque bus.
Quelques dÈlÈguÈs sortent pour aller nÈgocier avec les autoritÈs aprËs
s'Ítre rendus compte qu'il nous serait impossible de continuer notre chemin.

"J'ai reÁu l'ordre de tenir la position" dÈclare le responsable utilisant
un langage plus militaire que policier. Nous n'irons pas plus loin. Il nous
est interdit de poursuivre notre chemin alors que tout le monde est en
rËgle et que personne ne possËde avec lui un objet pouvant s'apparenter ý
une arme, mÍme pas un couteau suisse... Nous dÈcidons alors nous aussi de
tenir la position et tout le monde descend des bus calmement, se masse sur
la chaussÈe. Le ton devient menaÁant. Le gradÈ utilise le chantage et dit
qu'il peut attaquer la compagnie de bus pour lui retirer sa licence de
transporteur, il peut aussi attaquer les chauffeurs pour retirer leur
permis de conduire.

Nous renvoyons les bus pour les protÈger, qui font pÈniblement demi-tour
sur la route Ètroite engorgÈe par un embouteillage monstre causÈ par le
barrage militaire. Un rang de policiers se met en travers de la voie,
l'auto blindÈe se met en position. L'homme dont on aperÁoit la tÍte sortir
de la tourelle pointe la mitrailleuse qui se trouve ý son sommet. Quelques
hÈlicoptËres passent. L'un d'eux descend vers nous et nous survole
lentement pour nous filmer. Le ton du gradÈ se fait plus menaÁant et nous
demande de faire vite...

Les quelques 300, 400 que nous sommes, en plein dÈsarroi, tentons une
nouvelle fois de nÈgocier; peine perdue. Il nous est interdit de nous
rÈunir, il nous est interdit de poursuivre notre chemin, il nous est
interdit d'exprimer notre opinion de maniËre publique. Nous nous replions
donc lentement vers les bus qui nous attendaient quelques centaines de
mËtres plus loin sur le parking d'une station essence.

Au mÍme moment dans une petite ville ý quelques kilomËtres de lý,Lanqvart,
le train qui relie Zurich ý Davos est bloquÈ. La ville est encerclÈe par la
police et il nous est impossible d'y pÈnÈtrer. Les quelques 400
manifestants qui se trouvaient dans le train rÈussissent de sortir. Ils
tentent alors de manifester, tentent de bloquer l'autoroute non loin, se
font encercler par un dispositif policier qui comprend outre les hommes en
noir cagoulÈs et armÈs, une auto-blindÈe et un engin ÈquipÈ d'un canon ý
eau. Plus tard on tirera sur eux avec des munitions spÈciales et on les
dispersera ý coups de canon ý eau.

On apprend alors que la manifestation ý Davos vient de dÈbuter, ponctuelle,
ý l'heure annoncÈe: 13H30. 300 manifestants ont rÈussi ý se regrouper en se
jouant du dispositif sÈcuritaire qui a coštÈ aux contribuables helvËtes une
dizaine de millions de francs suisses. Isabelle nous tient au courant par
tÈlÈphone cellulaire. La manifestation est calme, presque festive. Face ý
eux les troupes se massent. La neige tombe drue. Il fait un froid pinÁant
et glaÁant. D'un coup on joue du canon ý eau et on commence d'avancer pour
refouler les manifestants vers la gare. On les force de prendre le train
pour Zurich.

Oliver, un copain d'ATTAC Allemagne, et moi dÈcidons de tenter notre chance
alors que nos bus doivent rentrer sur Zurich. Nous nous Èclipsons
discrËtement et attendons que tout ceci se calme autour de nous. Puis nous
choisissons un endroit qui nous semble adÈquat, assez loin du barrage
policier pour faire du stop en espÈrant que la circulation reprendra aprËs
qu'officiellement nous ayons ÈtÈ refoulÈs. Nous atteindrons Davos vers
17h00 non sans se faire arrÍter quelques fois par des barrages filtrants.
Un couple de davossien nous a pris dans leur voiture parce qu'ils en
avaient vraiment assez de cette folie policiËre et du quasi-Ètat de guerre
de la rÈgion depuis le dÈbut de la rÈunion des puissants. Nous sommes ý
Davos et pouvons rencontrer les quelques personnes avec qui nous Ètions
venus parler. Plus tard dans la nuit, ý Zurich quelques actes de violence
de la part de certains des manifestants qui avait ÈtÈ refoulÈs toute la
journÈe, dommage... 121 arrestations faites par la police qui n'a pas
manquÈ l' occasion d'arrÍter les ´ meneurs ª, malheureusement pas M Smadja.
Davos a montrÈ toute la journÈe sa faiblesse, combien tout simplement ces
puissants Ètaient ridicules et en panne.

Alors que le WEF cette annÈe s'est donnÈe comme thËme "Bridging the divide"
(rÈduire la fracture) on peut s'Ètonner de voir ý quel point le discours,
dont on dit de l'intÈrieur qu'il joue sur le pathos et le misÈrabilisme
forcenÈ: "ces pauvres pauvres", et la rÈalitÈ sont ÈloignÈs. Le "Forum" est
devenu une forteresse mÈdiÈvale sourde et dangereuse, menaÁante et
violente. Il a su, alors qu'il s'agit d'une entreprise privÈe qui se nomme
"World Economic Forum" et organise une rÈunion privÈe, utiliser les
ressources de l'Ètat et de la rÈgion en profitant de l'armÈe et de la
police. Face aux petits commerÁants de la ville de Davos qui se plaignaient
du manque ý gagner durant la tenue de l'ÈvÈnement et de la mauvaise image
de la rÈgion dÈfigurÈe par l'Ètat de guerre dans laquelle elle se trouve,
le WEF leur a rÈtorquÈ que ce n'Ètait pas leur problËme.

Le WEF a crÈÈ un "Ètat d'exception" o˜ les droits les plus ÈlÈmentaires
n'ont plus ÈtÈ garantis aux citoyennes et citoyens venus pacifiquement
exprimer une opinion qui n'a pas l'heur de plaire ý M Smadja. L'Ètat suisse
a fait une fois de plus la dÈmonstration qu'il vaut mieux traiter avec
corrupteurs et bandits (certaines des transnationales reprÈsentÈes au WEF
sont directement impliquÈes dans des affaires de corruption et d'Èvasions
fiscales) et les dictateurs mÍme sanguinaires qu'avec des personnes
responsables, pacifiques et souhaitant dÈfendre et utiliser leurs droits
normalement garantis par la constitution et les lois du pays. Samedi 27
janvier entre 08h00 et 20h00 la loi n'existait plus en Suisse du fait de la
police, de l'armÈe et des transnationales rÈunies.

Laurent JÈsover.
RÈdacteur journal@attac.org

En France l'ambassade de Suisse peut Ítre contactÈe :
TÈl. + 33(0)1 49 55 67 00
Fax +33(0)1 45 51 34 77
Email : vertretung@par.rep.admin.ch

Extrait de Attac Infos 206 - 29 Jan 2001
http://www.attac.org

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