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From FranÁois <fb@samizdat.net>
Date Thu, 29 Mar 2001 05:28:02 +0200
Subject globe_l: Courrier d'ATTAC nƒ221

COURRIEL D'INFORMATION ATTAC (nƒ220)
Mardi 20/03/01

Merci de faire circuler et de diffuser largement.
Le Courriel est reÁu aujourd'hui par 28 944 abonnÈs
______________________________

Ce courriel d'information a ÈtÈ mis au point par l'Èquipe de
bÈnÈvoles du Grain de sable. <journal@attac.org> <http://attac.org>

Pour vous abonner ou vous dÈsabonner <http://attac.org/listfr.htm>

Imprimer le Courriel d'information:
Format RTF http://attac.org/attacinfo/attacinfo220.zip
Format PDF http://attac.org/attacinfo/attacinfo220.pdf

SynthËse mensuelle du Courriel d'information:
fÈvrier - http://attac.org/attacinfo/attacourriel5.pdf
Trimestriel thÈmatique:
Commerce internationale & OMC
http://attac.org/attacinfo/commerce1.pdf
____________________________________________________________

Dans ce numÈro. En bref...

1- C10 H16 N5 O13 P3.
C'est pourtant si simple.

2- Pressions exercÈes contre les pays du Sud.
Alors que certains pays dÈveloppent de rÈelle politique d'accËs aux
soins, des pressions multiples sont exercÈes contre eux afin qu'ils
fassent marche arriËre. Tous les moyens sont bons et tous les armes
commerciales utilisÈes.

3- Le mÈdicament n'est pas une marchandise.
Des syndicats prÈsents dans de grands groupes pharmaceutiques prennent
position.

4- 4 jours pour sauver la taxe Tobin.
Nous comptons encore sur votre mobilisation afin de continuer ý faire
pression. Selon les premiËres informations que nous avons reÁues cette
premiËre Ètape est un succËs. Amplifions-le.

5- ATTAC nordique.
Le succËs d'ATTAC dans les pays scandinaves se confirme.

6- Argentine: hier la dictature des militaires, aujourd'hui celle des
marchÈs.
Un groupe local d'Argentine vous invite ý cÈlÈbrer un triste
anniversaire.

7- Education, Culture, SantÈ: des droits fondamentaux bafouÈs?
En France alors qu'on annonce ´ l'ouverture ª de Gaz de France aux
actionnaires, qu'un rapport de l'INSEE annonce qu'avec 3000 FF par
mois on est riche, quelques services publics s'effritent selon le
principe bien connu : pas de crÈdit donc pas efficace donc on
privatise.

8- Les paysans ý la pointe du combat contre la mondialisation
nÈolibÈrale.
N'oubliez pas le 17 avril. Et si vous n'aviez pas retenu dans nos
articles prÈcÈdents ce qu'il se passe, lisez celui-ci.

9- Vous avez rendez-vous avec ATTAC



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1- C10 H16 N5 O13 P3
____________________________________________________________

Traduction : 3p-azido-3p-deoxythymidine-5p-triphosphate
Nom d'usage : AZT

En quelques demandes sur un moteur de recherche on obtient donc la
formule de l'un des mÈdicaments essentiels aux tri-thÈrapies. DerriËre
l'apparente facilitÈ de l'accËs ý l'information pour quelques-uns
comme nous disposant d'un ordinateur et d'un accËs ý Internet se cache
l'inÈgalitÈ la plus criante. Pour nous la diffÈrence entre la vie et
la mort ce sont quelques pas ý la pharmacie du coin. Mais pour nous
uniquement.

Si vous n'avez pas encore signÈ la pÈtition de MÈdecins sans frontiËre
´ La protection des vies humaines doit passer avant celle des
brevets ª, nous vous engageons vivement ý le faire :
http://www.paris.msf.org/msf/Content/News.nsf/html/4UMP7W


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2- Pressions exercÈes contre les pays du Sud
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Pressions commerciales :

L'article " Special 301 " de la loi amÈricaine sur le commerce a ÈtÈ
introduit en 1988 a ÈtÈ utilisÈ contre plus de trente pays, afin d'
assurer la protection des intÈrÍts des compagnies amÈricaines et de
pouvoir exercer des sanctions commerciales sur les pays dont les lois
sur la propriÈtÈ intellectuelle les desservent. L'Inde, le BrÈsil, l'
Argentine et l'Šgypte en ont ÈtÈ les premiËres cibles.

Depuis de longues annÈes, l'industrie pharmaceutique thaÔlandaise est
soumise ý des pressions conjointes du laboratoire Bristol Myers Squibb
et des Etats-Unis, pouvant aller jusqu'aux menaces physiques. Ce pays
a ÈtÈ contraint de limiter son catalogue d'antirÈtroviraux, parfois de
modifier la formule de certains produits. Ainsi, les sÈropositifs
thaÔlandais doivent aujourd'hui utiliser un mÈdicament comme la ddI
sous une forme en poudre non tamponnÈe qui provoque des complications
gastriques.

La RÈpublique Dominicaine est menacÈe de sanctions Èconomiques si elle
ne cesse pas de produire ou d'importer des copies qui concurrencent
les mÈdicaments brevetÈs amÈricains. Les Etats Unis Ètant son
principal marchÈ (textile surtout) ces sanctions pourraient avoir pour
consÈquence la mise au chÙmage de tout un secteur (200000 personnes).

En 1997, le gouvernement des Etats-Unis et l'Union EuropÈenne ont fait
pression sur l'Afrique du Sud pour qu'elle cesse d'importer des copies
de mÈdicaments fabriquÈs par d'autres PED et vendus au dixiËme du prix
proposÈ par les multinationales. Sous la pression de l'opinion
publique, les Etats-Unis ont finalement dš retirer leurs menaces de
sanctions commerciales.

Actions devant les tribunaux :

L'Association sud-africaine de l'industrie pharmaceutique, qui
regroupe 40 compagnies liÈes aux multinationales a dÈposÈ une plainte
devant le tribunal de Pretoria, contre la lÈgislation pharmaceutique
sud-africaine, qui donne la possibilitÈ d'exploiter au mieux les
brËches laissÈes dans les accords ADPIC (accords de l'OMC sur la
propriÈtÈ intellectuelle) : elle se laisse toute marge de manouvre
pour octroyer ý ses industries des licences obligatoires, ou recourir
ý des importations parallËles.
L'affaire sera jugÈe le 5 mars 2001.

RÈcemment, le Ghana a renoncÈ ý importer un antirÈtroviral indien (le
Duovir, gÈnÈrique du Combivir) sous la pression du laboratoire
Glaxo-Wellcome, qui produit l'original de ce mÈdicament.

Actions devant l'OMC :

Le gouvernement brÈsilien a annoncÈ que si les prix de deux
mÈdicaments sous brevet, le Stocrin (Efavirenz) fabriquÈ par Merck et
le Viracept (Nelfinavir) fabriquÈ par Roche, ne sont pas rÈduits, les
compagnies bÈsiliennes seront autorisÈes ý produire ces mÈdicaments
sans autorisation des firmes dÈtentrices des brevets.
La loi brÈsilienne sur les brevets prÈvoit que si un produit brevetÈ n
'est pas fabriquÈ localement dans les trois ans suivant le dÈpÙt de
brevet, le BrÈsil peut recourir ý une licence obligatoire.
Les Etats-Unis dÈnoncent cet article, le prÈtendant contraire aux
accords ADPIC, et ont dÈposÈ le 8 janvier 2001 un recours devant la
commission des litiges de l'OMC.

Association Internationale pour l'AccËs aux MÈdicaments GÈnÈriques
Anti VIH
C/o Act Up-Paris - BP 287 - 75525 Paris cedex 11 TËl : + 33 (0)1 49 29
44 75 - Fax : + 33 (0)1 48 06 16 74

Contacts presse : Emmanuel M'BAI KOUE, Germinal PINALIE TËl : +33 (0)1
49 29 04 04 / +33 (0)6 08 40 92 02 e-mail : media@genericsnow.org


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3- Le mÈdicament n'est pas une marchandise
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ProcËs de PrÈtoria : le mÈdicament n'est pas une marchandise, nous
voulons produire utile au service des hommes

Dans le procËs qui oppose les trusts de la pharmacie (Association des
industries pharmaceutiques, parmi lesquelles Hoescht et RhÙne-Poulenc
qui ont fusionnÈ pour former Aventis)  au gouvernement sud-africain,
nous, travailleurs solidaires, nous plaÁons rÈsolument du cÙtÈ des
peuples qui souffrent du fait du manque de mÈdicaments ou du prix trop
ÈlevÈ de ceux-ci.

Nous nous opposons rÈsolument aux orientations des trusts
pharmaceutiques qui visent le seul profit ý court terme au dÈtriment
de la vie et de la santÈ de millions d'Ítres humains.

Des mÈdicaments ne sont pas produits ou abandonnÈs parce que jugÈs non
rentables car s'adressant ý des populations dites "non solvables".

Les trusts de la pharmacie ont engagÈ un procËs inique contre
l'Afrique du Sud qui s'est donnÈe les moyens lÈgislatifs de procurer ý
sa population des traitements ý un prix raisonnable contre le HIV et
autres maladies infectieuses.

Le mÈdicament ne peut Ítre une marchandise comme une autre : les lois
du marchÈ conduisent ý la rÈalisation de profits fabuleux gr’ce ý la
commercialisation du Viagra par exemple et ý l'abandon ou ý la non
fabrication de mÈdicaments qui pourraient aujourd'hui sauver des
millions de vies humaines (rappelons qu'un rapport de l'OMS repris par
l'association MÈdecins sans FrontiËres, montre que les maladies
infectieuses et parasitaires provoquent 16 millions de dÈcËs qui
pourraient Ítre ÈvitÈs dans le Monde chaque annÈe si des mÈdicaments
connus Ètaient fabriquÈs en quantitÈ suffisante).

En consÈquence,

1. nous demandons ý la Direction d'Aventis qu'elle se retire du procËs
de PrÈtoria.

2. nous demandons aux pouvoirs publics, au niveau national et
europÈen,
2.1. de n'attribuer des subventions que dans le cadre de programmes de
recherche et de dÈveloppement prÈsentant une utilitÈ sociale
2.2. de mettre en place une lÈgislation obligeant les trusts
pharmaceutiques ý rÈinvestir une partie de leurs bÈnÈfices dans la
recherche et le dÈveloppement de mÈdicaments utiles dont la liste
pourrait Ítre ÈlaborÈes en concertation avec les ONG
2.3 d'envisager la rÈquisition des capacitÈs de production inutilisÈes
pour fabriquer des mÈdicaments utiles.

A Elbeuf, nous disposons de capacitÈs de fermentation inutilisÈes qui
pourraient produire des antibiotiques, des complÈments pour
l'alimentation. Il est inadmissible que ces machines restent ý l'arrÍt
alors que les besoins mÈdicaux et alimentaires des populations de la
planËte ne sont pas satisfaits.

Nous possÈdons une expÈrience qui permettrait de fabriquer ces
produits que l'OMS juge indispensable au dÈveloppement de la santÈ
dans le monde.

Nous souhaitons produire des mÈdicaments utiles, au service de
l'humanitÈ et non pas voir les activitÈs supprimÈs et les emplois
dÈtruits.

SUD Chimie
Syndicat des Travailleurs Solidaires, Unitaires et DÈmocratiques de la
Chimie.
Section Aventis RhÙne Poulenc Biochimie - Elbeuf

Contact : sud.rpb@wanadoo.fr


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4- 4 jours pour sauver la Taxe Tobin
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Dans notre dernier numÈro nous proposions une action auprËs du
secrÈtariat de la Commission de haut-niveau des Nations Unies sur le
financement du dÈveloppement afin que celle-ci prenne en compte la
Taxe Tobin. Elle l'a en effet ´ oubliÈ ª entre GenËve (Sommet
Copenhague +5) et New York o˜, en septembre, MM Annan et Zedillo
dÈclaraient ý la presse : ´ nous ne pouvons avoir le loisir de faire
de cette rencontre juste une autre rencontre o˜ les personnes se
voient et discutent, puis adoptent une autre dÈclaration tout en
laissant le monde rÈel presque inchangÈ ª. Faisons donc de cette
intention, une rÈalitÈ.

Mme Vijaia Ramachandram, Vice-directrice du secrÈtariat de la
Commission de haut niveau vijaya1@att.net vers qui nous vous
demandions de diriger une lettre que nous vous proposions, a ÈtÈ
dÈbordÈe littÈralement avec plus de 1 000 courriers Èlectroniques par
jour (c'est ce qu'elle nous a dÈclarÈ). Nous insistons cependant pour
que votre mobilisation continue jusqu'ý la premiËre rÈunion de cette
Commission, la semaine prochaine. Mais nous vous proposons une autre
adresse vers laquelle nous vous engageons ý diriger vos courriers,
celle de M Jacques Delors qui siËge dans cette Commission :
jdelors@notre-europe.asso.fr

Nous n'avons plus que 4 jours pour sauver la Taxe Tobin. Merci de vos
efforts.

Il vous suffit de copier la lettre ci-dessous, de la coller dans un
courrier Èlectronique et de l'envoyer en y ajoutant au bas vos
informations personnelles.

Nous vous remercions par avance. 4 jours donc, 4 jours seulement. Nos
courriers peuvent faire la diffÈrence.

DÈbut --- [Partie ý copier ý coller et ý envoyer]

A l'attention de Mesdames et Messieurs les membres de la Commission de
haut niveau de l'ONU sur le financement du dÈveloppement,

Abdulatif Al-Hammad, prÈsident, Fonds arabe de dÈveloppement
Èconomique, Kowait
David Bryer, directeur d'OXFAM, Royaume Uni
Mary Chinery-Hess, ancien directeur gÈnÈral adjoint  de l'Organisation
internationale du travail, Ghana
Jacques Delors, ancien ministre des finances et ancien prÈsident de la
Commission europÈenne, France
Rebeca Grynspan, ancienne vice-prÈsidente, Costa Rica
Majid Osman, ancien ministre des finances, Mozambique
Robert Rubin, ancien secrÈtaire au TrÈsor, Etats Unis
Manmohan Singh, ancien ministre des finances, Inde
Ernesto Zedillo, ancien prÈsident, Mexique

Mesdames et Messieurs,

J'ai appris avec plaisir l'annonce, par le SecrÈtaire gÈnÈral de l'
ONU, en dÈcembre 2000, de la crÈation d'une commission de haut niveau
sur le financement du dÈveloppement. Par ses analyses et ses
recommandations, je pense que cette commission permettra d'orienter
les dÈbats du processus prÈparatoire de la ConfÈrence internationale
sur le financement du dÈveloppement en 2002.

Je me permets donc de vous signaler que la taxation des transactions
sur les marchÈs des changes reprÈsente l'une des mÈthodes les plus
novatrices en matiËre de financement du dÈveloppement. AdoptÈe
nationalement et coordonnÈe rÈgionalement et internationalement, elle
fournirait les moyens de rÈguler des transactions qui Èchappent ý tout
contrÙle et ý toute forme de rÈglementation et qui dÈstabilisent les
Èconomies. Elle permettrait donc de parvenir ý une stabilitÈ favorable
au dÈveloppement, tout en procurant de ressources suffisantes pour
financer la lutte contre la pauvretÈ dans le monde.

Les rÈcentes crises financiËres montrent de maniËre critique le besoin
d'une rÈgulation des marchÈs financiers. La sophistication chaque jour
plus avancÈe de la finance met dramatiquement en Èvidence l'absence d'
un cadre institutionnel susceptible de la rÈguler ý la fois
nationalement et internationalement. Le caractËre inÈvitable de
nouvelles crises financiËres nous impose de trouver rapidement des
mÈthodes de rÈgulation.

PrËs de 80% des opÈrations quotidiennes sur le marchÈ des changes sont
purement spÈculatives. Leur taxation  entraÓnerait une rÈduction des
transactions ý trËs court terme,  tout en ne pÈnalisant pas  celles
liÈes aux Èchanges de biens et de services. De plus, en tenant compte
de la rÈduction du volume des Èchanges et des phÈnomËnes d'Èvasion
fiscale communs ý tous les impÙts, il a ÈtÈ estimÈ, en 1996, que cette
taxe gÈnËrerait des recettes d'un montant situÈ entre 90 et 300
milliards de dollars amÈricains par an. Par ailleurs, une agence des
Nations Unies, le Programme des Nations unies pour le dÈveloppement,
estimait, en 1998, qu'avec un budget de 40 milliards de dollars
annuels sur dix ans, nous pourrions garantir  ý l'ensemble de la
population de la planËte l'accËs ý une nourriture de qualitÈ, ý l'eau
potable, aux services de base en matiËre d'Èducation et de santÈ.
Ainsi, un systËme international coordonnÈ autour de la redistribution
d'une partie des revenus de cette taxe pourrait trËs bien Èradiquer
les effets les plus catastrophiques de la pauvretÈ dans le monde.

Depuis quelques annÈes, un nombre croissant d'Èlu(e)s nationaux et
europÈens, de collectivitÈs territoriales, d'associations et de
syndicats, de partis politiques, de citoyennes et de citoyens se sont
prononcÈs en faveur de cette taxe sur les opÈrations de change, dite
taxe Tobin. C'est notamment le cas de l'association ATTAC, dont je
suis membre, qui existe aujourd'hui dans plus de vingt pays et rÈunit
des dizaines de milliers d'adhÈrents de tous les continents. Cette
proposition est aussi appuyÈe par un nombre sans cesse croissant d'
Èconomistes :  300 d'entre eux, dans plus de quarante pays,  ont
rÈcemment signÈ une pÈtition en faveur de la taxe Tobin.

Je vous remercie par avance de l'attention que vous voudrez bien
porter ý cette lettre et ý la proposition qu'elle avance en matiËre de
financement du dÈveloppement.

Je vous prie, Mesdames et Messieurs, de bien vouloir agrÈer l'
expression de ma trËs haute considÈration.

[PrÈnom NOM]
[Adresse]
[Pays]

Fin --- [Partie ý copier ý coller et ý envoyer]


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5- ATTAC nordique
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Le dÈveloppement rapide des mouvements Attac, aprËs le succËs du
lancement en SuËde les 6 et 7 janvier de cette annÈe, se poursuit dans
les autres pays nordiques. Les militants suÈdois(es) ont invitÈ leurs
voisins et sont allÈs dans leurs pays pour discuter d'Attac. Tous ont
de fortes traditions ý la fois de solidaritÈ, des mouvements
populaires et de l'Etat de Bien-Ítre, et ressentent le dÈboussolement
provoquÈ par l'offensive nÈo-libÈrale.

Mais il y a des diffÈrences, si l'on compare les modes d'adhÈsion. En
SuËde et en Finlande, les membres individuels sont en majoritÈ (ce qu'
a permis un mouvement de front avec un large consensus) ; au Danemark
et en NorvËge, on trouve bien plus d'associations, de syndicats, d'
ONG, de groupements plus ou moins politisÈs et proches des partis
politiques. Une autre diffÈrence est le rÙle que joue l'Union
EuropÈenne. En SuËde et en Finlande, la question est relativisÈe,
tandis que chez les Danois(es) et les NorvÈgiens(ennes), le clivage
entre ceux qui sont pour ou contre l'UE est bien plus remarquable.

Ceci pour des raisons historiques et traditionnelles. Attac-Sverige et
Attac-Suomi-Finland veulent se concentrer sur des sujets comme la Taxe
Tobin, la dette, et leur infrastructure associative interne ; le futur
d'Attac au Danemark et en NorvËge dÈpend sans doute de la capacitÈ de
´ neutraliser ª la question de l'UE et de tolÈrer ceux qui ont un
autre point de vue. Enfin, tous ces pays abhorrent la violence.
Plusieurs de mes amis soulignent qu'une manifestation violente
pourrait fortement ternir l'excellente image qu'Attac  a su cultiver
jusqu'ý maintenant.

SUEDE sverige@attac.org
http://attac.org/sverige/

Nous avions dÈjý reÁu des informations riches de la SuËde.
Actuellement, les SuÈdois prÈfËrent se concentrer sur leur
infrastructure, dÈvelopper leurs activitÈs internes, l'acquisition de
plus de membres (ils sont dÈjý proches de 3 500), les manifestations
chez eux etc. Les relations avec les ONG, les syndicats de salariÈs et
les mouvements populaires sont excellents ; et la forte mÈdiatisation
continue. Au lieu d'un bureau traditionnel, on a prÈfÈrÈ un groupe
gÈnÈral de travail. Bref, Attac-Sverige a beaucoup de pain sur la
planche. Comme mots-clef on peut citer enthousiasme, volontarisme et
une rage de rÈussir dans la lutte internationiale pour un autre monde.

DANEMARK

Il y a des similaritÈs, nÈanmoins, entre le Danemark et la SuËde. MÍme
effet de boule de neige, mÍme mÈdiatisation, mÍme enthousiasme et
capacitÈ de dÈvelopper les bons contacts ‚ et mÍme rÈaction de la
Droite traditionnelle (les deux pays ont connu un essai de lancer un
Contre-Attac).

A la premiËre rÈunion le 24 FÈvrier dans une Ècole ý Copenhague, ils
Ètaient plus de 1 000 personnes. Le quotidien Information (proche de
la sociale-dÈmocratie) a choisi le mÍme rÙle que Le Monde Diplomatique
en France. Le 20 dÈcembre, le journal danois lanÁait un appel pour un
groupe Attac aussi au Danemark. D'autres journalistes se sont
rÈveillÈs et bientÙt il y avait des interviews dans la presse Ècrite,
ý la radio et ý la tÈlÈvison. Les politiciens, et parmi eux le Premier
ministre, affirment leur sympathie pour Attac. La contre-offensive fut
tellement vulgaire et primaire qu'encore plus de gens ont cherchÈ ý
adhÈrer.

Au Danemark comme ailleurs, un bureau provisoire a ÈtÈ Èlu pour
prÈparer le lancement, proposer une plate-forme politique et les
statuts. La date n'est pas encore dÈterminÈe, mais on parie pour fin
mai ou dÈbut juin.

NORV»GE norge@attac.org
http://attac.org/norge

Beaucoup d'efforts ont ÈtÈ faits pour dÈmarrer Attac en NorvËge. On a
eu plusieurs rÈunions pour pouvoir lancer un front ouvert ý tous les
mouvement du pays. La derniËre rÈunion a eu le 1er mars. «'a ÈtÈ un
succËs. Plus de 100 personnes reprÈsentant 90 organisations
diffÈrentes y ont participÈ. Un bureau provisoire a ÈtÈ Èlu. Il va
proposer des statuts, le montant des cotisations et la plate-forme
politique. Dans ce bureau provisoire on trouve des reprÈsentants d'
organisations Ècologiques et de mouvements de jeunesse, l'Action pour
l'Etat de Bien Etre, l'Office national de tourisme, l'Organisation
pour une Europe radicale, la Jeune Gauche (ex-communistes), la
Sociale-dÈmocratie et le syndical du Transport.

Comme les autres peuples nordiques, les NorvÈgiens prÈparent le
lancement de sections locales sur les lieux du travail, les
universitÈs et dans les villes ; et il a ÈtÈ dÈcidÈ ý ce meeting d'
intensifier ce travail de lancement. Le but est, entre autres, d'
enrÙler les scientifiques. Attac-NorvËge souhait aussi recruter
plusieurs scientifiques comme membres du bureau. Un mensuel,
Attac-Nytt, remplacera la publication Informasjonen dont Vidar Rekve
Ètait rÈdacteur ces derniËres annÈes. La volontÈ d'Attac-Norge d'
adhÈrer ý la plate-forme internationale a ÈtÈ soulignÈe ý cette
rÈunion.

Pendant le dÈbat, plusieurs participants ont soulignÈ qu'Attac est
surtout un mouvement international POUR une alternative ý la
globalisation des marchÈs financiers et au nÈo-libÈralisme.

Vidar Rekve a prÈsentÈ ses expÈriences en faveur d'un Attac ouvert,
b’ti sur une vraie dÈmocratie interne, des contacts de proximitÈ. On
indique l'importance d'avancer vite pour Èlire un bureau. Des
centaines d'individus veulent dÈjý Ítre membres d'Attac-Norge sur le
plan local. On s'en est fÈlicitÈ : cela Èvitera une organisation
dominÈe par Oslo (la capitale).
´ Tout dÈpend maintenant de notre enthousiasme, de la conviction que
nous pourrons changer la politique et le monde. Attac-Norge a besoin
de milliers de militants, d'organisateurs, de traducteursS Nos
activitÈs doivent imprimer Attac sur tous les niveaux, localement,
nationalement et internationalement.
La NorvËge a eu une chance, qu'il faut exploiter ª, soulignait Vidar
Rekve.

Selon des estimations d'Attac-Norge, le lancement pourrait avoir lieu
en mÍme temps qu'au Danemark (fin mai, dÈbut juin).

FINLANDE suomi-finland@attac.org
http://attac.org/suomi-finland

Ce pays a deux langues officielles, le finnois et, dans l'ouest et la
cÙte sud de la Finlande, le suÈdois (en tout, 5 % de la population
finlandaise).

Les premiËres rÈunions ont eu lieu ý Turku et ý Helsinki. Pour la
petite histoire, on peut mentionner qu'Attac a ÈtÈ introduit par un
Danois. Il a ÈtÈ enthousiasmÈ par nos idÈes au mois de septembre 2000,
aprËs quelques confÈrences ý Stockholm (SuËde). Il travaille en
Finlande comme professeur dans une Ècole suÈdophone de formation
populaire,  forme d'enseignement introduite dans les pays nordiques
par un pasteur luthÈrien danois nommÈ Grundtvig.

Attac-Suomi-Finland, nom officiel, a depuis le dÈbut d'excellentes
relations avec le mouvement syndical. Les travailleurs dans l'
Industrie de l'Alimentation ont prÍtÈ leur maison syndicale pour les
rÈunions.

Le 24 Janvier, un grand meeting a eu lieu avec une centaine de
personnes (syndicalistes, ONG, mouvements populaires, individus entre
autres militants politiques). Un groupe de travail d'une trentaine de
personnes a ÈtÈ Èlu pour planifier le lancement au mois de mai. A
Turku, une des grandes villes universitaires du pays, on prÈpare le
lancement d'Attac-Finland (suÈdophone). Plus de 500 personnes ont dÈjý
payÈ leurs cotisations, et des groupes locaux existent actuellement
dans les trois plus grandes villes fnlandaises (Helsinki, la capitale,
Tampere, grande ville industrielle et Turku, voir ci-dessus)

Le 27 FÈvrier, Susanna Rahkonen, sociale-dÈmocrate, a pris l'
initiative d'un groupe parlementaire Attac. Aujourd'hui 20 % des
membres du Riksdag (le parlement, qui compte 200 dÈputÈs) sont
membres. La participation de la sociale-dÈmocratie et du parti de la
Gauche (ex- communistes) n'a surpris personne, mais qu'on y trouve
Ègalement des ChrÈtiens-DÈmocrates Ètonne : leurs partis frËres
avaientt lancÈ une campagne de diffamation contre Attac en SuËde et au
Danemark.

Si Attac a un tel succËs aussi en Finlande, c'est gr’ce ý la Taxe
Tobin. Un professeur d'une grande renommÈe, Heikki Patom”ki, a Ècrit
plusieurs livres sur ce sujet. Le ministre des Affaires EtrangËres
Erkki Tuomioja (social-dÈmocrate) a fortement dÈfendu la taxe pendant
le dÈbat au parlement. Le parlement a dÈcidÈ de nommer un groupe d'
experts, mais ceux-ci ont ÈtÈ choisis par le Ministre des Finances,
qui appartient ý la droite. Le rÈsultat fut nÈgatif, car comme disait
Erkki Tuomioja, ´ les experts ont travaillÈ dans une certaine
attitudeS ª.

Kepa, une organisation qui regroupe les plus grandes ONG en Finlande,
a constituÈ un autre groupe de recherche avec Patom”ki comme
prÈsident. L'ÈvÈnement a ÈtÈ trËs mÈdiatisÈ et a sans doute donnÈ ý
Attac une bonne aura.

Qui aurait imaginÈ au dÈbut de l'annÈe 2001 qu'Attac, dans un dÈlai de
six mois, serait reprÈsentÈ dans les quatre pays nordiques ? J'avais
moi-mÍme pariÈ que la SuËde, cette annÈe, serait le deuxiËme pays d'
Attac en Europe. Avec ses 3 500 membres, c'est dÈjý fait. Parions que
les Attac nordiques vont peser trËs lourd dans la famille Attac
international. Ce sont des petit pays, qui comptent ensemble 23
millions habitants. Des gens avec une dÈmocratie solidement enracinÈe
et avec une longue traditions de lutte social.

Michel Jerneval. membre d'Attac international, responsable des pays
nordiques.


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6- Argentine: Hier la dictature des militaires, aujourd'hui celle des
marchÈs
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(Ou "Pour cÈlÈbrer l'anniversaire de la dictature rien de mieux qu'un
Plan d'Ajustement Structurel et, cerise sur le g’teau, la ZLEA")

Vendredi dernier, le Ministre de Finances M. Ricardo LÛpez Murphy et
son Èquipe de travail ont annoncÈ un nouveau plan d'ajustement pour le
pays.  ImmÈdiatement, l'aile dite socialiste de la coalition
gouvernementale (UCR-Frepaso plus connue comme "Alianza") a prÈsentÈ
sa renonce ý l'exception de Mme. Patricia Bullrich, Ministre de
Travail.

Le Ministre de l'Šducation, M. Juri (UCR) a prÈsente sa renonce
estimant que les mesures proposÈes par M. LÛpez Murphy constituent la
virtuelle disparition de son MinistËre.  Le Ministre de l'IntÈrieur,
M. Federico Storani (UCR) a renoncÈ aussi en disant qu'il ne voulait
pas supporter ce nouveau plan ý travers la rÈpression des mouvements
sociaux (qui s'estiment ý juste titre inÈvitables vu l'ampleur et la
gravitÈ des mesures)

L'Argentine est dans sa pire crise institutionnelle depuis 12 ans: au
sein du gouvernement il ne reste que le PrÈsident M. Fernando De la
R™a et quelque fidËles alliÈs des grands groupes Èconomiques.

Ce plan, qui a valu ý M LÛpez Murphy d'Ítre applaudi samedi dans la
Bourse de Buenos Aires (on voit trËs clairement qui en seraient les
bÈnÈficiaires), comprend des mesures qui visent ý dÈtruire le principe
rÈpublicain d'Èducation gratuite et universelle.  Le dÈjý minimum
budget des UniversitÈs publiques serait rÈduit (en moyenne) d'un 20%,
et M. LÛpez Murphy n'a pas hÈsitÈ ý suggÈrer que les UniversitÈs
devraient chercher des solutions alternatives de financement.  En
d'autres termes, demander aux ÈlËves de payer pour son Èducation.

Pour les lycÈes et l'Ècole primaire il y aura aussi des coupures: les
maÓtres verront ses maigres salaires diminuer si ces mesures son
prises.

La SantÈ Publique n'a pas ÈtÈ ÈpargnÈe  non plus: mÍme si les coupures
budgetaires ne sont pas comparables ý celles du secteur Èducatif, la
SantÈ Publique argentine en a dÈjý beaucoup souffert depuis 1976 (date
du Coup Militaire qui a entraÓnÈ le dÈbut des politiques nÈolibÈrales,
la destruction de la production pour privilÈgier la spÈculation
financiËre et l'augmentation de l'endettement extÈrieur qui a
contribuÈ ý renforcer la dÈpendance argentine vis-ý-vis du Centre)

Les rÈgions les plus dÈfavorisÈes (notamment la Patagonie)
souffriraient la coupure des subventions au prix des combustibles
(nÈcessaires ý cause des enormes distances qui les sÈparent de Bs.
As.; ce qu'on appelle en France le principe de continuitÈ
territorielle) et du gaz (ý l'usage domiciliaire).  Pendant des annÈes
ces subventions ont servi ý favoriser l'installation d'entreprises et
de personnes dans la Patagonie, une rÈgion trËs peu peuplÈe mais avec
un grand potentiel de dÈveloppement.

La TVA sur les places de cinÈma (mais aussi sur d'autres spectacles
comme les sportifs) passerait du 10,5% au 15% et croÓtrait jusqu'ý 21%
(sur 3 ans).  Pour Èviter la hausse du prix de vente des places, on
rÈduirait graduellement l'impÙt qui sert ý financer l'INCAA (Institut
National du CinÈma et des Arts Audiovisuelles).  Cet impÙt constitue
aujourd'hui le 10% du prix de vente des places de cinÈma.  On
dÈcrÈterait donc la mort du cinÈma argentin.

Comme vous voyez, la situation est critique.  Des voix se sont ÈlevÈe
de tous les secteurs de la sociÈtÈ pour protester contre ce plan.
Cette semaine il y aura des grËves dans tous les secteurs et dans tout
le pays.

Le samedi 24 est le 25Ëme anniversaire du Coup d'Štat qui a commencÈ
tout Áa.  En semant la terreur ý travers ses laquais les militaires,
les grands groupes financiers (gÈrants idÈologiques du coup d'Štat)
ont voulu exterminer la rÈsistance et les alternatives.  Ils ont
produit quelques 30.000 morts, mais on rÈsiste encore.

Le plan que M. LÛpez Murphy vient d'annoncer est la consÈquence
logique des politiques impulsÈes par ses prÈdÈcesseurs, soit pendant
la dictature, soit pendant la pÈriode dÈmocratique.  Pour cela, et
sans oublier que entre le 5 et le 7 avril les Ministres de Commerce
des AmÈriques se rÈuniront ý Bs. As. pour essayer de se mettre
d'accord sur la Zone de Libre Šchange des AmÈriques (ZLEA), autre clou
qu'on veut enfoncer dans le but de crÈer des conditions similaires ý
celles jadis proposÈes par l'AMI, on manifeste notre complet rejet de
ce plan et on vous demande aussi de bien vouloir exprimer le vÙtre ý:
M. Fernando de la R™a (PrÈsident argentin)
Lettres: Balcarce 50 (1064) - Capital Federal. Argentina
TÈlÈcopie: (54)- 11- 43343700/3800
Courriel: privada@presidencia.net.ar

Rodrigo Lema. ATTAC Mendoza
mendoza@attac.org


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7- Education, Culture, SantÈ: des droits fondamentaux bafouÈs?
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Depuis plusieurs semaines, l'UniversitÈ Paul ValÈry est en lutte pour
l'obtention de moyens dÈcents (rallonge budgÈtaire, crÈation de poste
d'enseignants et de IATOS, manque de locaux etc...).

Depuis plusieurs mois, les professionnels des Arts Vivants sont en
lutte pour l'obtention des moyens financiers consÈquents (rallonge
budgÈtaire pour 2000; budget consÈquent pour 2001; rÈsorption de la
prÈcaritÈ; statut des intermittents etc...).

Depuis plusieurs semaines, les personnels de santÈ et notamment les
Ètudiants travailleurs sociaux de l'IRTS, sont en lutte pour la
crÈation de postes, des moyens financiers dÈcents etc...

3 secteurs, 3 mouvements en lutte contre la prÈcarisation, contre la
politique de privatisation des services publics.

AprËs le rail, les tÈlÈcoms, l'Štat franÁais s'attaque aux autres
secteurs publics, avec en arriËre plan la mondialisation nÈolibÈrale,
l'offensive patronale et arrogante des technocrates europÈens, la
marchandisation de l'Èducation, de la culture, de la santÈ. Dans cette
vaste offensive, notre rÈgion qui a accumulÈ de nombreux retards est
particuliËrement touchÈe. L'existence d'un service public de qualitÈ
est sacrifiÈe ý la recherche du profit maximum.

DÈsengagement de l'Štat, gestion de la pÈnurie, prÈcarisation des
personnels, les consÈquences sont immÈdiates sur la vie quotidienne
des professionnels de ces secteurs , mais aussi de l'ensemble des
citoyens, notamment les moins fortunÈs.

Aujourd'hui, ce sont ces droits ÈlÈmentaires inscrits dans la
constitution, qui sont menacÈs...

Il faut imposer une logique de service public, facteur essentiel
d'ÈgalitÈ, de dÈveloppement et d'amÈnagement du territoire.

Le systËme Èducatif franÁais est au coeur de la vie citoyenne. Les
grandes luttes du primaire et du secondaire l'an passÈ avec une
solidaritÈ historique entre enseignants et parents ont mis un premier
frein au projet d'Ècole libÈrale pour une Ècole publique pour tous.

Aujourd'hui, c'est le supÈrieur qui est menacÈ et qui voit l'ensemble
des Ètudiants, des enseignants et des personnels en butte au projet
libÈral de rentabilisation et de  mise en concurrence des universitÈs.

Le secteur culturel est asphyxiÈ par un budget de plus en plus maigre,
o˜ les dÈpenses de fonctionnement et des charges fixes laisse une
place minime ý la crÈation et au dÈveloppement artistique. Ce budget
confirme la volontÈ de l'Štat d'une gestion mercantile  et mÈdiocre o˜
les ambitions et les engagements affichÈs par les ministres
successifs, de droite comme de gauche, se limitent en fait au mythique
1 % pour la Culture, revendication prÙnÈe il y a 32 ans par jean
Vilar!!! Quant au secteur sanitaire et social, au fil des lois de
financement de la SÈcuritÈ Sociale et des rÈformes engagÈes, les
politiques de maÓtrise comptable ont pris le dessus sur une rÈelle
politique de soins et de santÈ. La rÈforme hospitaliËre de JuppÈ est
appliquÈe avec beaucoup de zËle par le gouvernement Jospin avec la
restructuration du secteur hospitalier, la suppression massive de lits
et de services, de petites maternitÈs, etc... Dans le social, on
assiste ý une rentabilisation et une mise en concurrence croissantes.

Comment lutter ensemble pour le maintien de ces droits fondamentaux?
Comment s'adresser et mobiliser  l'ensemble des citoyens ? Quelles
alternatives proposer aux politiques nÈolibÈrales de rentabilisation?

RÈunion-DÈbat  le LUNDI 26 MARS ý 20h30 Salle LACORDAIRE Rue des
Augustins (perpendiculaire ý l'Esplanade) avec : Philippe de TolÈdo de
Sud Šducation, Alain MARCHAND du SNESup et un reprÈsentant du ComitÈ
de grËve Ètudiant; Constant KaÔmakis de Sud Culture, Michel BOURELLY
du Syndicat FranÁais des Artistes et un reprÈsentant du Collectif
GRAAV; un reprÈsentant de Sud CRC (SantÈ -sociaux) et un reprÈsentant
des travailleurs sociaux en lutte de l'IRTS

Union Syndicale "SOLIDAIRES" HÈrault Groupe des 10 - 23 rue Lakanal -
34090 MONTPELLIER - Tel-Fax: 04 67 79 17 67 gdix34@club-internet.fr


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8- Les paysans ý la pointe du combat contre la mondialisation
nÈolibÈrale
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Pressentant la catastrophe qui les attendait avec la libÈralisation du
commerce agricole et l'introduction de brevets sur le vivant (OGM),
les petits paysans du monde entier ont ÈtÈ les premiers ý se mobiliser
contre l'OMC. En Inde, par exemple, plusieurs manifestations
regroupant des centaines de milliers d'agriculteurs avaient dÈjý eu
lieu avant mÍme la signature des Accords de Marrakech du 15 avril 1994
qui devait fonder la nouvelle Organisation mondiale du commerce. Et on
se souvient des manifestations massives qui ont eu lieu ý mÍme Èpoque
ý GenËve, ý Bruxelles, etc. rÈunissant des paysans de toute l'Europe
et parfois du monde entier.

Pourquoi ? Comme l'explique magistralement le professeur Marcel
Mazoyer dans le livre Histoire des agricultures du monde qu'il a
cosignÈ avec Laurence Roudart, en ce dÈbut de 21e siËcle, les
agriculteurs les mieux bien ÈquipÈs du Nord et de quelques zones du
Sud peuvent atteindre une productivitÈ nette de l'ordre 5000 quintaux
de cÈrÈales par an et par travailleur. Au mÍme moment, dans les pays
en dÈveloppement, la grande masse des cultivateurs manuels produisent
toujours de l'ordre de 10 quintaux par an. Or les petits paysans qui
ne disposent mÍme pas d'attelage, sans parler de tracteur, constituent
encore aujourd'hui la trËs grande majoritÈ des ruraux du tiers monde :
jusqu'ý 80% en Afrique et de 40 ý 60% en Asie et en AmÈrique latine.
Comment voulez-vous qu'ils soient " concurrentiels " ? C'est la ruine,
la famine et l'exode assurÈs pour des centaines de millions d'entre
eux. Impossible mÍme de faire rÈparer leurs modestes outils, de
conserver leur semence et encore moins d'en acheter de nouvelles
brevetÈes de force. Impossible de survivre. MÍme dans le Nord, on ne
compte pas les fermes abandonnÈes chaque annÈe, face aux conditions
imposÈes de la libre concurrence, soit face ý la loi des plus forts,
les gros grainiers, les trusts agro-alimentaires, l'agriculture
industrielle. Avec les consÈquences que l'on sait : mort des
campagnes, mal-bouffe, catastrophes Ècologiques, etc.

Partie d'AmÈrique centrale et du Sud, une vaste coalition d'
organisations paysannes s'est aujourd'hui constituÈe dans le monde
entier, VIA CAMPESINA. Elle est pratiquement implantÈe sur tous les
continents et regroupe aujourd'hui des dizaines de syndicats et d'
associations de paysans et de travailleurs ruraux, dont en Europe, la
ConfÈdÈration paysanne en France, rendue cÈlËbre par JosÈ BovÈ, et en
Suisse l'Union des producteurs suisses, l'UPS.

L'annÈe passÈe, VIA CAMPESINA a tenu l'annÈe passÈe ý Bangalore, en
Inde, un important congrËs o˜ elle a dÈfini plus avant ses
revendications et orientations : contre les politiques neo-libÈrales,
pour un projet alternatif et une vie digne pour tous - NON aux
importations alimentaires ý bas prix - OUI ý la souverainetÈ
alimentaire - NON aux OGM et aux brevets - OUI aux semences paysannes,
etc.

Le 17 avril, journÈe internationale des luttes paysannes, VIA
CAMPESINA appellera ses troupes ý se mobiliser notamment contre les
cultures transgÈniques, contre les multinationales qui imposent des
brevets, les transgÈniques et les importations ý bas prix, contre les
gouvernements des pays exportateurs qui encouragent les politiques de
dumping. Avec pour mot d'ordre : MONDIALISONS LA LUTTE, MONDIALISONS
L'ESPOIR.

Le Mardi 27 mars, 20H ý Uni Mail, Salle R 070, (ý droite, par l'entrÈe
Carl Vogt) une confÈrence est co-organisÈe par : le CETIM, l'
Association amÈricaine de juristes (AAJ), la Ligue internationale pour
les droits et la libÈration des peuples (LIDLIP), la ligue
internationale des femmes pour la paix et la libertÈ (WILPF) et la
Fondation Nord-Sud XXI, la mÍme confÈrence aura lieu le 27 mars de 13
ý 15 h. au Palais des Nations. EntrÈe par la porte 40 (face au CICR),
salle 27. S'inscrire auprËs du CETIM, tÈl. 7315963, fax 7319152,
e-mail cetim@bluewin.ch


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9- Vous avez rendez-vous avec ATTAC
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D'ici au prochain numÈro du Courriel d'information voici quelques
rendez-vous d'ATTAC et de ses groupes locaux auxquels vous pouvez
participer. Pour plus d'information, n'hÈsitez pas ý consulter notre
calendrier <http://attac.org/rdv/> (sÈlectionner le pays pour trouver
les rendez-vous)

Vendredi : BE : LIEGE - FR : GUERET - ST DIDIER DE FORMANS

Samedi : BE : LIEGE - ES : MADRID - FR:  -PARIS 11

Dimanche: FR: PARIS 11

Lundi : BE : LIEGE - ES : MADRID - FR: ARGENTEUIL - LA ROCHELLE -
SAINTES - ROCHEFORT

Mardi : BE : UNIVERSITE LIBRE DE BRUXELLES ULB - LIEGE - BRUXELLES -
ES : MADRID - IE : DUBLIN - FR : PARIS 11 - BOURGES


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s a m i z d a t . n e t
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